CAPIN Michel
Michel Capin est né le 25 juin 1897. Son père était charpentier.
Il a obtenu son Certificat d’Etudes Primaires.
De 1914 à 1919, il a pris part à la 1ère Guerre mondiale avec le grade de sergent dans l’Infanterie.
Boulanger et porteur aux halles, il était délégué CGT des porteurs des halles.
De 1913 à 1914, il était membre des jeunesses socialistes puis de 1919 à 1924 des jeunesses communistes.
Divorcé avec 2 enfants, il était domicilié 108, rue Rambuteau Paris (1er) (Seine).
L’Espagne
Michel Capin arrive en Espagne le 19 novembre 1936.
Il est affecté à la 13e BI, 10e Bataillon Henri Vuillemin, 2e Compagnie, puis d‘août 1937 à janvier 1938 à la 14e BI, 1er Bataillon 1ère Compagnie et enfin, à partir de janvier 1938 à la 14e BI, 11e Bataillon Henri Vuillemin.
Chef de section, il participe à la bataille de Teruel (27 et 28 décembre 1936).
Nommé sergent le 4 mars 1937, il prend part aux batailles de la Sierra Nevada (6 février 1937 au 28 septembre 1937), de Pozoblanco (30 septembre 1937 au 7 avril 1938), de Caspe et de l’Ebre jusqu’au 30 juillet 1938.
Blessé à la jambe gauche, le 28 décembre 1936 à Teruel (au « Ravin de la mort ») il est hospitalisé du 28 décembre 1936 au 25 janvier 1937.
Le 2 avril 1937, blessé à la poitrine et aux épaules à Pozoblanco (devant Peñarroya), il est hospitalisé jusqu’au 7 août 1937. Il sera soigné durant 5 mois dans les hôpitaux de Valence, Ciudad Réal, Murcia, Albacete et Vich.
Il a passé environ 15 mois au front et a bénéficié d’une permission d’un mois en France et de 3 jours à Barcelone.
Sur le formulaire de rapatriement du 7 novembre 1938, il donne son opinion sur le front populaire en Espagne « trop tolérant vis-à-vis de certaines personnes ayant des tendances pro-fascistes ».
Concernant les BI, il précise
« tout en me rendant compte des très grandes difficultés au moment de leur formation et même ensuite je crois que à certains camarades l’on a confié des responsabilités pour lesquelles ils n’avaient pas les capacités voulues »
Concernant son retour en France, il dit que « sa santé ne lui permet pas de reprendre son métier ».
Le rapport du commissaire politique Bigouret, non daté, indique que « sa conduite au front à son début a été moyenne. [il] n’a guère participé à la vie politique dans sa section. L’opinion courante parmi ses camarades à son sujet [est qu’il] n’avait pas beaucoup d’autorité auprès d’eux étant assez hâbleur ». Une mention manuscrite indique « bon, faible politiquement ».
Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques de décembre 1937 et du 5 mai 1938 sous le n° 775 assorti de l’observation A. F. (voir BAO).
Source
RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1109)