CAZORLA Jean : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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En 1931, il s’engage, pour 18 mois, au 2<sup>e</sup> Régiment de Hussards de Tarbes et devient caporal-chef. Il a le grade de sergent de réserve à la sortie.
 
En 1931, il s’engage, pour 18 mois, au 2<sup>e</sup> Régiment de Hussards de Tarbes et devient caporal-chef. Il a le grade de sergent de réserve à la sortie.
  
En 1933, il connaît une période de chômage de 7 mois, probablement mis à l’index par les organisations patronales «'' por hacer propaganda para el sindicato, entonces CGTU)'' [pour faire de la propagande en faveur du syndicat, à cette époque la CGTU] ». Il était alors le secrétaire des ouvriers peintres d’Oran.
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En 1933, il connaît une période de chômage de 7 mois, probablement mis à l’index par les organisations patronales «'' por hacer propaganda para el sindicato, entonces CGTU)'' [pour faire de la propagande en faveur du syndicat, à cette époque la CGTU ». Il était alors le secrétaire des ouvriers peintres d’Oran.
  
 
A Paris, il travaille pour la maison Maggi Kub, quai de la Loire (dans le 19<sup>e</sup>), qui emploie 800 ouvriers. Il gagne 340 francs par semaine.  
 
A Paris, il travaille pour la maison Maggi Kub, quai de la Loire (dans le 19<sup>e</sup>), qui emploie 800 ouvriers. Il gagne 340 francs par semaine.  
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Version actuelle datée du 30 mai 2024 à 18:02

Jean Antoine Cazorla est né le 8 novembre 1912 à Saïda dans la région d’Oran (Algérie). Son père, Indalecio (mort) et sa mère étaient des ouvriers antifascistes. Après des études élémentaires et 3 ans d’apprentissage à Oran (1923 à 1926), il va être employé par différentes entreprises.

Au contact des luttes et par ses lectures : l'Humanité, Regard, Ahora, Frente Rojo (1928, lecturas y luchas porque despedian a los ancianos y desde entonces he seguedo luchando de mas en mas por las 8 horas” et “por el mal que miraban a los obreros) [1928, lectures et luttes parce qu'on licenciait les vieux ouvriers et depuis lors, j'ai continué à lutter et de plus en plus pour les 8 heures et aussi pour le mépris avec lequel les ouvriers étaient considérés], il va militer à la CGTU et s’engager dans les JC « que se empesada a organisar clandestina, pero no teniamos carnet pagamos los cellos solamente » [qui commençaient à s’organiser dans la clandestinité, mais nous n’avions pas la carte, nous payions seulement les timbres].

Aux JC, il est responsable de l’organisation et de la propagande. Pour raison de propagande révolutionnaire, il est détenu plusieurs fois, peu de jours chaque fois. Pour le non-paiement d’amendes, il passe devant le tribunal.


En 1931, il s’engage, pour 18 mois, au 2e Régiment de Hussards de Tarbes et devient caporal-chef. Il a le grade de sergent de réserve à la sortie.

En 1933, il connaît une période de chômage de 7 mois, probablement mis à l’index par les organisations patronales « por hacer propaganda para el sindicato, entonces CGTU) [pour faire de la propagande en faveur du syndicat, à cette époque la CGTU ». Il était alors le secrétaire des ouvriers peintres d’Oran.

A Paris, il travaille pour la maison Maggi Kub, quai de la Loire (dans le 19e), qui emploie 800 ouvriers. Il gagne 340 francs par semaine.

C'est là qu'il devient secrétaire des ouvriers peintres CGT, en 1933. De juin à octobre 1936, date de son départ pour l’Espagne, il est délégué syndical de l’entreprise Maggi Kub.

Marié (sa femme est membre du PCF), père d'un enfant, parlant l’espagnol et l’arabe, il est domicilié 16, rue des Postes à Aubervilliers (Seine).

L’Espagne

Arrivé en Espagne le 10 octobre 1936, par le bateau Ciudad de Barcelona, pour «vencer el facismo » et « aplastar el fascismo » [vaincre et écraser le fascisme], il est affecté au Bataillon Commune de Paris de la 11e BI, puis comme sous-directeur à l’intendance de la 11e BI. Le 13 juillet 1937, il est affecté aux services des effectifs de la base des BI à Albacete.

Il prend part aux combats de Madrid, Jarama, Guadalajara, Guadarrama. Le 23 novembre 1936, sur le front de Madrid, il est nommé lieutenant « por mi trabajo y mi comportamiento en el frente » [pour mon travail et mon comportement au front]. Le 19 janvier 1938, il passe devant la commission médicale qui le juge apte.

A Barcelone, le 7 mai 1938, il rédige, en espagnol, sa biographie de militant pour son adhésion au PCE.

Jean Cazorla, lieutenant du service des effectifs, a fait l’objet d’un rapport d’informations sur les cadres dans lequel figurent les appréciations données le 11 septembre 1938 par Santos, chef du centre administratif des BI et celles du 4 septembre de la même année, de Martinez, secrétaire général C.904. Le rapport de Santos apporte les appréciations suivantes : « trabaja bien y honradamente » [il travaille bien et honnêtement]. Son travail politique est très faible. Sa conduite morale est satisfaisante mais « no hace nada por mijorrarse – algo indiferentes » [il ne fait rien pour s’améliorer - il se montre indifférent].

Le rapport de Martinez indique qu’il fait du bon travail et que sa conduite morale est bonne, mais que pour le travail politique « nada » [il ne fait rien]. A la question de ses progrès ou faiblesses, il note « el que coresponde a su trabajo politico » [ce qui correspond à son travail politique].

Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques du 5 mai 1938 sous le n° 726 assorti de l’observation MBAO (voir BAO).

La Résistance

Arrêté le 24 décembre 1941 par la police française « pour activités politiques », Jean Cazorla meurt en déportation, le 19 septembre 1942, à Auschwitz.

Il figure sur la liste des résistantes et résistants, homologuée RIF, dossier administratif référencé GP 16 P 114223, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense.

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1114).

Service historique du Ministère de la Défense : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ ; www.memoirevive.org/