DRABBLE René

René Albert DRABBLE est né le 8 juillet 1905 à Compiègne (Oise) ; ses parents Joseph et Léonie Bouton, ouvriers, étaient sympathisants du PCF.

Il s’est intéressé au mouvement ouvrier dès 1925 quand il a fait son service militaire, en France, au 22e régiment B.O.A. (base opérationnelle aérienne) de Vincennes et au Maroc au 123e escadron automobile à Meknès (guerre du Rif) où il acquit des connaissances en transport et en mécanique (chauffeur, spécialiste des tanks).

D’un niveau d’instruction primaire, il avait fait des études de mécanique générale à l’école professionnelle chez Renault pendant 3 ans et devint ajusteur-mécanicien.

Il a travaillé dans différentes entreprises : comme mécanicien agricole en Normandie chez Renault, chez Carnaud (2500 ouvriers), à la succursale Renault d’Evreux (100 ouvriers), et chez Renault-Billancourt (33 000 ouvriers) en qualité d’ajusteur mécanicien spécialiste des tanks. Il eut une période de chômage de septembre à novembre 1935. Avant de partir en Espagne, il travaillait chez Renault-Billancourt à la fabrication de tanks où il gagnait 1 600 Frs/mois. Syndiqué CGT, il était secrétaire de la section syndicale des tanks Renault – membre de la FSI.

Il avait adhéré au PCF (recommandé par Marcel Cachin) en 1934 à Evreux, où il était secrétaire d’une cellule (locale) de paysans. Il participa à un congrès régional à Rouen. Il fut ensuite secrétaire d’une cellule de son entreprise Renault. Il participa les 9 et 12 février 1934 aux manifestations antifascistes et aux grandes grèves de 1936 et il fut arrêté à plusieurs reprises par la police.

Il avait bien connu différents responsables syndicaux et politiques de l’époque : Marcel Paul, du syndicat des services publics, Vital Gayman, conseiller municipal de Paris avant d’être commandant de la base d’Albacete, Mocquet député de Paris, Costes député de Boulogne.

Il lisait ‘’L’Humanité’’, ‘’les Cahiers du Bolchevisme’’, ‘’La Correspondance Internationale’’, et s’intéressait aux questions paysannes. Il parlait anglais.

Marié, il habitait à Boulogne 108, rue de Billancourt avant son départ pour l’Espagne.

L’Espagne

Il arrive en Espagne en septembre 1936 recruté par Mathurin-Moreau « pour lutter contre le fascisme avec des armes ».

Chef d’un escadron de transport, il prend part aux combats de la Bataille de Lopera en Andalousie et de Teruel (décembre 1937) jusqu’en janvier 1937, puis il est avec la 11e BI sur le front de Madrid.

Il est nommé, avec le grade de capitaine, commandant du 1er Régiment du Train le 5 avril 1937 mais il est rapatrié pour raisons de santé du 15 mai au 15 juin 1937. Il devra s’absenter une seconde fois en octobre 1937 pour effectuer une période militaire obligatoire en France.

Directeur de l’usine d’armement n° 1 à Albacete pendant quelques mois, il dirige ensuite l’atelier de réparations des véhicules de la base (décembre 1937). Il est affecté en avril 1938 au service des Transports des BI à Castelldefels, puis en juillet à Olot. Pour certifier l’exactitude de sa biographie, René Drabble fait référence à Albert Senez du Service d’Investigation Militaire (SIM) mais aussi commissaire politique du camp de Castelldefels, et à Henri Tanguy (Rol-Tanguy), commissaire politique de la 14BI (qui fut aussi commissaire politique de l’usine n° 1).

Appréciations de Senez, commissaire politique du camp de Castelldefels sur René Drabble : - Travail politique en général : faible - Conduite morale et politique : très bonne - A fait ce qu’il a pu bien que gravement malade - Officier de confiance, politiquement fort

René adhère au SRI Solidarité en Catalogne en 1938.

Sources

RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.1165)‎