BEAUFONT Jean Michel : Différence entre versions
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− | Jean Michel | + | Jean Michel BEAUFONT (on trouve aussi BEAUFOND et BEAUFORD) est né le 1<sup>er</sup> octobre 1910, avenue des Vallées, à Royat (Puy-de-Dôme). Son père, Amable, était caoutchoutier et sa mère, Antoinette, Marie Ligne, sans profession. |
Après son service militaire dans l’Infanterie, il a exercé la profession de dresseur de chevaux. | Après son service militaire dans l’Infanterie, il a exercé la profession de dresseur de chevaux. | ||
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Sympathisant anarchiste, il était domicilié à Riom dans le Puy-de-Dôme au moment de son départ pour l’Espagne. | Sympathisant anarchiste, il était domicilié à Riom dans le Puy-de-Dôme au moment de son départ pour l’Espagne. | ||
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+ | Il y arrive le 28 novembre 1936 et est affecté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie du [[Bataillon Henri Barbusse]] de la 14<sup>e</sup> BI. | ||
− | Pendant 2 mois, il participera aux combats à Lopera, fin 1936, et à Las Rozas en janvier 1937. | + | Pendant 2 mois, il participera aux combats à Lopera [[Bataille de Lopera]], fin 1936, et à Las Rozas en janvier 1937. |
Un rapport de la commission judiciaire d’Albacete daté du 20 avril 1937 détaille son parcours ultérieur : | Un rapport de la commission judiciaire d’Albacete daté du 20 avril 1937 détaille son parcours ultérieur : | ||
<blockquote>« Détenu à la maison de prévention depuis le 15 avril 1937, a été arrêté à Valence. A vu le consul de Madrid qui lui a donné un passeport.</blockquote> | <blockquote>« Détenu à la maison de prévention depuis le 15 avril 1937, a été arrêté à Valence. A vu le consul de Madrid qui lui a donné un passeport.</blockquote> | ||
− | Il avait déserté son bataillon le 13 février 1937 pour entrer à la FAI avec 18 autres Français : | + | Il avait déserté (voir article [[Désertion]] et la catégorie "Discipline") son bataillon le 13 février 1937 pour entrer à la FAI avec 18 autres Français : |
<blockquote>« il a quitté les milices parce qu’on lui refusait une permission en ajoutant qu’il pouvait s’adresser au consul. Il ajoute que cela allait très bien avec les anarchistes, mais que, voyant partir ses camarades, il avait voulu partir aussi. Il dit que la FAI voudrait que tous les Français soient rentrés chez eux. Quant à lui et selon son expression, il s’en fout même si on le met dans un camp de concentration. Il consent à retourner au front mais dans la cavalerie .»</blockquote> | <blockquote>« il a quitté les milices parce qu’on lui refusait une permission en ajoutant qu’il pouvait s’adresser au consul. Il ajoute que cela allait très bien avec les anarchistes, mais que, voyant partir ses camarades, il avait voulu partir aussi. Il dit que la FAI voudrait que tous les Français soient rentrés chez eux. Quant à lui et selon son expression, il s’en fout même si on le met dans un camp de concentration. Il consent à retourner au front mais dans la cavalerie .»</blockquote> | ||
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Selon une note non datée, non signée, il est arrivé au 12<sup>e</sup> Bataillon le 5 juin 1937 venant du bataillon divisionnaire; il n’a aucune connaissance spéciale et est qualifié d’élément déplorable. | Selon une note non datée, non signée, il est arrivé au 12<sup>e</sup> Bataillon le 5 juin 1937 venant du bataillon divisionnaire; il n’a aucune connaissance spéciale et est qualifié d’élément déplorable. | ||
− | == | + | Son nom figure sur une liste de Brigadistes vus par une commission médicale du 22 octobre 1937. Diagnostic : tuberculose pulmonaire et gastro-entérite chronique. Hôpital de Villanueva de la Jara. |
− | RGASPI (BDIC, Mfm 880/4, 545.6.1072). | + | Il figure également sur une feuille d'émargement de solde datée de septembre 1938 de la caserne de récupération de Castelldefels avec l'annotation "revista hospital Santa Coloma". |
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+ | Lors de son retour en France, il trouve un emploi de valet de chambre à l'hospice Paul Brousse à Paris 12<sup>e</sup>. | ||
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+ | Il décède le 20 octobre 1961 dans le 10<sup>e</sup> arrondissement de Paris. | ||
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+ | ==Sources== | ||
+ | RGASPI (BDIC, Mfm 880/4, 545.6.1072) - RGASPI (Moscou F. 545. Op. 3 D. 698 et 770 - Op. 6. D. 1560 et 1563) - Arch. Départementales du Puy-de-Dôme, Etat civil, cote 6E 6653 - | ||
+ | AVER (MRN de Champigny sur Marne, archives de l'AVER, carton n° 28 bis). | ||
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Jean Michel BEAUFONT (on trouve aussi BEAUFOND et BEAUFORD) est né le 1er octobre 1910, avenue des Vallées, à Royat (Puy-de-Dôme). Son père, Amable, était caoutchoutier et sa mère, Antoinette, Marie Ligne, sans profession.
Après son service militaire dans l’Infanterie, il a exercé la profession de dresseur de chevaux.
Sympathisant anarchiste, il était domicilié à Riom dans le Puy-de-Dôme au moment de son départ pour l’Espagne.
L’Espagne
Il y arrive le 28 novembre 1936 et est affecté à la 1ère Compagnie du Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI.
Pendant 2 mois, il participera aux combats à Lopera Bataille de Lopera, fin 1936, et à Las Rozas en janvier 1937.
Un rapport de la commission judiciaire d’Albacete daté du 20 avril 1937 détaille son parcours ultérieur :
« Détenu à la maison de prévention depuis le 15 avril 1937, a été arrêté à Valence. A vu le consul de Madrid qui lui a donné un passeport.
Il avait déserté (voir article Désertion et la catégorie "Discipline") son bataillon le 13 février 1937 pour entrer à la FAI avec 18 autres Français :
« il a quitté les milices parce qu’on lui refusait une permission en ajoutant qu’il pouvait s’adresser au consul. Il ajoute que cela allait très bien avec les anarchistes, mais que, voyant partir ses camarades, il avait voulu partir aussi. Il dit que la FAI voudrait que tous les Français soient rentrés chez eux. Quant à lui et selon son expression, il s’en fout même si on le met dans un camp de concentration. Il consent à retourner au front mais dans la cavalerie .»
La commission propose de le renvoyer devant les camarades Vidal et Marty.
Selon une note non datée, non signée, il est arrivé au 12e Bataillon le 5 juin 1937 venant du bataillon divisionnaire; il n’a aucune connaissance spéciale et est qualifié d’élément déplorable.
Son nom figure sur une liste de Brigadistes vus par une commission médicale du 22 octobre 1937. Diagnostic : tuberculose pulmonaire et gastro-entérite chronique. Hôpital de Villanueva de la Jara. Il figure également sur une feuille d'émargement de solde datée de septembre 1938 de la caserne de récupération de Castelldefels avec l'annotation "revista hospital Santa Coloma".
Le retour
Lors de son retour en France, il trouve un emploi de valet de chambre à l'hospice Paul Brousse à Paris 12e.
Il décède le 20 octobre 1961 dans le 10e arrondissement de Paris.
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/4, 545.6.1072) - RGASPI (Moscou F. 545. Op. 3 D. 698 et 770 - Op. 6. D. 1560 et 1563) - Arch. Départementales du Puy-de-Dôme, Etat civil, cote 6E 6653 - AVER (MRN de Champigny sur Marne, archives de l'AVER, carton n° 28 bis).