VINCENT Lisette : Différence entre versions
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En 1934, elle participa à la grève nationale organisée par la CGT. La vague de violence d’extrême droite qui frappe Oran s’exerce contre elle (tentative d’assassinat) et elle doit quitter l’Algérie. | En 1934, elle participa à la grève nationale organisée par la CGT. La vague de violence d’extrême droite qui frappe Oran s’exerce contre elle (tentative d’assassinat) et elle doit quitter l’Algérie. | ||
− | + | Elle travaille un an à l’école créée par Célestin Freinet, qu’elle avait rencontré en 1933 et accompagné dans des colloques, puis retourne en Algérie. | |
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A Pâques 1938, elle prend un congé sans solde et s’embarque à destination de Port-Vendres. | A Pâques 1938, elle prend un congé sans solde et s’embarque à destination de Port-Vendres. | ||
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<blockquote>« Je suis à Barcelone, dans le bureau de la Secrétaire féminine du Secours Rouge International. Je dis à la secrétaire le désir que j’ai d’aider mes camarades espagnols, dans la mesure de mes moyens. Je suis institutrice, mais je possède aussi le diplôme d’infirmière. Je sais cuisiner, laver taper à la machine, conduire une auto, coudre à la machine, faire le ménage. Jamais je n’ai fait un tel étalage de mes titres et capacités. »</blockquote> | <blockquote>« Je suis à Barcelone, dans le bureau de la Secrétaire féminine du Secours Rouge International. Je dis à la secrétaire le désir que j’ai d’aider mes camarades espagnols, dans la mesure de mes moyens. Je suis institutrice, mais je possède aussi le diplôme d’infirmière. Je sais cuisiner, laver taper à la machine, conduire une auto, coudre à la machine, faire le ménage. Jamais je n’ai fait un tel étalage de mes titres et capacités. »</blockquote> | ||
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Arrivée à Paris, elle témoigne des conditions inhumaines de l'"accueil" des républicains espagnols en France et repart avec une équipe médicale pour soigner les malades à Prats de Mollo. Ce n'est qu' au printemps 1939, qu'elle retournera en Algérie. | Arrivée à Paris, elle témoigne des conditions inhumaines de l'"accueil" des républicains espagnols en France et repart avec une équipe médicale pour soigner les malades à Prats de Mollo. Ce n'est qu' au printemps 1939, qu'elle retournera en Algérie. | ||
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En 1974, après bien des péripéties et avoir lutté pour une Algérie indépendante, elle quitte ce pays et s’installe en France | En 1974, après bien des péripéties et avoir lutté pour une Algérie indépendante, elle quitte ce pays et s’installe en France | ||
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Einaudi, ''Un rêve algérien'', PUF, Quadrige, Paris, 2001. | Einaudi, ''Un rêve algérien'', PUF, Quadrige, Paris, 2001. | ||
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Lisette Vincent est née le 2 mai 1908 à Marnia (Oran) dans une famille de colons.
Après le lycée, elle entra à l’Ecole normale d’Oran. Elle devint institutrice. Un inspecteur lui fit découvrir les méthodes de pédagogie nouvelle (apprentissage global de la lecture, apprentissage autour de centres d'intérêt des élèves …) de Montessori et de Decroly.
En 1934, elle participa à la grève nationale organisée par la CGT. La vague de violence d’extrême droite qui frappe Oran s’exerce contre elle (tentative d’assassinat) et elle doit quitter l’Algérie.
Elle travaille un an à l’école créée par Célestin Freinet, qu’elle avait rencontré en 1933 et accompagné dans des colloques, puis retourne en Algérie.
De retour à Oran, début 1936, elle se marie avec Frédéric URFELS qu’elle avait rencontré dans un camp naturiste. Après quelques mois ils se séparent. En janvier 1937, celui-ci rejoint les Brigades Internationales.
A Pâques 1938, elle prend un congé sans solde et s’embarque à destination de Port-Vendres.
l’Espagne
En avril 1938, Lisette Vincent arrive en Espagne :
« Je suis à Barcelone, dans le bureau de la Secrétaire féminine du Secours Rouge International. Je dis à la secrétaire le désir que j’ai d’aider mes camarades espagnols, dans la mesure de mes moyens. Je suis institutrice, mais je possède aussi le diplôme d’infirmière. Je sais cuisiner, laver taper à la machine, conduire une auto, coudre à la machine, faire le ménage. Jamais je n’ai fait un tel étalage de mes titres et capacités. »
Elle est affectée à une école qui vient d’être créée par les Brigadistes blessés de l’hôpital n° 5 de Santa Coloma de Farnes pour les enfants de réfugiés d'autres régions d'Espagne.
Elle y met en pratique ses idées pédagogiques :
« Ecoute Commissaire, je ne sais pas faire autre chose que de l’école nouvelle. En Espagne libérée on ne peut pas imaginer une minute que l’enseignement traditionnel puisse subsister ».
Elle restera dans son école, devenue le Foyer « Garcia Lorca », jusqu’au moment où la cinquième colonne, après la chute de Barcelone, prend le contrôle de la Ville.
Elle va faire partie de cette foule qui fuit vers la frontière française.
Arrivée à Paris, elle témoigne des conditions inhumaines de l'"accueil" des républicains espagnols en France et repart avec une équipe médicale pour soigner les malades à Prats de Mollo. Ce n'est qu' au printemps 1939, qu'elle retournera en Algérie.
A Oran, avec Maurice LABAN et Georges RAFFINI, deux volontaires des BI, elle va faire partie du Comité central du PCA. Révoquée de l’enseignement, elle est arrêtée le 16 août 1941, comme communiste et condamnée à la peine de mort. Elle sera libérée bien après le débarquement américain de novembre 1942.
En 1974, après bien des péripéties et avoir lutté pour une Algérie indépendante, elle quitte ce pays et s’installe en France
Elle se donne la mort le 13 juillet 1999 à Fontaine (Isère).
Sources
Vincent Lisette, Histoire d’une colonie d’enfants espagnols, texte consultable sur les Archives Russes (RGASPI F.545 Op.2 D.167).
Einaudi, Un rêve algérien, PUF, Quadrige, Paris, 2001.