San Pedro de Cardeña : Différence entre versions
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<blockquote> « Le fouet était utilisé trois fois par jour sur tous les prisonniers, comme nous descendions dans la cour - traitement de chien. Un sergent se tient de chaque côté d’un couloir étroit d’où les prisonniers sortent en file par deux - frappant tout le monde à tort et à travers- sur la tête et les épaules avec un fouet […] Les conditions sanitaires sont déplorables. 700 hommes ont pour usage 2 robinets d’arrivée d’eau en mauvais état. Les sièges des lavabos (cabinets), 5 en tout, sont dans un état répugnant […] » (ouvrage cité, p13) </blockquote> | <blockquote> « Le fouet était utilisé trois fois par jour sur tous les prisonniers, comme nous descendions dans la cour - traitement de chien. Un sergent se tient de chaque côté d’un couloir étroit d’où les prisonniers sortent en file par deux - frappant tout le monde à tort et à travers- sur la tête et les épaules avec un fouet […] Les conditions sanitaires sont déplorables. 700 hommes ont pour usage 2 robinets d’arrivée d’eau en mauvais état. Les sièges des lavabos (cabinets), 5 en tout, sont dans un état répugnant […] » (ouvrage cité, p13) </blockquote> | ||
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Dans ce camp, sévissait également le psychiatre Vallejo Nágera, auteur d’ouvrages comme « Politica racial del Nuevo Estado » (1938), qui faisait des recherches et des expériences sur les prisonniers pour éradiquer cette maladie qui a pour nom le marxisme. | Dans ce camp, sévissait également le psychiatre Vallejo Nágera, auteur d’ouvrages comme « Politica racial del Nuevo Estado » (1938), qui faisait des recherches et des expériences sur les prisonniers pour éradiquer cette maladie qui a pour nom le marxisme. | ||
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+ | Le volontaire britannique George Wheeler dans son livre ''To make the people smile again'' (2002) raconte les terribles conditions de sa détention dans ce camps. Il existe une traduction espagnole (''Devolvemos al pueblo su sonrisa', Oberon, Madrid, 2005). | ||
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==Source== | ==Source== | ||
''Sur la situation des prisonniers en Espagne franquiste'', Comité de Secours aux Prisonniers de la Guerre d’Espagne, Paris, février 1939 | ''Sur la situation des prisonniers en Espagne franquiste'', Comité de Secours aux Prisonniers de la Guerre d’Espagne, Paris, février 1939 | ||
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Version actuelle datée du 3 février 2019 à 19:00
Le monastère de San Pedro de Cardeña, situé à quelques kilomètres de Burgos, est le principal camp franquiste de prisonniers des volontaires des Brigades Internationales.
Après l’ Offensive franquiste d’Aragon, où les troupes rebelles capturent un grand nombre de volontaires, de nombreux prisonniers étrangers sont regroupés dans ce camp.
Le brigadiste anglais Denny Gibbons dans la brochure « Sur la situation des prisonniers en Espagne franquiste » décrit ainsi son passage par ce camp :
« Le fouet était utilisé trois fois par jour sur tous les prisonniers, comme nous descendions dans la cour - traitement de chien. Un sergent se tient de chaque côté d’un couloir étroit d’où les prisonniers sortent en file par deux - frappant tout le monde à tort et à travers- sur la tête et les épaules avec un fouet […] Les conditions sanitaires sont déplorables. 700 hommes ont pour usage 2 robinets d’arrivée d’eau en mauvais état. Les sièges des lavabos (cabinets), 5 en tout, sont dans un état répugnant […] » (ouvrage cité, p13)
Les brigadistes italiens et allemands étaient particulièrement maltraités. Le brigadiste Candido CURTI en devint fou.
Dans ce camp, sévissait également le psychiatre Vallejo Nágera, auteur d’ouvrages comme « Politica racial del Nuevo Estado » (1938), qui faisait des recherches et des expériences sur les prisonniers pour éradiquer cette maladie qui a pour nom le marxisme.
Le volontaire britannique George Wheeler dans son livre To make the people smile again (2002) raconte les terribles conditions de sa détention dans ce camps. Il existe une traduction espagnole (Devolvemos al pueblo su sonrisa', Oberon, Madrid, 2005).
Source
Sur la situation des prisonniers en Espagne franquiste, Comité de Secours aux Prisonniers de la Guerre d’Espagne, Paris, février 1939