https://brigadesinternationales.fr/w/api.php?action=feedcontributions&user=Bernard2&feedformat=atomEncyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939) - Contributions de l’utilisateur [fr]2024-03-29T00:42:30ZContributions de l’utilisateurMediaWiki 1.34.0https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=LEROUGE_Andr%C3%A9&diff=6921LEROUGE André2024-03-11T18:05:07Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>André Lerouge est né le 23 septembre 1914 à Puy-lesVignes, commune de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Son père, Léonard, puisatier, et sa mère, Marie, étaient sans affiliation politique.<br />
<br />
Après des études primaires, il apprend le métier de forgeron et, dès l'âge requis, il est mobilisé pour accomplir son service militaire au 134<sup>e</sup> Régiment d'Infanterie de Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire) du 23 octobre 1935 au 1<sup>er</sup> octobre 1937.<br />
<br />
De retour à la vie civile, il reprend son métier de forgeron serrurier qu'il exerce à Limoges, 5, place de l'Hôtel de Ville, dans une entreprise employant 5 ouvriers.<br />
<br />
Il s'intéresse au mouvement ouvrier à partir d'avril 1933 et participe aux grèves de 1934. Il adhère au PCF à Saint-Léonard ainsi qu'au SRI en 1935.<br />
Lecteur de ''l'Humanité'' et du ''Travailleur'', il lit également les ouvrages suivants : ''Fils du peuple, Paysans d'Espagne, Avant l'aube'' et s'occupe de la propagande du parti.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, le 21 février 1938, il était célibataire et demeurait rue Georges Perrin à Saint-Léonard-de-Noblat.<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
André Lerouge arrive en Espagne le 25 février 1938, via Agullana, aidé par le PCF « pour lutter contre le fascisme », il est incorporé le lendemain. Affecté à la 14<sup>e</sup> BI, 10<sup>e</sup> Bataillon, 3<sup>e</sup> Compagnie, il intègre ensuite le 1<sup>er</sup> Bataillon, 1<sup>ère</sup> Compagnie, ayant la charge du fusil mitrailleur.<br />
Sa participation aux combats d'Aragon et de l'Ebre, du 16 mars au 1<sup>er</sup> octobre 1938, lui vaut d'être blessé le 3 avril à Tortosa. Blessé au bras droit par des éclats d'obus, il est hospitalisé<br />
du 3 avril au 6 juin à Gerona puis à Farnes de la Selva. Ceci est confirmé par son camarade François Ribière [[RIBIERE François|François RIBIERE (voir la biographie de ce volontaire)]], ce dernier étant originaire du même village que lui.<br />
En juillet 1938, il adhère au [[PCE]].<br />
<br />
==Le Retour==<br />
Selon une lettre de la préfecture de la Haute-Vienne, datée du 3 janvier 1939, André Lerouge rentre en France, par Cerbère, le 30 décembre 1938. Le 31, il arrive à Limoges. Il déclare vouloir rester dans cette ville.<br />
<br />
==La Résistance==<br />
André Lerouge devient l'un des responsables de l'OS (Organisation Spéciale). Arrêté, il est condamné en septembre 1941 à 2 ans de prison par le tribunal militaire de Périgueux « pour propagande et activités communistes » et interné au camp de Mauzac (Dordogne). En juillet 1943, il reprend son activité de résistant en Dordogne sous le pseudonyme de Leblanc et devient membre de l'état-major FTP comme commissaire à l'organisation régionale (COR). Il a été nommé au grade de capitaine puis de commandant en tant que responsable militaire départemental des FTP.<br />
Arrêté à nouveau le 26 avril 1944, par la phalange africaine, il est fusillé le 23 juin à Périgueux.<br />
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Léonard. Il est également enregistré dans les dossiers du Service Historique de la Défense, homologué FFI et DIR.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. A 1281).<br />
<br />
Archives départementales de la Haute-Vienne.<br />
<br />
Maitron (Internet).<br />
<br />
SDH GR 16P 365346.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Serrurier]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Saint-Léonard-de-Noblat]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie : Blessés]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BARACHET-LAVILLE_Ren%C3%A9&diff=6920BARACHET-LAVILLE René2024-03-09T18:13:10Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Le volontaire Georges Barachet est né le 15 février 1899, rue de Mazières, à Bourges (Cher). Son père, Jacques, était journalier, sa mère, Jeanne Laville, ménagère.<br />
<br />
Après des études supérieures il a fait son service militaire, et s’est engagé pendant 15 ans dans l'Infanterie de la Légion étrangère, comme mitrailleur; il y a acquis le grade d’adjudant. Un stage au Centre de perfectionnement aux armes automatiques a complété sa formation.<br />
<br />
Domicilié 63, rue J.J. Rousseau à Bourges, il a exercé la profession de tourneur ajusteur. Adhérent CGT au syndicat des métaux en mars 1936, il était membre du PCF.<br />
==L’Espagne==<br />
René Barachet est entré en Espagne le 8 janvier 1937 et a été affecté à la 14<sup>e</sup> BI, 10<sup>e</sup> Bataillon, 1<sup>ère</sup> Compagnie avec le grade de Brigadier. Il sera affecté ensuite au 12<sup>e</sup> Bataillon le 5 novembre 1937 puis au 9<sup>e</sup> Bataillon [[Commune de Paris]] le 17 janvier 1938.<br />
<br />
Avec le grade de sergent, il participe à la bataille du Jarama [[Le front du Jarama]], à l’[[Offensive républicaine sur Ségovie]] (Valsain), aux combats sur le [[Front de Santa Maria de la Alameda]] et à ceux de [[Cuesta de la Reina]].<br />
<br />
En décembre 1937, il est dégradé pour le motif suivant : « coupable de démoralisation de son secteur par suite d’une crise nerveuse, à cause de laquelle il fut évacué par le service sanitaire » (voir article [[Sanctions]])<br />
<br />
Cependant, « le commandant [[NATO_Emile|Emile NATO (voir biographie de ce brigadiste)]] du 12<sup>e</sup> Bataillon a une très bonne impression de lui et le désigne comme adjoint de la 3<sup>e</sup> Section »<br />
<br />
Il participe ensuite aux combats d’Aragon et à la [[Bataille de l’Ebre]] au cours de laquelle il est blessé le 26 juillet 1938.<br />
<br />
<br />
Son nom figure sur une note renvoyant à l’ordre du jour du 19 avril 1938, ainsi qu’à l’inventaire général de la cartothèque du 5 mai 1938, n° 261, avec l’appréciation AF (voir article[[ BAO]]).<br />
<br />
==Source==<br />
RGASPI (Moscou, F 545, op 6.1042 et 1064) - Archives départementales du Cher-Etat civil-Acte de naissance n° 138 du 15 février 1899.<br />
<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/1).<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Etudes Secondaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie: Tourneur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Bourges]]<br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Janvier 1937]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=LAGIER_Maurice&diff=6919LAGIER Maurice2024-03-09T17:36:40Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Maurice Robert Lagier est né le 1<sup>er</sup> mai 1906 rue du 4 septembre à Tulle (Corrèze).<br />
A sa naissance son père François était sous les drapeaux et sa mère, Jeanne Sidonie Dussol, n’exerçait aucune profession.<br />
<br />
Le 22 septembre 1928 il épouse, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise), Léonie Eugénie Bridault.<br />
<br />
Lors de son départ comme volontaire en décembre 1936, il résidait 91 bis, rue Brillat-Savarin à Boulogne-Billancourt (Seine).<br />
==L’Espagne==<br />
Arrivé le 5 décembre 1936, il est affecté à la 1<sup>ère</sup> Cie. du 10 <sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI.<br />
Par la suite il sera affecté à la 1<sup>ère</sup> Cie du 12<sup>e</sup> Bataillon.<br />
<br />
Il est cité à l’ordre de la Brigade, le 12 juin 1937, pour sa conduite lors de l’[[Offensive républicaine sur Ségovie]] : « bon soldat discipliné, a pris part dans toutes les attaques avec courage ».<br />
<br />
L’ordre du jour n° 178 du 25 août 1937, indique que Maurice Lagier, délégué politique de section, est nommé brigadier.<br />
<br />
Il obtient une permission le 28 septembre 1937 qu’il passe en France.<br />
<br />
Le bureau politique de la Brigade le qualifie comme suit : ” exemple de discipline et de combativité au front. Comprend son rôle de délégué politique de section. Très estimé de ses camarades. A certaines capacités d’organisation (à développer).”<br />
<br />
Son nom figure sur l’inventaire général de la cartothèque de mai 1938, sous le n° 3 404, avec les mentions « 32 ans, capacité politique [[BAO]] ».<br />
<br />
Maurice Lagier est rapatrié en novembre 1938.<br />
<br />
Il décède le 8 septembre 1975 à Dax (Landes).<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 113 et 114 - Op. 3. D. 366 - Op. 6. D. 1039 et 1256) - Archives départementales de la Corrèze-Etat-civil, acte de naissance n° 105 du 1<sup>er</sup>mai 1906 - Archives départementales des Hauts-de-Seine, cote 1E NUM SCL M 1928, acte de mariage n° 96 - Archives départementales des Landes-Etat-civil - ''El combate'' de septembre 1937<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Marié]] [[Catégorie: Boulogne-Billancourt]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BRETAGNOLLES_Fran%C3%A7ois&diff=6918BRETAGNOLLES François2024-03-09T17:22:53Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François Bretagnolles est né le 18 juin 1885 au lieu-dit La Fage, commune de Pierrefitte (Corrèze). Son père Léonard et sa mère Marie Maury étaient cultivateurs.<br />
<br />
Il effectue son service militaire en 1906 dans l’Infanterie, et épouse le 4 décembre 1909 Marie Blanzat à la mairie d’Affieux en Corrèze.<br />
<br />
Il participe à la première guerre mondiale dans différents régiments d’Infanterie avec une spécialisation au fusil mitrailleur.<br />
<br />
A une date inconnue le couple rejoint la région Parisienne où François occupera un emploi de maçon.<br />
<br />
Adhérent au PCF en 1922, cellule de Garges (Seine-et-Oise), il adhère dans le même temps à la CGTU puis à la CGT lors de la réunification.<br />
<br />
Il définit son engagement politique comme suit : « pour la défense de ma cause et celle de mes camarades et frère. Je suis devenu communiste par la lecture que mes camarade me lisait les nouvelles ».<br />
<br />
Par son activité militante il assure l’affichage, la diffusion de tracts et de la presse du parti et participe à tous les mouvements lancés par le PCF et la CGT.<br />
Mandaté par sa cellule, il participe en 1931 et 1932 à la conférence nationale du PCF.<br />
<br />
Lors de son départ pour l’Espagne comme volontaire, il résidait 15, rue de la Concorde à Garges (Seine-et-Oise, aujourd’hui Garges-lès-Gonesse ) . <br />
<br />
==L’Espagne==<br />
François Bretagnolles arrive en Espagne le 10 octobre 1936 aidé par le PCF pour « abattre le fascisme ».<br />
<br />
Affecté au service sanitaire du 10<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI, il participe à la [[Bataille de Lopera]] et à la [[Défense de Madrid]]. Il est puni de 10 jours de suppression de solde avec d'autres camarades qui ont, comme lui, quitté leur unité sans autorisation. <br />
Il est, ensuite, nommé à la garde de l’Etat-Major.<br />
<br />
On trouve son nom orthographié Bretagnable François sur une liste établie à Barcelone qui comporte le n° 660, son âge (53 ans) et une capacité politique BAO (voir [[BAO]]).<br />
<br />
Ce volontaire figure dans la liste des fiches individuelles des cartothèques du 31 décembre 1937 avec sa date d’arrivée le 11 octobre 1936 assortie de l’observation BAO.<br />
<br />
Il sort de l'hôpital de S'Agaro le 12 mai 1938.<br />
<br />
Il est rapatrié le 26 juillet.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 44. - D. 1038 et 1097) - Archives départementales de la Corrèze- Etat-civil - acte de naissance n° 9 du 20 juin 1885.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: Plus de 50 ans]] [[Catégorie: Analphabète]]<br />
[[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Maçon]] [[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Marié]] [[Catégorie: Garges]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Services Sanitaires]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BRETAGNOLLES_Fran%C3%A7ois&diff=6917BRETAGNOLLES François2024-03-09T17:18:12Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François Bretagnolles est né le 18 juin 1885 au lieu-dit La Fage, commune de Pierrefitte (Corrèze). Son père Léonard et sa mère Marie Maury étaient cultivateurs.<br />
<br />
Il effectue son service militaire en 1906 dans l’Infanterie, et épouse le 4 décembre 1909 Marie Blanzat à la mairie d’Affieux en Corrèze.<br />
<br />
Il participe à la première guerre mondiale dans différents régiments d’Infanterie avec une spécialisation au fusil mitrailleur.<br />
<br />
A une date inconnue le couple rejoint la région Parisienne où François occupera un emploi de maçon.<br />
<br />
Adhérent au PCF en 1922, cellule de Garges (Seine-et-Oise), il adhère dans le même temps à la CGTU puis à la CGT lors de la réunification.<br />
<br />
Il définit son engagement politique comme suit : « pour la défense de ma cause et celle de mes camarades et frère. Je suis devenu communiste par la lecture que mes camarade me lisait les nouvelles ».<br />
<br />
Par son activité militante il assure l’affichage, la diffusion de tracts et de la presse du parti et participe à tous les mouvements lancés par le PCF et la CGT.<br />
Mandaté par sa cellule, il participe en 1931 et 1932 à la conférence nationale du PCF.<br />
<br />
Lors de son départ pour l’Espagne comme volontaire, il résidait 15, rue de la Concorde à Garges (Seine-et-Oise, aujourd’hui Garges-lès-Gonesse ) . <br />
<br />
==L’Espagne==<br />
François Bretagnolles arrive en Espagne le 10 octobre 1936 aidé par le PCF pour « abattre le fascisme ».<br />
<br />
Affecté au service sanitaire du 10<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI, il participe à la [[Bataille de Lopera]] et à la [[Défense de Madrid]]. Il est, ensuite, nommé à la garde de l’Etat-Major.<br />
<br />
On trouve son nom orthographié Bretagnable François sur une liste établie à Barcelone qui comporte le n° 660, son âge (53 ans) et une capacité politique BAO (voir [[BAO]]).<br />
<br />
Ce volontaire figure dans la liste des fiches individuelles des cartothèques du 31 décembre 1937 avec sa date d’arrivée le 11 octobre 1936 assortie de l’observation BAO.<br />
<br />
Il sort de l'hôpital de S'Agaro le 12 mai 1938.<br />
<br />
Il est rapatrié le 26 juillet.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 44. - D. 1038 et 1097) - Archives départementales de la Corrèze- Etat-civil - acte de naissance n° 9 du 20 juin 1885.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: Plus de 50 ans]] [[Catégorie: Analphabète]]<br />
[[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Maçon]] [[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Marié]] [[Catégorie: Garges]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Services Sanitaires]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=LEROUGE_Andr%C3%A9&diff=6916LEROUGE André2024-03-09T17:06:26Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>André Lerouge est né le 23 septembre 1914 à Puy-lesVignes, commune de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Son père, Léonard, puisatier, et sa mère, Marie, étaient sans affiliation politique.<br />
<br />
Après des études primaires, il apprend le métier de forgeron et, dès l'âge requis, il est mobilisé pour accomplir son service militaire au 134<sup>e</sup> Régiment d'Infanterie de Châlon-sur-Saône (Saône-et- Loire) du 23 octobre 1935 au 1<sup>er</sup> octobre 1937.<br />
<br />
De retour à la vie civile, il reprend son métier de forgeron serrurier qu'il exerce à Limoges, 5, place de l'Hôtel de Ville, dans une entreprise employant 5 ouvriers.<br />
<br />
Il s'intéresse au mouvement ouvrier à partir d'avril 1933 et participe aux grèves de 1934. Il adhère au PCF à Saint-Léonard ainsi qu'au SRI en 1935.<br />
Lecteur de ''l'Humanité'' et du ''Travailleur'', il lit également les ouvrages suivants : ''Fils du peuple, Paysans d'Espagne, Avant l'aube'' et s'occupe de la propagande du parti.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, le 21 février 1938, il était célibataire et demeurait rue Georges Perrin à Saint-Léonard-de-Noblat.<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
André Lerouge arrive en Espagne le 25 février 1938, via Agullana, aidé par le PCF « pour lutter contre le fascisme », il est incorporé le lendemain. Affecté à la 14<sup>e</sup> BI, 10<sup>e</sup> Bataillon, 3<sup>e</sup> Compagnie, il intègre ensuite le 1<sup>er</sup> Bataillon, 1<sup>ère</sup> Compagnie, ayant la charge du fusil mitrailleur.<br />
Sa participation aux combats d'Aragon et de l'Ebre, du 16 mars au 1<sup>er</sup> octobre 1938, lui vaut d'être blessé le 3 avril à Tortosa. Blessé au bras droit par des éclats d'obus, il est hospitalisé<br />
du 3 avril au 6 juin à Gerona puis à Farnes de la Selva. Ceci est confirmé par son camarade François Ribière [[RIBIERE François|François RIBIERE (voir la biographie de ce volontaire)]], ce dernier étant originaire du même village que lui.<br />
En juillet 1938, il adhère au [[PCE]].<br />
<br />
==Le retour==<br />
Selon une lettre de la préfecture de la Haute-Vienne, datée du 3 janvier 1939, André Lerouge rentre en France, par Cerbère, le 30 décembre 1938. Le 31, il arrive à Limoges. Il déclare vouloir rester dans cette ville.<br />
<br />
==La résistance==<br />
André Lerouge devient l'un des responsables de l'OS (Organisation Spéciale). Arrêté, il est condamné en septembre 1941 à 2 ans de prison par le tribunal militaire de Périgueux « pour propagande et activités communistes » et interné au camp de Mauzac (Dordogne). En juillet 1943, il reprend son activité de résistant en Dordogne sous le pseudonyme de Leblanc et devient membre de l'état-major FTP comme commissaire à l'organisation régionale (COR). Il a été nommé au grade de capitaine puis de commandant en tant que responsable militaire départemental des FTP.<br />
Arrêté à nouveau le 26 avril 1944, par la phalange africaine, il est fusillé le 23 juin à Périgueux.<br />
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Léonard. Il est également enregistré dans les dossiers du Service Historique de la Défense, homologué FFI et DIR.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. A 1281).<br />
<br />
Archives départementales de la Haute-Vienne.<br />
<br />
Maitron (Internet).<br />
<br />
SDH GR 16P 365346.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Serrurier]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Saint-Léonard-de-Noblat]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie : Blessés]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=GRANSART_Maurice_C%C3%A9sar&diff=6915GRANSART Maurice César2024-03-09T16:59:04Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Maurice Gransart est né le 15 février 1913 à Lens (Nord) de César, mineur, et de Desgardin Marie-Joseph.<br />
<br />
Sur l'acte de naissance le concernant figure l'annotation suivante : "Rectifié par décision de M. le Procureur de la République de Béthune, en date du 6 décembre 1982, en ce sens que le nom patronymique de l'intéressé sera repris comme étant GRANDSART et non GRANSART comme à tort transcrit."<br />
<br />
Membre du PCF en 1934.<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Il part comme volontaire en Espagne républicaine le 26 décembre 1936, et est affecté au 20<sup>e</sup> Bataillon de la 86<sup>e</sup> BM.<br />
<br />
En janvier et février 1937, il suit les cours de l'école des cadres d'Albacete.<br />
<br />
Nommé lieutenant, il semblerait que ce volontaire ait été puni ; un rapport non daté et non signé stipule : « Lieutenant ayant découché sans permission, a publiquement reconnu sa faute et a admis la punition qu'il méritait. Au reste bon camarade et bon anti-fasciste ». <br />
<br />
Il est blessé au bras droit et à l'œil gauche le 8 avril 1937, sur le front de Pozoblanco. Réformé à 80%, après avoir été hospitalisé à Albacete, Murcia, Mataro et S’Agaro, il est rapatrié en France le 26 juin 1938.<br />
<br />
Son nom figure sur la cartothèque des fiches individuelles du 31 décembre 1937 avec une arrivée le 26 novembre (ou décembre) 1936, capacité BAO et observation Benisa.<br />
On le trouve également sur l'inventaire général de la cartothèque du 11 mai 1938 avec le matricule 2753 et l'appréciation BAO.<br />
<br />
Il apparaît, sur la liste des rapatriés en date du 26 juin 1938, avec le numéro 1760 et l'observation «inủtil» certainement en raison de ses blessures.<br />
<br />
==La Résistance==<br />
Maurice Gransart, participa à la Résistance dans les rangs des FTP avec le grade de capitaine. Son nom figure dans les dossiers du Service Historique de la Défense avec la cote GR 16 P 268314, homologué FFI.<br />
<br />
Le 6 mai 1942 à Marseille, il épouse Augusta Jeannette Veneziani. Ils auront trois enfants.<br />
Ils étaient domiciliés 5, rue Modeste à Marseille (Bouches-du-Rhône)<br />
<br />
Il décède le 20 juin 1984 à Marseille. Lors de son décès, un article paru dans ''La Marseillaise'' du 22 juin 1984 lui est consacré.<br />
<br />
==Sources==<br />
AVER (MRN, archives de l'AVER, carton n° 17) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1038 et 1213.) et (Moscou, F 545 Op 2. D 290.) - Service Historique de la Défense - Archives départementales du Pas-de-Calais, cote 3E 498/129 acte n° 149 du 16 février 1913 - Journal ''La Marseillaise'' du 22 juin 1984.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Marseille]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 86e BM]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BECRET_Lucien&diff=6914BECRET Lucien2024-03-09T16:55:16Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Lucien Bécret est né le 15 novembre 1905 à Blois (Loir-et-Cher).<br />
<br />
Son père, Emile, charpentier de profession, était venu travailler dans une usine de cuirs emboutis à Bagnolet (Seine). Sa mère, fille de ferme, étant malade, sera alitée à partir de 1928. Un frère fut tué dès le début de la première guerre mondiale.<br />
<br />
Elève à l’école primaire de Bagnolet, il a obtenu son Certificat d’Etudes en 1917, à l’âge de 13 ans.<br />
Il entre alors comme apprenti dans une usine de chaussures où il apprend le métier de cordonnier, métier qu'il exercera jusqu'à son départ pour le service militaire.<br />
Son adhésion à la CGTU intervient en 1925, date à laquelle la conscription l'envoie à Reims dans un régiment de Tirailleurs Sénégalais, il est affecté ensuite à Fez (Maroc) comme cordonnier. Il obtient le grade de caporal.<br />
<br />
Rendu à la vie civile en octobre 1926, il a trouvé un emploi dans une usine de cuirs emboutis à Bagnolet d'où il est renvoyé le 13 juillet 1929 pour avoir tenté de créer une section syndicale.<br />
D’août 1929 à mars 1930 il a occupé un emploi dans une usine de carrosserie à Levallois (Seine).<br />
<br />
Militant de la libre pensée révolutionnaire (« travailleurs sans dieu ») depuis 1928, il y fit la connaissance du docteur Galpérine qui le parraina lors de son adhésion au PCF en août 1929.<br />
Lucien Bécret adhère au SRI en 1930. Cette année-là, il sera détenu politique durant 15 mois à la prison de la Santé puis 3 mois à la centrale de Clairvaux (Aube) (du 6 février 1930 au 6 août 1931) pour « provocation de militaires à la désobéissance » (article paru dans une page de ''l'Humanité'' du 29 janvier 1930). La sentence fut prononcée par la 13<sup>e</sup> chambre correctionnelle puis par la cour d'appel de Paris. Cette condamnation lui fut signifiée en tant que responsable du contrôle des journaux de cellules.<br />
Il a profité de sa détention pour renforcer son éducation politique au contact de ses codétenus : Henri Varagnat, Nguyen Van Tao, Gustave Galopin qui avaient organisé une école du parti. Il y fit également la connaissance de René Arrachart, Alfred Coste, Gaston Monmousseau, Henri Gourdeaux, Gabriel Péri et André Marty.<br />
<br />
Son engagement politique l'amène à séjourner en Union Soviétique de décembre 1932 à avril 1934, afin de suivre les cours de l'Ecole Léniniste Internationale (ELN).<br />
Mais ceci ne plaît pas à Eugen Fried (*) qui, dans une note du 2 juin 1933, le présentait comme « un élément en qui on ne peut pas avoir confiance ». De ce fait une note de l'OMS (département des liaisons internationales de l'Internationale Communiste) du 26 mars 1934, demande d'organiser son retour.<br />
<br />
Cette année-là, il participe à la conférence d'Ivry puis, du 22 au 25 janvier 1936, au congrès de Villeurbanne et à la conférence nationale en juillet suivant.<br />
<br />
Le militant communiste qu'est Lucien Bécret a pour lectures ''l'Humanité, l'Avant- garde, Les cahiers du Bolchévisme, La correspondance internationale''. Il cite également les ouvrages suivants : ''Le capital'' de Marx, ''Impérialisme dernière étape du capitalisme'' de Lénine, ''Les questions du Léninisme'' de Staline ainsi que de nombreux livres et brochures du PCF. Les questions doctrinales l'intéressent plus particulièrement.<br />
Il assurera le secrétariat du Rayon de Bagnolet-Pantin de 1931 à 1937 et sera également membre du comité de la région Paris-Est de 1934 à 1937.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire pour l’Espagne républicaine, il était célibataire, travaillait en qualité d'employé municipal pour un salaire mensuel de 1500 Frs dans la commune de Bagnolet où il résidait au 16, avenue Galliéni.<br />
==L'Espagne==<br />
Lucien Bécret arrive en Espagne (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]]) le 2 avril 1938, via Massanet, aidé par le PCF, « pour lutter contre le fascisme ».<br />
<br />
Incorporé à la 1ère section de la 3e Compagnie du 2e [[Bataillon Vaillant-Couturier]] de la 14<sup>e</sup> BI, il assurera la fonction de secrétaire d'organisation du comité de cette Compagnie.<br />
Il prend part à la [[Bataille de l’Ebre]]) et cite les combats de Campredo, Corbera, cote 356.<br />
<br />
Durant son engagement, il adhère au SRI (voir [[Solidarité]]) ainsi qu’aux Amis de l’Union Soviétique.<br />
<br />
Dans le formulaire de démobilisation, à la question : Que penses-tu des 13 points de gouvernement d'union nationale de [[Negrin]] ? Il répond : <blockquote> « cette charte est capable de rassembler autour du gouvernement d'unité nationale, tous les Espagnols et surtout ceux se trouvant dans la zone occupée provisoirement par Franco ». </blockquote><br />
<br />
Pour lui, la politique du front populaire espagnol est<br />
<blockquote> « la seule, juste, capable de conduire le peuple Espagnole à la victoire ». </blockquote><br />
<br />
Sur les Brigades internationales, il pense que : <blockquote> « les Brigades ont joué un rôle très important. En apportant leur connaissance militaire, aidant aussi à la formation de l'armée régulière, puis en démontrant par leur composition politique (communistes, socialistes, républicains, syndiqués sans parti) que l'unité de commandement pouvait se réaliser dans toute l'armée Espagnole malgré les différents courents politiques ». </blockquote><br />
<br />
[[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]], dans un rapport du 22 octobre 1938 qualifie Lucien Bécret de « très bon cadre » [qui] « a eu un moment de faiblesse, [mais] s'est bien racheté au dernier front, très courageux » « très travailleur, très bon activiste dans sa compagnie » « responsable du parti dans sa compagnie a fait un bon travail politique et d'organisation ».<br />
<br />
Une note provenant de la Brigade non datée et non signée le qualifie ainsi : « bonne éducation politique, un peu sectaire et porté à acepter tout les réclamations des camarades au lieu de leur donner des explications. A eu une faiblesse en descendant du front le 25 septembre mais fait depuis un très bon travail politique. Très courageux au front. »<br />
<br />
==Le retour==<br />
Lucien Bécret est rapatrié le 12 novembre 1938 dans un convoi de 502 volontaires avec comme appréciation : « Très bon cadre ».<br />
<br />
Lors de la signature du Pacte germano-soviétique, il manifestera son désaccord :<br />
<blockquote> «Sur le pacte… On essayait d’expliquer, mais c’était difficile. Après, on a compris. Après. Mais sur le coup on ne saisissait pas pourquoi. […] On sait pas, ça semblait bizarre. Après on a compris. Si les Français et les Anglais avaient été d’accord avec la Russie contre l’Allemagne, bon… Après on a compris que les Français et les Anglais, eux, ce qu’ils voulaient, c’est que les Allemands aillent foutre sur la gueule des Russes et détruire le communisme. C’était ça leur but. Mais sur le coup, on ne comprenait pas. » (Témoignage recueilli en 1977, Gens de Bagnolet, p 49) </blockquote><br />
<br />
Prisonnier en Allemagne durant le conflit (selon le témoignage de Paul Lacombe mais non confirmé par d'autres sources), il se serait évadé puis retrouvé en Yougoslavie aux côtés de la résistance.<br />
A la libération, il vit sa demande de réinscription au parti refusée.<br />
<br />
Le 2 juillet 1949, il épouse Eugénie Gaudet dans la commune de Bagnolet qu’il a réintégrée, et deviendra chef de bureau et responsable du garage municipal.<br />
En 1978, il résidait toujours à Bagnolet qui avait conservé une bonne image de lui : « honnête, sympathique, franc ».<br />
<br />
Lucien Bécret fut président d'une association d'anciens combattants et était membre de l’AVER.<br />
<br />
Il est décédé le 26 avril 1983 à Bobigny (Seine-Saint-Denis).<br />
==Sources== <br />
Archives de l'AVER. <br />
<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6 D.36. D. 1042. D.1044. D.1073). <br />
<br />
''Gens de Bagnolet'', Mairie de Bagnolet, 1994. <br />
<br />
Pennetier, Claude, notice « Becret » dans ''Komintern: L’histoire et les hommes'', Ed. de L'atelier, 2001. <br />
<br />
le Maitron.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Certificat d'Etudes Primaires]] [[Catégorie: Ecoles du PCF]] [[Catégorie: Formation Militaire : Tirailleur]]<br />
[[Catégorie: Employé communal]] [[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Bagnolet]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Avril 1938]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=CHASSAGNON_Andr%C3%A9&diff=6913CHASSAGNON André2024-03-09T16:48:18Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>André, Germain Chassagnon est né le 31 juillet 1912 à Valence (Drôme). Son père, Calixte, Jean était garçon de laboratoire ; sa mère, Marie Royannais, ménagère. Tous deux antifascistes, ils résidaient à Bourg-lès-Valence.<br />
<br />
Après des études primaires, il trouve un emploi dans une aciérie et adhère à la CGT en 1932 (section de Mont-Saint-Martin), section syndicale des aciéries de Longwy (Meurthe-et-Moselle). Il effectue son service militaire au 4<sup>e</sup> Régiment de Zouaves, spécialité : mitrailleur. Rendu à la vie civile, il retrouve un emploi de manœuvre dans la métallurgie, à Longwy, avec un salaire horaire de 55 frs.<br />
Durant ses loisirs, il pratique la natation et assiste aux meetings antifascistes.<br />
Bien que sans appartenance politique, il était lecteur de ''L’Humanité'', de ''Regards'' et de ''La voix de l'Est'' ainsi que de toute la presse antifasciste.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et demeurait 1, rue de l'Egalité à Bourg-lès-Valence (Drôme).<br />
==L'Espagne==<br />
Il arrive le 3 juin 1938 à [[Figueras]], via Massanet, « en passant par la montagne » (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]). Après être passé au CRIM de Cambrils, il est affecté le 11 juin à la 1<sup>ère</sup> section de la 1<sup>ère</sup> Compagnie du 2<sup>e</sup> [[Bataillon Vaillant-Couturier]] de la 14<sup>e</sup> BI (Ordre du jour n° 432).<br />
<br />
Avec son bataillon, il participe aux combats de l'Ebre (voir article [[Bataille de l’Ebre]]).<br />
Durant son engagement en Espagne, il adhère au SRI (voir article [[Solidarité]]) ainsi qu'au [[PCE]] en juillet 1938.<br />
<br />
Le nom de ce volontaire, portant le matricule 5638, apparaît dans une liste alphabétique.<br />
Une note le qualifie ainsi : « éducation politique faible, au front comme à l'arrière travail sérieux ».<br />
André Chassagnon est rapatrié par le convoi du 12 novembre 1938 et demande à être dirigé sur Le Teil (Ardèche) où se trouvent ses parents et son frère.<br />
<br />
Il décède à Valence le 27 novembre 1954.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 370 et Op. 6. D. 30, D.36, D.1042 et D.1119) - Archives départementales de la Drôme, acte de naissance n° 218 du 2 août 1912.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]]<br />
[[Catégorie: Formation Militaire : Armurier mitrailleur]] [[Catégorie: Manoeuvre]]<br />
[[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF sympathisant]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Bourg-lès-Valence]][[Catégorie: Arrivée en Espagne: Juin 1938]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BARACHET-LAVILLE_Ren%C3%A9&diff=6912BARACHET-LAVILLE René2024-03-09T16:40:31Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Le volontaire Barachet-Laville est né le 15 février 1899, rue de Mazières, à Bourges (Cher). Son père, Jacques, était journalier, sa mère, Jeanne Laville, ménagère.<br />
<br />
Après des études supérieures il a fait son service militaire, et s’est engagé pendant 15 ans dans l'Infanterie de la Légion étrangère, comme mitrailleur; il y a acquis le grade d’adjudant. Un stage au Centre de perfectionnement aux armes automatiques a complété sa formation.<br />
<br />
Domicilié 63, rue J.J. Rousseau à Bourges, il a exercé la profession de tourneur ajusteur. Adhérent CGT au syndicat des métaux en mars 1936, il était sans parti.<br />
==L’Espagne==<br />
René Barachet est entré en Espagne le 8 janvier 1937 et a été affecté à la 14<sup>e</sup> BI, 10<sup>e</sup> Bataillon, 1<sup>ère</sup> Compagnie avec le grade de Brigadier. Il sera affecté ensuite au 12<sup>e</sup> Bataillon le 5 novembre 1937 puis au 9<sup>e</sup> Bataillon [[Commune de Paris]] le 17 janvier 1938.<br />
<br />
Avec le grade de sergent, il participe à la bataille du Jarama [[Le front du Jarama]], à l’[[Offensive républicaine sur Ségovie]] (Valsain), aux combats sur le [[Front de Santa Maria de la Alameda]] et à ceux de [[Cuesta de la Reina]].<br />
<br />
En décembre 1937, il est dégradé pour le motif suivant : « coupable de démoralisation de son secteur par suite d’une crise nerveuse, à cause de laquelle il fut évacué par le service sanitaire » (voir article [[Sanctions]])<br />
<br />
Cependant, « le commandant [[NATO_Emile|Emile NATO (voir biographie de ce brigadiste)]] du 12<sup>e</sup> Bataillon a une très bonne impression de lui et le désigne comme adjoint de la 3<sup>e</sup> Section »<br />
<br />
Il participe ensuite aux combats d’Aragon et à la [[Bataille de l’Ebre]] au cours de laquelle il est blessé le 26 juillet 1938.<br />
<br />
<br />
Son nom figure sur une note renvoyant à l’ordre du jour du 19 avril 1938, ainsi qu’à l’inventaire général de la cartothèque du 5 mai 1938, n° 261, avec l’appréciation AF (voir article[[ BAO]]).<br />
<br />
==Source==<br />
RGASPI (Moscou, F 545, op 6.1042 et 1064) - Archives départementales du Cher-Etat civil-Acte de naissance n° 138 du 15 février 1899.<br />
<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/1).<br />
[[Catégorie: Brigadistes]][[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]][[Catégorie: Etudes Secondaires]][[Catégorie: Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie: Tourneur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: Sans parti]][[Catégorie: Bourges]]<br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Janvier 1937]][[Catégorie: 14e BI]][[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=MAGNAVAL_Damien&diff=6911MAGNAVAL Damien2024-03-08T18:18:57Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>(1904-1938)<br />
<br />
Damien Magnaval est né le 17 novembre 1904 à Gourdon-Murat (Corrèze) d'un couple de cultivateurs, Adrien et Joséphine. Son père était antifasciste<br />
<br />
Il a obtenu le Certificat d'Etudes Primaires et, quand il a eu 16 ans, il est parti travailler dans une ferme, au Maroc, pendant deux ans, en compagnie d'un voisin auquel son père l'avait confié.<br />
<br />
En 1921, Damien va, avec un habitant de Gourdon-Murat, à Boutigny (Seine-et-Oise) pour se faire embaucher dans une carrière.<br />
<br />
Il s'ouvre à la politique en 1923 par ses lectures et la fréquentation de camarades ayant une activité militante. Il se syndique alors à la CGT et au FSI et participe à tous les mouvements ouvriers à partir de cette date.<br />
Mobilisé en 1924 pour accomplir son service militaire, il est affecté au 126<sup>e</sup> Régiment d'Infanterie de Brives (Corrèze). Il suit le peloton de caporal avec la spécialité de mitrailleur. Lors de sa démobilisation, en 1925, il aura obtenu le grade de sergent.<br />
<br />
Rendu à la vie civile, il retourne en région parisienne et trouve un emploi de maçon-cimentier puis devient chauffeur de taxis en 1929.<br />
C'est alors qu'il adhère au syndicat des cochers-chauffeurs CGT, devient membre de la commission exécutive et délégué de garage.<br />
En 1932, il adhère au PCF à Paris (12<sup>e</sup> Rayon) puis à la cellule 1965 de la 10<sup>e</sup> section de la région Paris-ville. Cette adhésion est parrainée par Laurent Casanova adjoint de Maurice Thorez. Il deviendra secrétaire de cette cellule l'année suivante et membre du comité de Rayon.<br />
De par son engagement politique, il est lecteur de ''L'Humanité'', ''Regards'', ''La Correspondance Internationale'' et la presse du parti. Il cite quelques ouvrages tels ''Le Capital'', ''L'Economie politique'' de SEGAL, ''Le Matérialisme historique''.<br />
Il écrit également quelques articles traitant de problèmes syndicaux dans ''Le Réveil des cochers'', organe du syndicat.<br />
<br />
Son engagement social le fait adhérer au « Groupe central des originaires de la Corrèze à Paris » dont il devient membre de la commission de contrôle des adhérents.<br />
<br />
Il est également membre du club sportif des cochers-chauffeurs, section aviation.<br />
<br />
En 1934 lors de la grève des chauffeurs, il se révèle être un bon organisateur et devient en 1935 secrétaire permanent du syndicat des cochers-chauffeurs CGT de la Seine, il sera réélu à ce poste en 1936.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et demeurait 17, rue Saint-Louis-en-l'Ile à Paris (4<sup>e</sup>).<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de volontaires, il rejoint [[Figueras]], via Massanet, le 19 avril 1938 « pour vaincre le fascisme international ».<br />
Dans ce convoi figurent trois autres membres du syndicat des cochers-chauffeurs CGT ([[JOUBERT_Maurice|Maurice JOUBERT]], [[CHAMPEAUX_Lucien Alfred|Alfred Lucien CHAMPEAUX]] et [[LEROY_François|François LEROY]] (voir les biographies de ces volontaires). Le 21 du même mois, il rejoint le centre d'instruction d'Olot en Catalogne.<br />
<br />
Il est ensuite affecté à la Compagnie de mitrailleuses du 1<sup>er</sup> Bataillon [[Commune de Paris]] de la 14<sup>e</sup> BI.<br />
Durant cette période, il adhère au [[PCE]] et a la responsabilité de Commissaire politique de Compagnie.<br />
<br />
Lors de la Bataille de l'Ebre, il traverse le fleuve à la nage avec sa compagnie ; blessé, il refuse d'être évacué et reprend sa place après 3 jours. Il trouve la mort le 22 septembre 1938.<br />
<br />
Damien Magnaval figure sur la liste « In Memoriam » « Honneur à la Mémoire de nos Héros », éditée par l'[[AVER]], (''Epopée d'Espagne'', page 197).<br />
<br />
Une note renvoie à « Informe de la XIV Brigade, page 107 ».<br />
<br />
Le syndicat des cochers-chauffeurs lui organisa un hommage solennel et, durant la seconde guerre mondiale, un camp de résistants FTP du secteur d'Ambrugeat (Corrèze) prit son nom.<br />
<br />
Une stèle a été érigée à Gourdon-Murat, près de sa maison natale.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F.545. Op.2. D.303. - Op.6 D.36, D.1042 et D.1295)<br />
<br />
AVER ''Epopée d'Espagne'', Paris, 1956<br />
<br />
Eva Léger et Tiphaine Catalan, ''Les répercussions de la guerre d’Espagne en Limousin : des premiers échos à l’accueil des réfugiés,'' (pp 160-170, « Le front populaire en Limousin »), Limoges, les Ardents Editeurs, 2016.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Certificat d'Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Chauffeurs taxi]] [[Catégorie: Permanent]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: FSI]] [[Catégorie: PCF]]<br />
[[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Paris 4e]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Avril 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Morts]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BARACHET-LAVILLE_Ren%C3%A9&diff=6910BARACHET-LAVILLE René2024-03-08T17:52:46Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Le volontaire Barachet-Laville est né le 15 février 1899, rue de Mazières, à Bourges (Cher). Son père, Jacques, était journalier, sa mère, Jeanne Laville, ménagère.<br />
<br />
Après des études supérieures il a fait son service militaire, et s’est engagé pendant 15 ans dans l'Infanterie de la Légion étrangère, comme mitrailleur; il y a acquis le grade d’adjudant. Un stage au Centre de perfectionnement aux armes automatiques a complété sa formation.<br />
<br />
Domicilié 63, rue J.J. Rousseau à Bourges, il a exercé la profession de tourneur ajusteur. Adhérent CGT au syndicat des métaux en mars 1936, il était sans parti.<br />
==L’Espagne==<br />
René Barachet est entré en Espagne le 8 janvier 1937 et a été affecté à la 14<sup>e</sup> BI, 10<sup>e</sup> Bataillon, 1<sup>ère</sup> Compagnie avec le grade de Brigadier. Il sera affecté ensuite au 12<sup>e</sup> Bataillon le 5 novembre 1937 puis au 9<sup>e</sup> Bataillon [[Commune de Paris]] le 17 janvier 1938.<br />
<br />
Avec le grade de sergent, il participe à la bataille du Jarama, à l’[[Offensive républicaine sur Ségovie]] (Valsain), aux combats sur le [[Front de Santa Maria de la Alameda]] et à ceux de [[Cuesta de la Reina]].<br />
<br />
En décembre 1937, il est dégradé pour le motif suivant : « coupable de démoralisation de son secteur par suite d’une crise nerveuse, à cause de laquelle il fut évacué par le service sanitaire » (voir article [[Sanctions]])<br />
<br />
Cependant, « le commandant [[NATO_Emile|Emile NATO (voir biographie de ce brigadiste)]] du 12<sup>e</sup> Bataillon a une très bonne impression de lui et le désigne comme adjoint de la 3<sup>e</sup> Section »<br />
<br />
Il participe ensuite aux combats d’Aragon et à la [[Bataille de l’Ebre]] au cours de laquelle il est blessé le 26 juillet 1938.<br />
<br />
<br />
Son nom figure sur une note renvoyant à l’ordre du jour du 19 avril 1938, ainsi qu’à l’inventaire général de la cartothèque du 5 mai 1938, n° 261, avec l’appréciation AF (voir article[[ BAO]]).<br />
<br />
==Source==<br />
RGASPI (Moscou, F 545, op 6.1064).<br />
<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/1).<br />
[[Catégorie: Brigadistes]][[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]][[Catégorie: Etudes Secondaires]][[Catégorie: Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie: Tourneur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: Sans parti]][[Catégorie: Bourges]]<br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Janvier 1937]][[Catégorie: 14e BI]][[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BRETAGNOLLES_Fran%C3%A7ois&diff=6865BRETAGNOLLES François2024-02-12T11:25:25Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François Bretagnolles est né le 18 juin 1885 au lieu-dit La Fage, commune de Pierrefitte (Corrèze). Son père Léonard et sa mère Marie Maury étaient cultivateurs.<br />
<br />
Il effectue son service militaire en 1906 dans l’Infanterie, et épouse le 4 décembre 1909 Marie Blanzat à la mairie d’Affieux en Corrèze.<br />
<br />
Il participe à la première guerre mondiale dans différents régiments d’Infanterie avec une spécialisation au fusil mitrailleur.<br />
<br />
A une date inconnue le couple rejoint la région Parisienne où François occupera un emploi de maçon.<br />
<br />
Adhérent au PCF en 1922, cellule de Garges (Seine-et-Oise), il adhère dans le même temps à la CGTU puis à la CGT lors de la réunification.<br />
<br />
Il définit son engagement politique comme suit : « pour la défense de ma cause et celle de mes camarades et frère. Je suis devenu communiste par la lecture que mes camarade me lisait les nouvelles ».<br />
<br />
Par son activité militante il assure l’affichage, la diffusion de tracts et de la presse du parti et participe à tous les mouvements lancés par le PCF et la CGT.<br />
Mandaté par sa cellule, il participe en 1931 et 1932 à la conférence nationale du PCF.<br />
<br />
Lors de son départ pour l’Espagne comme volontaire, il résidait 15, rue de la Concorde à Garges (Seine-et-Oise, aujourd’hui Garges-lès-Gonesse ) . <br />
<br />
==L’Espagne==<br />
François Bretagnolles arrive en Espagne le 10 octobre 1936 aidé par le PCF pour « abattre le fascisme ».<br />
<br />
Affecté au service sanitaire de la 14<sup>e</sup> BI, il participe à la [[Bataille de Lopera]] et à la [[Défense de Madrid]]. Il est, ensuite, nommé à la garde de l’Etat-Major.<br />
<br />
On trouve son nom orthographié Bretagnable François sur une liste établie à Barcelone qui comporte le n° 660, son âge (53 ans) et une capacité politique BAO (voir [[BAO]]).<br />
<br />
Ce volontaire figure dans la liste des fiches individuelles des cartothèques du 31 décembre 1937 avec sa date d’arrivée le 11 octobre 1936 assortie de l’observation BAO.<br />
<br />
Il sort de l'hôpital de S'Agaro le 12 mai 1938.<br />
<br />
Il est rapatrié le 26 juillet.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 44. - D. 1038 et 1097) - Archives départementales de la Corrèze- Etat-civil - acte de naissance n°9 du 20 juin 1885.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: Plus de 50 ans]] [[Catégorie: Analphabète]]<br />
[[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Maçon]] [[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Marié]] [[Catégorie: Garges]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Services Sanitaires]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=SABATIER_Emile&diff=6864SABATIER Emile2024-02-12T11:18:55Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Émile est né à Gallargues, le 24 septembre 1909, d'un père français et d'une mère d'origine italienne.<br />
Voici le témoignage de sa fille, Angèle Sabatier, sur son enfance et sa jeunesse :<br />
<blockquote>« Ses premières années se déroulent dans un milieu familial chaleureux et des valeurs humaines de respect et d'entraide. Il y puisera tout au long de sa vie pour affronter les circonstances douloureuses qu'il traversera. Il est entouré par sa grand-mère maternelle italienne et son oncle maternel Ingénieur aux Chemins de fer. Mais il est rejeté par la famille SABATIER installée à Saint Gilles qui ne tolère pas d'alliance avec des étrangers. Il est âgé de cinq ans lorsque ses parents se marient avant le départ de son père à la guerre où il est incorporé comme fusilier marin. Il ne les reverra plus. Sa mère s'engage peu après comme infirmière militaire. Elle sera tuée lors du bombardement de la cathédrale de Reims qui servait d'hôpital militaire et son père sera également gazé à Ypres où il décédera. Émile est donc orphelin vers 5/6 ans et c'est sa grand-mère qui s'en occupe aidée par son oncle. En 1920 son oncle participe aux grèves, il est emprisonné et obligé de travailler à la carrière à casser des cailloux, il en meurt. Émile se souviendra toujours de son oncle qui avec des idées de gauche mettait à exécution ce qu'il disait. <br />
Il devient pupille de la nation et reste dans le cadre militaire. Révolté par les injustices, rebelle mais très sportif, il intègre le bataillon de Joinville en devenant boxeur poids plume et gagne de nombreux combats. » (1)</blockquote><br />
Il s'engage dans l'armée et est envoyé en Syrie, sous mandat français depuis 1920. Il y épouse une jeune femme de famille orthodoxe. Il quitte l’armée au bout de 7 ans avec le grade de sergent. Ne supportant plus les contraintes religieuses, le couple se sépare et Emile revient seul en France.<br />
==L'Espagne==<br />
Emile Sabatier s'inscrit pour participer aux Olympiades de Barcelone, dans la catégorie boxeur.<br />
Il rejoint les Milices du 5<sup>e</sup> Régiment le 18 juillet 1936. Il combat sur les fronts de Talavera et de Madrid. Grièvement blessé, il est hospitalisé à l’Hôpital N° 16 de Madrid où il rencontre une jeune infirmière, Angeles Mora. Une relation se noue entre eux qui se terminera par un mariage en 1938.<br />
<br />
En mars 1937, il rejoint, à Albacete, le 20<sup>e</sup> Bataillon International, qui vient d'être créé. <br />
Lors de la bataille de Pozoblanco, le 7 avril, il est gravement blessé à la tête. Le 8 juin, il rejoint son unité (OJ n° 39 ).<br />
Il est nommé capitaine, « Pour sa bonne conduite au feu et pour la capacité démontrée pendant les combats du Bataillon du trois au sept avril » <br />
Il est de nouveau blessé lors de combats à Granja de Torrehermosa (Aragon) : fracture du péroné gauche. Il sera reconnu apte au front par la commission médicale du 1er octobre 1937 : OP3 D698.<br />
<br />
Mis à la disposition de la Base d'Albacete, à une date non connue, il est affecté à la Garde Nationale, puis, le 1<sup>er</sup> octobre 1937, il est dirigé sur le centre de formation de la 14<sup>e</sup> Brigade à [[Villanueva de la Jara]]. <br />
Le 8 octobre, il est affecté au [[Bataillon Pierre Brachet]], nouvellement formé, comme Commandant de la Compagnie espagnole (OJ n° 208). Il participe à la Bataille de Cuesta de la Reina.<br />
Le commandant du Bataillon, [[NOLOT_René|René NOLOT]] dans son récit le qualifie de « brave gars qui risque tout mais toujours en train de raller, un jour il m’explique que c’était de naissance. »<br />
Sur le front de Valdemorillo, front de position, il organise des coups de main avec la [[Compagnie des Pionniers]].<br />
Proche des volontaires mais sans être démagogique - ainsi, il s'oppose à l'ouverture d'une cantine de vente de boisson réclamée par des sous-officiers - il en était apprécié. <br />
Il s'élève contre les excès de certains sous-officiers :<br />
<blockquote>“Le commandant Sabatier, aux camarades sous-officiers ayant [porté des] motifs de punitions par excès d’autorité leur rappelle avec énergie les devoirs qu’ils ont envers les hommes et que dorénavant ils ne pourront prendre de sanctions sans en avertir leurs chefs responsables.” (le chroniqueur du Bataillon Pierre Brachet)</blockquote><br />
Pendant la relève du Bataillon, à l'Escorial, il donne des cours de théorie militaire pour que les volontaires puissent devenir sous-officiers. Il publiera dans ''Le Volontaire de la Liberté'' un petit article intitulé “Techniques militaires : utilisation du terrain”.<br />
<br />
Il quitte la brigade sans autorisation et se rend à la Base d’Albacete. L’ordre du jour numéro 310 du 8 mars 38 confirme sa mutation du Bataillon Pierre Brachet à la Cie de Dépôt de la base d’Albacete.<br />
Il rejoint, ensuite, la 220<sup>e</sup> BM et participe aux batailles de cette Brigade.<br />
<br />
Venant du front d’Extremadura, il rejoint le centre de démobilisation de Puebla Larga en novembre 1938. Sur son formulaire de démobilisation, il affirme avoir lu et étudié les treize points du gouvernement de [[Negrin]]. Il pense qu’ils reflètent <blockquote> « la pensée de la majorité des espagnols et sont le but pour lequel lutte les classes du peuple espagnol. » <br />
« C’est une grande leçon donc on peut reprendre le dicton pour être fort soyons unis » et que c’est une bonne politique «parce qu’elle défend les intérêts des petits bourgeois et industriels, campesinos et ouvriers ainsi que les petits artisans »</blockquote><br />
Sur le même document, il estime que <br />
<blockquote>« les B.I. ont été l’exemple de l’unité et de la discipline militaire, son organisation militaire a été bonne. Quelques fois un manque de perfectionnement militaire et politique des officiers, nos commissaires ont été vraiment l’âme de ces brigades. » et qu’elles ont démontré « au monde entier que les hommes du monde entier [étaient] unis pour lutter contre le fascisme. »</blockquote><br />
<br />
Devant l'effondrement de la Catalogne, il passe la frontière et se retrouve interné au camp d'Argelès, puis dans le château-forteresse de Collioure, réservé aux réfugiés espagnols et aux brigadistes étrangers considérés comme de « fortes têtes ». Il est le seul brigadiste français à y être incarcéré. Il sera ensuite transféré au [[Camp de Gurs]].<br />
<br />
Entre temps, sa femme, retournée à Puertollano fut, selon le témoignage de sa fille « emprisonnée et condamnée à mort, puis à trente ans et un jour de prison. Après de nombreux transferts de prisons, c'est à Durango, couvent-prison où les sœurs françaises, qui avaient assisté à l’assassinat de trois d' entre elles par les franquistes, pouvaient faire sortir des messages parmi lesquels celui de Angeles au consulat français. Elle fut libérée, fin 1941 car citoyenne française par son mariage. Après plusieurs péripéties, Emile la retrouve enfin et la réclame pour qu'elle arrive à Perpignan (1942). » (1)<br />
<br />
==La Résistance==<br />
« Au cours des combats du 4 au 12 juin 1940 dans la Somme et en Normandie il est agent de liaison ce qui lui vaut une citation à l'ordre du Régiment par le Général Huntziger. Il s'engage au sein de la MOI (adhésion donnée à Luis Castro - Colonel Dumont) dans les actions clandestines. Emprisonné à Montluc en décembre 1940, envoyé à Gafsa en Tunisie et au camp disciplinaire de Djelfa en Algérie, il organise des évasions des anciens des BI détenus. Il parvient à s'évader le 15 octobre 1941 et arrive à Paris en novembre.<br />
Recherché par la Gestapo à Paris, il revient en zone libre.<br />
<br />
Du 1<sup>er</sup> janvier 1942 au 20 août 1944, il est l'organisateur de différents maquis. Luis Fernandez, César (généraux FFI), le nomment chef des Brigades de Guérilleros avec le grade de chef de bataillon et un effectif de 1 200 hommes et gradés dans les secteurs des Pyrénées Orientales, de l'Ariège, de l'Aude et de l'Hérault. <br />
Il organise des sabotages de voies ferrées, de centrales électriques et des embuscades.<br />
Le couple réuni depuis avril 42 habite Perpignan et leur logement a servi de point d'appui pour la Résistance et le passage des guérilleros. Malgré les souffrances vécues ils n'hésitent pas à prendre des risques dans une époque et une situation si périlleuses. <br />
Après l'attaque de voitures transportant des officiers allemands, il est arrêté par la Gestapo mais s'évade sur le trajet, place Arago à Perpignan, en juin 1944. Il rejoint le maquis de la vallée du Tech et, pour éviter des représailles à sa famille, il organise le départ d'Angeles et de ses deux enfants (2 et 16 mois) pour la maternité suisse de Montagnac, celle d'Elne ayant été fermée par la Gestapo.<br />
Emile participe à la libération de Valmanya (village martyr) lors de la libération des P.O (combat de Prades 28 juillet 1944, combat et prise de Foix les 17 et 18 août et de Céret le 20) et à d'autres opérations dans la Creuse et le Cantal.<br />
<br />
Après la libération et jusqu'au 15 septembre 1945, il a continué à servir dans sa formation et a été incorporé au 172<sup>e</sup> R.I. comme capitaine de réserve.<br />
Le Ministère des Armées lui demande d'intégrer la Légion étrangère pour le corps expéditionnaire d'Indochine. Son refus catégorique répondait à ses valeurs de liberté pour les peuples, contraires au colonialisme mené en Indochine. Il fut cassé de son grade de capitaine des FFI et des listes de l'armée sans aucune retraite ni pension. » (1)<br />
<br />
==L'Espagne et la France au cœur==<br />
Le couple, Angeles et Emile, va poursuivre la lutte contre la dictature franquiste : <br />
<blockquote>« Mon père, participa aux activités du réseau de passages vers l'Espagne ou vers la France, de dirigeants syndicalistes ou/et politiques, de tracts et de journaux clandestins comme ''Mundo Obrero'', que ma mère avec d'autres recopiaient pour les envois en Espagne [...] Quant à ma mère elle partageait les activités de mon père, car notre domicile servait de point d’accueil, et lieu de passage. Elle participait comme responsable à l'association des "Mujeres antifascistas Españolas" et donnait des cours d'alphabétisation aux Espagnols arrivés pour les travaux saisonniers ou à ceux, républicains, qui n'avaient que des rudiments d'instruction ». <br />
« Ils ont autant aimé l'Espagne que la France et ont souhaité que leurs cendres unies, soient dispersées au col de la Manrella, sur la frontière qui sépare les deux pays, par leurs enfants et petits enfants » (1)</blockquote><br />
==Sources==<br />
Campos, Angèle, fille d'Emile et d'Angeles Sabatier, témoignage (1) - RGASPI (Moscou, F.545. Op.3. D. 367, 422, 547 et 698. Op.6. D. 1389) - <br />
Service historique de la Défense (Vincennes GR 16P 528882)- ''Le Volontaire de la Liberté'', n° 30 du 20 décembre 1937<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires ]] [[Catégorie: Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie: Mécanicien]] [[Catégorie: PCF]] <br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Année 1936]] [[Catégorie: 86e BM]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Marié en Espagne]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=SALLE_Fernand&diff=6863SALLE Fernand2024-02-12T11:08:46Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>'''Fernand Salle''' est né le 14 février 1901 à Séderon (Drôme). Son père était gendarme, sympathisant du PCF (il tient à préciser, dans sa biographie, que son père était « complètement d’accord de mon départ pour l’Espagne »).<br />
<br />
Il avait obtenu son Certificat d’Etudes et suivra les « cours 1<sup>er</sup> degré » à l’armée.<br />
<br />
En mars 1919, il s’engage pour cinq ans dans l’infanterie coloniale. Il participera aux combats de la guerre du Levant, deviendra adjudant-chef mais sera cassé de son grade pour « travail antimilitariste ». C’est en effet en 1921, pendant ce conflit, influencé « par une campagne de guerre en Syrie », qu’il s’éveille à la vie politique.<br />
<br />
A son retour, il s’établit comme cultivateur et sera membre du Syndicat des paysans travailleurs de La Roche-Canillac. Il estime que son salaire moyen était de 750 francs.<br />
<br />
Il adhère au PCF en janvier 1928 et participe au congrès national du Parti de 1929 comme délégué pour la région limousine. La même année, il sera délégué au Congrès National des Paysans Travailleurs qui se tient en mars à Montluçon. Il sera secrétaire de cellule et secrétaire de rayon de 1928 à 1936.<br />
Il lisait habituellement ''L’Humanité'' et ''Le Travailleur''. C’était un lecteur de « tout ce qui intéresse le PC » et cite dans ses lectures des auteurs comme Lénine, Karl Marx, Henri Barbusse. Il mentionne qu’il a écrit des articles dans ''L’Humanité'' et ''Le Travailleur''. <br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Marié et père de quatre enfants, il part pour l'Espagne, en janvier 1937, par l’intermédiaire du PCF, « pour combattre le fascisme et aider nos frères espagnols ». <br />
<br />
Il intègre le 4 janvier la 11<sup>e</sup> BI, 2<sup>e</sup> Bataillon et devient chef d’un groupe « franc » (chargé des coups de main, distribution de tracts dans les lignes fascistes, enlèvement de poste ennemi...) au sein du Bataillon « [[Commune de Paris]] » (11<sup>e</sup> BI).<br />
<br />
<br />
Le 23 février 1937, lors des combats du Jarama, il est blessé au bras et à la jambe par une balle explosive « en allant chercher un camarade espagnol blessé. »<br />
Hospitalisé à Colmenar (Madrid), puis à Murcie, il est déclaré apte au service auxiliaire mais il demande à repartir au front.Pendant son hospitalisation Fernand Salle adhère au SRI ([[Solidarité]]) et aux « Amigos de la URSS ».<br />
<br />
<blockquote>« Tu me demandes pourquoi je ne suis pas habillé comme les autres : parce que j’ai un grade puisque je commande le groupe franc d’une brigade internationale. Quant à mes blessures, elles ne sont pas mortelles et j’espère en guérir ; mais tu sais, il faut être forte et te montrer digne d’une épouse de révolutionnaire ; quand je serai guéri, ce sera pour remonter et reprendre mon poste de confiance au front, à la tête de mes chers camarades. »</blockquote><br />
<br />
Il retrouve le bataillon « Commune de Paris » qui est maintenant passé à la 14<sup>e</sup> BI « La Marseillaise ». Il participe aux combats de Santa Maria de la Cabeza et restera sur ce front jusqu’au 25 septembre 1937, date à laquelle la 14<sup>e</sup> BI est envoyée au repos à l’Escorial.<br />
<br />
Il bénéficie alors d’une permission en France (septembre-novembre 1937); il en profite pour créer une cellule du PCF dans sa région.<br />
<br />
Fernand Salle retourne en Espagne et est blessé une seconde fois. Il est hospitalisé à Moya (mai 38).<br />
<br />
Il est évacué de l'hôpital S'Agaro le 11 août 1938.<br />
<br />
En Espagne, il se lie d'amitié avec Théo Rol:<br />
<blockquote>"J'ai lu le numéro de janvier ou plutôt lu "le carnet de route d'un héros" avec une profonde émotion. "Rol Théo", mon ami, plus qu'un frère! Je n'étais pas sûr et maintenant ... Oui, il est tombé comme il devait tomber. Tu penses, je l'ai connu en février 1937 à l'hôpital, blessé, puis en convalescence où nous trouvions le moyen de travailler dans une fabrique puisqu'on ne voulait pas qu'on remonte; puis au front, dans un front trop tranquille. On partait tout deux seuls en patrouille, le commandant Hubert doit s'en rappeler. Puis notre désertion ensemble; eh oui, déserteurs! Revenant de l'hôpital de Madrid, je le retrouve à Barcelone blessé au bras; il me fit voir sa blessure, tu penses, un rien."Je remonte". "Et moi alors?". Mais rien à faire, à la visite on nous désigne pour un camp à proximité de Barcelone pour instruire les recrues, lui comme lieutenant instructeur à la C.M.(il commandait auparavant la C.M. du 13) puis moi à la compagnie de garde comme politique. Pour moi qui ne passais pas un jour avec mon groupe sans aller ou lancer des prospectus ou des grenades en force. <br />
<br />
[....]<br />
<br />
"[...] après avoir écrit une lettre d'excuse au camarade commandant, je prenais la route, direction Tortosa où, moitié à pied, moitié en camion, j'arrivais le lendemain vers les 11 heures, pour apprendre que la 14e était relevée... Quelle tuile! Alors, j'ai dit: "je reste avec la brigade espagnole". On a fait des coups de main en traversant l'Ebre sur un radeau improvisé; c'était ma marotte les coups de main. Puis un beau matin un tank a sauté et moi avec. Commotionné! Bon et ... le bouquet, c'était que j'étais bel et bien déserteur. (lettre à Henri Rol-Tanguy)</blockquote><br />
<br />
Un rapport souligne que c’est « un camarade très actif ». Un autre le qualifie de « bon antifasciste, discipliné ». Un autre, en espagnol, le qualifie de « politiquement bon. Bon activiste et organisateur ».<br />
<br />
Sur un petit bout de papier déchiré, il écrit : <br />
<blockquote>« Etant le secrétaire, je ne puis dire que comme toujours je ferai tout mon possible autant que ma santé le permettra à servir mon parti comme je n’ai cessé de le faire depuis 1928. »</blockquote><br />
==Le retour==<br />
Dans une lettre, datée du 11 décembre 1938 et adressée à Henri Rol-Tanguy, il décrit les difficultés qu'il rencontre à son retour et son attachement à L'Espagne:<br />
<blockquote>"Tu sais que je suis rentré comme inutile total avec un convoi de blessés le 12 septembre 1938. Paris avait donné des ordres au comité d"aide au peuple espagnol pour me verser 18 francs par jour. Or le comité d'ici n'a pas les fonds nécessaires. J'ai une femme et quatre gosses, et bientôt un cinquième. Je n'ai pu trouver du travail correspondant à mes infirmités. Cela veut dire que je n'ai pas essayé de travailler. Si au bout de trois jours de travail trop pénible, une de mes blessures s'est ouverte et alors il a fallu s'arrêter,sinon ...<br />
<br />
Tu as du voir sur mes feuilles: balles explosives cuisse gauche, fracture par balle bras gauche, blessure au ventre par balle, commotion à la tête, rhumatismes ; bref je suis servi. Ah! les salauds! mais enfin ils l'ont payé cher et je ne regrette rien.<br />
<br />
J'ai le plaisir de collecter des pommes de terre dans notre région qui est essentiellement paysanne, et la satisfaction d'en convoyer un wagon jusqu'en Espagne que j'ai revue avec une émotion que tu peux penser."</blockquote><br />
==La Résistance==<br />
Fernand Salle est « arrêté à la suite de la grève contre la relève et de la grande manifestation à Tulle du 28 octobre 1942 à laquelle participent des milliers d’ouvriers de MAT, de l’usine à draps, des accordéons Maugein, des jouets Garnier, de la Marque et de nombreuses usines locales.<br />
Fernand est interné au camp de Saint-Paul d’Eyjeaux près de Limoges. Il y séjourne jusqu’au 12 janvier 1943, avec de nombreux anciens des Brigades. »<br />
<br />
Une notice individuelle de la direction de la Sûreté Générale du Ministère de l’Intérieur non datée le qualifie d’« ancien militant-chef du parti communiste, ex-chef de cellule et ex-chef de groupe des Brigades internationales pendant la guerre d’Espagne.<br />
Individu dangereux pour la sécurité publique.<br />
A fait l’objet d’un arrêté d’internement de M. le préfet de la Corrèze en date du 31/10/1942 ». <br />
<br />
« Au printemps 1943, une grève est déclenchée à la manufacture d’armes de Tulle, alors sous autorité allemande. Fernand est toujours un militant très actif et il a hissé le drapeau rouge sur la plus haute cheminée de la Manu : le souvenir s'en est transmis par ouï-dire dans le pays. »<br />
<br />
« Fernand Salle est assassiné au petit matin du 18 octobre 1943 devant sa maison de Cerice alors qu’il se préparait à partir travailler à la Manu, abattu de plusieurs coups de feu. L’affaire n’a pas encore été élucidée de façon certaine. <br />
<br />
Fernand laissait une veuve et six jeunes enfants. Leur père s’était mobilisé avec l’idée de leur faire un monde meilleur, il y a laissé la vie. Grand-mère a été courageuse et la « tribu » a prospéré. »<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou F. 545. Op.3 D. 703, Op. 6. D. 455).<br />
<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/32, 545.6.1392) (bio du 24 mai 1938, rapports).<br />
<br />
mail de son petit-fils Christian Salle.<br />
<br />
Archives personnelles Henri Rol-Tanguy<br />
<br />
[[Catégorie:Brigadistes]][[Catégorie: Certificat d'Etudes Primaires]][[Catégorie:Formation Militaire : Engagé]][[Catégorie:PCF]] [[Catégorie: La Roche-Canillac]]<br />
[[Catégorie:cultivateur]][[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Janvier 1937]][[Catégorie:11e BI]][[Catégorie:14e BI]] [[Catégorie:Blessés]][[Catégorie:Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BARBES_Emile&diff=6862BARBES Emile2024-02-12T10:42:54Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Le volontaire Barbes Emile est probablement né en 1909.<br />
<br />
Réformé militaire, il était ouvrier agricole, sans parti.<br />
<br />
Lors de son départ pour l'Espagne, il était domicilié à Monteux (Vaucluse).<br />
==L’Espagne==<br />
Arrivé en février 1937, Emile Barbes est affecté à la 86<sup>e</sup> BM, 20<sup>e</sup> Bataillon International, 1<sup>ère</sup> Compagnie puis muté à la 14<sup>e</sup> BI, 13<sup>e</sup> Bataillon.<br />
<br />
Il combat sur le front d’Andalousie à Pozoblanco et à Cordoba pendant 4 mois. Il tombe malade, commotionné par l’aviation.<br />
<br />
Une note de service n° 26 511 du 9 août 1937 propose de le rapatrier à cette date.<br />
<br />
Un rapport de la commission judiciaire daté du 2 octobre 1937 :<br />
<br />
- rappelle un premier rapport du 25 août 1937 signalant qu’Emile Barbes était parti sans permission du camp du Général Lukacs;<br />
<br />
- précise les faits : « Etant au camp du Général Lukacs est parti sans permission à Albacete pour se renseigner sur son rapatriement ou pour pouvoir travailler à l’arrière »;<br />
<br />
- propose de le renvoyer au camp du Général Lukacs « en attendant que sa situation soit régularisée ». Selon l'OJ n° 271 du 5 janvier 1938, il est muté aux Zapadores à cette date.<br />
<br />
Une note non signée, de mai 1938, le décrit comme « élément provocateur, ayant fait 3 fois une tentative de désertion, détenu à Castelldefels ».<br />
<br />
Enfin, une note non signée de fin 1938 le signale comme « inorganisé…, affecté à la compagnie de fortifications, s’est blessé à la suite d’une chute, alors qu’il était ivre. Education politique nulle ».<br />
<br />
Il est également cité dans la liste d’inventaire de fiches individuelles et de cartothèque datée du 31 décembre 1937 avec l’appréciation « AF» (voir [[BAO]]).<br />
<br />
==Source==<br />
RGASPI (Moscou, F 545, Op. 2. D. 113, Op. 3. D. 369 et Op. 6. D. 1064 et 1038).<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : Réformé]] [[Catégorie: Ouvrier agricole]]<br />
[[Catégorie: Sans parti]] [[Catégorie: Monteux]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1937]] [[Catégorie: 86e BM]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=ADNOT_Fran%C3%A7ois&diff=6861ADNOT François2024-02-12T10:37:10Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François Adnot est né le 13 mars 1912.<br />
<br />
Manœuvre de profession, il était célibataire et demeurait 97, Rue de Javel à Paris (15<sup>e</sup>).<br />
<br />
Son nom figurait sur la liste des 91 volontaires des Jeunesses communistes de France publiée dans ''L’Avant-Garde'' de décembre 1938.<br />
==L’Espagne==<br />
Il arrive comme volontaire le 15 décembre 1936. Il est affecté à la 15<sup>e</sup> BI.<br />
<br />
Blessé au bras droit, au genou et au mollet en mai 1937, il est admis à l’hôpital Provincial. La commission médicale du 17 août 1937 demande son rapatriement suite à une forte commotion. Il figure sur la liste des volontaires rapatriés le 30 août 1937.<br />
<br />
Il revient en Espagne et arrive à [[Figueras]], via Massanet (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]]), avec 49 autres brigadistes, le 2 janvier 1938. <br />
Il intègre le Bataillon [[Commune de Paris]] (OJ n° 301 du 24 février 1938) de la 14<sup>e</sup> BI.<br />
<br />
Son nom figure dans l’inventaire général de la cartothèque du 5 août 1938 avec le n° 28 : âgé de 24 ans, provenant de Paris, soldat et l’observation politique [[BAO]].<br />
<br />
Il est évacué de l'hôpital S'Agaro le 11 août 1938. <br />
==La Résistance==<br />
Il semblerait que François Adnot intégra la résistance en 1942 et qu'il entra dans un maquis, mais on ne trouve pas d’homologation au SHD (Service Historique de la Défense).<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D.124 - D.290 - Op.3. D.703.- Op.6. D.36, 44, 1039 et 1048) - maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Paris 15e]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1937]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=LAROUDIE_Henri&diff=6860LAROUDIE Henri2024-02-11T17:50:22Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Henri Laroudie est né le 23 janvier 1898 à Gorre (Haute-Vienne) au lieu-dit "Massaloux". Son père, François, était scieur de long et sa mère, Catherine Roulaud, sans profession.<br />
<br />
Il épouse Joséphine Folenfant le 7 juin 1924 dans le 14<sup>e</sup> arrondissement de Paris. Ils auront deux enfants.<br />
=L'Espagne=<br />
Il passe en Espagne le 18 octobre 1936 et est affecté le 21 novembre à la 13<sup>e</sup> BI puis à une date inconnue à la 3<sup>e</sup> Compagnie du 11<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI.<br />
<br />
Son nom figure sur une liste de permissionnaires du 13° Bataillon se rendant à l'étranger le 6 septembre 1937<br />
<br />
Une note orthographiée LAROUDI Henri indique : voir arch. générales 134 p 273 ( document non trouvé à ce jour).<br />
<br />
Son nom figure sur l'inventaire général de la cartothèque de nationalité Française du 13 mai 1938 orthographié LARODIE Henri portant le n° 3520, âgé de 39 ans et avec l'observation "AF" (voir [[BAO]]).<br />
=Le retour=<br />
Son retour à lieu le 8 septembre 1937. Mobilisé lors de la déclaration de guerre en 1939, il est fait prisonnier en 1940. Il s'évade et rejoindra les rangs des FTPF.<br />
<br />
Henri Laroudie décède le 31 octobre 1975 à Champenoux en Meurthe-et-Moselle.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2. D.113 et Op. 3. D. 367) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1038 et 1264) - Arch dep. de la Haute-Vienne Etat civil, acte n° 4 du 24 janvier 1898 cote 3E73/14 - http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article116057-<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie: 13e BI]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BONDOUY_Emile&diff=6859BONDOUY Emile2024-02-11T17:40:45Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Emile Bondouy est né le 22 juillet 1894 à Paris, dans le 6<sup>e</sup> arrondissement.<br />
<br />
Il a suivi les cours de l’école primaire et, plus tard, participé aux combats de la 1<sup>e</sup>guerre mondiale dans l‘ Infanterie. Accusé de désertion en 1920, par le tribunal militaire de Fez (Maroc), il est condamné à cinq ans de travaux publics. Il sera amnistié en 1921.<br />
<br />
Comme ajusteur, il avait travaillé aux usines Citroën, avant d’entrer à La Voix de son Maître, à Nogent-sur-Marne (Seine). Il gagnait 70 francs par jour dans cette entreprise qui employait environ 400 personnes. <br />
<br />
Il a adhéré à la CGT de 1918 à 1920 et au SRI en 1927, à Nogent-sur-Marne. Il assurera l'entraînement d'une équipe de football durant deux années.<br />
<br />
S’intéressant à la vie politique, par ses lectures, depuis l’âge de 14 ans, ce n’est qu’en 1936, qu’il adhère au PCF et devient militant de la cellule A. Marty de Champigny. Il était également membre des [[Amis de l'Union Soviétique]] et du SRI.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était sans emploi et assurait le secrétariat du comité de chômeurs.<br />
<br />
Marié, père d'un enfant, il demeurait 20, Avenue de l’Hippodrome à Champigny-sur-Marne (Seine).<br />
==l’Espagne==<br />
Emile Bondouy arrive en Espagne le 5 décembre 1936 pour « combattre le fascisme ».<br />
<br />
Affecté à la 14<sup>e</sup> BI, il participe aux combats de Lopera, las Rozas et Jarama où il blessé (sans être évacué).<br />
Nommé sergent, il est également Commissaire politique.<br />
<br />
En juillet 1937, il occupe la fonction de comptable dans les hôpitaux de Murcia.<br />
<br />
Blessé à une date indéterminée, il rédige sa biographie pour adhérer au [[PCE]] à l’hôpital de Mataró.<br />
<br />
Après une permission en France, du 9 août au 16 septembre 1937, il repasse illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) le 24, et rejoint [[Figueras]], via Setcases, avec deux autres volontaires campinois, [[BARBE_Théophile|Théophile BARBE]] et [[BENOIST_Jules|Jules BENOIST]] (voir la biographie de ces volontaires). Le 25, il est envoyé à Barcelone par la délégation de Figueras pour être auditionné par la commission des cadres afin de vérifier son éligibilité. <br />
<br />
Il passe deux mois à [[Villanueva de la Jara]] en qualité de fourrier de bataillon. Il est ensuite réaffecté à la 14<sup>e</sup> BI, à l'Escorial, en tant que fourrier du 12<sup>e</sup> Bataillon (OJ n° 240 du 24 novembre 1937) puis du 13<sup>e</sup>.<br />
<br />
Renvoyé à Albacete par la commission médicale, en regard de son âge, il est déclaré inapte au front et en attente de rapatriement pour affaire familiale<br />
<br />
Une annotation, en marge de sa biographie, indique que c’est un« Bueno camarada que tiene una vida moral y política muy buena ».<br />
<br />
Emile Bondouy figure sur la cartothèque du 4 avril 1938 avec le grade de sergent et l'appréciation [[BAO |B.A.O.]]<br />
<br />
== La Résistance==<br />
<br />
Emile Bondouy continue son combat en prenant part à la résistance. Son nom figure dans les archives du Service Historique de la Défense sous le matricule GR 16 P 69882, homologué RIF.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2 D. 290 et 303, Op.3 D.367 et Op.6 D. 1038 et 1088).<br />
<br />
Service historique du ministère de la défense.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 40 à 50 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Ajusteur]] [[Catégorie: Chômeur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie: Champigny-sur-Marne]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=RIBIERE_Fran%C3%A7ois&diff=6858RIBIERE François2024-02-11T17:19:09Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François RIBIERE est né le 13 mars 1905 à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Son père était cultivateur à Soumagnes (commune de Saint-Léonard-de-Noblat).<br />
<br />
Il a effectué son service militaire dans l’Infanterie.<br />
<br />
Cultivateur au Masjoubert, commune d'Augne (Haute-Vienne), il adhère au PCF en janvier 1936.<br />
<br />
Célibataire, lors de son départ pour l'Espagne, il demeurait à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne).<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Il franchit illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de volontaires, dont Léonard Célerier originaire du même villa que lui [[CELERIER_Léonard|Léonard CELERIER]] et rejoint [[Figueras]], via Agullana, le 25 févier 1938. Le 3 mars, il est envoyé à [[Albacete]].<br />
<br />
Aprés être passé par le C.R.I.M, il est affecté à la 14<sup>e</sup> BI, au [[Bataillon Henri Barbusse]], puis au [[Bataillon Vaillant-Couturier]], 3<sup>e</sup> Compagnie, comme chargeur au fusil-mitrailleur.<br />
<br />
Il participe aux combats du front d'Aragon du 17 mars au 30 mai au cours desquels il subit une première blessure (foulure au pied). Du 26 juillet au 18 septembre, il prend part à la [[Bataille de l’Ebre]]. Il est blessé à Corbera, cette fois à la tête, par de la mitraille. Il sera hospitalisé du 18 septembre au 15 octobre à Reus, Gerona puis Farnes de la Selva.<br />
<br />
==Le retour==<br />
Selon une lettre de la préfecture de la Haute-Vienne, datée du 3 janvier 1939, François Ribière rentre en France, par Cerbère, le 30 décembre 1938. Le 31, il arrive à Limoges.<br />
<br />
==Sources==<br />
Archives de la Haute-Vienne - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303 et Op. 6. D 1373 et 451)<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Cultivateur]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Saint-Léonard-de-Noblat]] <br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=FURNESTIN_Gabriel&diff=6857FURNESTIN Gabriel2024-02-11T17:02:49Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>(1912-1938)<br />
<br />
Michel Gabriel Furnestin est né le 13 mars 1912 à Neuvic (Corrèze). Il sera, selon les sources, régulièrement appelé Gabriel.<br />
<br />
De parents militants : sa mère Beynette Delphine, sans profession, était antifasciste ; son père, Gabriel, charcutier, est tué en 1916 durant la première guerre mondiale. Michel fut déclaré pupille de la nation par jugement du tribunal civil d'Ussel du 24 juillet 1918. [Dans sa biographie militante établie le 7 mai 1938, les renseignements concernant ses parents ne correspondent pas à son acte de naissance.]<br />
<br />
Après des études primaires, dès l'âge de 15 ans, il s'est intéressé à la politique par ses lectures, ce qui l'a amené à devenir sympathisant communiste à 18 ans. Durant cette période, il pratiquait le rugby au sein de l'AS Bortoise de Bort-les-Orgues en Corrèze.<br />
<br />
En 1933, il effectue son service militaire et est incorporé au 510<sup>e</sup> Régiment de Chars de combat à Nancy (Meurthe-et-Moselle) puis à Versailles (Seine-et-Oise) avec la spécialité de conducteur.<br />
<br />
Après sa démobilisation en 1934, il quitte sa Corrèze natale et gagne Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) où il trouve un emploi de camelot. Il adhère aux [[Amis de l'Union Soviétique]] ainsi qu'au mouvement Paix et Liberté (Comité Amsterdam-Pleyel) dont il assure le secrétariat de section jusqu'en 1938.<br />
<br />
Son adhésion au PCF a lieu en novembre 1936, cellule de Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine). Dans cette cellule, il exerce la responsabilité du contrôle politique et l'organisation de la diffusion de la presse du parti. A la fin de l'année 1937, Michel Furnestin participe, en qualité de délégué de section de Saint-Malo, au congrès régional du PCF à Rennes. En janvier 1938, afin de parfaire ses connaissances politiques, il assiste aux cours de l'école inter-régionale du parti au Mans (Sarthe). Dans le même registre, il lit la presse communiste, ''l'Humanité'', ''Regards'' ainsi que ''le Capital'' de Karl Marx. <br />
Il s'intéresse particulièrement au Trotskisme ainsi qu’à la politique de "la main tendue aux catholiques".<br />
<br />
Avant son départ pour l'Espagne, ce volontaire était célibataire et demeurait à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).<br />
==L'Espagne==<br />
Michel Furnestin arrive illégalement [[Passage clandestin des Pyrénées]] à Figueras, via Massanet, le 8 mars 1938, aidé par le PCF, en passant par la montagne « pour combattre le fascisme ». Le 11, il est dirigé sur [[Albacete]].<br />
<br />
Sa première affectation sera la 14<sup>e</sup> BI, Bataillon de renfort à [[Villanueva de la Jara]]. Le 7 mai, il se trouve au centre de récupération et d'instruction, puis en dernière affectation, toujours à la 14<sup>e</sup> BI, au 2<sup>e</sup> [[Bataillon Vaillant Couturier]], 4<sup>e</sup> Compagnie, service des transmissions. <br />
<br />
En avril, il avait adhéré au SRI (voir l'article [[Solidarité]]) à Pozo Rubio et au [[PCE]].<br />
<br />
Il fut puni de 10 jours de prison [[Sanctions]] et de suppression de 50% de son prêt pour avoir enfreint les règles du service (OJ 422 du 31 mai 1938).<br />
<br />
Michel Furnestin trouve la mort le 26 juillet 1938, à Tortosa, lors de la Bataille de l'Ebre.<br />
<br />
Son nom figure sur l'inventaire général de la cartothèque du 10 mai 1938 avec son prénom Michel sous le n° 2325, avec les mentions « 26 ans, observations MBAO (voir [[BAO]]) » ainsi que sur une liste non datée sous le n° 4914.<br />
<br />
Le 20 août 1938, ''Le Travailleur de la Corrèze'' lui rendit hommage en ces termes : « à Gaby qui, sous la mitraille, traversa l'Ebre six fois à la nage pour sauver ses frères avant de mourir. »<br />
<br />
Il figure également sur la liste « In memoriam », « Honneur à la Mémoire de nos Héros », éditée par l'AVER (''Epopée d'Espagne'', p. 193).<br />
<br />
<br />
==Sources== <br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303 et Op. 3. D. 370)-RGASPI (Moscou, 545. Op. 6. D. 30 et 1038)-RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. A. 1192)-AVER, ''Epopée d'Espagne,'' Paris, 1956-Archives communales de Neuvic- acte de naissance n° 6 de 1912-''Le Travailleur de la Corrèze''- Revue n° 221 LEMOUZI, article Nathalie ROUSSARIE-SICARD - Pierre PEUCH ''Compagnons de la mémoire vivante.''<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Chars d'assaut]] [[Catégorie: Camelot ]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Ecoles du PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Saint-Malo ]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Mars 1938]] [[Catégorie:14e BI]] [[Catégorie: Morts]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=PRADELOUX_Guillaume&diff=6856PRADELOUX Guillaume2024-02-11T16:59:32Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Guillaume Léon Pradeloux est né le 4 juillet 1902 à Chaumeil, commune de Pérols-sur-Vézère (Corrèze), d'un couple de cultivateurs, Michel et Marie.<br />
<br />
Paveur de profession, il adhère au PCF en 1921, à la CGT en 1929 et au Secours rouge.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et demeurait 31, rue Pasteur à Gentilly (Seine).<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]] ) Guillaume Léon Pradeloux arrive à [[Figueras]], via Massanet, le 3 mars 1938, avec 56 autres volontaires. Le 7, il est envoyé à [[Albacete]].<br />
<br />
Il est affecté au [[Bataillon Vaillant-Couturier]] puis muté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie du [[Bataillon André Marty]] (O.J. du 17 avril 1938). <br />
<br />
Il participe aux combats de Caspe (voir [[Offensive franquiste d’Aragon]]) puis à ceux de l'Ebre. Le 22 septembre, à Gandesa, il est blessé « au côté gauche ».<br />
Hospitalisé à Mataró n° 7, il y reste jusqu'à sa démobilisation.<br />
<br />
Il connaît les 13 points du Gouvernement d'Union Nationale présidé par [[Negrin]] et pense que sa politique est bonne et juste "parceque le gouvernement est énergique".<br />
<br />
A la question, posée sur le formulaire de rapatriement, « Que penses-tu des Brigades Internationales ? », il répond :<br />
« elle on jouée un grand rôle il on permi au gouvernement de fondée une armée forte et dissiplinée ».<br />
<br />
Dans le domaine politique, en Espagne, il a appris que c'était "très bien pour l'unitée qui s'est réalisé".<br />
<br />
Lors de sa démobilisation, il rejoint le centre de regroupement de Calella et demande son retour à Gentilly. Il sera rapatrié par le convoi n° 8 du 10 décembre 1938.<br />
<br />
Après avoir pris sa retraite en tant qu'ouvrier agricole, Léon Pradeloux est mort à Ussel (Corrèze) le 25 mai 1990.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2 D. 303, Op. 3. D. 787 et Op. 6. D. 36 et D. 1358).<br />
Eva Léger et Tiphaine Catalan, ''Les répercussions de la guerre d’Espagne en Limousin : des premiers échos à l’accueil des réfugiés'' (pp 160-170, « Le front populaire en Limousin »), Limoges, les Ardents Editeurs, 2016.<br />
<br />
Archives départementales de Corrèze (Etat civil).<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Paveur]]<br />
[[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Gentilly]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Mars 1938]]<br />
[[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=PLAS_Jean&diff=6855PLAS Jean2024-02-11T16:55:11Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Jean Plas est né le 18 mars 1902 à Naves (Corrèze). Son père, Léonard, était cultivateur et sa mère, Anne Gorse, cultivatrice.<br />
<br />
Après des études primaires, il apprend la chaudronnerie dont il fera son métier.<br />
<br />
Il fait son service militaire dans un régiment de Dragons.<br />
<br />
En 1928, il adhère à la CGT.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et demeurait chez Mme Bouiysse à Naves (Corrèze).<br />
==L’Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]]) Jean Plas arrive à [[Figueras]], via Massanet, le 2 mars 1938 avec un groupe de 34 volontaires. Il est ensuite envoyé à [[Albacete]] le 7 mars puis dirigé sur le centre de formation de [[Villanueva de la Jara]].<br />
<br />
Le 2 avril, il intègre la Cie de Mitrailleuses du [[Bataillon Vaillant-Couturier]] de la XIV<sup>e</sup> BI, et participe à la bataille de l’Ebre (voir [[Bataille de l’Ebre]]).<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 6. D. 36. D. 45 et D. 1354) - Archives départementales de la Corrèze - Etat-civil.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]][[Catégorie: Formation Militaire : Cavalerie]] [[Catégorie: Chaudronnier]] [[Catégorie: CGT]][[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: X Haute-Vienne]] [[Catégorie: Naves]][[Catégorie: Arrivée en Espagne: Mars 1938]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=RIBIERE_Fran%C3%A7ois&diff=6854RIBIERE François2024-02-11T16:50:27Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François RIBIERE est né le 13 mars 1905 à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Son père était cultivateur à Soumagnes (commune de Saint-Léonard-de-Noblat).<br />
<br />
Il a effectué son service militaire dans l’Infanterie.<br />
<br />
Cultivateur au Masjoubert, commune d'Augne (Haute-Vienne), il adhère au PCF en janvier 1936.<br />
<br />
Célibataire, lors de son départ pour l'Espagne, il demeurait à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne).<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Il franchit illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de volontaires, dont Léonard Célerier originaire du même villa que lui [[CELERIER_Léonard|Léonard CELERIER]] et rejoint [[Figueras]], via Agullana, le 25 févier 1938. Le 3 mars, il est envoyé à [[Albacete]].<br />
<br />
Aprés être passé par le C.R.I.M, il est affecté à la 14<sup>e</sup> BI, au [[Bataillon Henri Barbusse]], puis au [[Bataillon Vaillant-Couturier]], 3<sup>e</sup> Compagnie, comme chargeur au fusil-mitrailleur.<br />
<br />
Il participe aux combats du front d'Aragon du 17 mars au 30 mai au cours desquels il subit une première blessure (foulure au pied). Du 26 juillet au 18 septembre, il prend part à la [[Bataille de l’Ebre]]. Il est blessé à Corbera, cette fois à la tête, par de la mitraille. Il sera hospitalisé du 18 septembre au 15 octobre à Reus, Gerona puis Farnes de la Selva.<br />
<br />
==Le retour==<br />
Selon une lettre de la préfecture de la Haute-Vienne, datée du 3 janvier 1939, François Ribière rentre en France, par Cerbère, le 30 décembre 1938. Le 31, il arrive à Limoges.<br />
<br />
==Sources==<br />
Archives de la Haute-Vienne - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303 et Op. 6. A 1373 et 451)<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Cultivateur]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Saint-Léonard-de-Noblat]] <br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=CELERIER_L%C3%A9onard&diff=6853CELERIER Léonard2024-02-11T16:39:35Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Léonard CELERIER, né le 7 août 1910 à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), était le fils de feu Léonard et de Marie Planche.<br />
<br />
Après des études primaires, il a exercé la profession de maçon.<br />
<br />
Il a effectué son service militaire au 8<sup>e</sup> Génie de 1932 à 1933.<br />
<br />
En janvier 1936, il est devenu membre du PCF et du SRI.<br />
<br />
Célibataire, il demeurait à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne) lors de son départ pour l'Espagne.<br />
<br />
==L’Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de 73 volontaires, dont François RIBIERE originaire du même village [[RIBIERE François|François RIBIERE (voir la biographie de ce volontaire)]], Léonard Celerier rejoint Figueras, via Agullana, le 25 février 1938 puis il est envoyé à [[Albacete]] le 3 mars.<br />
En avril, il est affecté à la 14<sup>e</sup> BI, [[Bataillon Vaillant-Couturier]], 1<sup>ère</sup> Compagnie.<br />
Par la suite, il sera muté au 10<sup>e</sup> Bataillon, 1<sup>ère</sup> Compagnie, puis au 4<sup>e</sup> Bataillon, 2<sup>e</sup> Compagnie.<br />
<br />
Suite à la débandade lors de l’ [[Offensive franquiste d’Aragon]], il est arrêté à Cambrils le 25 avril 1938, pour désertion, il est puni de 7 jours de prison puis muté (voir les articles [[Sanctions]] et [[Mutation]]) un mois à la 4<sup>e</sup> section des Zapadores.<br />
<br />
Il participe ensuite à la [[Bataille de l’Ebre]].<br />
<br />
Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques de mai 1938 sous le n° 889 assorti de l’observation [[BAO]].<br />
<br />
==Le retour==<br />
Il rentre en France, par Cerbère, dans le train spécial du 13 novembre 1938 et arrive le même jour à Limoges. Il déclare vouloir rester dans cette ville.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303 et Op. 6. D. 31, D. 35, D. 1115, D. 1038).<br />
<br />
Archives de la Haute-Vienne.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Génie]] [[Catégorie: Maçon]] [[Catégorie: Célibataire]][[Catégorie: Saint-Léonard-de-Noblat]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]][[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=GINET_Ren%C3%A9&diff=6852GINET René2024-02-11T16:33:28Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>René Ginet est né le 23 octobre 1912 à Vienne (Isère). Son père, Charles, était menuisier et sa mère, Emilie (nom illisible), sans profession. <br />
René a très peu connu son père qui fut tué le 11 mars 1915 à Parroy (Meurthe-et-Moselle) durant la première guerre mondiale.<br />
<br />
Exerçant une profession dans le secteur de la métallurgie, il était syndiqué à la CGT, membre de la FSGT et administrateur d'une Maison du Peuple.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire pour l'Espagne républicaine, il était célibataire, et demeurait 7, rue de l’Hôtel de Ville à Bourg-de-Péage (Drôme).<br />
==L’Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]], René Ginet arrive à [[Figueras]], via Agullana, avec un groupe de 66 autres volontaires le 15 février 1938. Ils sont dirigés sur [[Albacete]] le 18. <br />
<br />
René est affecté à la batterie antiaérienne de la 14<sup>e</sup> BI. Une appréciation du PC de cette batterie, datée de janvier 1939 et établie à Valence, le qualifie de "militairement et politiquement bon".<br />
<br />
==La Résistance==<br />
René Ginet s'engage dans les Forces Aériennes Françaises Libres. Il est affecté au 2<sup>e</sup> RCP (Régiment de Chasseurs Parachutistes) ou 4<sup>e</sup> SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin. [La mission des SAS était, en lien avec l'opération Overlord, de renforcer et d'encadrer les maquis bretons afin de retarder l'intervention, sur le front de Normandie, des troupes allemandes stationnées en Bretagne].<br />
Parachuté dans le Morbihan le 18 juin 1944, il est tué le 18 août suivant à Rochefort-en-Terre (Morbihan).<br />
Il a été déclaré "Mort pour la France" et homologué FFL.<br />
Dans le Morbihan, le nom de René Ginet est inscrit sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé près du moulin de la Grée à Plumélec.<br />
En Saône-et-Loire, il figure sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.<br />
René Ginet est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service historique de la Défense référencé, Vincennes GR 16 P 256511 ainsi que dans les dossiers Vincennes SHD/ GR 28 P 2 322 et Vincennes SHD/ GR 28 P 11 53.<br />
Son nom se trouve également dans les dossiers de l'AVCC de Caen, référencé AC 21 P 194841.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op.6. D.36, D.44 et D.1204)<br />
<br />
Archives départementales de l'Isère, Etat Civil<br />
<br />
AVCC Caen<br />
<br />
Site internet FFL-SAS-Site 22sas12.over-blog.com<br />
<br />
Site internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56-<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Bourg-de-Péage]]<br />
[[Catégorie: Métallurgiste]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: FSGT]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: DECA]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=ROUX_Roger&diff=6851ROUX Roger2024-02-11T16:26:22Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Roger Roux est probablement né en 1911 (« 27 ans » en 1938).<br />
<br />
Il a effectué son service militaire dans l’Aviation.<br />
<br />
Il exerçait la profession de ferblantier. <br />
<br />
Célibataire, il demeurait à Le Châble Beaumont (Haute-Savoie).<br />
==L’Espagne==<br />
Roger Roux arrive en Espagne le 12 février 1938, via Agullana, avec un groupe de 50 volontaires. Ils sont envoyés à [[Albacete]] le 14.<br />
<br />
Il est affecté à la 14<sup>e</sup> BI.<br />
<br />
Il fait partie du convoi de volontaires rapatriés d’Espagne le 12 novembre 1937 se rendant dans la région de Lyon. Il déclare aller à Grenoble.<br />
==Sources==<br />
AVER (MRN, Archives AVER).<br />
<br />
RGASPI (Moscou, F 545.Op. 2 D. 303, Op. 6. D. 36 et 454).<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Formation Militaire : Aviation]] [[Catégorie: Ferblantier]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Beaumont]]<br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=GEOFFROY_Georges&diff=6850GEOFFROY Georges2024-02-11T16:03:11Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div><br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Georges Geoffroy arrive à Figueras, via Agullana, le 12 février 1938, avec un groupe de 50 volontaires. Ils seront envoyés à Albacete le 14.<br />
<br />
Venant du centre des dispersés du 5° Corps d'armée [[Offensive franquiste d'Aragon]], il est affecté à la 14° BI, Compagnie de Zapadores (Ordre du Jour du 15 avril).<br />
Il est cité dans un document, non localisé, intitulé « Mémoire de Hantz », pages 13 à 19.<br />
==Source==<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/16, 545.6.1202) (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 3. D. 369, Op. 6. D. 36)<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=GEOFFROY_Georges&diff=6849GEOFFROY Georges2024-02-11T15:38:23Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Une note renvoie à l’Ordre du Jour du 15 avril 1938 et à un document, non localisé, intitulé « Mémoire de Hantz », pages 13 à 19.<br />
<br />
==L'Espagne==<br />
Georges Geoffroy arrive à Figueras, via Agullana, le 12 février 1938, avec un groupe de 50 volontaires. Ils seront envoyés à Albacete le 14.<br />
<br />
Venant du centre des dispersés du 5° Corps d'armée [[Offensive franquiste d'Aragon]], il est affecté à la 14° BI, Compagnie de Zapadores (Ordre du Jour du 15 avril).<br />
Il est cité dans un document, non localisé, intitulé « Mémoire de Hantz », pages 13 à 19.<br />
==Source==<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/16, 545.6.1202) (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 3. D. 369, Op. 6. D. 36)<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=DEVILLE_Jean&diff=6848DEVILLE Jean2024-02-11T14:50:40Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Jean Deville est né le 26 mai 1914 à la Bénéchie, commune de Cussac (Haute-Vienne). Son père François et sa mère Catherine Arlequin étaient cultivateurs. Il fut adopté par la nation suivant le jugement du tribunal de Rochechouart (Haute-Vienne) le 11 octobre 1918, devenant ainsi "Pupille de la Nation".<br />
<br />
D'un niveau d'études primaires, il porte un intérêt pour la politique dès l'âge de 15 ans, par ses lectures, et « pour le bon travail du parti ».<br />
<br />
Il travaille dans un premier temps comme ouvrier dans l'entreprise Faurie de Brives (Corrèze).<br />
Adhérant à la CGT à Limoges, il devient membre des Jeunesses Communistes et en assure le secrétariat de section de 1933 à 1936.<br />
A cette date, il adhère au PCF à Saint-Junien (Haute-Vienne) cellule Cuissard. Lecteur de ''l'Humanité'', ''l'Avant-garde'', ''Le travailleur'', ''Regards'', il cite quelques ouvrages concernant Jaurès, Marx, Lénine et Staline.<br />
Son action militante se traduit par la diffusion de la propagande du parti et de l'organisation ainsi que l'écriture de quelques articles dans ''Le travailleur'' ayant pour thème les élections cantonales.<br />
Il participe au congrès régional du PCF, le 20 juin 1936 et à celui des 12-13 décembre 1937.<br />
<br />
Mobilisé de 1935 à 1937, il accomplit son service militaire à l'Ecole militaire d'artillerie de Tulle.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était employé dans le salon de coiffure Ducrot pour un salaire de 300 Frs/mois à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise).<br />
==L'Espagne==<br />
Aidé par le PCF, Jean Deville arrive à [[Figueras]], via Massanet, le 13 février 1938, puis il est dirigé sur [[Albacete]] le 14 avec 30 volontaires, « pour lutter contre la fascisme ». Dans ce contingent, figure [[FREDON_Germain|Germain Fredon (voir la biographie de ce volontaire)]], originaire du même village que lui.<br />
<br />
Affecté à la 14<sup>e</sup> BI [[Bataillon André Marty]], 3<sup>e</sup> Compagnie, puis par la suite au Groupe d'Artillerie internationale, DCA, Batterie n° 17. Dans sa biographie militante, il cite le nom d'un camarade de cette Batterie : Paul Boetzle.<br />
<br />
Il participe aux combats lors de l’[[Offensive franquiste d’Aragon]], et du Levant, du 17 avril au 19 octobre.<br />
Jean Deville est qualifié de « politiquement actif et de confiance ».<br />
<br />
Sur le document de démobilisation, à la question : Quelle est ton opinion sur la politique du front populaire en Espagne ? il répond : «La politique du front populaire a donné un exemple d'unité aux organisations antifascistes des autres pays. »<br />
<br />
A celle concernant l'organisation des BI, il répond : «La politique des brigades a eu par moment quelques relaches, quand à sa tenue militaire, elle a été bonne, les brigades ont laissé un bel exemple de lutte, de discipline et d'unité.»<br />
<br />
==Le retour==<br />
<br />
Rapatrié le 21 janvier 1939, il arrive le 22 à Oradour-sur-Vayres.<br />
<br />
Le 4 mai 1940, il épouse à Cussac Antonia Cerneda Santos, une Espagnole dont il avait fait la connaissance durant son engagement en Espagne.<br />
<br />
==La Résistance==<br />
Jean Deville, mobilisé en septembre 1939, est cité à l'ordre de son régiment durant les opérations de juin 1940.<br />
Il entre en résistance fin 1940 et devient responsable du secteur St-Mathieu, Oradour-sur-Vaires, Châlus (Haute-Vienne).<br />
<br />
En 1943, il est envoyé en Dordogne comme responsable FTPF. Arrêté le 19 août par la police Française (GMR), il est emprisonné à Limoges puis à la centrale d'Eysses où il participe à la révolte du 9 décembre 1943. Par la suite envoyé au camp de Noé, près d'Agen, puis déporté à Buckenwald, début avril 1945, lors d'un transfert il s'évade.<br />
Il parvient à rentrer à Cussac où se trouvait son épouse.<br />
<br />
Décoré de la médaille militaire, de la médaille de la déportation et fait Chevalier de la Légion d'honneur, Jean Deville apparaît sur les registres du Service Historique de la Défense sous la référence GR 16 P 182586, homologué FFI et DIR.<br />
<br />
Il décède à Limoges le 16 mai 1994.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (BDIC Mfm 880/44 545.3.764) - (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 290 et 303, Op. 6. D. 34, 44 et 1159).<br />
<br />
Service Historique de la Défense.<br />
<br />
Archives départementales de la Haute-Vienne-Etat-civil (acte de naissance n° 18 de 27 mai 1914 - Dossier 4M256).<br />
<br />
https//maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php? article 22631.<br />
<br />
Eva Leger et Tiphaine Catalan, ''Les répercussions de la guerre d’Espagne en Limousin : des premiers échos à l’accueil des réfugiés'' (pp 160-170, « Le front populaire en Limousin »), Limoges, les Ardents Editeurs, 2016.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]][[Catégorie: Formation Militaire : Artillerie]] [[Catégorie: Garçon coiffeur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: JC]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie : Villeneuve-Saint-Georges]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Artillerie Internationale]] [[Catégorie: Résistant]] [[Catégorie: Déporté]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BORIE_Lucien_Fran%C3%A7ois&diff=6847BORIE Lucien François2024-02-11T11:57:40Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Lucien Borie est né le 16 mars 1914 à Lapleau (Corrèze). Son père était facteur et membre de la SFIO.<br />
<br />
Après le Brevet élémentaire, il intègre une école supérieure durant une année à Ussel (Corrèze) puis passe 3 années à l'école préparatoire de la marine à Brest ( Finistère). Par la suite, il apprend le métier de charcutier et porte un intérêt à la politique par ses lectures d'écrivains révolutionnaires et communistes.<br />
Le 14 juillet 1930 il adhère aux Jeunesses Communistes où il assurera la fonction de secrétaire de section. En 1934, il rejoint le PCF à Egletons puis à Bort-les-Orgues (Corrèze).<br />
<br />
Lucien Borie n'effectue pas son service militaire pour cause de réforme.<br />
<br />
En 1936, il se trouve à Chambéry (Savoie) où il exerce la profession de charcutier, à la charcuterie Jacquin, pour un salaire de 1300 Frs/mois. Il adhère à la CGT section Boucherie Charcuterie Triperie; il y assure les fonctions de secrétaire de section et de délégué ouvrier durant 6 mois.<br />
Membre du comité de section, il est également délégué du Front populaire et participe activement aux grèves et manifestations de juin 1936.<br />
Son engagement le mène à rédiger quelques articles politiques et syndicaux dans ''Le travailleur Alpin'' et ''La Dépêche Dauphinoise''.<br />
<br />
En 1937, il suit durant un mois une école du PCF et adhère également à la FSGT.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, Lucien Borie était célibataire et demeurait à Chambéry.<br />
==L'Espagne==<br />
Recruté par le Comité d'entraide de [[Mathurin-Moreau]], Lucien Borie part comme volontaire en Espagne républicaine « pour écraser le fascisme » le 2 février 1938. Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]), avec un groupe de volontaires, il rejoint [[Figueras]], via Massanet, le 8 février puis Albacete le 10.<br />
<br />
Après être resté 8 jours à [[Villanueva de la Jara]], il est affecté à la 4<sup>e</sup> Compagnie du Bataillon [[Vaillant-Couturier]] de la 14<sup>e</sup> BI.<br />
Il va être blessé à la tête, à l'épaule, à l'avant-bras, à la jambe et au genou gauches, par 12 éclats d'obus, le 29 mars durant la bataille de Caspe ([[Offensive franquiste d’Aragon]]). Il sera hospitalisé durant 35 jours à Santa Coloma de Farnes.<br />
<br />
Rétabli, il participe à la bataille de l’Ebre (passage du fleuve et combat de Corbera). Nommé sergent le 8 septembre, il participe le lendemain à l'attaque de la cote 556 à Corbera. Lors de cette action, il est félicité par le commandant de Compagnie Georges Magnin pour avoir ramené des lignes fascistes, 1 fusil, 2 cartouchières, 60 bombes « Lafitte » et avoir sauvé les 1<sup>ère</sup> et 3<sup>e</sup> sections de la 4<sup>e</sup> Compagnie.<br />
<br />
Sur le formulaire de rapatriement, il donne son opinion sur le gouvernement du Front populaire espagnol ainsi que sur le rôle des Brigades Internationales :<br />
<blockquote> « l'union de toutes les forces vives du pays pour la victoire et le prélude à la libération d'un peuple du joug fasciste.<br />
Les Brigades par leur unité malgré les différences des races ont été un exemple et le symbole de tous les peuples libres qui se dressent contre la barbarie fasciste et un des facteurs principaux de la défense de Madrid. »</blockquote><br />
Il cite le nom de 3 camarades de combat [[GARCIA_Joseph|Joseph GARCIA (voir la biographie de ce Brigadiste)]], Paul Carette et René Vandenberg qui peuvent corroborer ses dires.<br />
<br />
Son retour en France a lieu en septembre 1938, lors du retrait des Brigades. Comme il l'avait demandé, il est envoyé à Egletons (Corrèze) où se trouve son frère.<br />
<br />
==La Résistance==<br />
Lucien Borie participe à la résistance et sera tué le 27 mai 1943 à Isle (Haute-Vienne). Un maquis FTP implanté au Moustier-Ventadour, en Haute-Corrèze, prendra son nom.<br />
<br />
Il est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service Historique de la Défense, dossier administratif référencé GR 16 p 74349.<br />
==Source==<br />
RGASPI. (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 6. D. 36 et D. 1089)<br />
<br />
AVER (archives de l'[[AVER]])<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: Brevet élémentaire]] [[Catégorie: Formation Militaire : Réformé]] [[Catégorie: Charcutier]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: FSGT]] [[Catégorie: JC]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]]<br />
[[Catégorie: Chambéry]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=SAVENAUD_Edmond&diff=6846SAVENAUD Edmond2024-02-11T11:49:46Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Edmond Savenaud est né le 16 mai 1905 à Chamberaud (Creuse). Son père Victor était maçon et socialiste, sa mère Jeanne Reminiac, ménagère.<br />
Il a été scolarisé à l’école primaire de Colombes (Seine) puis dans une école confessionnelle, le pensionnat Malège, à Colombes également.<br />
Suite au décès de son père, il doit cesser sa scolarité en 1918 et commence à travailler comme employé de banque ; il a alors 13 ans.<br />
<br />
Par la suite, il sera employé dans l’industrie métallurgique dans différentes entreprises : papeterie de Nanterre, Citroën à Clichy, Renault à Billancourt, Gnome et Rhône à Gennevilliers. Puis il change totalement de secteur professionnel et devient maçon-plâtrier. En 1924, il milite durant peu de temps aux jeunesses socialistes. Edmond sera exempté de service militaire.<br />
<br />
Le 1<sup>er</sup> août 1929, lors d’une grève, il est arrêté par la police de Courbevoie et détenu durant 48 heures au commissariat.<br />
Son intérêt pour la politique lui vient des mouvements revendicatifs, de ses fréquentations et de ses lectures. En 1932, il adhère à la CGTU section ciment-pierre et devient secrétaire de la section d’Argenteuil en 1934. A cette époque, il travaille quelques temps à son compte dans le bâtiment.<br />
En 1935, il retourne chez Gnome et Rhône pour un salaire mensuel de 800 frs. Cette entreprise employait environ 8oo personnes. C'est alors qu'il adhère à la CGT section métallurgie. En janvier 1935, il entre au PCF, cellule des Champioux à Argenteuil, et devient secrétaire du sous-rayon de juillet à décembre de la même année. En septembre, il est renvoyé de l’usine et commence pour lui une période de chômage, pendant laquelle il doit faire le camelot pour vivre.<br />
En 1936, il trouve un emploi dans une usine de carton où il est délégué syndical. Durant cette année-là il adhère au SRI, ainsi qu'aux [[Amis de l'Union Soviétique]]. Il devient secrétaire de la section d’Argenteuil, et membre du comité régional de Paris-Ouest, ceci jusqu’à son départ comme volontaire en Espagne républicaine.<br />
<br />
En 1937 il devient permanent du PCF avec un salaire mensuel de 1500 frs, il est délégué à la conférence nationale de Montreuil et au congrès du PCF à Arles en décembre. Il est également membre du mouvement Paix et Liberté.<br />
Dans le cadre de sa formation militante, il a suivi deux écoles du PCF, l’une de section, l’autre régionale durant 15 jours. <br />
Pour parfaire son éducation politique, il étudie ''le Léninisme théorique et pratique'', ''Le Capital'' de Marx, les mouvements ouvriers Français. Cette dernière question l'intéresse tout particulièrement. <br />
Il écrit régulièrement des articles sur la politique locale dans le périodique régional du parti ''Le Prolétaire d’Argenteuil'' rebaptisé ''Le Progrès d’Argenteuil''.<br />
Avant son départ pour l'Espagne, il était marié, n’avait pas d’enfant et était domicilié 53, rue de la Procession à Argenteuil (Seine-et-Oise).<br />
<br />
==L’Espagne==<br />
<br />
Recruté rue Mathurin Moreau à Paris, au siège de la CGT, Edmond Savenaud arrive en Espagne illégalement en traversant les Pyrénées à pied (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]), le 23 janvier 1938 avec un contingent de 63 volontaires puis, via Massanet, il est dirigé sur Albacete le 27 puis sur [[Villanueva de la Jara]]. Le 14 février, il est affecté à la 4<sup>e</sup> Compagnie du 12<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI (Ordre du jour n° 298 du 14 février 1938). Muté au 4<sup>e</sup> [[Bataillon Henri Barbusse]] du 3 avril au 20 juillet, il est nommé commissaire politique de Compagnie le 6 avril puis commissaire politique de Bataillon adjoint, le 17 juin, pour seconder René Hamon [[HAMON_René|René HAMON (voir la biographie de ce volontaire)]]. Il passe ensuite au Bataillon [[Commune de Paris]] du 21 juillet au 25 août puis au 3<sup>e</sup> [[Bataillon André Marty]] du 25 août au 21 septembre (Ordre du jour, n° 502 du 29 août 1938).<br />
Durant son engagement il aura participé aux combats des fronts du Centre, de février au 14 mars 1938, d'Aragon (voir [[Offensive franquiste d’Aragon]] du 6 mars au 3 avril et de l'Ebre (voir [[Bataille de l’Ebre]]) du 4 avril au 21 septembre 1938. Il sera blessé par deux fois aux bras et aux jambes, la première le 25 juillet (voir [[Passage de l'Ebre]]) et la seconde le 21 septembre dans la sierra Caballs. Ces blessures le tiendront hospitalisé à Mataro, Moya et Farnes de la Selva où il sera délégué d'étage. Sur son lit d’hôpital, il écrit un article pour ''Le Progrès'' : ‘ Lettre d’Espagne’ .<br />
<br />
Dans sa biographie militante établie à Tortosa le 29 juin 1938, à la question : Que penses-tu des BI, de leur organisation politique et militaire et du rôle qu'elles ont joué ? il répond :<blockquote> «Je pense qu'elles ont été une cinglante réplique au fascisme et qu'elles ont demandé de grande possibilité pour l'avenir. D'accord avec l'organisation tant politique que militaire dans les conditions données. Je pense qu'elles ont été le noyau autour duquel a pu se cristalliser l'armée qui existe aujourd'hui et un exemple d'organisation et d'unité».</blockquote><br />
Dans un document, à en-tête du PCE, daté du 26 octobre 1938, le signataire [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]] porte sur Edmond Savenaud des appréciations très élogieuses:<blockquote> «très courageux au front et très actif à l'arrière, a eu une conduite magnifique à l'Ebro et à la Sierra Caballs où il a été blessé dans les 2 fronts.»<br />
«très bonne éducation politique, militant actif, très pénétré du rôle du [[PCE]] dans la guerre»,<br />
«conduite personnelle excellente digne d'exemple, s'est montré discipliné, courageux sérieux et très estimé de ses camarades».</blockquote> <br />
Jean Levasseur ex-responsable du [[Bataillon Henri Barbusse]] le qualifie comme suit :<blockquote>«[a] toujours fait son travail avec zèle, bon organisateur, bonne liaison avec ses hommes qu'il ne quittait jamais, très fort politiquement. Camarade de pleine confiance, s'est conduit d'une manière parfaite».</blockquote> <br />
<br />
Il écrit plusieurs articles qui paraissent dans le bulletin de la 14<sup>e</sup> BI.<br />
<br />
Dans le premier, intitulé ''Le jour du baptême'', il raconte, humoristiquement, son premier combat:<br />
<blockquote>« Et bien, nous l'attendions, ce moment, avec un petit pincement au cœur, mais je t'assure que nous avons fait vite à traverser les champs, sauter les murs et escalader les crêtes où déjà quelques camarades qui couraient plus vite étaient arrivés. Personnellement, je pestais que ma mère ne m'ait pas fait les jambes plus longues[...]. (n° 38, avril 1938)</blockquote><br />
Dans le deuxième, sous le titre ''Hombres al mar'', il relate les plaisirs simples d'une journée à la mer, loin de la guerre:<br />
<blockquote> « Tout avait été prévu par notre Commandant et Commissaire du Bataillon : ravitaillement, transport, etc... C'est parmi les chants et les rires, que, vers 8 heures, nous partons. […]. Arrivés sur la plage, en quelques instants les vêtements furent mis bas, et, Capitaine, en tête, tout le monde à l'eau. Ensuite chacun s'étend avec ivresse sur le sable chaud qui forme un lit moelleux […]. Le casse croute réunit à nouveau tout me monde, et aussitôt terminé, différents jeux s'organisent, les vétérans jouent à saute-mouton, colin maillard, etc... Puis trempette à nouveau avec bataille dans l'eau, et c'est avec regret que l'on voit le soleil disparaître à l'horizon...» (El Voluntario de la Libertad, n° 41, juin 1938) </blockquote><br />
Le troisième reproduit une lettre, adressée au «camarade Tanguy» ( voir biographie [[ROL-TANGUY_ Henri|Henri ROL-TANGUY]]) qu'il signe, avec d’autres volontaires blessés, et où il exprime ses <blockquote>« regrets d'avoir été touché et de n'avoir pas pu participer à l'avance de notre armée » et de saluer « ceux qui sont tombés pour toujours » et ceux qui luttent « dis-leur que si nous ne pouvons être à leur côté momentanément nous y sommes malgré tout par le cœur et la pensée et que nous attendons avec impatience le moment ou nous pourrons reprendre à nouveau notre place parmi vous. » (El Voluntario de la Libertad, n° 49, septembre 1938)</blockquote><br />
<br />
Il est rapatrié le 18 décembre 1938 et demande son retour à Argenteuil.<br />
Peu après, il devient membre du bureau de l’[[AVER]].<br />
<br />
==La Résistance==<br />
<br />
Sous l'Occupation, Edmond Savenaud participe à la Résistance. Il a été l'un des premiers à réorganiser le Parti communiste dans la région parisienne pendant l'hiver 1939.<br />
<br />
En janvier 1940, il figurait sur une liste dressée par la police comme l'un des dirigeants communistes de la région Paris-Ouest. Ce même mois, il contacte un ancien d’Espagne, Jean Hemmen, pour l’intégrer à l’action clandestine. En janvier 1941 il organise un groupe de diffusion de matériel de propagande à Nanterre et à Boulogne Billancourt. Le 27 janvier 1941 le tribunal militaire de Périgueux (Dordogne) le condamne par défaut à 5 ans de prison et à cinq milles Francs d’amende pour infraction au décret de loi du 26 septembre 1939. Il est arrêté par les Brigades Spéciales le 12 février 1941 et condamné le 21 à 18 mois de prison et à 5 ans d’interdiction de droits civiques. Incarcéré à la prison de la Santé, puis à Poissy il est remis aux Allemands et interné à Royallieu-Compiègne, stalag 122.<br />
<br />
Edmond fait partie d’un groupe de 19 internés qui s’évadent dans la nuit du 21 au 22 juin 1942 par un tunnel de 45 mètres qu’ils avaient creusé.<br />
<br />
Après cette évasion, il rejoint les Ardennes sous le pseudo de Lucien Bréand. A Mézières, il aide les communistes locaux à se structurer. Le 7 décembre 1942, suite au démantèlement du réseau, Edmond est envoyé à Dijon (Côte-d’Or) pour intégrer l’inter-région qui comprenait la Marne, l’Aube, l’Yonne, la Côte-d’Or et le nord de la Saône-et-Loire. Arrêté, probablement sur dénonciation, en mars 1943, il est torturé par la Gestapo de Dijon. Incarcéré au fort de Romainville, il est déporté le 14 juillet 1943 à Natzweiler-Struthof en Alsace, matricule 4592. En septembre il est transféré à Dachau, puis au commando d’Allach. Il est libéré le 30 avril 1945.<br />
<br />
<br />
==L’après guerre==<br />
<br />
Très affaibli par les épreuves de la déportation, il reprit cependant ses activités militantes. Il fut élu conseiller municipal, secrétaire de section du PCF d’Argenteuil et membre du secrétariat fédéral de Seine-et-Oise. Le PCF le présenta aux élections cantonales de 1945.<br />
Il écrivit des articles dans ''La Renaissance de Seine-et-Oise'' sur la guerre d’Espagne et la résistance à l’occupant.<br />
<br />
Il vécut avec Renée Sterkx, elle même militante du PCF, arrêtée en mars 1941, condamnée à 10 ans de travaux forcées, déportée à Ravensbrück en mai 1944, elle s’évada le 20 mai 1945 lors de l’évacuation du camp. Elle fut secrétaire de la section communiste de Sannois (Seine-et-Oise). En 1946 ils ont une fille prénommée Annette.<br />
<br />
La direction du PCF lui demandant de «retourner à la base», il intègre la centrale EDF de Gennevilliers et mène des actions syndicales au sein de la section CGT de la centrale.<br />
Par la suite, il s’investira principalement dans l’activité de la Fédération Nationale des Déportés, Internés et Patriotes (FNDIRP).<br />
<br />
Lors de sa retraite, il s’installe à Saint-Cézaire-sur-Siagne (Alpes-Maritimes). Bien que malade, il participe en juin 1974 au 18<sup>e</sup> congrès de la FNDIRP à Limoges (Haute-Vienne). Quelques heures après la clôture du congrès, pris de malaise, il est transporté à l’hôpital de Limoges où il décède le 10. Sa veuve adhérera à l’AVER section du Sud-Est.<br />
<br />
Edmond Savenaud est homologué RIF, avec le grade de sous-lieutenant et DIR (Déportés et Internés de la Résistance) sous la référence GR16P 538004.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 3. D. 369 et 370 - Op. 6. D. 36, 1044 et 1397) - ''Le volontaire de la liberté'', du 1er juin, page 2 et du 31 juillet 1938, page 6 - ''El voluntario de la libertad'' du 3 septembre 1938 page 10 - https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Savenaud-ServiceHistoriqueduMinistèredelaDéfense - https//maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article136811.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : SM Non effectué]] [[Catégorie: Maçon]] [[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie : Permanent]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Jeunesses Socialistes]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Marié sans enfant]] [[Catégorie: Argenteuil]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Janvier 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Résistant]] [[Catégorie: Déporté]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=LINZ_Adolf&diff=6845LINZ Adolf2024-02-11T11:34:48Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Adolf Linz est né le 16 octobre 1904 à St Ingbert en Allemagne (Sarre-Palatinat).<br />
<br />
En 1918, à l’âge de 14 ans, il travaillait comme mineur dans des mines de charbon. Durant cette période, il fait partie d’une association chrétienne de mineurs. Par la suite, il deviendra opérateur de hauts-fourneaux et adhèrera au DMV Deutscher Metallarbeitr Verband (association de syndicats libres de la métallurgie), puis il sera ouvrier du bâtiment.<br />
En 1930 il rejoint le RGO Revolutionäre Gewerkschafts-Opposition (syndicat communiste Allemand de l'entre-deux-guerres).<br />
En 1931, il fonde la branche locale du BDS, Bund der Sovietfreunde (Union des amis de l’URSS) à St Ingbert et se rend en URSS avec une délégation du BDS.<br />
En 1933, il devient membre du [[KPD]] (parti communiste Allemand).<br />
<br />
Entre 1933 et 1935 Adolf est emprisonné à plusieurs reprises, entre autres pour collecte illégale d’argent. Durant toute cette période il milite également pour le RO Rote Hilfe (secours rouge filiale Allemande du SRI). <br />
<br />
Au cours de l’année 1935 il arrive à Le Teil (Ardèche) avec sa femme Hilde ; un fils, Klaus, serait né dans le village en 1937.<br />
==L’Espagne==<br />
Adolf LINZ arrive en Espagne en décembre 1936 pratiquement en même temps que son camarade [[FEIDENGRUBER_Gottlob|Gottlob FEIDENGRUBER (voir la biographie de ce volontaire)]] et intègre le [[Bataillon Thaelmann]] de la 11<sup>e</sup> BI. <br />
<br />
Nommé délégué politique, il combat sur [[le front du Jarama]] où il est blessé au bras gauche, le 15 février 1937 et à [[Guadalajara (mars 1937)]].<br />
Après sa guérison, il est nommé à la défense aérienne du port de Carthagène. <br />
Probablement après une permission qu'il passe en France, il revient avec un groupe de permissionnaires, via Massanet, le 26 décembre 1937. Le lendemain, il est dirigé sur Barcelone.<br />
Ensuite, transféré dans l'industrie de guerre, il travaille à l’usine n° 1 où il assure la fonction de commissaire à la sécurité.<br />
Il obtient une permission le 9 mai 1938 ce qui lui permet de retrouver sa femme et son fils à Le Teil (Ardèche) 65, rue de la République.<br />
<br />
Le nom d’Adolf LINZ figure sur un inventaire de la cartothèque allemande du 2 mai 1938 avec le numéro 501, son âge 34 ans, ses capacités politiques MBAO (voir [[BAO]]), son appartenance au parti communiste et une indication comme venant de France.<br />
<br />
Démobilisé, il rentre en France en octobre 1938.<br />
==Le retour==<br />
Il semblerait qu’il ait vécu un temps à Lyon (Rhône), puis qu'il ait été interné au camp des Milles près d’Aix-en-Provence (Gard) probablement en 1939 à la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne. (Ce camp fonctionna de septembre 1939 à 1943).<br />
Puis il connut le camp de Saint Nicolas à Campagnac (Gard) ; peut-être fit-il partie des détenus transférés du camp de Milles vers le camp de Saint-Nicolas le 27 juin 1940 où on enferma les « étrangers hostiles », surtout allemands et autrichiens. Ce camp fut fermé à l’automne 1940 (voir la catégorie Internement).<br />
<br />
Arrêté le 23 mars 1943 à Le Teil par la police allemande, il est incarcéré d’abord à Lyon, ensuite à Paris, puis à la prison de Sarrebruck (Allemagne).<br />
Le 9 juillet 1943, il est interné au camp de concentration de Dachau puis au camp satellite de Friedrichshafen dans le sud de l’Allemagne.<br />
Le 25 septembre 1944, il est transféré au camp de Buchenwald. Il a survécu à la marche de la mort vers le camp de concentration de Bergen-Belsen.<br />
<br />
Après 1945, il participa activement à la constitution du KPD à Erfurt-Süd, il fut membre du conseil municipal et devint plus tard officier du DVP (Deutsche Volkspartei). En 1996, il a reçu la citoyenneté d'honneur de l'Espagne.<br />
Adolf Linz décède le 18 janvier 2003 à Erfurt (Allemagne).<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 114 - Op.3 D. 72 et 74 - Op. 6. D. 30. D. 31 et 352) - KFSR Kämpfer und Freunde der Spanischen Republik 1936-1939 - Camp de concentration de Dachau Registre NARA n° 114/049597- "Notre nouvel âge" v. 19./20.01 Erfurt - Archives départementales de l’Ardèche.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Allemand]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Ouvrier]] [[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Le Teil]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 11e BI]] [[Catégorie: DECA]] [[Catégorie: Usines des BI]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie : Déporté]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BANLIER_Gilbert&diff=6844BANLIER Gilbert2024-02-11T11:25:25Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Gilbert Banlier est né le 20 décembre 1911 à Saint Martin du Clocher (à 5 km au N-O de Ruffec), en Charente.<br />
Il était le fils d'Henri Eleonor Banlier, cultivateur, et de Marie Alexandrine Maisonneuve, sans profession. <br />
<br />
Il a écrit lui-même sa biographie :<br />
<br />
<blockquote>« Né de parents paysans appartenant à une vieille famille républicaine. Jusqu’au certificat (d’études primaires), j’ai été à l’école puis après (j’ai) travaillé le sol, mes parents étant petits propriétaires et étant moi-même aîné de 3 enfants. Jusqu’à 20 ans je travaille chez mes parents. A 21 ans, m’entendant plus avec mon père, je deviens domestique de ferme pendant 6 mois.<br />
<br />
Puis le service militaire à Constantine au 67e d’Artillerie d’Afrique. Je reste 2e canonnier, suis des cours de morse, de pointeur etc.… Mais protestant contre la mauvaise nourriture, attrape 15 jours de prison et ensuite aux corvées les plus sales, termine mon temps en faisant 15 jours de rabiot.<br />
<br />
Puis je retourne chez moi, travaille à nouveau chez mon père pendant 3 ans, puis nouvelle discussion et j’embauche comme terrassier sur la ligne du P.O. [Paris-Orléans, son entreprise employait 50 ouvriers et il y gagnait 800 francs par mois]<br />
<br />
C’est de là que je suis venu en Espagne<br />
<br />
Ma vie militante<br />
<br />
A 17 ans (1928) je suis membre du parti, 1 an après secrétaire de ma cellule, 2 ans après membre du Bureau de Rayon où je m’occupe spécialement du travail paysan, 2 ans après appelé au comité régional, je suis délégué de ma région au dernier congrès de Villeurbanne. J’étais candidat du parti aux dernières élections cantonales (en) octobre dernier.<br />
<br />
Autres travaux.<br />
<br />
Je suis depuis 5 ans trésorier du syndicat de la c-g-p-t où j’ai lutté contre plusieurs ventes saisies avec mes camarades, monté pour cette organisation un foyer populaire.<br />
Je suis secrétaire du Comité Amsterdam-Pleyel de ma commune.<br />
<br />
Membre du comité de front populaire de la localité de Ruffec où je représente la c-g-p-t., je suis délégué à Paris le 14 juillet 34 par le Front populaire ; avant j’avais été délégué par le comité d’Amsterdam à une grande manifestation au bois de Vincennes.<br />
<br />
J’étais membre l’année dernière du Secours Rouge International.<br />
<br />
Depuis que j’étais terrassier, avais crée le syndicat des terrassiers duquel j’étais secrétaire et c’est tout »</blockquote><br />
<br />
Intéressé par la question paysanne, Gilbert Banlier a complété sa formation aux cours du parti et grâce à ses lectures, en particulier ''L’Humanité'', ''Les cahiers du bolchevisme'', ''La Correspondance internationale'', le ''Manifeste du parti Communiste'', ''L’Anti-Dühring'' d’Engels, des ouvrages sur le léninisme.<br />
<br />
Ce brigadiste s’intéressait au problème international et à l’unité d’action. <br />
<br />
Il avait écrit quelques articles dans les journaux locaux.<br />
<br />
Il parlait français et un peu l’espagnol.<br />
<br />
==L’Espagne==<br />
Gilbert Banlier arrive en Espagne en camion par Figueras, via Massanet, le 16 décembre 1937, avec un groupe de 57 volontaires. Le 18, il est envoyé à Albacete.<br />
<br />
Il est affecté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie du [[Bataillon André Marty]] de la 14<sup>e</sup> BI. <br />
<br />
Ensuite, il passe un mois à l’école des commissaires politiques et en sort premier. Un compte rendu daté du 16 février 1938 donne l’appréciation suivante : <br />
« raisonne avec bon sens et voit en général politiquement juste. A fait de gros progrès. Un de ceux qui a le plus profité de l’école. Reste un peu taquin. Peut faire un bon cadre politique. » (Signé la commission des cadres)<br />
<br />
Avec le grade de sergent, chef de section, Gilbert Banlier prend part aux violents combats de Caspe ([[Offensive franquiste d'Aragon]]) où il est blessé le 25 mars 1938 et hospitalisé à Moya.<br />
Il a été félicité pour sa combativité.<br />
<br />
Rétabli, il participe à la [[Bataille de l’Ebre]]. Il est à nouveau blessé le 22 septembre 1938. Dans sa lettre du 7 octobre 1961, Gilbert Banlier précise <blockquote> " […] j’ai commandé la C<sup>ie</sup> Baligan dans les ultimes combats de la sierra Pandols où, avec une poignée de soldats j’ai tenu tête à l’ennemi pendant plusieurs heures, alors que l’ordre de retrait avait été donné, mais ne nous était pas parvenu. Etant blessé depuis plusieurs heures, aussitôt que nous avons rejoint nos camarades j’ai été dirigé sur l’hôpital. » ([[AVER]], lettre du 7 octobre 1961) </blockquote><br />
<br />
Le commissaire politique Eulogio Breton le qualifie de « bon chef de section avec une conduite exemplaire », qui a eu « une très bonne attitude et comportement à Corbera". <br />
Il mentionne qu’il a également « une bonne capacité politique et une bonne influence sur ses subordonnés. »<br />
<br />
L’appréciation suivante a été signée par Bigouret et François membres du comité du parti :<br />
« A accompli sa tâche très courageusement. Toujours le premier à montrer l’exemple et la discipline. Très bon organisateur. Responsable du parti à la 1<sup>ère</sup> compagnie, assez actif. Conduite exemplaire. Très bon élément. »<br />
<br />
Cité à l’ordre de la brigade, plusieurs cadres de son bataillon font son éloge :<br />
<br />
tel le camarade Boursier, commandant du 3<sup>e</sup> Bataillon : <br />
« Très bon chef de section, aurait fait par la suite un bon lieutenant. Bon travail, n’a fait que s’accentuer jusqu’au dernier jour » (Appréciation datée du 9 octobre 1938).<br />
<br />
ou Paches, commissaire politique du 3<sup>e</sup> Bataillon : « Bonne capacité politique et militaire ».<br />
<br />
ou encore Baudement, responsable du parti du 3<sup>e</sup> Bataillon : « Camarade cherchant toujours à s’éduquer, en progression nette. »<br />
<br />
Les caractéristiques définitives sont données par Marty et Luigi Gallo :<br />
« D’une bravoure exemplaire, a perdu au front momentanément le contrôle de lui-même, mais s’est ressaisi rapidement, en arrière bon militant, en progression, blessé. »<br />
<br />
Son comportement exemplaire a fait l’objet d’une publication dans « El Voluntario de la Libertad » (I-V-38 page 7).<br />
<br />
Le 26 août 1938 il a adhéré au [[PCE]].<br />
<br />
Lorsqu’on lui demande son opinion sur les enseignements des Brigades, il répond :<br />
<blockquote>« …Ils sont excellents et d’une grande clarté politique… Ils apportent toute la clarté et l’assurance dans la lutte, désarment l’ennemi politiquement et sont un grand coup porté à l’arrière fasciste »… « faire voir qu’un pays où le peuple était derrière son gouvernement, pouvait résister même dans une grande infériorité matérielle, faire la démonstration de l’unité est le gage certain de la victoire… » « Avec une telle politique, la guerre terrible et cruelle, aura fécondé l’Espagne tout en la bouleversant et son principal cadavre sera le fascisme »</blockquote><br />
<br />
Son bulletin de rapatriement est daté du 11 novembre 1938.<br />
<br />
==La Résistance==<br />
Mobilisé à la déclaration de guerre, il est fait prisonnier et s’évade peu de temps après. Dès sa démobilisation, en octobre 1940, il reprend la lutte contre l’occupant, dans un premier temps dans les rangs de l’OS puis, plus tard, des FTPF.<br />
Le 22 février 1942 il échappe de justesse à la Gestapo venue l’arrêter. Gilbert Banlier continue le combat clandestin, participant à plusieurs opérations contre l’ennemi .<br />
Au cours de diverses embuscades, il capture une centaine de gardes-voies, entre Ruffec et Poitiers sur la ligne stratégique Bordeaux-Paris.<br />
Remarquable chef de partisans, il réalise avec succès plusieurs opérations contre l’ennemi dans le département de la Vienne et des Deux Sèvres.<br />
Promu capitaine le 1<sup>er</sup> juillet 1944, membre de l’état-major FTPF pour le département de la Vienne et des Deux-Sèvres, il participe brillamment avec sa compagnie à la libération de la région de Limoges.<br />
Sur proposition du secrétaire d’État aux Forces Armées et du Ministre des Forces Armées, le Président du conseil des ministres le cite à l’Ordre de l’Armée.<br />
<br />
La citation est ainsi rédigée : BANLIER Gilbert Lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur. « Résistant tenace et persévérant, a réussi à s’enfuir des griffes de la Gestapo qui l’avait arrêté en 1942. Sans souci des dangers courus, a continué la lutte contre l’occupant, prenant, à partir du 6 juin 1944, la tête d’une section et infligeant à l’ennemi des pertes sévères en hommes et en matériels dans maints combats inégaux.<br />
S’est en toutes circonstances, distingué par son mordant et son exemple, en particulier le 10 juillet 1944, au lieu-dit "la Butte rouge", où, grâce à son action, l’ennemi a perdu 7 prisonniers et un camion chargé d’un important matériel. Le 25 juillet 1944, à Saint-Macoux (Vienne), à la tête d’une poignée d’hommes, a fait irruption dans un restaurant capturant 25 Allemands avec armes et bagages. »<br />
Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme.<br />
Fait à Paris le 14 janvier 1948<br />
Signé : SCHUMANN<br />
<br />
Membre de l’[[AVER, dans une lettre du 7 octobre 1961, où il annonce sa présence à une commémoration, il précise<blockquote>"Je suis capitaine en non activité ; j’ai été muté à Versailles en non activité comme notre ami Rol-Tanguy (voir [[ROL-TANGUY Henri|Henri ROL-TANGUY]]) et le chef de Bataillon qui est aussi un ancien d’Espagne. » </blockquote> <br />
<br />
Il est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service historique de la Défense référencé, Vincennes GR 16 P 30414.<br />
<br />
Gilbert Banlier était Secrétaire Général de l’ANACR de Charente, membre du conseil national de cette organisation et adhérent de l’AVER en 1978. Il décède à Paris le 29 mai 1996.<br />
==Sources==<br />
[[AVER]] (MRN de Champigny-sur-Marne, archives de l'AVER, carton n° 106, lettre du 7 octobre 1961) - RGASPI (Moscou, F.545. Op. 2. D. 303, Op.6, D.35 et D.1063) - http:maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php article 15582, notice BANLIER Gilbert - Arch. Départementales de Charente. Acte de naissance n° 3 du 21 décembre 1911.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Artillerie]][[Catégorie: Terrassier]]<br />
[[Catégorie: PCF]] [[catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Ruffec]]<br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1937]][[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=PLAZANET_Fran%C3%A7ois&diff=6841PLAZANET François2024-02-10T18:37:56Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François Félix Plazanet est né le 24 août 1897 au 123, Boulevard Port-Royal à Paris (14<sup>e</sup>).<br />
Son père, Raoul, était terrassier et sa mère, Mélida Broussouloux, ménagère. Il avait cinq frères et sœurs. <br />
<br />
Il a exercé différents métiers : charretier, chiffonnier. <br />
<br />
Il est mobilisé le 1<sup>er</sup> juin 1917 et affecté dans l‘Artillerie coloniale successivement au 3<sup>e</sup> puis au 2<sup>e</sup> RAC.<br />
<br />
Il épouse Louise Soulat le 20 février 1926 à la mairie de Montreuil-sous-Bois (Seine). Elle décèdera à une date non connue.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était veuf et demeurait 143, rue de Paris à Montreuil-sous-Bois (Seine).<br />
<br />
==L’Espagne==<br />
François Plazanet arrive en Espagne le 23 novembre 1936 avec son frère [[PLAZANET_Emile|Emile PLAZANET (voir la biographie de ce volontaire)]]. Il est affecté au 9<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI. En septembre 1937, il sera blessé par balle à la jambe gauche et hospitalisé à l'hôpital Gota de Leche à [[Albacete]]. <br />
<br />
Il figure sur une liste de rapatriés des 25 et 26 juin 1937 pour raisons familiales. Il se rend 69, rue Pierre de Montreuil à Montreuil-sous-Bois (Seine).<br />
<br />
Une note indique : voir arch géné 134 page 141 (non trouvée à ce jour).<br />
Son nom figure sur l'inventaire général du 17 mai 1938 avec le n° 4863, l'âge : 41 ans et l'observation [[BAO]].<br />
<br />
Il est évacué de l'hôpital de S'Agaró le 3 juillet 1938 avec les symptômes suivants : pied droit déformé, jambe gauche paralysée. <br />
<br />
Dans une note, il est qualifié de "bon antifasciste sans grande compréhension politique".<br />
<br />
Sous le n° 3401, il est répertorié sur une liste de Brigadistes rapatriés le 1<sup>er</sup> août 1938.<br />
<br />
(Ces renseignements sont extraits d’une liste non datée de la 14<sup>e</sup> BI).<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 112 et 290, Op. 3. D. 698, 703 et 704, Op. 6. D. 45, 1039 et 1354) - Etat civil de la Seine acte n° 5830 du 27 août 1897 cote V4E9694 - Recensement militaire de la Seine cote D4R12007 - Listes électorales de Montreuil-sous-Bois de 1936 cote 3M65 -<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Charretier]] [[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Veuf]] [[Catégorie: Montreuil]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Novembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=ROUX_Marcel&diff=6840ROUX Marcel2024-02-10T18:25:17Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>==L'Espagne==<br />
Il y arrive le 16 octobre 1937 en passant par Massanet avec un groupe de 40 volontaires. Il rejoint ensuite Figueras d'où il est envoyé à [[Albacete]] le 19.<br />
<br />
Il n'a été trouvé qu'un seul document précisant que Marcel Roux, caporal du 10<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI a été désigné pour suivre les cours de l'école anti-gaz (O.J. n° 292 du 5 février 1938).<br />
==Source==<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/32, 545.6, 1387) - (Moscou, F. 545. Op. 2 D. 303)<br />
[[Catégorie:Brigadistes]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1937]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=GASPARINI_Riccardo&diff=6839GASPARINI Riccardo2024-02-09T15:54:23Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Riccardo Gasparini (orthographié également GASPERINI) est né le 2 juin 1904 à Malè dans la province de Trente (Italie).<br />
<br />
Il a suivi sa scolarité en école primaire dans son pays et y a effectué son service militaire en 1924 durant 17 mois, dans l’artillerie, avec une spécialisation d’armurier.<br />
<br />
Il était membre du parti socialiste Italien.<br />
<br />
Il semblerait que ce soit après cette période, qu’il a émigré en France où il a occupé un emploi d’ajusteur, monteur en chauffage central.<br />
<br />
A une date inconnue, il a obtenu la nationalité française.<br />
<br />
En 1931, il a adhéré à la CGT, au FSI et au SRI. La même année, il est devenu membre du PCF, cellule rue de Crimée Paris 19<sup>e</sup>, et a suivi les cours de la cellule.<br />
Lecteur de ''L’humanité'', de ''Défense'' et du ''Temps'', il s’intéressait, particulièrement, à l’ensemble des revendications ouvrières.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et résidait 225, rue de Crimée (Paris 19<sup>e</sup>).<br />
<br />
==L’Espagne==<br />
<br />
Riccardo Gasparini arrive en Espagne « pour battre le fascisme » le 3 août 1936 et participe jusqu’en septembre aux combats d’Irun.<br />
<br />
Lors de la formation des Brigades Internationales, il rejoint le Bataillon [[Commune de Paris]] de la 11<sup>e</sup>BI, en qualité d’armurier et participe aux combats de la Cité Universitaire (voir [[Ciudad Universitaria]]) lors de la [[Bataille de Madrid]].<br />
<br />
En octobre 1936, il adhère au SRI et au [[JSU]] à Madrid.<br />
<br />
Le 3 mars 1937, il est affecté à la 14<sup>e</sup>BI, et participera à tous les engagements de cette Brigade : combats du centre du 7 novembre au 14 mars, Aragon du 14 mars au 2 avril 1938 (voir [[Offensive franquiste d’Aragon]]), Ebre du 2 avril au 24 septembre (voir [[Passage de l'Ebre]] et [[Bataille de l’Ebre]]. Soit un engagement de 25 mois.<br />
<br />
Il est nommé sergent, puis Brigada en mars 1937, et lieutenant, responsable du train de combat, le 19 avril 1938.<br />
<br />
Il obtient en avril 1937 une permission de 12 jours qu’il passe à Madrid, puis le 7 octobre une seconde cette fois pour un mois et se rend en France. Il est de retour le 6 novembre, via Massanet (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]]). Il est dirigé sur Barcelone avec un groupe de 8 volontaires afin que la commission des cadres vérifie leur éligibilité.<br />
<br />
En 1938 il adhère au PCE [[PCE]].<br />
<br />
Dans un rapport daté du 19 août 1938 Armand Maniou de la commission des cadres du PCE le qualifie ainsi : <blockquote> « arrivé en Espagne le 3 août 1936. A fait Irun et tous les fronts du Bataillon Commune de Paris. A été une fois en permission en France. Son moral reste très bon.<br />
<br />
Très bon camarade, très sérieux, très dévoué, conscient de sa responsabilité. Convient très bien au poste qu’il occupe. A de grandes qualités techniques, est très bon organisateur et a fait de son service, un exemple pour la Brigade. Discipliné parmi tous, a de la méthode dans son travail et encourage les hommes en s’occupant de leur procurer une bonne nourriture. Toutes ces conditions lui permettent de demander jusqu’à 18 heures par jour de travail aux hommes. A fait de son service un véritable service de choc. Est très simple, et constamment parmi ses hommes. Est un véritable chef prolétaire. Ses connaissances politiques sont très faibles. Il ressemble à certains contremaîtres ou petit directeur d’usines françaises pour lesquelles, seul compte le travail pratique.<br />
<br />
Très bon communiste, a une grande foi en le parti, très discipliné. Ne comprend pas très bien les problèmes du PC. Un peu sectaire. Très bien employé pour le poste qu’il occupe.<br />
<br />
Dans sa biographie militante, il indique que sa famille réside en Italie et que deux de ses frères sont membres du parti fasciste Italien ». </blockquote><br />
<br />
Dans le document de démobilisation qu’il complète le 10 novembre 1938, à la question concernant son opinion sur les Brigades Internationales, il déclare : <blockquote> « elles ont apporté leur pratique et leur discipline aux milices espagnoles qui venait former la grande armée populaire » </blockquote><br />
<br />
Riccardo Gasparini est rapatrié le 12 novembre 1938.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303. Op. 6. D. 35. D. 1044 et D. 1198)<br />
<br />
[[Catégorie: Miliciens]] [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]]<br />
[[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Artillerie]] [[Catégorie: Ajusteur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: FSI]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Paris 19e]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Août 1936]] [[Catégorie: 11e BI]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BOIRAUD_-_PAGE_Louis&diff=6838BOIRAUD - PAGE Louis2024-02-09T15:47:16Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>(1904-1938)<br />
<br />
Louis Boiraud-Page est né le 29 janvier 1904 à Chamberet (Corrèze) d'un père meunier et d'une mère cultivatrice.<br />
<br />
Il fait son service militaire dans l'Infanterie, dans une unité d'autos mitrailleuses.<br />
<br />
En 1929, il s'installe à Montrouge (Seine), 75, route de Châtillon où il trouve un emploi de cantonnier. Il se marie et devient père d'un garçon qui naît en 1930.<br />
<br />
Il adhère à la CGT en 1934 et au PCF en janvier 1937.<br />
<br />
Séparé de son épouse un mois avant, il part le 5 novembre 1937 comme volontaire en Espagne républicaine.<br />
==L'Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de 51 volontaires, il arrive à [[Figueras]], via Massanet, le 1<sup>er</sup> novembre 1937 et est envoyé à [[Albacete]] le 3.<br />
Il est affecté le 16 janvier 1938 au 9<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI.<br />
<br />
Louis Boiraud-Page est porté disparu le 26 juillet 1938 lors du passage de l'Ebre.<br />
<br />
Il figure sur la liste « In Memoriam » « Honneur à la Mémoire de nos Héros », éditée par l’[[AVER]] (''Epopée d’Espagne'', page 187).<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 6. D. 1086 et D. 35).<br />
<br />
AVER (MRN, archives de l’AVER, carton n° 2).<br />
<br />
AVER, ''Epopée d’Espagne'', Paris, 1956.<br />
<br />
Eva Léger et Tiphaine Catalan, ''Les répercussions de la guerre d'Espagne en Limousin : des premiers échos à l'accueil des réfugiés'' (pp 160-170 « Le Front populaire en Limousin »), Limoges, les Ardents Editeurs, 2016.<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Manoeuvre]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Séparé avec enfant]] [[Catégorie: Montrouge]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Novembre 1937]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Morts]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=ROUX_Marcel&diff=6837ROUX Marcel2024-02-09T15:40:20Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>==L'Espagne==<br />
Il y arrive le 16 octobre 1937 en passant par Massanet avec un groupe de 40 volontaires. Il rejoint ensuite Figueras d'où il est envoyé à [[Albacete]] le 19.<br />
<br />
Il n'a été trouvé qu'un seul document précisant que Marcel Roux, caporal du 10<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI a été désigné pour suivre les cours de l'école anti-gaz (O.J. n° 292 du 5 février 1938).<br />
==Source==<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/32, 545.6, 1387) - (Moscou, F. 545. Op. 2 D. 303)<br />
[[Catégorie:Brigadistes]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=KUBACKI_Stanislas&diff=6836KUBACKI Stanislas2024-02-09T15:31:02Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>KUBACKI Stanislas Albert<br />
Stanislas Kubacki est né le 28 août 1908 à Siaszyce (Pologne). Ses parents étaient paysans sans appartenance politique. Après des études primaires, il émigre en France en 1925 avec ses parents. Il sera employé comme mineur, dans un premier temps à Noeux-les-Mines puis à Lens (Pas-de-Calais). Il s'ouvre à la politique en 1928 au contact de ses camarades de travail.<br />
Il a épousé une compatriote, Geneviève Klébek. Un fils, Édouard, est né le 20 mars 1930 à Avion (Pas-de-Calais). La famille est venue habiter à Livry-Gargan (Seine-et-Oise) et il a trouvé un emploi dans une usine de fabrication de radiateurs à Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise).<br />
Il adhère au SRI en 1931, puis au PCF en 1932 à la section locale de Sevran. Devenu secrétaire pour Sevran, Livry-Gargan et Drancy de la section polonaise, de 1934 et 1935, il avait en outre la responsabilité de la propagande, de l'organisation des sans-emplois et du recrutement.<br />
Syndiqué à la CGTU de 1934 à 1936, il a été secrétaire de la section locale. Stanislas participe activement aux grèves de février 1934 auprès des ouvriers agricoles polonais auxquels il était très attaché. Durant deux mois de cette année, il a participé aux cours politiques dispensés par le Parti.<br />
Il était lecteur de ''l'Humanité'', intéressé plus particulièrement par l'histoire des mouvements révolutionnaires et de la révolution prolétarienne. Il parlait polonais français et espagnol.<br />
Un arrêté d'expulsion lui fut notifié le 14 mars 1936 pour menées politiques, coups et blessures, port d'arme, défaut de carnet et rébellion.<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il résidait, avec sa femme et son fils, 125, avenue Victor Hugo à Sevran (Seine-et-Oise).<br />
==L'Espagne==<br />
Stanislas Kubacki arrive en Espagne le 10 octobre 1936 pour "lutter contre le fascisme", par bateau au départ de Marseille (voir article [[Ciudad de Barcelona]]). Affecté à la 11<sup>e</sup> BI, Bataillon [[Commune de Paris]] comme délégué de compagnie. Il participe aux combats de la Cité Universitaire, de la Casa de Campo ([[Bataille de Madrid]]) puis à ceux pour la [[Défense de Madrid]] et à ceux de [[Guadalajara (décembre 1936 – janvier 37)]]. En avril 1937, ce Bataillon passe à la 14<sup>e</sup> BI. <br />
Lors d'une permission en France, il est arrêté à la frontière et condamné à 3 mois de prison le 24 avril 1937 à Céret (Pyrénées-Orientales). Un nouvel arrêté d'expulsion lui est signifié.<br />
De retour en Espagne le 1<sup>er</sup> octobre 1937, il rejoint Figueras, via Massanet, et est dirigé le 3 sur [[Albacete]] avec 98 volontaires. Il est alors affecté à la 13<sup>e</sup> BI, Bataillon Dombrowski, comme commissaire de Compagnie, puis nommé responsable du transport avec le grade de lieutenant.<br />
Il conserve cette fonction jusqu'en septembre 1938, puis intègre l'Etat-major du Bataillon Mickiewicz comme officier. Avec ce Bataillon, formé le 27 octobre 1937, il participe à la [[Bataille de l’Ebre]] jusqu'au 23 septembre 1938, date à laquelle les Brigades Internationales sont retirées du front (voir article [[Negrin]]).<br />
<br />
Son nom figure sur la liste alphabétique générale des volontaires des brigades internationales avec le n° 5484 et sa nationalité polonaise. On le trouve sur une seconde liste de volontaires polonais, de janvier 1937, avec le n° 443, affilié au PCF et provenant de France.<br />
Stanislas Kubacki figure dans l'inventaire général de la cartothèque des volontaires Polonais du 2 mai 1938 avec le n° 1239, son âge : 30 ans, son grade : lieutenant, la mention "provenant de France" et l'observation MBAO (voir [[BAO]]).<br />
Qualifié selon une note de : très attaché au parti, très dévoué et sincère. Il connaît bien le travail de masse.<br />
==Le retour==<br />
Interné à son retour en France en 1939 par le gouvernement français, au [[Camp de concentration d'Argelès-sur-Mer]], il est transféré en avril 1939 au camp disciplinaire de Collioure. Il quitte ce camp pour Le Vernet puis celui de [[Camp de Gurs | Gurs]] . Déporté en Allemagne, il s'évade du convoi.<br />
<br />
==La Résistance==<br />
Membre de l'Organisation spéciale (OS) du parti communiste clandestin en 1941, puis des FTP-MOI en 1942, alias PIGLOVSKI Stefan et Marian KLEBER. Arrêté par la police française le 7 décembre 1942 avec des notes en Polonais sur des opérations de sabotages. Livré aux Allemands et torturé durant plusieurs jours avant d'être incarcéré à Fresnes, Stanislas Kubacki sera jugé avec les hommes du groupe Manouchian et condamné à mort pour actes de franc-tireur le 18/02/1944.<br />
Il sera fusillé avec eux au Mont Valérien le 21 à 15h56. Il laissa une lettre à sa femme et à son fils dans laquelle il écrivait « je meurs pour la liberté, pour la France et pour la Pologne ».<br />
<br />
Il a été inhumé au cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Carré militaire avenue du sud. Son nom figure sur le monument aux morts de Livry-Gargan, ainsi que sur les plaques commémoratives dans 12 villes de France.<br />
La mention "Mort pour la France" lui a été attribuée par le Secrétariat général aux Anciens Combattants, en date du 28 novembre 1945. Il a reçu la Médaille de la Résistance à titre posthume en 1947 et a été homologué GR 16 P 324015 sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur.<br />
Le bataillon polonais des FFI qui participa à la libération de Paris portait le nom de Stanislas Kubacki.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303 et Op. 6. D. 30. D. 726) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 636. D. 637 et 638) - Mémorial GenWeb.- Site des fusillés du Mont-Valérien - Maitron des fusillés - SHD de Caen cote AC 21 P 64614 - SHD Vincennes - Registres journaliers d'inhumation des cimetières parisiens - Index des décès militaires, 1914-1961 - Rémi Skoutelsky, ''L'espoir guidait leurs pas'', page 307-<br />
<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Polonais]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Métallurgiste]] [[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]][[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie : Sevran]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie: 11e BI]] [[Catégorie: 12e BI]] [[Catégorie: 13e BI]] [[Catégorie: Internement]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BONDOUY_Emile&diff=6835BONDOUY Emile2024-02-09T15:11:36Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Emile Bondouy est né le 22 juillet 1894 à Paris, dans le 6<sup>e</sup> arrondissement.<br />
<br />
Il a suivi les cours de l’école primaire et, plus tard, participé aux combats de la 1<sup>e</sup>guerre mondiale dans l‘ Infanterie. Accusé de désertion en 1920, par le tribunal militaire de Fez (Maroc), il est condamné à cinq ans de travaux publics. Il sera amnistié en 1921.<br />
<br />
Comme ajusteur, il avait travaillé aux usines Citroën, avant d’entrer à La Voix de son Maître, à Nogent-sur-Marne (Seine). Il gagnait 70 francs par jour dans cette entreprise qui employait environ 400 personnes. <br />
<br />
Il a adhéré à la CGT de 1918 à 1920 et au SRI en 1927, à Nogent-sur-Marne. Il assurera l'entraînement d'une équipe de football durant deux années.<br />
<br />
S’intéressant à la vie politique, par ses lectures, depuis l’âge de 14 ans, ce n’est qu’en 1936, qu’il adhère au PCF et devient militant de la cellule A. Marty de Champigny. Il était également membre des [[Amis de l'Union Soviétique]] et du SRI.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était sans emploi et assurait le secrétariat du comité de chômeurs.<br />
<br />
Marié, père d'un enfant, il demeurait 20, Avenue de l’Hippodrome à Champigny-sur-Marne (Seine).<br />
==l’Espagne==<br />
Emile Bondouy arrive en Espagne le 5 décembre 1936 pour « combattre le fascisme ».<br />
<br />
Affecté à la 14<sup>e</sup> BI, il participe aux combats de Lopera, las Rozas et Jarama où il blessé (sans être évacué).<br />
Nommé sergent, il est également Commissaire politique.<br />
<br />
En juillet 1937, il occupe la fonction de comptable dans les hôpitaux de Murcia.<br />
<br />
Blessé à une date indéterminée, il rédige sa biographie pour adhérer au [[PCE]] à l’hôpital de Mataró.<br />
<br />
Après une permission en France, du 9 août au 16 septembre 1937, il repasse illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) le 24, et rejoint [[Figueras]], via Setcases, le 24, avec deux autres volontaires campinois, [[BARBE_Théophile|Théophile BARBE]] et [[BENOIST_Jules|Jules BENOIST]] (voir la biographie de ces volontaires). <br />
<br />
Il passe deux mois à [[Villanueva de la Jara]] en qualité de fourrier de bataillon. Il est ensuite réaffecté à la 14<sup>e</sup> BI, à l'Escorial, en tant que fourrier du 12<sup>e</sup> Bataillon (OJ n° 240 du 24 novembre 1937) puis du 13<sup>e</sup>.<br />
<br />
Renvoyé à Albacete par la commission médicale, en regard de son âge, il est déclaré inapte au front et en attente de rapatriement pour affaire familiale<br />
<br />
Une annotation, en marge de sa biographie, indique que c’est un« Bueno camarada que tiene una vida moral y política muy buena ».<br />
<br />
Emile Bondouy figure sur la cartothèque du 4 avril 1938 avec le grade de sergent et l'appréciation [[BAO |B.A.O.]]<br />
<br />
== La Résistance==<br />
<br />
Emile Bondouy continue son combat en prenant part à la résistance. Son nom figure dans les archives du Service Historique de la Défense sous le matricule GR 16 P 69882, homologué RIF.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2 D. 290, Op.3 D.367 et Op.6 D. 1038 et 1088).<br />
<br />
Service historique du ministère de la défense.<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 40 à 50 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Ajusteur]] [[Catégorie: Chômeur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie: Champigny-sur-Marne]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=CHAMBRETTE_Albert&diff=6834CHAMBRETTE Albert2024-02-09T15:04:51Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>François Chambrette est né le 13 novembre 1906 à Darnets (Corrèze).<br />
<br />
Après des études primaires, il deviendra chauffeur à Paris.<br />
<br />
Suite à la conscription, il effectue son service militaire dans la Marine. Rendu à la vie civile, il reprend son emploi de chauffeur et adhère à l'Union Syndicale et Professionnelle des Conducteurs d'Automobiles de France (USCAF). <br />
<br />
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il résidait 30, boulevard de l'Hôpital à Paris (5<sup>e</sup>).<br />
==L'Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de volontaires, Albert Chambrette rejoint [[Figueras]], via Massanet, le 26 juin 1937. Il est envoyé à [[Albacete]] le 28.<br />
<br />
Affecté d’abord au 10<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI, il est ensuite muté, le 5 septembre 1937, au service transport (OJ n° 185).<br />
Il participe à tous les combats de la 14<sup>e</sup> BI jusqu'au retrait des brigades.<br />
Durant son engagement en Espagne il adhère à l'UGT.<br />
<br />
[[ BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]]) le qualifie de : « volontaire ayant une bonne conduite, soldat chauffeur au service transport a toujours fait son devoir et s'est montré particulièrement courageux » avec une « excellente discipline, [il] s'est montré vigilent et a contribué à maintenir le bon moral de ses camarades ».<br />
<br />
Rapatrié le 13 novembre 1938, il demande à rejoindre Paris (13<sup>e</sup>) où demeurent sa mère et sa sœur.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 6. D. 35 et 1117).<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]][[Catégorie: Formation Militaire : Marine]] [[Catégorie: Chauffeur auto]] [[Catégorie: Paris 5e]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Juin 1937]] [[Catégorie: 14e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=CHASSAING_Ren%C3%A9e&diff=6833CHASSAING Renée2024-02-09T14:50:41Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Ossipovitch Renée Chassaing est née le 21 février 1898 à Odessa (Russie).<br />
<br />
Elle a suivi des cours de sténotypie et avait des connaissances comme monteuse d’appareils radio et comme infirmière. Elle parlait le français et le russe. <br />
<br />
En 1936, elle a connu une période de chômage de deux mois. <br />
<br />
Avant de partir pour l'Espagne, elle travaillait chez Hispano-Suiza comme ouvrière métallurgique. Elle gagnait 300 francs par semaine.<br />
<br />
Membre de la CGT, elle a fait partie de la « Comision de los obreros de FSI » de Paris.<br />
<br />
Elle a adhéré à la JC en 1926 et au PC en 1927. <br />
<br />
N’ayant pas la nationalité française, elle est expulsée de France et va vivre en Belgique de 1929 à 1931. <br />
<br />
De retour en France, elle a fait partie du Comité Régional et du Bureau de la Région-Est, en 1933-1934. L'année suivante, elle était membre du comité de rayon de Nancy et en 1936, secrétaire de cellule.<br />
<br />
Militante active, elle a été arrêtée deux fois : en 1934 (condamnée à un mois de prison qu’elle effectue à la maison d’arrêt de Briey (Meurthe-et-Moselle) et la seconde en 1936 mais a été relaxée.<br />
<br />
A Nancy, à une date indéterminée, elle devient membre de Paix et Liberté.<br />
<br />
Séparée de son mari, elle demeurait 27, boulevard Brune à Paris (14<sup>ème</sup>).<br />
==l’Espagne==<br />
Elle y arrive en juin 1937 par « le bateau ». Le 16, elle est envoyée à Albacete.<br />
<br />
Elle est affectée comme infirmière à l’hôpital de Murcia et « relevé pour incapacité ». Durant l’hiver 37, elle travaille au Commissariat des B.I. en tant qu'interprète où, selon Marty, elle ne donne pas « satisfaction au point de vue technique – connaissances insuffisantes de la langue française ». De plus, « Elle n’a cessé de se livrer à des cancans […] elle glisse toujours dans les discussions des phrases nettement calomnieuses ».<br />
<br />
Elle a écrit un article « Le noël de nos combattants », publié dans ''Le volontaire de la Liberté'' du 5 janvier 1938 où, lors d’une visite au 9<sup>e</sup> Bataillon dont le commandant est socialiste et le commissaire communiste, elle exalte la fraternité entre combattants :<br />
<blockquote>« Et on ne peut pas s’empêcher de penser que si les deux grands Partis ouvriers étaient unis comme le sont ce commissaire et ce commandant, comme le sont tous ceux qui se battent dans les tranchées bien des victimes seraient épargnées. »</blockquote><br />
<br />
Le 23 mars 1938, elle écrit, en se nommant « Renée la tordue » (la "mauvaise tête", allusion aux volontaires de la [[Compagnie des Pionniers]]), à [[PERRAULT_Louis|Louis PERRAULT (voir la biographie de ce volontaire)]] :<br />
<blockquote>« En un mot on éprouve un certain malaise, après l'Espagne. Voir les gens aller tranquillement à leurs occupations quotidiennes s'en se soucier outre mesure de ce qui se passe au delà des Pyrénées est une chose exaspérante. »</blockquote><br />
<br />
<br />
==Source==<br />
Moscou (RGASPI, F.545 Op.2 D.303 et 370 et Op.6 D. 1119).<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Femmes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Ouvrière métallurgiste]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: FSI]] [[Catégorie: JC]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Séparé]] [[Catégorie: Paris 14e]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Juin 1937]] [[Catégorie: Services Sanitaires]] [[Catégorie: Services Auxiliaires]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BARBE_Jean_Louis&diff=6832BARBE Jean Louis2024-02-09T14:42:39Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Jean Barbe est né le 27 juillet 1918 à Savasse (Drôme), hameau de l’Homme d’Armes, de Léon, cultivateur et de Victoria Vieu, ménagère.<br />
<br />
Du niveau d’études primaires, il adhère aux jeunesses communistes en 1935, et assurera la fonction de secrétaire adjoint de sa section.<br />
<br />
Avant son départ comme volontaire pour l'Espagne républicaine, il était célibataire et demeurait Quartier des Champs à Montélimar (Drôme).<br />
==L’Espagne==<br />
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]), il rejoint [[Figueras]], via Massanet, avec un groupe de 25 autres volontaires, le 13 juin 1937. Le 16, il est envoyé à Albacete.<br />
<br />
Il est incorporé à la 14<sup>e</sup> BI, 4<sup>e</sup> Bataillon, 1<sup>er</sup> groupe de Transmissions. Par la suite, il sera muté au second groupe (voir OJ n° 244 du 28 novembre 1937).<br />
<br />
Il participe à la bataille de Brunete et aux combats sur le [[Front de Santa Maria de la Alameda]].<br />
<br />
Jean Barbe est mortellement blessé lors des combats de Caspe ([[Offensive franquiste d'Aragon]]) en avril 1938.<br />
<br />
Ce volontaire est présent dans l’inventaire général des cartothèques du 5 mai 1938 sous le n° 215, assorti de l’observation BAO (voir [[BAO]]).<br />
<br />
Son nom figure sur la liste « In Memoriam », « Honneur à la mémoire de nos héros », éditée par l’[[AVER]] (''Epopée d'Espagne'', page 190).<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303, Op. 3. D. 366 et Op.6 D. 1038 et 1064) - [[AVER]], ''Epopée d’Espagne'', Paris, 1956 - Archives départementales de la Drôme-Etat-civil acte de naissance n° 7 du 28 juillet 1918.<br />
==Catégories==<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: Moins de 21 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : SM Non effectué]] [[Catégorie: JC]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Montélimar]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Mai 1937]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Morts]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=BRE_Fanny&diff=6831BRE Fanny2024-02-09T14:38:23Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Fanny (Freda) Bré est née le 15 octobre 1907 à Calarasi (Bessarabie, alors roumaine) dans une famille petite bourgeoise.<br />
<br />
A une date non déterminée, elle arrive en Belgique. En 1930, elle est expulsée de ce pays à cause de son engagement politique.<br />
<br />
Elle se réfugie en France où, dès son entrée, elle milite à la CGTU, puis à la CGT et devient membre de la commission exécutive du Comité intersyndical du 18<sup>e</sup> arrondissement de Paris.<br />
<br />
Membre du PCF depuis 1931, elle a été plusieurs fois secrétaire de cellule et membre du comité de rayon du 18<sup>e</sup>.<br />
<br />
En 1934, elle suit les cours de l’école des cadres du rayon.<br />
<br />
Elle demeurait 21, rue Laghouat (Paris 12<sup>e</sup>).<br />
==L’Espagne==<br />
Fanny Bré part pour l’Espagne le 6 février 1937.<br />
<br />
Elle est affectée au Service Sanitaire des Brigades Internationales et travaille, comme infirmière dans plusieurs hôpitaux à Murcia, Villa Paz et enfin à Vich où elle est secrétaire générale de la cellule de l’hôpital.<br />
<br />
Elle demande son adhésion au [[PCE]] le 18 janvier 1938<br />
<br />
Elle revient en France le 20 novembre 1938.<br />
<br />
Marty la considérait, selon un rapport d’Edo, daté du 20 novembre 1941, comme « une bonne camarade, disciplinée dans son travail et qui avait réalisé un bon travail politique parmi les infirmiers ».<br />
<br />
==La Résistance==<br />
Elle travaille à l’organisation des Femmes avec Claudine Michaux, puis au service sanitaire de la région parisienne (FTPF) de 1941 à 1943. <br />
<br />
Arrêtée le 3 mars 1943, elle est emprisonnée à la prison de la Roquette, puis à celle des Tourelles. Libérée le 17 août 1944, elle participe à l’insurrection (FFI) de Paris dès le lendemain.<br />
<br />
==L’Espagne au cœur==<br />
Après la guerre, Fanny Bré fera partie de l’AVER.<br />
<br />
Elle est décédée en 1993.<br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545, Op. 6. D. 1541 et 8361)<br />
AVER (MRN, archives AVER)<br />
Paloma Fernandez, ''Le retour et l’action des anciens volontaires français des Brigades Internationales en Région Parisienne de 1937 à 1945'', Maîtrise, Université de Paris I, 1983-1984<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Femmes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Roumain]] [[Catégorie: Infirmière]][[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]][[Catégorie: Ecoles du PCF]][[Catégorie: Paris 12e]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1937]] [[Catégorie: Services Sanitaires]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=DUGAS_Alfred_Louis&diff=6791DUGAS Alfred Louis2024-02-05T16:19:28Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Alfred Louis Marius Dugas nait le 9 avril 1901 à Beaulieu (Ardèche). Enfant naturel, sa mère Marie Alberte Dugas était couturière.<br />
Pupille de l'hospice de Privas, il demeurera dans ce département jusqu'à l'âge de 21 ans.<br />
<br />
Sur le document de recrutement militaire daté de 1921 il est indiqué qu'il résidait à St Julien-du-Gua, canton de Saint-Pierreville (Ardèche) ; profession : cultivateur. Incorporé le 11 avril 1921, il rejoindra le 97<sup>ème</sup> Régiment d'Infanterie à Dusseldorf (Rhénanie), le 14 avril. Il y restera jusqu'au 22 juin 1922.Temps de service 27 mois ; affectation : services spéciaux.<br />
<br />
Du 17 février 1924 jusqu'à son départ en Espagne, il résidera à Grenoble (Isère) à différentes adresses.<br />
<br />
En 1923, il était employé comme soudeur aux Ateliers de wagons de Brignoud (Isère). Secrétaire de la section syndicale CGTU, il adhérait au PCF en 1925 et était surveillé par la police car classé "dangereux". En 1929, il sera à l'origine d'une grève et sera licencié en 1930 pour ce motif. Il était également membre de l'Internationale syndicale Rouge.<br />
Dans le cadre de ses activités sociales, il était adhérent au Secours Rouge, aux [[Amis de l'Union Soviétique]] et participait aux activités d'un théâtre ouvrier.<br />
Alfred Dugas retrouvait un emploi en 1931 à l'usine Bouchayer-et-Viallet à Grenoble et y créa la cellule d'entreprise n° 42, mais il devait être rapidement licencié.<br />
<br />
En 1931, devenu gérant du ''Travailleur Alpin'', il sera inculpé plusieurs fois, suite à des publications, dans ce journal.<br />
<br />
Alfred Dugas était lecteur de ''l'Humanité'', des ''Cahiers du Bolchévisme'', de ''la Correspondance internationale''. Il s’intéressait particulièrement aux questions internationales. Il écrivit des contes, des poèmes, des chants et des articles dans ''le Travailleur Alpin'', ''Les Cahiers du Bolchévisme'' et ''la Voix du peuple''.<br />
<br />
Lors de son départ comme volontaire pour l'Espagne républicaine, il était célibataire et demeurait toujours à Grenoble, rue du colonel Bougault, chez Mme Bérenger.<br />
==L'Espagne==<br />
Albert Dugas arrive en Espagne le 14 novembre 1936 avec l'accord du Rayon de Villeurbanne "pour défendre la paix". <br />
<br />
Il est affecté à la 14<sup>e</sup> BI, dans un premier temps à la Cavalerie avec le grade de sergent puis au service sanitaire. Il participe à différentes batailles ([[Bataille de Lopera]], [[Défense de Madrid]] et sur [[le front du Jarama]]).<br />
<br />
Le 20 juillet 1937, il est muté à [[Albacete]] (OJ 158) et rayé des effectifs de la brigade. La commission médicale du 2 novembre 1937 le déclare inapte au service armé pour grande fatigue et surdité et après un séjour de 3 semaines à Denia il est affecté aux services auxiliaires à l'arrière.<br />
<br />
Dans sa biographie militante, qu'il rédige le 2 avril 1938, il précise qu'il n'a aucune expérience militaire, ayant été affecté aux services spéciaux durant son service militaire.<br />
<br />
Son nom figure sur l’inventaire général de la cartothèque du 31 décembre 1937, « arrivé le 14 novembre 1936, affecté au train avec le grade de sergent et une capacité politique [[BAO]] »).<br />
<br />
Durant son séjour à Albacete, il nourrit une correspondance conséquente avec les divers responsables de la base, notamment sur la question culturelle des Brigadistes qui lui semble très importante.<br />
Ainsi, suite à la publication de la chanson écrite par [[Robert Desnos]] et mise en musique par Paul Arma intitulée « No pasaran », il reçoit une lettre, datée du 12 juillet 1937, de ce dernier :<br />
<blockquote>« Elle nous a donné, à Robert Desnos et à moi, une joie profonde et nous sommes très heureux de savoir que nous avons pu, en écrivant « No pasaran », apporter à vous, ceux qui combattez les armes à la main pour notre cause commune, un peu de soutien moral. »</blockquote><br />
==Le retour==<br />
Réformé le 12 mai 1938, il retourne à Grenoble et résidera 6, rue de la Fédération.<br />
<br />
Il épouse Nelly Gross le 23 novembre 1940 à Grenoble.<br />
<br />
Il ne trouva pas d'embauche suite à ses diverses inculpations et à son passé de Brigadiste. Le 16 août 1942 il est interné à Saint-Sulpice-La-Pointe (Tarn) et sera ultérieurement déporté en Allemagne par le convoi du 31 juillet 1944 au départ de Toulouse (Haute-Garonne) à destination de Buchenwald.<br />
<br />
Il est mort, en déportation, le 17 février 1945 à Ploemnitz. <br />
==Sources==<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2. D.385) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.698 ) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1038 et 1169) - Arch dép de l'Ardèche cote NC 17262 acte état civil n° 4 du 9 avril 1901 -Arch dép de l'Ardèche Recencement militaire 1 R 249, fiches 1921 - Arch. Nat. F7/13125, Grenoble 18 février 1931 - Arch. Dép. Isère - https://maitron.fr/spip.php?article23238 - Mémorial Gem Web -<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : SM effectué]] [[Catégorie: Gérant de publication]] [[Catégorie: CGTU]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Grenoble]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Novembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Services d'Albacete]] [[Catégorie: Déporté]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=SABATIER_Emile&diff=6778SABATIER Emile2024-02-04T21:25:48Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Émile est né à Gallargues, le 24 septembre 1909, d'un père français et d'une mère d'origine italienne.<br />
Voici le témoignage de sa fille, Angèle Sabatier, sur son enfance et sa jeunesse :<br />
<blockquote>« Ses premières années se déroulent dans un milieu familial chaleureux et des valeurs humaines de respect et d'entraide. Il y puisera tout au long de sa vie pour affronter les circonstances douloureuses qu'il traversera. Il est entouré par sa grand-mère maternelle italienne et son oncle maternel Ingénieur aux Chemins de fer. Mais il est rejeté par la famille SABATIER installée à Saint Gilles qui ne tolère pas d'alliance avec des étrangers. Il est âgé de cinq ans lorsque ses parents se marient avant le départ de son père à la guerre où il est incorporé comme fusilier marin. Il ne les reverra plus. Sa mère s'engage peu après comme infirmière militaire. Elle sera tuée lors du bombardement de la cathédrale de Reims qui servait d'hôpital militaire et son père sera également gazé à Ypres où il décédera. Émile est donc orphelin vers 5/6 ans et c'est sa grand-mère qui s'en occupe aidée par son oncle. En 1920 son oncle participe aux grèves, il est emprisonné et obligé de travailler à la carrière à casser des cailloux, il en meurt. Émile se souviendra toujours de son oncle qui avec des idées de gauche mettait à exécution ce qu'il disait. <br />
Il devient pupille de la nation et reste dans le cadre militaire. Révolté par les injustices, rebelle mais très sportif, il intègre le bataillon de Joinville en devenant boxeur poids plume et gagne de nombreux combats. » (1)</blockquote><br />
Il s'engage dans l'armée et est envoyé en Syrie, sous mandat français depuis 1920. Il y épouse une jeune femme de famille orthodoxe. Il quitte l’armée au bout de 7 ans avec le grade de sergent. Ne supportant plus les contraintes religieuses, le couple se sépare et Emile revient seul en France.<br />
==L'Espagne==<br />
Emile Sabatier s'inscrit pour participer aux Olympiades de Barcelone, dans la catégorie boxeur.<br />
Il rejoint les Milices du 5<sup>e</sup> Régiment le 18 juillet 1936. Il combat sur les fronts de Talavera et de Madrid. Grièvement blessé, il est hospitalisé à l’Hôpital N° 16 de Madrid où il rencontre une jeune infirmière, Angeles Mora. Une relation se noue entre eux qui se terminera par un mariage en 1938.<br />
<br />
En mars 1937, il rejoint, à Albacete, le 20<sup>e</sup> Bataillon International, qui vient d'être créé. <br />
Lors de la bataille de Pozoblanco, le 7 avril, il est gravement blessé à la tête. Le 8 juin, il rejoint son unité (OJ n° 39 ).<br />
Il est nommé capitaine, « Pour sa bonne conduite au feu et pour la capacité démontrée pendant les combats du Bataillon du trois au sept avril » <br />
Il est de nouveau blessé lors de combats à Cuenca de Torrehermosa : fracture du péroné gauche. Il sera reconnu apte au front par la commission médicale du 1er octobre 1937 : OP3 D698.<br />
<br />
Mis à la disposition de la Base d'Albacete, à une date non connue, il est affecté à la Garde Nationale, puis, le 1<sup>er</sup> octobre 1937, il est dirigé sur le centre de formation de la 14<sup>e</sup> Brigade à [[Villanueva de la Jara]]. <br />
Le 8 octobre, il est affecté au [[Bataillon Pierre Brachet]], nouvellement formé, comme Commandant de la Compagnie espagnole (OJ n° 208). Il participe à la Bataille de Cuesta de la Reina.<br />
Le commandant du Bataillon, [[NOLOT_René|René NOLOT]] dans son récit le qualifie de « brave gars qui risque tout mais toujours en train de raller, un jour il m’explique que c’était de naissance. »<br />
Sur le front de Valdemorillo, front de position, il organise des coups de main avec la [[Compagnie des Pionniers]].<br />
Proche des volontaires mais sans être démagogique - ainsi, il s'oppose à l'ouverture d'une cantine de vente de boisson réclamée par des sous-officiers - il en était apprécié. <br />
Il s'élève contre les excès de certains sous-officiers :<br />
<blockquote>“Le commandant Sabatier, aux camarades sous-officiers ayant [porté des] motifs de punitions par excès d’autorité leur rappelle avec énergie les devoirs qu’ils ont envers les hommes et que dorénavant ils ne pourront prendre de sanctions sans en avertir leurs chefs responsables.” (le chroniqueur du Bataillon Pierre Brachet)</blockquote><br />
Pendant la relève du Bataillon, à l'Escorial, il donne des cours de théorie militaire pour que les volontaires puissent devenir sous-officiers. Il publiera dans ''Le Volontaire de la Liberté'' un petit article intitulé “Techniques militaires : utilisation du terrain”.<br />
<br />
Il quitte la brigade sans autorisation et se rend à la Base d’Albacete. L’ordre du jour numéro 310 du 8 mars 38 confirme sa mutation du Bataillon Pierre Brachet à la Cie de Dépôt de la base d’Albacete.<br />
Il rejoint, ensuite, la 220<sup>e</sup> BM et participe aux batailles de cette Brigade.<br />
<br />
Venant du front d’Extremadura, il rejoint le centre de démobilisation de Puebla Larga en novembre 1938. Sur son formulaire de démobilisation, il affirme avoir lu et étudié les treize points du gouvernement de [[Negrin]]. Il pense qu’ils reflètent <blockquote> « la pensée de la majorité des espagnols et sont le but pour lequel lutte les classes du peuple espagnol. » <br />
« C’est une grande leçon donc on peut reprendre le dicton pour être fort soyons unis » et que c’est une bonne politique «parce qu’elle défend les intérêts des petits bourgeois et industriels, campesinos et ouvriers ainsi que les petits artisans »</blockquote><br />
Sur le même document, il estime que <br />
<blockquote>« les B.I. ont été l’exemple de l’unité et de la discipline militaire, son organisation militaire a été bonne. Quelques fois un manque de perfectionnement militaire et politique des officiers, nos commissaires ont été vraiment l’âme de ces brigades. » et qu’elles ont démontré « au monde entier que les hommes du monde entier [étaient] unis pour lutter contre le fascisme. »</blockquote><br />
<br />
Devant l'effondrement de la Catalogne, il passe la frontière et se retrouve interné au camp d'Argelès, puis dans le château-forteresse de Collioure, réservé aux réfugiés espagnols et aux brigadistes étrangers considérés comme de « fortes têtes ». Il est le seul brigadiste français à y être incarcéré. Il sera ensuite transféré au [[Camp de Gurs]].<br />
<br />
Entre temps, sa femme, retournée à Puertollano fut, selon le témoignage de sa fille « emprisonnée et condamnée à mort, puis à trente ans et un jour de prison. Après de nombreux transferts de prisons, c'est à Durango, couvent-prison où les sœurs françaises, qui avaient assisté à l’assassinat de trois d' entre elles par les franquistes, pouvaient faire sortir des messages parmi lesquels celui de Angeles au consulat français. Elle fut libérée, fin 1941 car citoyenne française par son mariage. Après plusieurs péripéties, Emile la retrouve enfin et la réclame pour qu'elle arrive à Perpignan (1942). » (1)<br />
<br />
==La Résistance==<br />
« Au cours des combats du 4 au 12 juin 1940 dans la Somme et en Normandie il est agent de liaison ce qui lui vaut une citation à l'ordre du Régiment par le Général Huntziger. Il s'engage au sein de la MOI (adhésion donnée à Luis Castro - Colonel Dumont) dans les actions clandestines. Emprisonné à Montluc en décembre 1940, envoyé à Gafsa en Tunisie et au camp disciplinaire de Djelfa en Algérie, il organise des évasions des anciens des BI détenus. Il parvient à s'évader le 15 octobre 1941 et arrive à Paris en novembre.<br />
Recherché par la Gestapo à Paris, il revient en zone libre.<br />
<br />
Du 1<sup>er</sup> janvier 1942 au 20 août 1944, il est l'organisateur de différents maquis. Luis Fernandez, César (généraux FFI), le nomment chef des Brigades de Guérilleros avec le grade de chef de bataillon et un effectif de 1 200 hommes et gradés dans les secteurs des Pyrénées Orientales, de l'Ariège, de l'Aude et de l'Hérault. <br />
Il organise des sabotages de voies ferrées, de centrales électriques et des embuscades.<br />
Le couple réuni depuis avril 42 habite Perpignan et leur logement a servi de point d'appui pour la Résistance et le passage des guérilleros. Malgré les souffrances vécues ils n'hésitent pas à prendre des risques dans une époque et une situation si périlleuses. <br />
Après l'attaque de voitures transportant des officiers allemands, il est arrêté par la Gestapo mais s'évade sur le trajet, place Arago à Perpignan, en juin 1944. Il rejoint le maquis de la vallée du Tech et, pour éviter des représailles à sa famille, il organise le départ d'Angeles et de ses deux enfants (2 et 16 mois) pour la maternité suisse de Montagnac, celle d'Elne ayant été fermée par la Gestapo.<br />
Emile participe à la libération de Valmanya (village martyr) lors de la libération des P.O (combat de Prades 28 juillet 1944, combat et prise de Foix les 17 et 18 août et de Céret le 20) et à d'autres opérations dans la Creuse et le Cantal.<br />
<br />
Après la libération et jusqu'au 15 septembre 1945, il a continué à servir dans sa formation et a été incorporé au 172<sup>e</sup> R.I. comme capitaine de réserve.<br />
Le Ministère des Armées lui demande d'intégrer la Légion étrangère pour le corps expéditionnaire d'Indochine. Son refus catégorique répondait à ses valeurs de liberté pour les peuples, contraires au colonialisme mené en Indochine. Il fut cassé de son grade de capitaine des FFI et des listes de l'armée sans aucune retraite ni pension. » (1)<br />
<br />
==L'Espagne et la France au cœur==<br />
Le couple, Angeles et Emile, va poursuivre la lutte contre la dictature franquiste : <br />
<blockquote>« Mon père, participa aux activités du réseau de passages vers l'Espagne ou vers la France, de dirigeants syndicalistes ou/et politiques, de tracts et de journaux clandestins comme ''Mundo Obrero'', que ma mère avec d'autres recopiaient pour les envois en Espagne [...] Quant à ma mère elle partageait les activités de mon père, car notre domicile servait de point d’accueil, et lieu de passage. Elle participait comme responsable à l'association des "Mujeres antifascistas Españolas" et donnait des cours d'alphabétisation aux Espagnols arrivés pour les travaux saisonniers ou à ceux, républicains, qui n'avaient que des rudiments d'instruction ». <br />
« Ils ont autant aimé l'Espagne que la France et ont souhaité que leurs cendres unies, soient dispersées au col de la Manrella, sur la frontière qui sépare les deux pays, par leurs enfants et petits enfants » (1)</blockquote><br />
==Sources==<br />
Campos, Angèle, fille d'Emile et d'Angeles Sabatier, témoignage (1) - RGASPI (Moscou, F.545. Op.3. D. 367 – D.422. - D.547 et Op.6. D. 1389) - <br />
Service historique de la Défense (Vincennes GR 16P 528882)- ''Le Volontaire de la Liberté'', n° 30 du 20 décembre 1937<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires ]] [[Catégorie: Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie: Mécanicien]] [[Catégorie: PCF]] <br />
[[Catégorie: Arrivée en Espagne: Année 1936]] [[Catégorie: 86e BM]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Marié en Espagne]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Résistant]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=RANCEZ_Jean&diff=6777RANCEZ Jean2024-02-04T18:38:54Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Jean RANCEZ est né le 24 mai 1905.<br />
<br />
Il a effectué son service militaire dans l’Infanterie en 1926 (durée 18 mois) et obtenu le grade de caporal. <br />
<br />
Célibataire, il exerçait la profession de garçon coiffeur.<br />
Il a adhéré à la CGT en 1927.<br />
<br />
Il était domicilié 42, cours de la Marne à La Borde (Orne).<br />
== L’Espagne==<br />
Il y arrive le 18 novembre 1936.<br />
<br />
Affecté à la 13<sup>e</sup> BI, nouvellement créée, il participe avec le [[Bataillon Henri Vuillemin]] à la première bataille de Teruel (décembre 1936-janvier 1937), puis aux combats de la Sierre Nevada (février-mars 1937), de Pozoblanco (mars-avril 37) et à la bataille de Brunete (juillet 1937).<br />
Après la dissolution de la 13<sup>e</sup> BI, le Bataillon « Henri Vuillemin » est intégré à la 14<sup>e</sup> BI.<br />
<br />
Il est promu brigadier le 24 septembre 1937 (OJ 198). Venant du 11° Bataillon, il est muté le 30 septembre à la Cie des Pionniers (OJ 204), puis nommé sous-lieutenant le 27 novembre (OJ 237).<br />
<br />
Le rapport n°173 sur le volontaire [[CARDELLI_François|François CARDELLI (voir la biographie de ce brigadiste)]], fourrier de la [[Compagnie des Pionniers]], établi le 7 décembre 1937 par le chef de l’information de l’Etat Major de la 14eme brigade, signature illisible, fait état de brutalités commises par Jean Rancez sous-lieutenant de la compagnie des pionniers, à l’encontre des volontaires. «Le S.L. Rancez déclare avoir échangé à plusieurs reprises des coups avec ses hommes. Il déclare avoir été forcé de se servir de ces moyens pour arriver à s’imposer car ces hommes se trouvaient souvent en état d’ivresse. Il reconnait avoir frappé Gros Stefan à la figure mais nie lui avoir asséné des coups de pieds au bas ventre. D’après les déclarations du Cre Pque [commissaire politique] et de plusieurs camarades Gros Stefan n’a été frappé que par le SL Rancez. Ils sont d’accord pour reconnaitre que ces cas de brutalité étaient devenus presqu’une habitude depuis quelque temps et il est possible que Rancez se soit laissé influencer par cet état de choses mais on lui reconnait des capacités et a assez de prestige dans sa compagnie. »<br />
<br />
Nommé lieutenant le 1<sup>er</sup> février 1938, Jean Rancez sera blessé lors des combats de Caspe ([[Offensive franquiste d’Aragon]]) . Blessé une seconde fois, le 25 juillet lors du passage de l’Ebre, il sera hospitalisé pendant deux mois à Vich.<br />
<br />
Il sera cité plusieurs fois à l’ordre du jour (OJ n° 198, 237, 263, 274 et 417) et nommé dans ''El Voluntario de la Libertad'' du 21 août 1938, page 5.<br />
<br />
==Sources==<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1110, Mfm 880/30, 545.6.1364) et (Moscou, F. 545. Op.3. D.367) <br />
''El Voluntario de la Libertad'' du 21 août 1938, page 5.<br />
[[Catégorie :Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie :Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie :Garçon coiffeur]] [[Catégorie:CGT]] [[Catégorie :Orne]] [[Catégorie :13e BI]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=LUCCHESI_Paul&diff=6776LUCCHESI Paul2024-02-04T11:49:20Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>« Paul Lucchesi n’avait que 19 ans et pour pouvoir partir, il présente une fausse carte d’identité sur laquelle il avait 21 ans ».<br />
<br />
Il était né le 9 décembre 1917.<br />
<br />
Etudiant, dirigeant des Etudiants communistes à Aix-en-Provence, et membre des JC depuis 1934, il militait également au PCF et faisait partie du Rayon de Saint-Marcel de Marseille.<br />
<br />
Il demeurait HBM Eugène Michelis, appartement 100, à Saint-Loup (Marseille).<br />
==L’Espagne==<br />
Il part en novembre 1936 avec un autre camarade de sa cellule de Marseille, [[LAGUNAS_Simon|Simon LAGUNAS (voir la biographie de ce brigadiste)]]<br />
<br />
Il est affecté au 11<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI puis par (OJ n° 192 du 15 septembre 1937) au 12<sup>e</sup> Bataillon.<br />
<br />
Il va combattre sur les fronts de Lopera (décembre 1936), Las Rozas (Madrid, janvier 1937). En février 1937, lors des combats du Jarama, il est blessé et hospitalisé à Saelices. Il participera ensuite à la bataille de Balsain (offensive de Segovia) et à celle de Cuesta de la Reina.<br />
<br />
Selon le volontaire Paul Costa, responsable des transmissions, Paul Lucchesi fut blessé au Km 78 de la route de Maella à Caspe. Evacué à l’arrière, il disparut lors de l'[[offensive franquiste d’Aragon]].<br />
<br />
Il a été cité à l'ordre du Jour n° 280.<br />
<br />
Son père, communiste et journaliste au ''Petit Provençal'', alla en Espagne pour retrouver sa trace, sans succès.<br />
<br />
Une rue porte son nom à Marseille.<br />
==Sources==<br />
AVER (MRN, archives de l’AVER, lettre de Simon Lagunas du 28 mai 1981) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.367)<br />
<br />
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1256)<br />
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: Moins de 21 ans]] [[Catégorie: Etudiant]] [[Catégorie: JC]]<br />
[[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Marseille]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Morts]]</div>Bernard2https://brigadesinternationales.fr/w/index.php?title=ROUX_Pierre&diff=6775ROUX Pierre2024-02-04T11:41:24Z<p>Bernard2 : </p>
<hr />
<div>Pierre Roux est né le 24 avril 1908 à Saint Étienne (Loire).<br />
==L’Espagne==<br />
Il part comme volontaire en Espagne républicaine en décembre 1936.<br />
<br />
Son nom figure sur une liste de permissionnaires du 13<sup>e</sup> Bataillon se rendant à l'étranger le 6 septembre 1937<br />
<br />
Affecté au [[Bataillon Henri Barbusse]] de la 14BI, il sera blessé gravement nécessitant l'amputation de la main droite. Il est rapatrié en juillet 1938.<br />
==L'Espagne au cœur==<br />
Pierre Roux sera adhérent de l'AVER de la région Lyonnaise<br />
==Sources==<br />
RGASPI (BDIC, Mfm 880/32, 545.6.1387) - (Moscou, F. 545. Op.3. D.367)<br />
<br />
AVER (MRN Champigny sur Marne, archives de l’AVER, carton n°17)<br />
[[Catégorie: Brigadistes]][[Catégorie : Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]</div>Bernard2