CONSTANTY Germain : Différence entre versions
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− | Germain Constanty voit le jour le 6 décembre 1900 à Courteix (Corrèze) de parents cultivateurs | + | Germain Constanty voit le jour le 6 décembre 1900 à Courteix (Corrèze) de parents cultivateurs. Son père Auguste était membre du parti Radical. |
Après des études secondaires et une première partie de baccalauréat il suit un apprentissage de mécanique automobile durant 4 années dans différents garages de Paris. | Après des études secondaires et une première partie de baccalauréat il suit un apprentissage de mécanique automobile durant 4 années dans différents garages de Paris. | ||
− | La conscription l'envoie faire son service militaire de 1920 à 1922 au | + | La conscription l'envoie faire son service militaire de 1920 à 1922 au 121<sup>e</sup> puis au 107<sup>e</sup> Régiment d'Infanterie de Montluçon (Allier). Durant cette période, il suit les cours de l'EOR (Ecole des Officiers de Réserve) et obtient le grade de sous-lieutenant instructeur mitrailleur. |
− | Rendu à la vie civile, il reprend son activité professionnelle comme chauffeur de taxi à le Compagnie Générale des voitures 10, rue de l'hôpital Saint Louis à Paris pour un salaire de 50 Frs/jour | + | Rendu à la vie civile, il reprend son activité professionnelle comme chauffeur de taxi à le Compagnie Générale des voitures 10, rue de l'hôpital Saint-Louis à Paris, pour un salaire de 50 Frs/jour. Il s'intéresse alors à la politique et plus particulièrement à l'économie politique. |
Il devient membre du PCF de 1922 à 1926, et adhère en 1929 à la CGTU, puis à la CGT (Syndicat des cochers chauffeurs) lors de la fusion. | Il devient membre du PCF de 1922 à 1926, et adhère en 1929 à la CGTU, puis à la CGT (Syndicat des cochers chauffeurs) lors de la fusion. | ||
− | Durant cette période, il assure le secrétariat du comité inter garages G3 et délégué de garage durant 2 années. Il participe aux grèves de février 1934 et manifestations de rue. | + | Durant cette période, il assure le secrétariat du comité inter-garages G3 et la fonction de délégué de garage durant 2 années. Il participe aux grèves de février 1934 et aux manifestations de rue. |
− | Germain Constanty réadhère au PCF en 1936, cellule 1052 Saint Martin à Paris et assure son secrétariat de 1936 à 1937 | + | Germain Constanty réadhère au PCF en 1936, cellule 1052 Saint-Martin à Paris et assure son secrétariat de 1936 à 1937. Il est membre du comité de section du 10<sup>e</sup> arrondissement de 1937 à 1938. |
− | Parmi ses activités militantes, il organise trois cellules et assure le recrutement du mouvement Amsterdam Pleyel. Il suit les cours élémentaires et des cadres du PCF. | + | Parmi ses activités militantes, il organise trois cellules et assure le recrutement du mouvement Amsterdam-Pleyel. Il suit les cours élémentaires et des cadres du PCF. |
− | Ses lectures sont: l'Humanité, La Vie Ouvrière, Les cahiers du Bolchévisme, La correspondance internationale et Regards. | + | Ses lectures sont: ''l'Humanité'', ''La Vie Ouvrière'', ''Les cahiers du Bolchévisme'', ''La correspondance internationale'' et ''Regards''. |
− | Parmi ses lectures militantes, il cite 2 ouvrages Le capital, et Principes d'économie politique de L. Segal ainsi que les œuvres de Lénine. | + | Parmi ses lectures militantes, il cite 2 ouvrages : ''Le capital'', et ''Principes d'économie politique'' de L. Segal ainsi que les œuvres de Lénine. |
− | Il a écrit quelques articles sur l'organisation et la propagande dans | + | Il a écrit quelques articles sur l'organisation et la propagande dans ''Le Réveil des cochers chauffeurs'' et dans ''La Vie Ouvrière''. |
Germain Constanty parlait Anglais et Espagnol. | Germain Constanty parlait Anglais et Espagnol. | ||
− | Marié, avant de partir comme volontaire en Espagne républicaine, "pour lutter contre le fascisme", il demeurait 3, passage de la Brie à Paris | + | Marié, avant de partir comme volontaire en Espagne républicaine, "pour lutter contre le fascisme", il demeurait 3, passage de la Brie à Paris 19<sup>e</sup>. |
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− | Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de volontaires, Germain Constanty rejoint [[Figueras]], via Massanet, le 1 avril 1938. | + | Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]) avec un groupe de volontaires, Germain Constanty rejoint [[Figueras]], via Massanet, le 1<sup>er</sup> avril 1938. |
− | Le 10 mai, il est affecté, comme chef de Section, à la | + | Le 10 mai, il est affecté, comme chef de Section, à la 2<sup>e</sup> Compagnie du [[Bataillon Henri Barbusse]] de la 14<sup>e</sup> BI. |
− | Il participe à la bataille de l'Ebre | + | Il participe à la bataille de l'Ebre au cours de laquelle, le 21 septembre 1938, dans la sierra de Caballs, il est blessé sérieusement au poumon et à la tête. |
− | Ce volontaire fait l'objet de diverses appréciations: | + | Ce volontaire fait l'objet de diverses appréciations : |
Appréciations de Dinah commandant du [[Bataillon Henri Barbusse]] : | Appréciations de Dinah commandant du [[Bataillon Henri Barbusse]] : | ||
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"Ce camarade a fait un travail culturel et politique, ses défauts, trop autoritaire et orgueilleux, a été très courageux dans les derniers combats." | "Ce camarade a fait un travail culturel et politique, ses défauts, trop autoritaire et orgueilleux, a été très courageux dans les derniers combats." | ||
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"Responsable à l'école des cabos, très fort militairement et politiquement. Bonne mentalité, sérieux et travailleur, très bonne conduite, camarade très utile à suivre." | "Responsable à l'école des cabos, très fort militairement et politiquement. Bonne mentalité, sérieux et travailleur, très bonne conduite, camarade très utile à suivre." | ||
− | Germain Constanty a écrit un article intitulé | + | Germain Constanty a écrit un article intitulé ''Vigilance'', sur le rôle de la sentinelle, dans le journal des Brigades (''El Voluntario de la Libertad'' du 30 septembre 1938, page 9). |
==La Résistance== | ==La Résistance== | ||
− | Germain Constanty participe à la résistance et sera un des organisateurs de maquis FTP de Haute Corrèze en 1943. Arrêté sur dénonciation le 20 avril 1943, il sera délivré par les FTP lors de l'attaque du train de Chaveroche. Il terminera la guerre avec le grade de capitaine dans l’armée. | + | Germain Constanty participe à la résistance et sera un des organisateurs de maquis FTP de Haute-Corrèze en 1943. Arrêté sur dénonciation le 20 avril 1943, il sera délivré par les FTP lors de l'attaque du train de Chaveroche. Il terminera la guerre avec le grade de capitaine dans l’armée. |
Il est homologué FFI et DIR dans les archives du Service Historique de la Défense avec la référence GR 16 P 140805. | Il est homologué FFI et DIR dans les archives du Service Historique de la Défense avec la référence GR 16 P 140805. | ||
− | Germain Constanty | + | Germain Constanty est décédé à Paris le 6 mars 1964. |
==Sources== | ==Sources== | ||
− | RGASPI (Moscou | + | RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1130). |
− | Georges Beau et Léopold Gaubusseau | + | Georges Beau et Léopold Gaubusseau, ''Les SS en Limousin, Périgord et Quercy''. |
− | Eva Leger et Tiphaine Catalan, | + | Eva Leger et Tiphaine Catalan, ''Les répercussions de la guerre d’Espagne en Limousin : des premiers échos à l’accueil des réfugiés'' (pp 160-170, « Le front populaire en Limousin »), Limoges, les Ardents Editeurs, 2016. |
− | Service Historique du Ministère de la Défense | + | Service Historique du Ministère de la Défense. |
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Version du 27 janvier 2018 à 22:58
Germain Constanty voit le jour le 6 décembre 1900 à Courteix (Corrèze) de parents cultivateurs. Son père Auguste était membre du parti Radical.
Après des études secondaires et une première partie de baccalauréat il suit un apprentissage de mécanique automobile durant 4 années dans différents garages de Paris.
La conscription l'envoie faire son service militaire de 1920 à 1922 au 121e puis au 107e Régiment d'Infanterie de Montluçon (Allier). Durant cette période, il suit les cours de l'EOR (Ecole des Officiers de Réserve) et obtient le grade de sous-lieutenant instructeur mitrailleur.
Rendu à la vie civile, il reprend son activité professionnelle comme chauffeur de taxi à le Compagnie Générale des voitures 10, rue de l'hôpital Saint-Louis à Paris, pour un salaire de 50 Frs/jour. Il s'intéresse alors à la politique et plus particulièrement à l'économie politique.
Il devient membre du PCF de 1922 à 1926, et adhère en 1929 à la CGTU, puis à la CGT (Syndicat des cochers chauffeurs) lors de la fusion. Durant cette période, il assure le secrétariat du comité inter-garages G3 et la fonction de délégué de garage durant 2 années. Il participe aux grèves de février 1934 et aux manifestations de rue. Germain Constanty réadhère au PCF en 1936, cellule 1052 Saint-Martin à Paris et assure son secrétariat de 1936 à 1937. Il est membre du comité de section du 10e arrondissement de 1937 à 1938. Parmi ses activités militantes, il organise trois cellules et assure le recrutement du mouvement Amsterdam-Pleyel. Il suit les cours élémentaires et des cadres du PCF.
Ses lectures sont: l'Humanité, La Vie Ouvrière, Les cahiers du Bolchévisme, La correspondance internationale et Regards. Parmi ses lectures militantes, il cite 2 ouvrages : Le capital, et Principes d'économie politique de L. Segal ainsi que les œuvres de Lénine. Il a écrit quelques articles sur l'organisation et la propagande dans Le Réveil des cochers chauffeurs et dans La Vie Ouvrière. Germain Constanty parlait Anglais et Espagnol.
Marié, avant de partir comme volontaire en Espagne républicaine, "pour lutter contre le fascisme", il demeurait 3, passage de la Brie à Paris 19e.
L'Espagne
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article Passage clandestin des Pyrénées) avec un groupe de volontaires, Germain Constanty rejoint Figueras, via Massanet, le 1er avril 1938. Le 10 mai, il est affecté, comme chef de Section, à la 2e Compagnie du Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI. Il participe à la bataille de l'Ebre au cours de laquelle, le 21 septembre 1938, dans la sierra de Caballs, il est blessé sérieusement au poumon et à la tête.
Ce volontaire fait l'objet de diverses appréciations :
Appréciations de Dinah commandant du Bataillon Henri Barbusse : "Ce camarade a toujours accompli sérieusement les tâches qui lui ont été confiées, bonne volonté évidente." " A fait quelques erreurs, est un peu orgueilleux, mais est revenu de ses erreurs." "Au front a eu une conduite exemplaire. Dès le premier jour (mot illisible) le capitaine Breugeot ayant été blessé, a pris le commandement de la 2éme Compagnie et a su parfaitement la diriger. Très courageux, blessé à la tête de sa compagnie sur la dernière position (Sierra de Caballs)."
Appréciations de Guehenneux , commissaire politique du Bataillon Vaillant-Couturier : "Ce camarade a toujours appliqué les ordres, mais a souvent fait des réflexions et critiques sur les ordres donnés et à souvent critiqué l'armée populaire et son organisme". "Bon camarade, une critique, n'a pas su se faire estimer des camarades Espagnols" "Ce camarade a fait un travail culturel et politique, ses défauts, trop autoritaire et orgueilleux, a été très courageux dans les derniers combats."
Appréciations de Levasseur responsable du parti au Bataillon Henri Barbusse: "Responsable à l'école des cabos, très fort militairement et politiquement. Bonne mentalité, sérieux et travailleur, très bonne conduite, camarade très utile à suivre."
Germain Constanty a écrit un article intitulé Vigilance, sur le rôle de la sentinelle, dans le journal des Brigades (El Voluntario de la Libertad du 30 septembre 1938, page 9).
La Résistance
Germain Constanty participe à la résistance et sera un des organisateurs de maquis FTP de Haute-Corrèze en 1943. Arrêté sur dénonciation le 20 avril 1943, il sera délivré par les FTP lors de l'attaque du train de Chaveroche. Il terminera la guerre avec le grade de capitaine dans l’armée. Il est homologué FFI et DIR dans les archives du Service Historique de la Défense avec la référence GR 16 P 140805.
Germain Constanty est décédé à Paris le 6 mars 1964.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1130).
Georges Beau et Léopold Gaubusseau, Les SS en Limousin, Périgord et Quercy.
Eva Leger et Tiphaine Catalan, Les répercussions de la guerre d’Espagne en Limousin : des premiers échos à l’accueil des réfugiés (pp 160-170, « Le front populaire en Limousin »), Limoges, les Ardents Editeurs, 2016.
Service Historique du Ministère de la Défense.