Ciudad de Barcelona : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Ligne 14 : Ligne 14 :
 
==Le dernier voyage==
 
==Le dernier voyage==
 
Le dimanche 30 mai 1937, le navire fut torpillé et coulé par un sous-marin italien à environ un mile de Malgrat, un petit village catalan, à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone.  
 
Le dimanche 30 mai 1937, le navire fut torpillé et coulé par un sous-marin italien à environ un mile de Malgrat, un petit village catalan, à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone.  
 +
 
Il transportait environ 350 volontaires, en majorité « américains », canadiens et français. Une cinquantaine se noyèrent.  
 
Il transportait environ 350 volontaires, en majorité « américains », canadiens et français. Une cinquantaine se noyèrent.  
 
Seul 25 purent être identifiés et recensés sur une liste, non datée, de la base d’Albacete. Parmi eux, se trouve trois français : [[BINET_Georges|Georges BINET]], [[ METTRE_Gaston|Gaston METTRE]] et [[VEDY| VEDY]].
 
Seul 25 purent être identifiés et recensés sur une liste, non datée, de la base d’Albacete. Parmi eux, se trouve trois français : [[BINET_Georges|Georges BINET]], [[ METTRE_Gaston|Gaston METTRE]] et [[VEDY| VEDY]].

Version du 14 octobre 2021 à 11:44

Il s’agit du bateau qui a transporté de Marseille à Alicante le premier contingent « officiel » de volontaires.

la premiere traversée de volontaires

Dans son écrit, Sur le bataillon Commune de Paris Philippe Edouard dit Pierre REBIERE(voir sa biographie) fait le récit de ce premier voyage du bateau :

« Nous sommes à présent 800 sur ce bateau et nous levons l’ancre le soir même [ le 10 octobre 1936 ]. Les ouvriers et surtout les dockers qui ont travaillé tout ce dimanche gratuitement pour charger le bateau de vivres, voudraient manifester au moment du départ. […]

Une « Internationale » monte puissante dans la nuit venant du quai. […] De nombreux volontaires vont vers l’arrière du bateau pour voir encore Marseille qui disparait de plus en plus. Beaucoup songent que c’est sans doute la dernière fois qu’ils voient la France. Alors, et alors plus sincèrement, comme on se sent amoureux de son pays et combien on est fier des sacrifices pour que la terre qui vous a vu grandir, qui referme les parents et les aïeux, où restent les amis, la famille, ne soit pas déchirée par ceux-là même qui rendent la vie si dure aux peuples dans tous les pays."

"[…] La dernière nuit sera inquiétante car on passe vers les Baléares, on a interdit la lumière."

Le « Ciudad de Barcelona » atteint Alicante le 13 octobre :

"[…] Avec assez de mal la descente du bateau s’opère assez bien et en rang par quatre, les volontaires sont rassemblés pour défiler dans Alicante.

En quittant le port, nous passons devant une vedette à moteur, d’un bateau allemand ancré dans le port, lequel arbore son sinistre drapeau. Les poings se serrent instinctivement. Nous sentons qu’ils nous espionnent malgré leur air indiffèrent. Alors une vibrante Internationale éclate chantée dans toutes les langues avec, peut-être plus de forces, dans le clan allemand… "

Le dernier voyage

Le dimanche 30 mai 1937, le navire fut torpillé et coulé par un sous-marin italien à environ un mile de Malgrat, un petit village catalan, à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone.

Il transportait environ 350 volontaires, en majorité « américains », canadiens et français. Une cinquantaine se noyèrent. Seul 25 purent être identifiés et recensés sur une liste, non datée, de la base d’Albacete. Parmi eux, se trouve trois français : Georges BINET, Gaston METTRE et VEDY.

Sept victimes, dont une seule fut identifiée, James Racz, furent enterrées dans le cimetière de Malgrat.

Sources

Pierre Rebière, ‘’Sur le Bataillon Commune de Paris, (p 5 e 6) - RGASPI (Moscou, F.545. Op. 2. D.164 et Op.3. D.401. )