VINATIER Emile : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Le volontaire Vinatier arrive illégalement à Figueras, via Massanet, aidé par le PCF, le 2 avril 1938, après avoir passé les Pyrénées à pied, pour « lutter et vaincre le fascisme ».
 
Le volontaire Vinatier arrive illégalement à Figueras, via Massanet, aidé par le PCF, le 2 avril 1938, après avoir passé les Pyrénées à pied, pour « lutter et vaincre le fascisme ».
 
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Incorporé dès le lendemain, il est affecté le 9 à la 14<sup>e</sup> BI, 1<sup>er</sup> Bataillon [[Commune de Paris]], 1<sup>ère</sup> Compagnie (OJ du 17 avril 1938) où il occupera le poste d'infirmier.
 
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Le 20 avril il est puni de 5 jours de suspension de « prêt » pour absence à l'appel.
 
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Version actuelle datée du 9 juin 2024 à 11:29

Emile Vinatier est né le 8 juillet 1913 à Paris 18e. Ses parents, Marcellin et Marie, tous deux antifascistes, ont migré en Corrèze, dans le Limousin, pour occuper un emploi de cultivateurs.

Sa scolarité se termine après l'obtention du Certificat d'Etudes Primaires.

Son intérêt pour la vie politique lui vient grâce à ses lectures et à la fréquentation de militants. Il adhère rapidement aux Jeunesses communistes puis au PCF, cellule de Veix, et ensuite à celle d'Affieux.

Mobilisé en 1934, il accomplit son service militaire dans l'Artillerie au 16e RADA de Clermont-Ferrand. Après sa démobilisation, il rentre en Corrèze et trouve un emploi de maçon cimentier dans une entreprise de Treignac.

Il reprend son activité militante et adhère à la CGTU. Afin de parfaire ses connaissances politiques, il suit des cours élémentaires puis de cadres prodigués par le PCF. Ceci l'amène à nouer des liens avec les militants communistes et syndicalistes tels Chirin, Biaugeaud, Prunier et Molinié.

Emile Vinatier participe activement aux mouvements de grèves qui éclatent dans le département, plus particulièrement à Soudaine-Lavignadière, en 1934 et 1935. A cette occasion, il est arrêté pour « rébellion à agents, discussion et attroupement de rue » et condamné par le tribunal de Tulle à 15 jours de prison avec sursis. Secrétaire de cellule de 1935 à 1938, il est également chargé de la propagande et des abonnements pour Treignac et Tulle.

Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, Emile Vinatier était célibataire et demeurait à Merciel (commune d'Affieux) en Corrèze.

L'Espagne

Le volontaire Vinatier arrive illégalement à Figueras, via Massanet, aidé par le PCF, le 2 avril 1938, après avoir passé les Pyrénées à pied, pour « lutter et vaincre le fascisme ».

Emile Vinatier et ses camarades

Incorporé dès le lendemain, il est affecté le 9 à la 14e BI, 1er Bataillon Commune de Paris, 1ère Compagnie (OJ du 17 avril 1938) où il occupera le poste d'infirmier. Le 20 avril il est puni de 5 jours de suspension de « prêt » pour absence à l'appel.

Il participe aux combats lors de l’Offensive franquiste d’Aragon puis de l'Ebre où il est blessé aux jambes à Gandesa. Il est hospitalisé du 21 septembre au 1er octobre dans les hôpitaux de Reus, Gérone, Farnes de la Selva puis Mataro.

Le 18 octobre il adhère aux « Amigos de la Union Soviética » (voir Solidarité) à Farnes de la Selva, puis au PCE (carnet d'affiliation n° 252934).

Il est jugé « courageux, discipliné actif et dévoué »

Sur le formulaire de rapatriement, à la question : « que penses-tu des brigades Internationales », il répond :

« Je pense que l'organisation tant politique que militaire est très bien. A mon avis ici en Espagne elles ont jettées les bases de l'organisation des milices populaires en une armée populaire régulière forte et disciplinée capable de défendre l'Espagne du fascisme international. »

Le nom d'Emile Vinatier figure dans El voluntario de la Libertad du 10 août 1938.

Le retour

Il rentre en France à l'automne 1938 et revient à Affieux où résident sa mère et ses sœurs. Mobilisé le 26 août 1939, il rejoint le 16e RADA et arrive au corps le 2 septembre. Il est porté disparu en mer le 31 mai 1940 lors du naufrage du navire de guerre « le Siroco » au large de Dunkerque.

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/29, 545.6.1360)

Archives départementales de Corrèze (Fiche d'incorporation)