GOSSET Louise : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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==L’Espagne==
 
==L’Espagne==
Contacté par le Dr Rouques, celui-ci lui confie la responsabilité de « l’Auto-chir », c’est-à-dire l’auto-chirurgicale pour effectuer des opérations sur le front ».
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Contactée par le Dr Rouques, celui-ci lui confie la responsabilité de « l’Auto-chir », c’est-à-dire l’auto-chirurgicale pour effectuer des opérations sur le front ».
Interviewé par Jacotte Néplaz-Bouvet, elle raconte :  
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Interviewée par Jacotte Néplaz-Bouvet, elle raconte :  
<blockquote>« J’étais employé au dispensaire de Vitry sur Seine, connue par mes engagements politiques et pour avoir déjà franchi la frontière pour aller chercher des enfants espagnols – que les parents ne laisseront pas partir, certains qu’ils «étaient de la défaite de Franco – et conçue aussi comme fervente sportive du club de basket […]
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<blockquote>« J’étais employée au dispensaire de Vitry sur Seine, connue par mes engagements politiques et pour avoir déjà franchi la frontière pour aller chercher des enfants espagnols – que les parents ne laisseront pas partir, certains qu’ils «étaient de la défaite de Franco – et connue aussi comme fervente sportive du club de basket […]
  
 
Ma décision était prise en accord avec Jean, militant comme moi, mais avec le projet de nous retrouver là-bas avec l’idée aussi que la guerre durerait quelques mois.[…]
 
Ma décision était prise en accord avec Jean, militant comme moi, mais avec le projet de nous retrouver là-bas avec l’idée aussi que la guerre durerait quelques mois.[…]
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Nous recevions et opérions des soldats gravement blessés qui, une fois opérés, étaient dirigés sur un hôpital. Quand il y avait des Français je leur rendais visite. Anne-Marie, parlant plusieurs langues, elle visitait les étrangers.
 
Nous recevions et opérions des soldats gravement blessés qui, une fois opérés, étaient dirigés sur un hôpital. Quand il y avait des Français je leur rendais visite. Anne-Marie, parlant plusieurs langues, elle visitait les étrangers.
  
Je suis resté neuf mois à travailler dans cet « auto-chir » N° 1, alors que j’étais partie pour six-mois sans solde.
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Je suis restée neuf mois à travailler dans cet « auto-chir » N° 1, alors que j’étais partie pour six-mois sans solde.
  
Oui, j’ai retrouvé Jean grâce à Anne-Marie qui a questionné son mari : » il est au transfert militaire » a-t-il précisé. Nous nous sommes donc rencontré à Albacete, pour ensuite repartir sur Madrid, toujours dans « l’auto-chir » en ce qui me concerne. Il fallait être sur les lieux des combats. Toujours en alerte. »</blockquote>
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Oui, j’ai retrouvé Jean grâce à Anne-Marie qui a questionné son mari : « il est au transfert militaire » a-t-il précisé. Nous nous sommes donc rencontré à Albacete, pour ensuite repartir sur Madrid, toujours dans « l’auto-chir » en ce qui me concerne. Il fallait être sur les lieux des combats. Toujours en alerte. »</blockquote>
  
 
Rapatrié "pour des raisons personnelles"  (voir la biographie de son mari, [[GOSSET_Jean|Jean GOSSET]]),en juin 1937, le couple déclare se rendre 15, voie Monsigny à Vitry-sur-Seine.
 
Rapatrié "pour des raisons personnelles"  (voir la biographie de son mari, [[GOSSET_Jean|Jean GOSSET]]),en juin 1937, le couple déclare se rendre 15, voie Monsigny à Vitry-sur-Seine.
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Membres de l'AVER, Louise et Jean s'étaient retirés en Haute-Savoie.  
 
Membres de l'AVER, Louise et Jean s'étaient retirés en Haute-Savoie.  
 
==Source==
 
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Jacotte Neplaz-Bouvet, ''Un couple dans la guerre d’Espagne : Louise et Jean Gosset'', Cahier de l’Amicale des vétérans de Haute-Savoie du PCF, Novembre 1996
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Jacotte Neplaz-Bouvet, ''Un couple dans la guerre d’Espagne : Louise et Jean Gosset'', Cahier de l’Amicale des vétérans de Haute-Savoie du PCF, Novembre 1996.
 
   
 
   
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RGASPI (Moscou, F. 545 Op.2 D.112).
 
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Version actuelle datée du 7 décembre 2018 à 00:58

Louise Gosset est née le 23 mars 1907 à Paris.

En 1930, elle se marie avec Jean GOSSET (voir la biographie).

L’Espagne

Contactée par le Dr Rouques, celui-ci lui confie la responsabilité de « l’Auto-chir », c’est-à-dire l’auto-chirurgicale pour effectuer des opérations sur le front ». Interviewée par Jacotte Néplaz-Bouvet, elle raconte :

« J’étais employée au dispensaire de Vitry sur Seine, connue par mes engagements politiques et pour avoir déjà franchi la frontière pour aller chercher des enfants espagnols – que les parents ne laisseront pas partir, certains qu’ils «étaient de la défaite de Franco – et connue aussi comme fervente sportive du club de basket […]

Ma décision était prise en accord avec Jean, militant comme moi, mais avec le projet de nous retrouver là-bas avec l’idée aussi que la guerre durerait quelques mois.[…]

Je quitte donc Paris en automne 36, avec des papiers en règle, accompagnée des médecins communistes Chrétien et Dervaux, d’un chauffeur, et du brancardiste Gaston Clamamus […]

Je rencontre et travaille avec Anne-Marie Bach, une infirmière hongroise parlant parfaitement le Français et l’Allemand (son mari est commandant, son fis combattant). Je collabore comme infirmière avec des chirurgiens de différentes nationalités - Hongrois – Russes – Polonais – Anglais – Allemands et Français.

Nous recevions et opérions des soldats gravement blessés qui, une fois opérés, étaient dirigés sur un hôpital. Quand il y avait des Français je leur rendais visite. Anne-Marie, parlant plusieurs langues, elle visitait les étrangers.

Je suis restée neuf mois à travailler dans cet « auto-chir » N° 1, alors que j’étais partie pour six-mois sans solde.

Oui, j’ai retrouvé Jean grâce à Anne-Marie qui a questionné son mari : « il est au transfert militaire » a-t-il précisé. Nous nous sommes donc rencontré à Albacete, pour ensuite repartir sur Madrid, toujours dans « l’auto-chir » en ce qui me concerne. Il fallait être sur les lieux des combats. Toujours en alerte. »

Rapatrié "pour des raisons personnelles" (voir la biographie de son mari, Jean GOSSET),en juin 1937, le couple déclare se rendre 15, voie Monsigny à Vitry-sur-Seine.

L’Espagne au cœur

« Mais Louise et moi, fidèles aux « brigades », dès 1945, nous reprenions contact avec les camarades espagnols dans leur lutte contre le franquisme.

En toute connaissance de cause, nous avons, à la demande du Comité Central du parti communiste espagnol, accompli des missions clandestines en Espagne ou en France. »

Membres de l'AVER, Louise et Jean s'étaient retirés en Haute-Savoie.

Source

Jacotte Neplaz-Bouvet, Un couple dans la guerre d’Espagne : Louise et Jean Gosset, Cahier de l’Amicale des vétérans de Haute-Savoie du PCF, Novembre 1996.

RGASPI (Moscou, F. 545 Op.2 D.112).