VITTORI Aurèle : Différence entre versions
(Page créée avec « VITTORI Aurèle (1904-1937) Aurèle Vittori est né le 5 janvier 1904. Parlant français et italien, il travaillait comme manutentionnaire de gare. Adhèrent du PCF, il... ») |
|||
(2 révisions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
+ | [[Fichier:Aurèle VITTORI.jpg|vignette]] | ||
VITTORI Aurèle (1904-1937) | VITTORI Aurèle (1904-1937) | ||
Ligne 20 : | Ligne 21 : | ||
Le 26, vers 15 heures c’est l’arrivée à Valences, le bateau a hissé le grand pavois, la population de Valence s’est portée vers le port, l’enthousiasme est indescriptible, nous débarquons et l’on nous conduit entre deux haies humaines jusqu’à une caserne où un repas froid nous fut servi. »</blockquote> | Le 26, vers 15 heures c’est l’arrivée à Valences, le bateau a hissé le grand pavois, la population de Valence s’est portée vers le port, l’enthousiasme est indescriptible, nous débarquons et l’on nous conduit entre deux haies humaines jusqu’à une caserne où un repas froid nous fut servi. »</blockquote> | ||
− | Affecté au 9e Bataillon [[Commune de Paris]] de | + | Affecté au 9e Bataillon [[Commune de Paris]] de la 11<sup>e</sup> BI. |
Il est promu lieutenant le 10 avril 1937. | Il est promu lieutenant le 10 avril 1937. | ||
− | En | + | En avril 1937 le bataillon Commune de Paris passe à la 14<sup>e</sup> BI et Aurèle Vittori va participer à l’offensive républicaine vers Ségovie (combat de Valsain), puis aux combats sur le front de Santa Maria de la Alameda. |
Quelques jours plus tard après la publication de son article ''La mort ne m’effrayait pas'', il tombait lors de la bataille de Cuesta de la Reina. | Quelques jours plus tard après la publication de son article ''La mort ne m’effrayait pas'', il tombait lors de la bataille de Cuesta de la Reina. | ||
Ligne 33 : | Ligne 34 : | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | ''Le Soldat de la République'', | + | ''Le Soldat de la République'', n° 51, 14 octobre 1937 |
AVER, ''Epopée d’Espagne'', Paris, 1956 | AVER, ''Epopée d’Espagne'', Paris, 1956 | ||
− | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Manutentionnaire]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Marseille]] [[Catégorie: Arrivée en | + | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Manutentionnaire]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Marseille]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie:11e BI]] [[Catégorie:14e BI]] [[Catégorie: Morts]] |
Version actuelle datée du 21 octobre 2024 à 14:41
VITTORI Aurèle (1904-1937)
Aurèle Vittori est né le 5 janvier 1904.
Parlant français et italien, il travaillait comme manutentionnaire de gare.
Adhèrent du PCF, il était secrétaire de cellule, membre du comité de rayon et également responsable de l’organisation des Pionniers.
Célibataire, il demeurait 26, rue Colbert à Marseille.
L’Espagne
Dans un article du journal de la XIV Brigade, « Le Soldat de la République », daté du 14 octobre 1937, sous le titre « La mort ne m’effrayait pas », Aurèle Vittori racontait son départ pour l’Espagne. Laissons-lui la parole :
« Lorsque l’insurrection des généraux fascistes, éclata le 18 juillet je croyais comme la plupart des travailleurs qu’ils seraient écrasés rapidement. Notre espoir fut déçu à cause de l’intervention des pays fascistes qui soutenaient la rébellion.
Déjà dans notre entreprise nous donnions volontairement une heure de notre salaire au profit de l’Espagne : tarif de notre Syndicat. Je travaillais alors comme manutentionnaire de gare.
J’étais membre du parti Communiste, responsable de l’organisation des pionniers au Comité de Rayon du vieux Marseille, malgré cette tâche, je résolus de partir pour l’Espagne, je me fis inscrire ; j’avais au préalable bien réfléchi, la mort éventuelle ne m’effrayait pas, je n’étais pas marié, j’avais mon père et mes frères et mes sœurs, ils ne le sauraient que lorsque je serais en Espagne. Une dizaine de jeunes Communistes, dont mon frère plus jeune que moi, et nous formâmes un petit groupe de 12. Le 24 octobre à 10 heures du matin, nous embarquâmes sur un cargo espagnol que des dockers chargeaient bénévolement, dirigés par le secrétaire de leur Syndicat, le camarade Gagnaire.
Aussitôt je me rendis compte de ce que devait être cette armée, dont je faisais maintenant partie. Pour la première fois on allait combattre côte-à-côte des hommes qui ne se comprenaient pas, mais qui avaient le même idéal, et le même signe de ralliement : FRONT ROUGE.
Le 26, vers 15 heures c’est l’arrivée à Valences, le bateau a hissé le grand pavois, la population de Valence s’est portée vers le port, l’enthousiasme est indescriptible, nous débarquons et l’on nous conduit entre deux haies humaines jusqu’à une caserne où un repas froid nous fut servi. »
Affecté au 9e Bataillon Commune de Paris de la 11e BI.
Il est promu lieutenant le 10 avril 1937.
En avril 1937 le bataillon Commune de Paris passe à la 14e BI et Aurèle Vittori va participer à l’offensive républicaine vers Ségovie (combat de Valsain), puis aux combats sur le front de Santa Maria de la Alameda.
Quelques jours plus tard après la publication de son article La mort ne m’effrayait pas, il tombait lors de la bataille de Cuesta de la Reina.
Un rapport le qualifiait d’ « officier très courageux, toujours en tête de ses hommes. »
Il figure sur la liste « In memoriam », « honneur à la mémoire de nos Héros », éditée par l’AVER.
Sources
Le Soldat de la République, n° 51, 14 octobre 1937
AVER, Epopée d’Espagne, Paris, 1956