JACOB Werner : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Sans parti, il habitait à Lorentzen Post Diemeringen (Bas-Rhin).
 
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Après avoir franchi illégalement la frontière (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]]), Werner Jacob arrive, via Massanet, à [[Figueras]] le 24 janvier 1938.
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Après avoir franchi illégalement la frontière (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]]), Werner Jacob arrive à [[Figueras]], via Massanet, le 24 janvier 1938.
  
Il est affecté comme soldat fourrier à la Compagnie Mitrailleurs du [[Bataillon Henri Barbusse]] de la 14<sup>e<sup> BI.
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Il est affecté comme soldat fourrier à la Compagnie de Mitrailleurs du [[Bataillon Henri Barbusse]] de la 14<sup>e</sup> BI.
  
 
Il a participé aux combats de Valdemorillo en février et de Caspe en mars lors de l'[[Offensive franquiste d’Aragon]].
 
Il a participé aux combats de Valdemorillo en février et de Caspe en mars lors de l'[[Offensive franquiste d’Aragon]].
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Un rapport d'appréciation des cadres du 26 septembre 1938 signé Jean LEVASSEUR dit de Werner Otto Jacob, « sergent chef de section » que c'est un « Camarade sérieux et travailleur qui sait donner l'exemple à des hommes. Très courageux. Depuis peu au parti. Doit s'éduquer. Bonne volonté. Bonne conduite. Bonne mentalité. A accepté plusieurs fois des missions dangereuses. Peut rendre de grands services. Parle allemand.'' ».
 
Un rapport d'appréciation des cadres du 26 septembre 1938 signé Jean LEVASSEUR dit de Werner Otto Jacob, « sergent chef de section » que c'est un « Camarade sérieux et travailleur qui sait donner l'exemple à des hommes. Très courageux. Depuis peu au parti. Doit s'éduquer. Bonne volonté. Bonne conduite. Bonne mentalité. A accepté plusieurs fois des missions dangereuses. Peut rendre de grands services. Parle allemand.'' ».
 
   
 
   
En instance de démobilisation, Werner Jacob déclare, dans le questionnaire complété le 7 novembre 1938, qu’il connait les 13 points du Gouvernement d'Union Nationale de [[Negrin]] et les trouve justes. Du Front Populaire, il estime qu'« il suit bien la politique comme ils l'ont tracé ». Il ajoute que: <blockquote>« Les Brigades Internationales ont montré au pays que le peuple prolétaire doit être unis et lutter un à côté de l'autre pour écraser le faschisme ». </blockquote> De son expérience espagnole il a appris « l'unité du peuple espagnol et sa foie dans sa victoire ».
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En instance de démobilisation, Werner Jacob déclare, dans le questionnaire complété le 7 novembre 1938, qu’il connaît les 13 points du Gouvernement d'Union Nationale de [[Negrin]] et les trouve justes. Du Front Populaire, il estime qu'« il suit bien la politique comme ils l'ont tracé ». Il ajoute que: <blockquote>« Les Brigades Internationales ont montré au pays que le peuple prolétaire doit être unis et lutter un à côté de l'autre pour écraser le faschisme ». </blockquote> De son expérience espagnole il a appris « l'unité du peuple espagnol et sa foie dans sa victoire ».
 
Werner Jacob déclare « être d'accord avec la politique du parti » et précise qu'il n'a « jamais milité en France ».
 
Werner Jacob déclare « être d'accord avec la politique du parti » et précise qu'il n'a « jamais milité en France ».
  
 
Il veut rentrer à Lorentzen où habitent sa tante et son oncle. Pour trouver du travail, il pense avoir l'appui du Secours populaire « d'aide au volontaire de la liberté » qui se trouve à Strasbourg.
 
Il veut rentrer à Lorentzen où habitent sa tante et son oncle. Pour trouver du travail, il pense avoir l'appui du Secours populaire « d'aide au volontaire de la liberté » qui se trouve à Strasbourg.
  
Werner Otto Jacob figure dans la cartothèque des volontaires français datée du 12 mai 1938 sous le numéro 3215 avec les mentions « 26 ans, soldat, capacité politique, AF (voir [[BAO]]) ».
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Werner Otto Jacob figure dans la cartothèque des volontaires français datée du 12 mai 1938 sous le numéro 3 215 avec les mentions « 26 ans, soldat, capacité politique, AF (voir [[BAO]]) ».
  
 
Il fait partie du convoi de volontaires rapatriés d’Espagne qui arrive à la [[Gare d’Austerlitz]] le 13 novembre 1938.
 
Il fait partie du convoi de volontaires rapatriés d’Espagne qui arrive à la [[Gare d’Austerlitz]] le 13 novembre 1938.

Version actuelle datée du 15 novembre 2022 à 17:26

Werner Otto Jacob (aussi orthographié Jakob) est né le 27 janvier 1912 à Secourt (Moselle).

Il parlait français et allemand.

Menuisier de profession, il était affilié à la CGT (Secteur Bâtiment) à Sarreguemines en Moselle. Il avait aussi travaillé comme minotier au Moulin Goepp à Brumath (Bas-Rhin).

Sans parti, il habitait à Lorentzen Post Diemeringen (Bas-Rhin).

L'ESPAGNE

Après avoir franchi illégalement la frontière (voir Passage clandestin des Pyrénées), Werner Jacob arrive à Figueras, via Massanet, le 24 janvier 1938.

Il est affecté comme soldat fourrier à la Compagnie de Mitrailleurs du Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI.

Il a participé aux combats de Valdemorillo en février et de Caspe en mars lors de l'Offensive franquiste d’Aragon.

En juin, il a été nommé caporal-chef de groupe fourrier et en juillet il a reçu la nomination officielle par Théophile ROL, Commandant de la Compagnie. Il est à nouveau au front lors de la Bataille de l’Ebre à Tortosa, Gandesa, Corbera, Benifallet. Il a été félicité par ses chefs car il a été « volontaire pour passé l'Ebro à Tortosa ».

Il a passé 8 mois au front et n'a pas été blessé. Il n'a pas eu de permission. Il évoque le Lieutenant Coulon, commandant de sa compagnie.

Un rapport d'appréciation des cadres du 26 septembre 1938 signé Jean LEVASSEUR dit de Werner Otto Jacob, « sergent chef de section » que c'est un « Camarade sérieux et travailleur qui sait donner l'exemple à des hommes. Très courageux. Depuis peu au parti. Doit s'éduquer. Bonne volonté. Bonne conduite. Bonne mentalité. A accepté plusieurs fois des missions dangereuses. Peut rendre de grands services. Parle allemand. ».

En instance de démobilisation, Werner Jacob déclare, dans le questionnaire complété le 7 novembre 1938, qu’il connaît les 13 points du Gouvernement d'Union Nationale de Negrin et les trouve justes. Du Front Populaire, il estime qu'« il suit bien la politique comme ils l'ont tracé ». Il ajoute que:

« Les Brigades Internationales ont montré au pays que le peuple prolétaire doit être unis et lutter un à côté de l'autre pour écraser le faschisme ».

De son expérience espagnole il a appris « l'unité du peuple espagnol et sa foie dans sa victoire ».

Werner Jacob déclare « être d'accord avec la politique du parti » et précise qu'il n'a « jamais milité en France ».

Il veut rentrer à Lorentzen où habitent sa tante et son oncle. Pour trouver du travail, il pense avoir l'appui du Secours populaire « d'aide au volontaire de la liberté » qui se trouve à Strasbourg.

Werner Otto Jacob figure dans la cartothèque des volontaires français datée du 12 mai 1938 sous le numéro 3 215 avec les mentions « 26 ans, soldat, capacité politique, AF (voir BAO) ».

Il fait partie du convoi de volontaires rapatriés d’Espagne qui arrive à la Gare d’Austerlitz le 13 novembre 1938.

Sources

AVER (MRN, archives AVER, carton 28 bis) - RGASPI. (Moscou, F. 545. Op.3 D.370, Op.6. D.36, D.44, D.1038, D.1239)