RIAUSSET Roger Aimé : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Roger Riausset est né le 1er septembre 1911 à Valence (Drôme). Son père Saint Cyr Riausset était maçon et sera tué durant la première guerre mondiale alors que Roger a 5 ans. Sa mère, Marie-Joséphine Rounat, était ménagère.et décède alors qu’il a 11 ans.
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Roger Riausset est né le 1<sup>er</sup> septembre 1911 à Valence (Drôme). Son père, Saint Cyr Riausset, était maçon et sera tué durant la première guerre mondiale alors que Roger a 5 ans. Sa mère, Marie-Joséphine Rounat, était ménagère ; elle décédée alors qu’il avait 11 ans.
  
 
Le 8 novembre 1922, il est déclaré pupille de la nation par le tribunal civil de Marseille.
 
Le 8 novembre 1922, il est déclaré pupille de la nation par le tribunal civil de Marseille.
Sa scolarité cesse dès l’obtention du brevet élémentaire.
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Sa scolarité cesse dès l’obtention du Brevet élémentaire.
  
Roger Riausset ouvrier plâtrier était secrétaire de la section CGT du bâtiment de Valence et membre du bureau régional Drôme Ardèche du PCF.
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Roger Riausset ouvrier plâtrier était secrétaire de la section CGT du bâtiment de Valence et membre du bureau régional Drôme-Ardèche du PCF.
  
Il se marie à Bourg-lès-Valence le 7 septembre 1931 avec Pauline Bellot dont il divorcera le 8 janvier 1946.
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Il s'est marié à Bourg-lès-Valence le 7 septembre 1931 avec Pauline Bellot dont il divorcera le 8 janvier 1946.
Il effectue son service militaire d’octobre 1932 à octobre 1933, nommé brigadier puis brigadier chef.il sera réserviste avec le grade de maréchal des logis.
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Il a effectué son service militaire d’octobre 1932 à octobre 1933 ; nommé brigadier puis brigadier-chef, il sera réserviste avec le grade de maréchal-des-logis.
  
 
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il résidait avec son épouse à Bourg-lès-Valence (Drôme).
 
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il résidait avec son épouse à Bourg-lès-Valence (Drôme).
 
==L’Espagne==
 
==L’Espagne==
Il arrive en Espagne le 21 décembre 1936, délégué politique dans une batterie Française.
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Il arrive en Espagne le 21 décembre 1936 et sera nommé délégué politique dans une batterie Française.
 
Il est rapatrié le 17 août 1937, car il se porte candidat aux élections au Conseil Régional du 10 octobre 1937 dans le Canton de La Voulte (Ardèche) où il obtient 245 suffrages.
 
Il est rapatrié le 17 août 1937, car il se porte candidat aux élections au Conseil Régional du 10 octobre 1937 dans le Canton de La Voulte (Ardèche) où il obtient 245 suffrages.
  
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Mobilisé le 23 janvier 1940, il est affecté au 14<sup>e</sup> Bataillon d’Ouvriers d’Artillerie (BOA) probablement à Grenoble, il est démobilisé le 7 juillet. De retour chez lui à Bourg-lès-Valence, il est employé par l’Entreprise Portes Entrepreneur en qualité de mécanicien-ajusteur.
 
Mobilisé le 23 janvier 1940, il est affecté au 14<sup>e</sup> Bataillon d’Ouvriers d’Artillerie (BOA) probablement à Grenoble, il est démobilisé le 7 juillet. De retour chez lui à Bourg-lès-Valence, il est employé par l’Entreprise Portes Entrepreneur en qualité de mécanicien-ajusteur.
 
==La Résistance==
 
==La Résistance==
En 1941 il est appréhendé avec d’autres camarades par la gendarmerie de Valence pour son appartenance au parti communiste. Incarcéré au camp de Loriol (Drôme), il est transféré au camp de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne).
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En 1941 il est appréhendé avec d’autres camarades par la gendarmerie de Valence pour son appartenance au parti communiste. Incarcéré au camp de Loriol (Drôme), il est transféré à celui de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne).
  
 
Libéré en décembre 1942, il intègre un groupe de résistants entre janvier et décembre 1943. Il prend à ce moment le pseudonyme de « Laurent ».
 
Libéré en décembre 1942, il intègre un groupe de résistants entre janvier et décembre 1943. Il prend à ce moment le pseudonyme de « Laurent ».
  
Avec ce groupe, le 10 décembre 1943 il participe à l’attaque d’un train de permissionnaires Allemands à Portes-lès-Valence, durant cette attaque un résistant, Marcel Campion, trouve la mort.
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Avec ce groupe, le 10 décembre 1943 il participe à l’attaque d’un train de permissionnaires allemands à Portes-lès-Valence. Durant cette attaque un résistant, Marcel Campion, trouve la mort.
  
 
Roger Riausset est envoyé à Nyons en janvier 1944 avec le grade d’adjudant pour être chef de camp de 30 maquisards.
 
Roger Riausset est envoyé à Nyons en janvier 1944 avec le grade d’adjudant pour être chef de camp de 30 maquisards.
  
Avec ce groupe, en février 1944, il attaque un train à Donzère (Drôme). Quelques mois plus tard, il est nommé capitaine chef de section puis commandant du 1<sup>er</sup> Régiment FTPF Sud-Drôme avec la responsabilité de 2500 hommes.
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Avec ce groupe, en février 1944, il attaque un train à Donzère (Drôme). Quelques mois plus tard, il est nommé capitaine chef de section puis commandant du 1<sup>er</sup> Régiment FTPF Sud-Drôme avec la responsabilité de 2 500 hommes.
  
 
En septembre 1944 il devient adjoint du lieutenant-colonel De Lassus commandant les FFI de la Drôme. Avec ses hommes, il organise l’occupation et la défense du secteur comprenant : Romans, Buis-les-Baronnies, Nyons, Dieulefit, Bourdeaux et Die. Il participe à la libération de Montélimar.
 
En septembre 1944 il devient adjoint du lieutenant-colonel De Lassus commandant les FFI de la Drôme. Avec ses hommes, il organise l’occupation et la défense du secteur comprenant : Romans, Buis-les-Baronnies, Nyons, Dieulefit, Bourdeaux et Die. Il participe à la libération de Montélimar.
  
 
Le 11 mai 1945 il reçoit l’homologation au grade d’officier FFI « commandant Laurent ».
 
Le 11 mai 1945 il reçoit l’homologation au grade d’officier FFI « commandant Laurent ».
Le 5 juillet il reçoit la Croix de guerre avec palmes avec une citation à l’ordre du corps d’armée dont les termes sont élogieux : « Officier FTPF remarquable par ses qualités militaires pendant la résistance -a accompli plusieurs coups de mains avec succès à la tête de son maquis - depuis le 6 juin a assuré la défense de la Nationale 93 - a continué à la maintenir libre ainsi que tout le Nyonsais ».
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Le 5 juillet il reçoit la Croix de guerre avec palmes assortie une citation à l’ordre du corps d’armée dont les termes sont élogieux : « Officier FTPF remarquable par ses qualités militaires pendant la résistance - a accompli plusieurs coups de mains avec succès à la tête de son maquis - depuis le 6 juin a assuré la défense de la Nationale 93 - a continué à la maintenir libre ainsi que tout le Nyonsais ».
 
Il a été décoré de la médaille de l’ordre de la libération (JO du 20 octobre 1945).
 
Il a été décoré de la médaille de l’ordre de la libération (JO du 20 octobre 1945).
  

Version actuelle datée du 28 avril 2024 à 10:58

Roger Riausset est né le 1er septembre 1911 à Valence (Drôme). Son père, Saint Cyr Riausset, était maçon et sera tué durant la première guerre mondiale alors que Roger a 5 ans. Sa mère, Marie-Joséphine Rounat, était ménagère ; elle décédée alors qu’il avait 11 ans.

Le 8 novembre 1922, il est déclaré pupille de la nation par le tribunal civil de Marseille. Sa scolarité cesse dès l’obtention du Brevet élémentaire.

Roger Riausset ouvrier plâtrier était secrétaire de la section CGT du bâtiment de Valence et membre du bureau régional Drôme-Ardèche du PCF.

Il s'est marié à Bourg-lès-Valence le 7 septembre 1931 avec Pauline Bellot dont il divorcera le 8 janvier 1946. Il a effectué son service militaire d’octobre 1932 à octobre 1933 ; nommé brigadier puis brigadier-chef, il sera réserviste avec le grade de maréchal-des-logis.

Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il résidait avec son épouse à Bourg-lès-Valence (Drôme).

L’Espagne

Il arrive en Espagne le 21 décembre 1936 et sera nommé délégué politique dans une batterie Française. Il est rapatrié le 17 août 1937, car il se porte candidat aux élections au Conseil Régional du 10 octobre 1937 dans le Canton de La Voulte (Ardèche) où il obtient 245 suffrages.

Il retourne en Espagne, à une date inconnue, son nom figure dans la liste des fiches individuelles des cartothèques du 31 décembre 1937 avec la date d'arrivée, son grade : "cabo», l’observation TBAO (voir BAO). On le trouve aussi dans l'inventaire général du 16 mai 1938 sous le n° 106, son âge : 27 ans, assorti de l’observation MBAO (voir BAO).

Le retour

Mobilisé le 23 janvier 1940, il est affecté au 14e Bataillon d’Ouvriers d’Artillerie (BOA) probablement à Grenoble, il est démobilisé le 7 juillet. De retour chez lui à Bourg-lès-Valence, il est employé par l’Entreprise Portes Entrepreneur en qualité de mécanicien-ajusteur.

La Résistance

En 1941 il est appréhendé avec d’autres camarades par la gendarmerie de Valence pour son appartenance au parti communiste. Incarcéré au camp de Loriol (Drôme), il est transféré à celui de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne).

Libéré en décembre 1942, il intègre un groupe de résistants entre janvier et décembre 1943. Il prend à ce moment le pseudonyme de « Laurent ».

Avec ce groupe, le 10 décembre 1943 il participe à l’attaque d’un train de permissionnaires allemands à Portes-lès-Valence. Durant cette attaque un résistant, Marcel Campion, trouve la mort.

Roger Riausset est envoyé à Nyons en janvier 1944 avec le grade d’adjudant pour être chef de camp de 30 maquisards.

Avec ce groupe, en février 1944, il attaque un train à Donzère (Drôme). Quelques mois plus tard, il est nommé capitaine chef de section puis commandant du 1er Régiment FTPF Sud-Drôme avec la responsabilité de 2 500 hommes.

En septembre 1944 il devient adjoint du lieutenant-colonel De Lassus commandant les FFI de la Drôme. Avec ses hommes, il organise l’occupation et la défense du secteur comprenant : Romans, Buis-les-Baronnies, Nyons, Dieulefit, Bourdeaux et Die. Il participe à la libération de Montélimar.

Le 11 mai 1945 il reçoit l’homologation au grade d’officier FFI « commandant Laurent ». Le 5 juillet il reçoit la Croix de guerre avec palmes assortie une citation à l’ordre du corps d’armée dont les termes sont élogieux : « Officier FTPF remarquable par ses qualités militaires pendant la résistance - a accompli plusieurs coups de mains avec succès à la tête de son maquis - depuis le 6 juin a assuré la défense de la Nationale 93 - a continué à la maintenir libre ainsi que tout le Nyonsais ». Il a été décoré de la médaille de l’ordre de la libération (JO du 20 octobre 1945).

Le 1er septembre, il est démobilisé et regagne son domicile de Bourg-lès-Valence. En 1946, il a 4 enfants et il divorce, en 1949 il résidait à Saint-Sorlin-en-Valloire (Drôme).

Peu avant 1950 il s’établit à Cannes (Alpes-Maritimes) où il décède le 8 mars 1968.

Son nom est répertorié sur la liste des résistantes et résistants, homologués FFI, dossier administratif référencé GP 16 P508390, publié par le Service Historique du Ministère de la Défense.

Sources

RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 113 D. 271 et D. 290) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 33 D. 1039) - Archives départementales de la Drôme-, Etat-civil, acte 254 du 2 septembre 1911 - Archives départementales de la Drôme archives, 35M360 et 2M430 - Roger PIERRE La Drôme et l'Ardèche entre deux guerres 1920-1939, le mouvement ouvrier, le Front populaire, Editions “notre temps”, page 223 - Cercle généalogique de la Drôme Provençale - Service Historique du Ministère de la Défense.