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− | Parmi les volontaires, se glissent aussi des infiltrés d’organisations d’extrême-droite (n’oublions pas qu’il y eut quelques militants français - la Phalange Jeanne d’Arc - dans les rangs de Franco) pour commettre des actes de sabotage. Le cas le plus connu est celui d’Henri Dupré qui sera fusillé à la fin de la II guerre mondiale pour collaboration. | + | Parmi les volontaires, se glissent aussi des infiltrés d’organisations d’extrême-droite (n’oublions pas qu’il y eut quelques militants français - la Phalange Jeanne d’Arc - dans les rangs de Franco) pour commettre des actes de sabotage. Le cas le plus connu est celui d’Henri Dupré qui sera fusillé à la fin de la II<sup>e</sup> guerre mondiale pour collaboration. |
Le manque de préparation aux combats, la vétusté et le manque de matériel, la dureté des combats, la mort de nombreux camarades l’attitude et le manque de souplesse du gouvernement républicain espagnol (qui considère que les brigadistes se sont « engagés » pour la durée de la guerre et qui accorde les permissions en France au compte-goutte) éprouvent le moral des combattants. | Le manque de préparation aux combats, la vétusté et le manque de matériel, la dureté des combats, la mort de nombreux camarades l’attitude et le manque de souplesse du gouvernement républicain espagnol (qui considère que les brigadistes se sont « engagés » pour la durée de la guerre et qui accorde les permissions en France au compte-goutte) éprouvent le moral des combattants. | ||
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Loin de leurs familles et de leurs amis, les volontaires peuvent avoir des moments de découragement, des coups de cafard et de déprime. | Loin de leurs familles et de leurs amis, les volontaires peuvent avoir des moments de découragement, des coups de cafard et de déprime. | ||
− | Certains s’adonnent à la [[boisson]], d’autres partent quelques jours sans permission ou allongent les jours de permission en Espagne. Ils sont immédiatement classés | + | Certains s’adonnent à la [[boisson]], d’autres partent quelques jours sans permission ou allongent les jours de permission en Espagne. Ils sont immédiatement classés déserteurs (voir [[Désertion]]) et font l’objet d’une fiche de recherche par le [[S.I.M.]] |
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Une même peine est ainsi appliquée alors que les faits sont de nature bien différente : une peine de suspension de huit jours de solde est appliquée pour ivresse comme pour désertion au motif qu’il s’agissait d’ « un coup de cafard » passager. | Une même peine est ainsi appliquée alors que les faits sont de nature bien différente : une peine de suspension de huit jours de solde est appliquée pour ivresse comme pour désertion au motif qu’il s’agissait d’ « un coup de cafard » passager. | ||
− | Les sanctions vont du simple avertissement, blâme public, suspension ou suppression de la solde pendant quelques temps, dégradation, | + | Les sanctions vont du simple avertissement, blâme public, suspension ou suppression de la solde pendant quelques temps, dégradation, affectation à la [[Compagnie des Pionniers]] ou dans une Compagnie de Travail et de Rééducation (Villa Maruja à Albacete) ou [[Mutation]], internement (Castillo de Castelldefels), expulsion du territoire, à la condamnation à mort pour trahison. |
Lors d’une Conférence des commissaires politiques, Renaud, commissaire de la 14e BI, insiste sur le blâme public : | Lors d’une Conférence des commissaires politiques, Renaud, commissaire de la 14e BI, insiste sur le blâme public : | ||
<blockquote>« Chaque fois qu’un camarade commet une faute, il vaut mieux qu’il soit puni par la honte de comparaître en face de ses camarades, c’est une punition plus grave, pour lui, qu’une peine disciplinaire, elle permet en même temps d’élever le moral et sert d’exemple à tous. »</Blockquote> | <blockquote>« Chaque fois qu’un camarade commet une faute, il vaut mieux qu’il soit puni par la honte de comparaître en face de ses camarades, c’est une punition plus grave, pour lui, qu’une peine disciplinaire, elle permet en même temps d’élever le moral et sert d’exemple à tous. »</Blockquote> | ||
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Version actuelle datée du 25 janvier 2018 à 18:17
Si la grande majorité des volontaires se sont engagés pour lutter contre le fascisme, il y a aussi des aventuriers, ou d’autres venus en Espagne pour des raisons peu avouables.
Parmi les volontaires, se glissent aussi des infiltrés d’organisations d’extrême-droite (n’oublions pas qu’il y eut quelques militants français - la Phalange Jeanne d’Arc - dans les rangs de Franco) pour commettre des actes de sabotage. Le cas le plus connu est celui d’Henri Dupré qui sera fusillé à la fin de la IIe guerre mondiale pour collaboration.
Le manque de préparation aux combats, la vétusté et le manque de matériel, la dureté des combats, la mort de nombreux camarades l’attitude et le manque de souplesse du gouvernement républicain espagnol (qui considère que les brigadistes se sont « engagés » pour la durée de la guerre et qui accorde les permissions en France au compte-goutte) éprouvent le moral des combattants.
Loin de leurs familles et de leurs amis, les volontaires peuvent avoir des moments de découragement, des coups de cafard et de déprime.
Certains s’adonnent à la boisson, d’autres partent quelques jours sans permission ou allongent les jours de permission en Espagne. Ils sont immédiatement classés déserteurs (voir Désertion) et font l’objet d’une fiche de recherche par le S.I.M. En réalité, seule une minorité déserte.
Quelles sont les sanctions prises ?
Pour sanctionner les actes d’indiscipline, le commandement des brigades adopte une attitude au cas par cas. Il tient compte de la personnalité et de la conduite morale du volontaire, de son comportement au front, d’une éventuelle récidive, des circonstances particulières de l’acte d’indiscipline (une désertion suite au traumatisme causé par la mort d’un frère n’entraîne aucune sanction). Il s’agit de comprendre les motivations, les circonstances dans lesquelles les actes se sont produits.
Une même peine est ainsi appliquée alors que les faits sont de nature bien différente : une peine de suspension de huit jours de solde est appliquée pour ivresse comme pour désertion au motif qu’il s’agissait d’ « un coup de cafard » passager.
Les sanctions vont du simple avertissement, blâme public, suspension ou suppression de la solde pendant quelques temps, dégradation, affectation à la Compagnie des Pionniers ou dans une Compagnie de Travail et de Rééducation (Villa Maruja à Albacete) ou Mutation, internement (Castillo de Castelldefels), expulsion du territoire, à la condamnation à mort pour trahison.
Lors d’une Conférence des commissaires politiques, Renaud, commissaire de la 14e BI, insiste sur le blâme public :
« Chaque fois qu’un camarade commet une faute, il vaut mieux qu’il soit puni par la honte de comparaître en face de ses camarades, c’est une punition plus grave, pour lui, qu’une peine disciplinaire, elle permet en même temps d’élever le moral et sert d’exemple à tous. »