Humera : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Le premier combat engagea le 2<sup>e</sup> Bataillon et deux sections de mitrailleuses du [[Commune de Paris]].
 
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Le 10 novembre, avant le jour, [[BLANCHE|BLANCHE, à la tête de la 2e Compagnie du Bataillon [[Commune de Paris]] « réussit par un coup de main audacieux à pénétrer dans l’enceinte de la Casa de Campo et faisait prisonnières les deux sentinelles, deux arabes Hélas, un des prisonniers parvint à s’échapper et à donner l’alarme. Au lieu de se retirer alors qu’ils avaient accès sans mal à une trentaine de dormeurs arabes, le lieutenants Blanche faisait prendre position à ses hommes pour faire face aux arabes qui arrivaient pour se rendre compte […] il attendit que le jour fut venu pour donner l’ordre de se replier. Mais le jour venu la seule porte de sortie, par là où ils étaient entrés, était prise sous le feu des mitrailleuses. […]  Le lieutenant Blanche fut tué, d’une balle dans la tête. Ce fut Joseph Cychoz qui prit le commandement, mais il fut blessé, à son tour il passa son commandement à Arsac, qui lui aussi fut blessé. Le commandement fut confié à Salabert qui fut tué. De la 2e Compagnie, il ne resta que 54 hommes, les autres furent tués ou Blessés. »  
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Le 10 novembre, avant le jour, [[BLANCHE|BLANCHE]], à la tête de la 2e Compagnie du Bataillon [[Commune de Paris]] « réussit par un coup de main audacieux à pénétrer dans l’enceinte de la Casa de Campo et faisait prisonnières les deux sentinelles, deux arabes Hélas, un des prisonniers parvint à s’échapper et à donner l’alarme. Au lieu de se retirer alors qu’ils avaient accès sans mal à une trentaine de dormeurs arabes, le lieutenants Blanche faisait prendre position à ses hommes pour faire face aux arabes qui arrivaient pour se rendre compte […] il attendit que le jour fut venu pour donner l’ordre de se replier. Mais le jour venu la seule porte de sortie, par là où ils étaient entrés, était prise sous le feu des mitrailleuses. […]  Le lieutenant Blanche fut tué, d’une balle dans la tête. Ce fut Joseph Cychoz qui prit le commandement, mais il fut blessé, à son tour il passa son commandement à Arsac, qui lui aussi fut blessé. Le commandement fut confié à Salabert qui fut tué. De la 2e Compagnie, il ne resta que 54 hommes, les autres furent tués ou Blessés. »  
  
« Cette malheureuse opération eut des conséquences très heureuses, qui allègent le souvenir de cette accablante matinée. En effet les fascistes crurent à une attaque massive sur leur flanc gauche, car tant d’audace et de résistance pouvait laisser supposer un si petit nombre d’attaquants et ils retirèrent des troupes qui faisaient pression vers le Palacete pour entrer dans Madrid. Leur matériel d’artillerie concentra son tir sur Humera, la pression sur Madrid en fut mairie très sensiblement […]. Le bataillon Edgar André contre-attaqua alors le Palacete et tout cela enraya non seulement l’avance de l’ennemi, mais empêcha l’entrée dans Madrid. » (Rebière, op cité pp38-39).
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« Cette malheureuse opération eut des conséquences très heureuses, qui allègent le souvenir de cette accablante matinée. En effet les fascistes crurent à une attaque massive sur leur flanc gauche, car tant d’audace et de résistance [ne] pouvait laisser supposer un si petit nombre d’attaquants et ils retirèrent des troupes qui faisaient pression sur le Palacete pour entrer dans Madrid. Leur matériel d’artillerie concentra son tir sur Humera, la pression sur Madrid en fut amoindrie très sensiblement […]. Le bataillon Edgar André contre-attaqua alors le Palacete et tout cela enraya non seulement l’avance de l’ennemi, mais empêcha l’entrée dans Madrid. » (Rebière, op cité pp 38-39).
 
De nombreuses autres actions eurent lieu dans ce secteur Húmera Aravaca.
 
De nombreuses autres actions eurent lieu dans ce secteur Húmera Aravaca.
  
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« […] nous montons au Moulin à Vent. […]. Nous faisons une progression très difficile le long d’un mur : chaque fois qu’on montrait son nez, on recevait une balle. Dumont (voir [[DUMONT_Jules|Jules DUMONT]]) sort de son poste de commandement pour nous voir, et un obus tombe en plein sur son P.C. Tout le monde est tué. Tu vois qu’il avait bien fait de sortir … (Simone Téry, op. cité, p 221)
 
« […] nous montons au Moulin à Vent. […]. Nous faisons une progression très difficile le long d’un mur : chaque fois qu’on montrait son nez, on recevait une balle. Dumont (voir [[DUMONT_Jules|Jules DUMONT]]) sort de son poste de commandement pour nous voir, et un obus tombe en plein sur son P.C. Tout le monde est tué. Tu vois qu’il avait bien fait de sortir … (Simone Téry, op. cité, p 221)
 
==Sources==
 
==Sources==
[[REBIERE_Philippe Edouard dit Pierre| Philippe Edouard dit Pierre REBIERE]], Sur le Bataillon Commune de Paris
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[[REBIERE_Philippe Edouard dit Pierre| Philippe Edouard dit Pierre REBIERE]], ''Sur le Bataillon Commune de Paris''.
  
Téry, Simone, ''Front de liberté'', Editions Sociales Internationales, Paris, 1938
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Téry, Simone, ''Front de liberté'', Editions Sociales Internationales, Paris, 1938.
  
''Pasaremos'', n°1, du 2 mars 1937
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''Pasaremos'', n° 1, du 2 mars 1937.
 
[[Catégorie: Lieux]]
 
[[Catégorie: Lieux]]

Version actuelle datée du 11 septembre 2022 à 22:32

C’est dans ce secteur, Humera - Aravaca que vont se dérouler de nombreux combats pour prendre à revers les forces franquistes qui ont pénétré dans la Casa de campo.

Le premier combat engagea le 2e Bataillon et deux sections de mitrailleuses du Commune de Paris.

Le 10 novembre, avant le jour, BLANCHE, à la tête de la 2e Compagnie du Bataillon Commune de Paris « réussit par un coup de main audacieux à pénétrer dans l’enceinte de la Casa de Campo et faisait prisonnières les deux sentinelles, deux arabes Hélas, un des prisonniers parvint à s’échapper et à donner l’alarme. Au lieu de se retirer alors qu’ils avaient accès sans mal à une trentaine de dormeurs arabes, le lieutenants Blanche faisait prendre position à ses hommes pour faire face aux arabes qui arrivaient pour se rendre compte […] il attendit que le jour fut venu pour donner l’ordre de se replier. Mais le jour venu la seule porte de sortie, par là où ils étaient entrés, était prise sous le feu des mitrailleuses. […] Le lieutenant Blanche fut tué, d’une balle dans la tête. Ce fut Joseph Cychoz qui prit le commandement, mais il fut blessé, à son tour il passa son commandement à Arsac, qui lui aussi fut blessé. Le commandement fut confié à Salabert qui fut tué. De la 2e Compagnie, il ne resta que 54 hommes, les autres furent tués ou Blessés. »

« Cette malheureuse opération eut des conséquences très heureuses, qui allègent le souvenir de cette accablante matinée. En effet les fascistes crurent à une attaque massive sur leur flanc gauche, car tant d’audace et de résistance [ne] pouvait laisser supposer un si petit nombre d’attaquants et ils retirèrent des troupes qui faisaient pression sur le Palacete pour entrer dans Madrid. Leur matériel d’artillerie concentra son tir sur Humera, la pression sur Madrid en fut amoindrie très sensiblement […]. Le bataillon Edgar André contre-attaqua alors le Palacete et tout cela enraya non seulement l’avance de l’ennemi, mais empêcha l’entrée dans Madrid. » (Rebière, op cité pp 38-39). De nombreuses autres actions eurent lieu dans ce secteur Húmera Aravaca.

Le fameux « Molino de viento » se trouvait dans ce secteur : « […] nous montons au Moulin à Vent. […]. Nous faisons une progression très difficile le long d’un mur : chaque fois qu’on montrait son nez, on recevait une balle. Dumont (voir Jules DUMONT) sort de son poste de commandement pour nous voir, et un obus tombe en plein sur son P.C. Tout le monde est tué. Tu vois qu’il avait bien fait de sortir … (Simone Téry, op. cité, p 221)

Sources

Philippe Edouard dit Pierre REBIERE, Sur le Bataillon Commune de Paris.

Téry, Simone, Front de liberté, Editions Sociales Internationales, Paris, 1938.

Pasaremos, n° 1, du 2 mars 1937.