ACHARD Jean
Jean Achard est né le 22 septembre 1912 au 113, rue Dacquin à Chambéry (Savoie). Son père, Joseph, était cantonnier et sa mère, Marie Bernard, ménagère. Avec un niveau d'instruction primaire et après deux ans d'études professionnelles, il fut employé durant un temps au chemin de fer du PLM (Paris-Lyon-Marseille). Puis il intégra le secteur de l'alimentation comme employé dans un établissement de Chambéry qui comptait 200 personnes, pour un salaire de 45 Frs par jour. Mobilisé en 1932 afin d'accomplir son service militaire, il rejoignit le 99e RIA (Régi-ment d'Infanterie Alpine) à Modane (Savoie).
Il s'intéressa à la politique par le mouvement du front populaire en 1935 et adhéra au PCF de Chambéry, Cellule faubourg de Montmélian. Sa qualité de militant le porta à suivre les cours élémentaires du parti. Lecteur de L'Humanité, du Travailleur Alpin, de La Russie d'aujourd'hui, il était membre du CDH, des Amis de l'Union Soviétique et délégué par le parti auprès de la section locale du front populaire. Il écrivit quelques articles dans Le Tavailleur Alpin sur l'Espagne et les incidents d'usines.
En 1936, il participa aux grèves et adhéra à la CGT section alimentation, ainsi qu’à la FSI. Il assura un temps la fonction de secrétaire adjoint de la région Savoyarde et de trésorier de la section d'usine. Il était le représentant du PCF au comité d’aide à l’Espagne. Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, Jean était célibataire et résidait à Chambéry.
L'Espagne
Jean Achard arrive en Espagne le 28 janvier (ou le 2 février) 1937 aidé par le PCF pour "Abattre le fascisme". Il est affecté au 15e Bataillon Six-Février de la 15BI. Avec ce Bataillon, il participe aux combats du Front du Jarama du 12 février à juin 1937.
Jean Achard obtient une permission le 15 août 1937 afin de se rendre en France pour raison de santé.
A son retour, via Massanet, le 5 mars 1938, il intègre la Compagnie de mitrailleuses du Bataillon Vaillant-Couturier de la 14BI. Avec ce Bataillon, il participe aux combats d'Aragon Offensive franquiste d’Aragon puis de l'Ebre Bataille de l’Ebre jusqu'au retrait des Brigades Retrait des Brigades Internationales. Il adhère au SRI Solidarité en juin 1938 en Catalogne.
Dans le document du commissariat de guerre des Brigades Internationales qu'il complète le 8 novembre 1938, il signale avoir un peu étudié les 13 points du gouvernement d'union nationale Negrín. Il indique: " [qu'ils] reflètent l'idéal de chaque Espagnol" Concernant la politique du Front Populaire en Espagne: " [qu'elle] a su forger l'unité de la classe ouvrière". Son sentiment concernant l'organisation politique et militaire des Brigades Internationales: " [qu'elles] ont pu par leur discipline être un exemple et un modèle pour forger la nouvelle armée populaire".
Dans un rapport signé le 30 octobre 1938, Lucien BIGOURET : Lucien BIGOURET responsable de l'Organisation du Parti au sein de la 14e Brigade le qualifie en ces termes: "Soldat très courageux, a participé à toutes les attaques, très bonne mentalité à l'arrière. Secrétaire de cellule de section, idées politiques très nettes, membre des activistes. Camarade très estimé de tout le monde". Jean Achard considéré comme cadre du parti est rapatrié le 12 novembre 1938 et demande son retour à Chambéry.
Le retour
Il épouse, le 2 décembre 1939, Amélie Ortholland à Chambéry.
La Résistance
Il est interné le 13 janvier 1941 au camp de Saint-Sulpice-La-Pointe (Tarn) et sera libéré le 21 avril 1942. Son nom est répertorié sur la liste des résistantes et résistants, homologués FFI, dossier administratif référencé GR 16 P 2322, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense.
Jean Achard décède le 11 janvier 1960 à Chambéry.
==Sources==
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 494 et Op. 6. D. 36 D. 44 D. 1038 D. 1041 D. 1043 D. 1044 D. 1047) - Arch Départementales de la Savoie, Etat Civil cote 3E4241, acte de naissance n° 324 du 23 septembre 1912 - Liste des internés du camp de Saint-Sulpice-La-Pointe, travaux de Jean-Philippe LANTES - Service Historique du Ministère de la Défense -
