FEIDENGRUBER Gottlob : Différence entre versions
(Page créée avec « Gottlob Wilhem Feidengruber est né le 26 janvier 1901 à Heilbronn au nord de Stuttgart (Allemagne). Il venait d’une famille d’ouvriers catholiques (une autre source… ») |
|||
Ligne 11 : | Ligne 11 : | ||
Deux autres familles allemandes et communistes devaient y vivre pendant cette période, la famille Linz et Littnack. Ces deux Allemands devaient également aller avec lui combattre le fascisme en Espagne dans les Brigades Internationales | Deux autres familles allemandes et communistes devaient y vivre pendant cette période, la famille Linz et Littnack. Ces deux Allemands devaient également aller avec lui combattre le fascisme en Espagne dans les Brigades Internationales | ||
+ | [[Fichier:Feidengruber gottlob.jpg|vignette|droite|Feidengruber Gottlob]] | ||
==L’Espagne== | ==L’Espagne== | ||
Gottlob Feidengruber arrive en Espagne le 3 janvier 1937, probablement avec son camarade [[LINZ_Adolf|Adolf LINZ (voir la biographie de ce volontaire)]]. Il est incorporé au [[Bataillon Thaelmann]] de la 11<sup>e</sup> Brigade. | Gottlob Feidengruber arrive en Espagne le 3 janvier 1937, probablement avec son camarade [[LINZ_Adolf|Adolf LINZ (voir la biographie de ce volontaire)]]. Il est incorporé au [[Bataillon Thaelmann]] de la 11<sup>e</sup> Brigade. | ||
Ligne 17 : | Ligne 18 : | ||
Quand on veut le muter à l'industrie, il refuse fermement. Une note indique qu’il est devenu indiscipliné, ne respectant pas la discipline du parti, et qu’il demande réparation. Le parti communiste allemand a été informé de sa mauvaise conduite. | Quand on veut le muter à l'industrie, il refuse fermement. Une note indique qu’il est devenu indiscipliné, ne respectant pas la discipline du parti, et qu’il demande réparation. Le parti communiste allemand a été informé de sa mauvaise conduite. | ||
Cette note indique également que politiquement, il était un camarade qualifié, ayant fréquenté plusieurs écoles du parti, occupé des postes de responsabilité et dans les organisations de masse. Il était incompréhensible que Feidengruber ait adopté une attitude aussi indisciplinée et irresponsable. | Cette note indique également que politiquement, il était un camarade qualifié, ayant fréquenté plusieurs écoles du parti, occupé des postes de responsabilité et dans les organisations de masse. Il était incompréhensible que Feidengruber ait adopté une attitude aussi indisciplinée et irresponsable. | ||
+ | |||
==Le retour== | ==Le retour== | ||
A sa démobilisation, il revient à Le Teil et participe avec les communistes Teillois à la vie sociale ; il sera de toutes les manifestations de la maison du peuple. | A sa démobilisation, il revient à Le Teil et participe avec les communistes Teillois à la vie sociale ; il sera de toutes les manifestations de la maison du peuple. |
Version actuelle datée du 9 juin 2024 à 13:18
Gottlob Wilhem Feidengruber est né le 26 janvier 1901 à Heilbronn au nord de Stuttgart (Allemagne). Il venait d’une famille d’ouvriers catholiques (une autre source le dit juif) avec de nombreux enfants.
Il devient militant communiste antifasciste et militant de l’union des combattants du Front Rouge à Heilbron.
Il est arrêté en 1932 et condamné à 1 an et demi de prison, ceci pendant la République de Weimar et avant la prise de pouvoir des nazis. Le 26 mai 1933 Gottlob revient à Heilbron et s’implique immédiatement en tant que coorganisateur de la résistance face à Hitler. En 1934, il est de nouveau condamné puis torturé par les nazis. Avec l’aide se son épouse Rose et un ami, peut-être Adolf LINZ, il réussit à s’évader et s’enfuit en Sarre occupée par la France où il continue la lutte contre le retour de la province au Reich nazi. Le plébiscite du 13 janvier 1935 favorable, à 90,8 %, au rattachement de la Sarre au Reich oblige Feidengruber à s’enfuir en France.
Il va résider avec son épouse Rose, née Göhring, et sa fille Margaret à Le Teil (Ardèche) 65, rue de la République et y vivra durant la période du Front Populaire en travaillant à l’usine Méta de Frayol en tant que tourneur sur fer. Deux autres familles allemandes et communistes devaient y vivre pendant cette période, la famille Linz et Littnack. Ces deux Allemands devaient également aller avec lui combattre le fascisme en Espagne dans les Brigades Internationales
Sommaire
L’Espagne
Gottlob Feidengruber arrive en Espagne le 3 janvier 1937, probablement avec son camarade Adolf LINZ (voir la biographie de ce volontaire). Il est incorporé au Bataillon Thaelmann de la 11e Brigade.
Il est blessé le 15 février sur Le front du Jarama et à Guadalajara (mars 1937) . Après sa convalescence, il est affecté au service sanitaire d’Albacete. Quand on veut le muter à l'industrie, il refuse fermement. Une note indique qu’il est devenu indiscipliné, ne respectant pas la discipline du parti, et qu’il demande réparation. Le parti communiste allemand a été informé de sa mauvaise conduite. Cette note indique également que politiquement, il était un camarade qualifié, ayant fréquenté plusieurs écoles du parti, occupé des postes de responsabilité et dans les organisations de masse. Il était incompréhensible que Feidengruber ait adopté une attitude aussi indisciplinée et irresponsable.
Le retour
A sa démobilisation, il revient à Le Teil et participe avec les communistes Teillois à la vie sociale ; il sera de toutes les manifestations de la maison du peuple.
1939, la seconde guerre mondiale arrive, puis la débâcle de 1940. Devant l’émergence de la milice et de la police de Vichy, et étant trop connu à Le Teil, il quitte la ville pour Annonay, également en Ardèche, où il est employé dans l’entreprise de carrosserie Besset devenue par la suite Saviem.
La Résistance
A une date inconnue, il intègre un mouvement de résistance FTP-MOI dans le département de la Loire. Il fait de la propagande anti-nazie auprès des soldats allemands et sera probablement dénoncé par l’un d’eux à la Gestapo.
Arrêté en 1943 à Saint-Etienne (Loire), il est emprisonné à Lyon (Rhône) à la prison de Monluc, puis à Fresnes (Seine-et-Oise). Condamné à mort pour propos défaitistes par le tribunal militaire de la Kommandantur du Gross Paris, siégeant rue Boissy-d’Anglas 8e arrondissement, le 3 ou le 12 janvier 1944, il sera fusillé le 26 au Mont Valérien, commune de Suresnes (Seine), et inhumé à Ivry-sur-Seine (Seine) le 29.
A la libération Gottlob fut exhumé et enseveli au cimetière de Fresnes.
Une plaque en devoir de mémoire est apposée à Annonay sur un bâtiment de l’usine Saviem. En Allemagne en 1984, 2011 et 2014 un hommage lui fut rendu dans sa ville natale. En France, il a fallu attendre le 20 janvier 2014 pour que la mention « Mort pour la France » lui soit attribuée par l’ONAC de Caen. Son nom figure sur le monument aux morts d’Annonay.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 72 et 74)-RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 351) - KFSR Kämpfer und Freunde der Spanischen Republik 1936-1939 - Archives départementales de l’Ardèche, recensement 1936 cote 6M262) - https://maitron.fr/spip.php?article169259,