Compagnie des Pionniers

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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La compagnie des Pionniers regroupe les volontaires qui posent des problèmes d'indiscipline ou d'alcoolisme.

Dans sa maîtrise, Le retour et l'action des anciens volontaires français des Brigades Internationales en région parisienne de 1939 à 1945, Paloma Fernandez indique que son « grand-père, Eulogio Fernandez, fut envoyé dans cette compagnie pour quelques semaines pour ne pas avoir rejoint son unité, le jour requis, à la suite d'une permission, en 1937. » (p. 183)

Dans le n° 53 du 30 octobre 1937 du journal de la 14° BI, Le Soldat de la République, Théodore Balk décrit la formation de cette compagnie dans un article intitulé « Pionniers « » (p. 2 et 5) :

« C'est à Alcala de Henares qu'ils furent formés. Les bataillons furent rassemblés en carré dans un petit bois aux arbres clairsemés. Dumont leur parla : " Tous ceux qui ne veulent pas cesser de boire, tous ceux qui se conduisent comme des antifascistes ne devraient pas se conduire sont versés à la nouvelle Compagnie des Pionniers. Ce n'est pas une sanction, c'est de la rééducation ".

Après avoir fait leur éloge, Théodore Balk conclut :

« Combien en est-il tombé, qui méritent d'être cités, d'être honorés parmi les Pionniers ! Les hommes ne sont pas des anges, les Pionniers moins encore que les autres ; la société qui les a élevés leur a donné l'alcool et la nostalgie du lointain. Mais on n'est pas parvenu à extirper tout ce qu'il y avait de bon en eux. Il leur reste le goût de la Liberté, le dégoût de l'ordre établi ».

Selon l'historien espagnol Andreu Castells (Las Brigadas Internacionales en España), cette compagnie a été créée en mars 1937.

Le premier commandant de la Compagnie des Pionniers est le capitaine Vailland, dit Coco, « un ancien légionnaire, courageux et aimé de ses hommes » (Théodore Balk) et son commissaire politique est Henri Dumont, un travailleur lillois.

On appelait familièrement les volontaires de cette compagnie "les tordus".