FURNESTIN Gabriel : Différence entre versions
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− | Gabriel | + | Michel Gabriel Furnestin est né le 13 mars 1912 à Neuvic (Corrèze). Il sera, selon les sources, régulièrement appelé Gabriel. |
− | De parents militants | + | De parents militants : sa mère Beynette Delphine, sans profession, était antifasciste ; son père, Gabriel, charcutier, est tué en 1916 durant la première guerre mondiale. Michel fut déclaré pupille de la nation par jugement du tribunal civil d'Ussel du 24 juillet 1918. [Dans sa biographie militante établie le 7 mai 1938, les renseignements concernant ses parents ne correspondent pas à son acte de naissance.] |
− | Après des études primaires, dès l'âge de 15 ans, il s' | + | Après des études primaires, dès l'âge de 15 ans, il s'est intéressé à la politique par ses lectures, ce qui l'a amené à devenir sympathisant communiste à 18 ans. Durant cette période, il pratiquait le rugby au sein de l'AS Bortoise de Bort-les-Orgues en Corrèze. |
− | + | En 1933, il effectue son service militaire et est incorporé au 510<sup>e</sup> Régiment de Chars de combat à Nancy (Meurthe-et-Moselle) puis à Versailles (Seine-et-Oise) avec la spécialité de conducteur. | |
− | + | Après sa démobilisation en 1934, il quitte sa Corrèze natale et gagne Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) où il trouve un emploi de camelot. Il adhère aux [[Amis de l'Union Soviétique]] ainsi qu'au mouvement Paix et Liberté (Comité Amsterdam-Pleyel) dont il assure le secrétariat de section jusqu'en 1938. | |
− | Son adhésion au PCF a lieu en novembre 1936, cellule de | + | Son adhésion au PCF a lieu en novembre 1936, cellule de Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine). Dans cette cellule, il exerce la responsabilité du contrôle politique et l'organisation de la diffusion de la presse du parti. A la fin de l'année 1937, Michel Furnestin participe, en qualité de délégué de section de Saint-Malo, au congrès régional du PCF à Rennes. En janvier 1938, afin de parfaire ses connaissances politiques, il assiste aux cours de l'école inter-régionale du parti au Mans (Sarthe). Dans le même registre, il lit la presse communiste, ''l'Humanité'', ''Regards'' ainsi que ''le Capital'' de Karl Marx. |
− | + | Il s'intéresse particulièrement au Trotskisme ainsi qu’à la politique de "la main tendue aux catholiques". | |
− | Avant son départ pour l'Espagne, ce volontaire était célibataire et demeurait à Saint Malo ( | + | Avant son départ pour l'Espagne, ce volontaire était célibataire et demeurait à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). |
==L'Espagne== | ==L'Espagne== | ||
− | + | Michel Furnestin arrive illégalement [[Passage clandestin des Pyrénées]] à Figueras, via Massanet, le 8 mars 1938, aidé par le PCF, en passant par la montagne « pour combattre le fascisme ». Le 11, il est dirigé sur [[Albacete]]. | |
− | Sa première affectation sera la | + | Sa première affectation sera la 14<sup>e</sup> BI, Bataillon de renfort à [[Villanueva de la Jara]]. Le 7 mai, il se trouve au centre de récupération et d'instruction, puis en dernière affectation, toujours à la 14<sup>e</sup> BI, au 2<sup>e</sup> [[Bataillon Vaillant-Couturier]], 4<sup>e</sup> Compagnie, service des transmissions. |
− | En avril | + | En avril, il avait adhéré au SRI (voir l'article [[Solidarité]]) à Pozo Rubio et au [[PCE]]. |
− | + | Il fut puni de 10 jours de prison [[Sanctions]] et de suppression de 50% de son prêt pour avoir enfreint les règles du service (OJ 422 du 31 mai 1938). | |
− | + | Michel Furnestin trouve la mort le 26 juillet 1938, à Tortosa, lors de la Bataille de l'Ebre. | |
− | + | Son nom figure sur l'inventaire général de la cartothèque du 10 mai 1938 avec son prénom Michel sous le n° 2325, avec les mentions « 26 ans, observations MBAO (voir [[BAO]]) » ainsi que sur une liste non datée sous le n° 4914. | |
− | + | Le 20 août 1938, ''Le Travailleur de la Corrèze'' lui rendit hommage en ces termes : « à Gaby qui, sous la mitraille, traversa l'Ebre six fois à la nage pour sauver ses frères avant de mourir. » | |
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− | AVER, ''Epopée | + | Il figure également sur la liste « In memoriam », « Honneur à la Mémoire de nos Héros », éditée par l'AVER (''Epopée d'Espagne'', p. 193). |
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+ | ==Sources== | ||
+ | RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303 et Op. 3. D. 370)-RGASPI (Moscou, 545. Op. 6. D. 30 et 1038)-RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. A. 1192)-AVER, ''Epopée d'Espagne,'' Paris, 1956-Archives communales de Neuvic- acte de naissance n° 6 de 1912-''Le Travailleur de la Corrèze''- Revue n° 221 LEMOUZI, article Nathalie ROUSSARIE-SICARD - Pierre PEUCH ''Compagnons de la mémoire vivante.'' | ||
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+ | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Chars d'assaut]] [[Catégorie: Camelot ]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Ecoles du PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Saint-Malo ]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Mars 1938]] [[Catégorie:14e BI]] [[Catégorie: Morts]] |
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(1912-1938)
Michel Gabriel Furnestin est né le 13 mars 1912 à Neuvic (Corrèze). Il sera, selon les sources, régulièrement appelé Gabriel.
De parents militants : sa mère Beynette Delphine, sans profession, était antifasciste ; son père, Gabriel, charcutier, est tué en 1916 durant la première guerre mondiale. Michel fut déclaré pupille de la nation par jugement du tribunal civil d'Ussel du 24 juillet 1918. [Dans sa biographie militante établie le 7 mai 1938, les renseignements concernant ses parents ne correspondent pas à son acte de naissance.]
Après des études primaires, dès l'âge de 15 ans, il s'est intéressé à la politique par ses lectures, ce qui l'a amené à devenir sympathisant communiste à 18 ans. Durant cette période, il pratiquait le rugby au sein de l'AS Bortoise de Bort-les-Orgues en Corrèze.
En 1933, il effectue son service militaire et est incorporé au 510e Régiment de Chars de combat à Nancy (Meurthe-et-Moselle) puis à Versailles (Seine-et-Oise) avec la spécialité de conducteur.
Après sa démobilisation en 1934, il quitte sa Corrèze natale et gagne Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) où il trouve un emploi de camelot. Il adhère aux Amis de l'Union Soviétique ainsi qu'au mouvement Paix et Liberté (Comité Amsterdam-Pleyel) dont il assure le secrétariat de section jusqu'en 1938.
Son adhésion au PCF a lieu en novembre 1936, cellule de Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine). Dans cette cellule, il exerce la responsabilité du contrôle politique et l'organisation de la diffusion de la presse du parti. A la fin de l'année 1937, Michel Furnestin participe, en qualité de délégué de section de Saint-Malo, au congrès régional du PCF à Rennes. En janvier 1938, afin de parfaire ses connaissances politiques, il assiste aux cours de l'école inter-régionale du parti au Mans (Sarthe). Dans le même registre, il lit la presse communiste, l'Humanité, Regards ainsi que le Capital de Karl Marx. Il s'intéresse particulièrement au Trotskisme ainsi qu’à la politique de "la main tendue aux catholiques".
Avant son départ pour l'Espagne, ce volontaire était célibataire et demeurait à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
L'Espagne
Michel Furnestin arrive illégalement Passage clandestin des Pyrénées à Figueras, via Massanet, le 8 mars 1938, aidé par le PCF, en passant par la montagne « pour combattre le fascisme ». Le 11, il est dirigé sur Albacete.
Sa première affectation sera la 14e BI, Bataillon de renfort à Villanueva de la Jara. Le 7 mai, il se trouve au centre de récupération et d'instruction, puis en dernière affectation, toujours à la 14e BI, au 2e Bataillon Vaillant-Couturier, 4e Compagnie, service des transmissions.
En avril, il avait adhéré au SRI (voir l'article Solidarité) à Pozo Rubio et au PCE.
Il fut puni de 10 jours de prison Sanctions et de suppression de 50% de son prêt pour avoir enfreint les règles du service (OJ 422 du 31 mai 1938).
Michel Furnestin trouve la mort le 26 juillet 1938, à Tortosa, lors de la Bataille de l'Ebre.
Son nom figure sur l'inventaire général de la cartothèque du 10 mai 1938 avec son prénom Michel sous le n° 2325, avec les mentions « 26 ans, observations MBAO (voir BAO) » ainsi que sur une liste non datée sous le n° 4914.
Le 20 août 1938, Le Travailleur de la Corrèze lui rendit hommage en ces termes : « à Gaby qui, sous la mitraille, traversa l'Ebre six fois à la nage pour sauver ses frères avant de mourir. »
Il figure également sur la liste « In memoriam », « Honneur à la Mémoire de nos Héros », éditée par l'AVER (Epopée d'Espagne, p. 193).
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303 et Op. 3. D. 370)-RGASPI (Moscou, 545. Op. 6. D. 30 et 1038)-RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. A. 1192)-AVER, Epopée d'Espagne, Paris, 1956-Archives communales de Neuvic- acte de naissance n° 6 de 1912-Le Travailleur de la Corrèze- Revue n° 221 LEMOUZI, article Nathalie ROUSSARIE-SICARD - Pierre PEUCH Compagnons de la mémoire vivante.