ROHREGGER Riccardo : Différence entre versions
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Une note du consulat d’Italie à Marseille, datée de février 1936, mentionne son activité auprès des travailleurs italiens de la ville pour aller combattre en Espagne, et signale son départ pour Valence. Il arrive en Espagne le 11 novembre 1936 ou en janvier 1937 selon les sources. | Une note du consulat d’Italie à Marseille, datée de février 1936, mentionne son activité auprès des travailleurs italiens de la ville pour aller combattre en Espagne, et signale son départ pour Valence. Il arrive en Espagne le 11 novembre 1936 ou en janvier 1937 selon les sources. | ||
Après avoir rejoint l'état-major des Brigades internationales à [[Albacete]], il devient commissaire politique du Centre de recrutement des volontaires internationaux de la caserne de la Garde nationale. | Après avoir rejoint l'état-major des Brigades internationales à [[Albacete]], il devient commissaire politique du Centre de recrutement des volontaires internationaux de la caserne de la Garde nationale. | ||
− | En mai 1937, après avoir demandé à partir au front, il rejoint la 12<sup>e</sup>BI (Brigade Garibaldi) comme commissaire de Bataillon. | + | En mai 1937, après avoir demandé à partir au front, il rejoint la 12<sup>e</sup> BI (Brigade Garibaldi) comme commissaire de Bataillon. |
− | + | Il participe à la bataille de Huesca, le 8 juillet 1937. Il est blessé à la jambe lors de la bataille de [[Brunete]] alors qu'il partait à l'assaut avec la 1<sup>ère</sup> Compagnie du 2 <sup>e</sup> Bataillon. Il passe sa convalescence à [[Benicassim]]. En août, il revient en France pour coordonner le recrutement. | |
De retour en Espagne début septembre 1937, "Richard" succède à Ilio Barontini comme commissaire politique de la 12<sup>e</sup> BI le 11 septembre, poste qu'il occupe jusqu'au 20 novembre ; il rejoint ensuite le 2<sup>e</sup> groupe d'artillerie lourde "Skoda" comme Commissaire du groupe Baller au sein de la 45<sup>e</sup> Division. | De retour en Espagne début septembre 1937, "Richard" succède à Ilio Barontini comme commissaire politique de la 12<sup>e</sup> BI le 11 septembre, poste qu'il occupe jusqu'au 20 novembre ; il rejoint ensuite le 2<sup>e</sup> groupe d'artillerie lourde "Skoda" comme Commissaire du groupe Baller au sein de la 45<sup>e</sup> Division. | ||
Il termine la guerre avec le grade de lieutenant comme commissaire politique de la base de l’aviation républicaine à Albacete. | Il termine la guerre avec le grade de lieutenant comme commissaire politique de la base de l’aviation républicaine à Albacete. | ||
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+ | Après la décision du [[Retrait des Brigades Internationales]], prise par le gouvernement républicain espagnol, il rejoint le centre de regroupement de [[Puebla Larga]]. Son nom figure sur une liste datée du 1<sup>er</sup> novembre 1938. | ||
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− | Très rapidement en juin 1940, il rédige un tract en langue allemande qu’il réussit à faire entrer à plusieurs centaines d’exemplaires à l’intérieur d’une caserne. La famille est domiciliée au 66, rue de Saint-Mandé à Montreuil (Seine).Ses | + | Très rapidement en juin 1940, il rédige un tract en langue allemande qu’il réussit à faire entrer à plusieurs centaines d’exemplaires à l’intérieur d’une caserne. La famille est domiciliée au 66, rue de Saint-Mandé à Montreuil (Seine). Ses connaissances linguistiques lui permettent de se faire embaucher à la cartoucherie du château de Vincennes, puis au parc d’artillerie du Fort. |
Il participe à de nombreuses actions de type sabotages ou attentats contre les troupes d’occupation en liaison avec l’OS puis l’OS-MOI. Son nom de résistant est ‘’Commandant Richard’’. | Il participe à de nombreuses actions de type sabotages ou attentats contre les troupes d’occupation en liaison avec l’OS puis l’OS-MOI. Son nom de résistant est ‘’Commandant Richard’’. | ||
Il est arrêté le 14 février 1942 par la brigade spéciale n° 2. Il est violemment torturé dans leurs locaux. Sont mises en avant ses livraisons à Conrado MIRET– MUST de nombreux étuis de bombes par des intermédiaires (Schloss Simone). Il est incarcéré à la prison de la Santé pour un simulacre de procès qui a lieu du 4 au 14 avril 1942 à la Maison de la Chimie (procès éponyme). 25 condamnations à mort sont prononcées. Il est exécuté le 17 avril au Mont Valérien à Suresnes (Seine) pour acte de franc-tireur. | Il est arrêté le 14 février 1942 par la brigade spéciale n° 2. Il est violemment torturé dans leurs locaux. Sont mises en avant ses livraisons à Conrado MIRET– MUST de nombreux étuis de bombes par des intermédiaires (Schloss Simone). Il est incarcéré à la prison de la Santé pour un simulacre de procès qui a lieu du 4 au 14 avril 1942 à la Maison de la Chimie (procès éponyme). 25 condamnations à mort sont prononcées. Il est exécuté le 17 avril au Mont Valérien à Suresnes (Seine) pour acte de franc-tireur. | ||
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==Sources== | ==Sources== | ||
− | RGASPI(Moscou,F.545.Op.6.D.472) - Arch.Ppo.77w249, 77w 31 16 – DAVCC, Caen, boite 5, liste S 1744-219/42 (Notes Thomas Pouty) - Archivio centrale dello Stato, Roma, Castellario politico centrale (CPC), busta 4373.- S.Klarsfeld, Le livre des otages, op.cit – André Rossel-Kirschen, Le procès de la Maison de la Chimie (7 au 14 avril 1942), L’Harmattan, 202, p.151-156.- Giacomo Scotti, Enciclopedia della Resistenza e dell’antifascismo, vol.V, Cremona Edizioni La Pietra,1987. – Pia Carena Leonetti, Les Italiens du maquis, Paris, Del Duca, Ed. Mondiales, 1968. – Giuliano Pajetta, Douce France, Diario 1941-1942, Roma, Editori Riuniti, 1956 – Marco Puppini, In Spagna per la libertà, Udine, 1986 – Stefano Schiapparelli (Willy), Ricordi di un fuoruscito, Milano, Edizioni del Calendario, 1971. – Le Matin, 15 avril 1942.- Site internet Mémoire des Hommes. - wwwantifascistispagna.it - La Spagna nel nostro cuore 1936-1939, Edito a cura dell' AICVAS. | + | RGASPI(Moscou,F.545.Op.2.D.135 - Op.3.D.764 - Op.6.D.472) - Arch.Ppo.77w249, 77w 31 16 – DAVCC, Caen, boite 5, liste S 1744-219/42 (Notes Thomas Pouty) - Archivio centrale dello Stato, Roma, Castellario politico centrale (CPC), busta 4373.- S. Klarsfeld, ''Le livre des otages'', op.cit – André Rossel-Kirschen, ''Le procès de la Maison de la Chimie (7 au 14 avril 1942)'', L’Harmattan, 202, p.151-156.- Giacomo Scotti, ''Enciclopedia della Resistenza e dell’antifascismo'', vol.V, Cremona Edizioni La Pietra,1987. – Pia Carena Leonetti, ''Les Italiens du maquis'', Paris, Del Duca, Ed. Mondiales, 1968. – Giuliano Pajetta, ''Douce France, Diario 1941-1942'', Roma, Editori Riuniti, 1956 – Marco Puppini, ''In Spagna per la libertà'', Udine, 1986 – Stefano Schiapparelli (Willy), ''Ricordi di un fuoruscito'' [Souvenirs d'un exilé], Milano, Edizioni del Calendario, 1971. – Le Matin, 15 avril 1942.- Site internet Mémoire des Hommes. - wwwantifascistispagna.it - La Spagna nel nostro cuore 1936-1939, Edito a cura dell' AICVAS. |
− | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Italien]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Fondeur | + | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Italien]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Combattants 1ere G.M.]] [[Catégorie: Fondeur]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Bouches-du-Rhône]] [[Catégorie: Marseille]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Novembre 1936]] [[Catégorie: Services d'Albacete]] [[Catégorie: 12e BI]] [[Catégorie: Résistant]] |
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Riccardo Rohregger est né le 2 avril 1898 à Pula en Croatie. Ce pays faisant alors partie de l’Empire Austro-hongrois, Riccardo fait son service militaire à Vienne (Autriche) de 1916 à 1918. Après la première guerre mondiale, sa région de naissance devient italienne. Ouvrier fondeur, de niveau d’instruction élémentaire, il parle plusieurs langues : italien, allemand, français, russe. Il est remarqué par les autorités de Trieste comme un ardent défenseur de la presse locale socialiste, violent et impulsif, contre les bandes fascistes. Sa grande taille de deux mètres fait qu’il ne passe pas inaperçu. En 1921, il participe à la création du PC Italien (PCI) à Pula. Il s’exile en 1924 en Autriche puis en Allemagne d’où il est expulsé en 1930. Il arrive alors en France où il collabore au sein du PCF comme responsable du groupe italien. En 1932 il va en Union Soviétique pour suivre les cours d’une école léniniste à Moscou. Selon un témoignage, il en revient en 1935 plus instruit et assagi. Il va rencontrer Sonia Bianchi en 1934 de dix ans plus jeune et ils auront un garçon en 1940, Serge.
Sommaire
L'Espagne
Une note du consulat d’Italie à Marseille, datée de février 1936, mentionne son activité auprès des travailleurs italiens de la ville pour aller combattre en Espagne, et signale son départ pour Valence. Il arrive en Espagne le 11 novembre 1936 ou en janvier 1937 selon les sources. Après avoir rejoint l'état-major des Brigades internationales à Albacete, il devient commissaire politique du Centre de recrutement des volontaires internationaux de la caserne de la Garde nationale. En mai 1937, après avoir demandé à partir au front, il rejoint la 12e BI (Brigade Garibaldi) comme commissaire de Bataillon. Il participe à la bataille de Huesca, le 8 juillet 1937. Il est blessé à la jambe lors de la bataille de Brunete alors qu'il partait à l'assaut avec la 1ère Compagnie du 2 e Bataillon. Il passe sa convalescence à Benicassim. En août, il revient en France pour coordonner le recrutement. De retour en Espagne début septembre 1937, "Richard" succède à Ilio Barontini comme commissaire politique de la 12e BI le 11 septembre, poste qu'il occupe jusqu'au 20 novembre ; il rejoint ensuite le 2e groupe d'artillerie lourde "Skoda" comme Commissaire du groupe Baller au sein de la 45e Division. Il termine la guerre avec le grade de lieutenant comme commissaire politique de la base de l’aviation républicaine à Albacete.
Après la décision du Retrait des Brigades Internationales, prise par le gouvernement républicain espagnol, il rejoint le centre de regroupement de Puebla Larga. Son nom figure sur une liste datée du 1er novembre 1938.
Le Retour
Rentré en France fin 1938, il évitera les camps d’internement français.
La Résistance
Très rapidement en juin 1940, il rédige un tract en langue allemande qu’il réussit à faire entrer à plusieurs centaines d’exemplaires à l’intérieur d’une caserne. La famille est domiciliée au 66, rue de Saint-Mandé à Montreuil (Seine). Ses connaissances linguistiques lui permettent de se faire embaucher à la cartoucherie du château de Vincennes, puis au parc d’artillerie du Fort. Il participe à de nombreuses actions de type sabotages ou attentats contre les troupes d’occupation en liaison avec l’OS puis l’OS-MOI. Son nom de résistant est ‘’Commandant Richard’’. Il est arrêté le 14 février 1942 par la brigade spéciale n° 2. Il est violemment torturé dans leurs locaux. Sont mises en avant ses livraisons à Conrado MIRET– MUST de nombreux étuis de bombes par des intermédiaires (Schloss Simone). Il est incarcéré à la prison de la Santé pour un simulacre de procès qui a lieu du 4 au 14 avril 1942 à la Maison de la Chimie (procès éponyme). 25 condamnations à mort sont prononcées. Il est exécuté le 17 avril au Mont Valérien à Suresnes (Seine) pour acte de franc-tireur.
Sources
RGASPI(Moscou,F.545.Op.2.D.135 - Op.3.D.764 - Op.6.D.472) - Arch.Ppo.77w249, 77w 31 16 – DAVCC, Caen, boite 5, liste S 1744-219/42 (Notes Thomas Pouty) - Archivio centrale dello Stato, Roma, Castellario politico centrale (CPC), busta 4373.- S. Klarsfeld, Le livre des otages, op.cit – André Rossel-Kirschen, Le procès de la Maison de la Chimie (7 au 14 avril 1942), L’Harmattan, 202, p.151-156.- Giacomo Scotti, Enciclopedia della Resistenza e dell’antifascismo, vol.V, Cremona Edizioni La Pietra,1987. – Pia Carena Leonetti, Les Italiens du maquis, Paris, Del Duca, Ed. Mondiales, 1968. – Giuliano Pajetta, Douce France, Diario 1941-1942, Roma, Editori Riuniti, 1956 – Marco Puppini, In Spagna per la libertà, Udine, 1986 – Stefano Schiapparelli (Willy), Ricordi di un fuoruscito [Souvenirs d'un exilé], Milano, Edizioni del Calendario, 1971. – Le Matin, 15 avril 1942.- Site internet Mémoire des Hommes. - wwwantifascistispagna.it - La Spagna nel nostro cuore 1936-1939, Edito a cura dell' AICVAS.