GUIMPEL Boris : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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En 1934, il épouse une jeune fille de la bourgeoisie parisienne Manon ([[GUIMPEL_Manon|Manon GUIMPEL (voir sa biographie)]]).
 
En 1934, il épouse une jeune fille de la bourgeoisie parisienne Manon ([[GUIMPEL_Manon|Manon GUIMPEL (voir sa biographie)]]).
 
   
 
   
<blockquote>« Guimpel a étudié l’architecture à Paris. Le Peuple fournit les soldats, mais les Croix de Feu fournissent les officiers, pense-t-il quand il a fait son service militaire. C’est mauvais. Et pour cela, l’architecte Guimpel entre à l’école militaire. Six mois d’école, six mois de régiment. Ensuite projets pour l’Exposition de Paris. Projets sur le papier, mais en pensée déjà, projets pour l’Espagne. Quinze jours après [avoir] quitté l’uniforme français, Guimpel endosse celui de l’armée populaire espagnole, à Albacete. » (Théodore Balk, ouvrage cité, p. 93)</blockquote>.
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<blockquote>« Guimpel a étudié l’architecture à Paris. Le Peuple fournit les soldats, mais les Croix de Feu fournissent les officiers, pense-t-il quand il a fait son service militaire. C’est mauvais. Et pour cela, l’architecte Guimpel entre à l’école militaire. Six mois d’école, six mois de régiment. Ensuite projets pour l’Exposition de Paris. Projets sur le papier, mais en pensée déjà, projets pour l’Espagne. Quinze jours après [avoir] quitté l’uniforme français, Guimpel endosse celui de l’armée populaire espagnole, à Albacete. » (Théodore Balk, ouvrage cité, p. 93).</blockquote>
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<blockquote>"Je suis lieutenant. Je suis sorti de Saint-Cyr avec de bonnes notes. Je suis spécialiste dans les armes automatiques et je voudrais partir pour aider le peuple espagnol." confie-t-il à Léon Mabille, secrétaire national du Mouvement Paix et Liberté.</blockquote>
 
== L’Espagne==
 
== L’Espagne==
Guimpel  est un des quatre responsables du  convoi de volontaires qui quitte la [[gare d’Austerlitz]] le 28 novembre 1936 pour aller combattre en Espagne.
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Guimpel  est un des quatre responsables du  convoi de 500 volontaires qui quitte la [[gare d’Austerlitz]] le 28 novembre 1936 pour aller combattre en Espagne.
  
Affecté au 10<sup>e</sup> Bataillon de la 14<sup>e</sup> BI, il participe à la bataille de Lopera.
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Affecté à la Compagnie de mitrailleuses du [[Bataillon Henri Barbusse]] de la 14<sup>e</sup> BI, il est nommé, en pleine bataille de Lopera, commandant du 10<sup>e</sup> Bataillon.  
 
<blockquote>« La colline anonyme crache des coups de feu, brusquement. Des balles sifflent. Guimpel baisse la tête. Walter sourit : « Rien à craindre, lorsque tu les entends siffler, elles ne sont déjà plus pour toi. » » (Théodore Balk, ouvrage cité, p. 70) </blockquote>
 
<blockquote>« La colline anonyme crache des coups de feu, brusquement. Des balles sifflent. Guimpel baisse la tête. Walter sourit : « Rien à craindre, lorsque tu les entends siffler, elles ne sont déjà plus pour toi. » » (Théodore Balk, ouvrage cité, p. 70) </blockquote>
Lorsque le commandant est blessé, il prend le commandement de ce bataillon.
 
  
Il commande ce même bataillon lors de l’attaque de las Rozas et grâce à sa connaissance du russe, « l’attaque des positions fascistes de Las Rozas a été couronnée de succès c’est essentiellement grâce à l’action des tanks », action permise par  «  la connaissance de la même langue ».
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Il commande ce même bataillon lors des combats  de las Rozas et grâce à sa connaissance du russe, « l’attaque des positions fascistes de Las Rozas a été couronnée de succès c’est essentiellement grâce à l’action des tanks », action permise par  «  la connaissance de la même langue ».
  
 
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Delperrié de Bayac, Jacques ''Les Brigades Internationales'', Paris, Fayard, 1968.
 
Delperrié de Bayac, Jacques ''Les Brigades Internationales'', Paris, Fayard, 1968.
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Mabille, Léon ''Cinq semaines en Espagne avec le bataillon Henri Barbusse'' (brochure), Ed. Paix et Liberté, Paris
  
 
RGASPI (Moscou, F.545 Op.3 D.394 et Op.6 D.1221).
 
RGASPI (Moscou, F.545 Op.3 D.394 et Op.6 D.1221).
  
 
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Version du 18 décembre 2018 à 22:16

Fils d’exilés russes, Boris Guimpel est né le 19 février 1911 dans le 6e arrondissement de Paris. Diplômé de l’école spéciale d’architecture, il adhère au PCF dans les années 1930. En 1934, il épouse une jeune fille de la bourgeoisie parisienne Manon (Manon GUIMPEL (voir sa biographie)).

« Guimpel a étudié l’architecture à Paris. Le Peuple fournit les soldats, mais les Croix de Feu fournissent les officiers, pense-t-il quand il a fait son service militaire. C’est mauvais. Et pour cela, l’architecte Guimpel entre à l’école militaire. Six mois d’école, six mois de régiment. Ensuite projets pour l’Exposition de Paris. Projets sur le papier, mais en pensée déjà, projets pour l’Espagne. Quinze jours après [avoir] quitté l’uniforme français, Guimpel endosse celui de l’armée populaire espagnole, à Albacete. » (Théodore Balk, ouvrage cité, p. 93).

"Je suis lieutenant. Je suis sorti de Saint-Cyr avec de bonnes notes. Je suis spécialiste dans les armes automatiques et je voudrais partir pour aider le peuple espagnol." confie-t-il à Léon Mabille, secrétaire national du Mouvement Paix et Liberté.

L’Espagne

Guimpel est un des quatre responsables du convoi de 500 volontaires qui quitte la gare d’Austerlitz le 28 novembre 1936 pour aller combattre en Espagne.

Affecté à la Compagnie de mitrailleuses du Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI, il est nommé, en pleine bataille de Lopera, commandant du 10e Bataillon.

« La colline anonyme crache des coups de feu, brusquement. Des balles sifflent. Guimpel baisse la tête. Walter sourit : « Rien à craindre, lorsque tu les entends siffler, elles ne sont déjà plus pour toi. » » (Théodore Balk, ouvrage cité, p. 70)

Il commande ce même bataillon lors des combats de las Rozas et grâce à sa connaissance du russe, « l’attaque des positions fascistes de Las Rozas a été couronnée de succès c’est essentiellement grâce à l’action des tanks », action permise par «  la connaissance de la même langue ».

Lors de l’ Offensive républicaine sur Ségovie, il est blessé :

« Le buste émergeant de derrière un rocher, le commandant Guimpel suit avec ses jumelles la progression de sa compagnie de tête. Soudain, il est à terre. D’abord il ne comprend pas. Il ne sent rien sauf qu’il ne peut plus ouvrir la bouche : il a reçu une balle sous le maxillaire. Il y a là [au poste de classification] Coco Vaillant, un éclat au talon. La veille du commencement de l’attaque, Guimpel et lui s’étaient amusés à essayer les couchettes d’une ambulance. Ils les avaient jugées alors confortables. Ils s’y retrouvent avec moins de gaieté. » (Delperrié de Bayac, p. 282)

Rétabli, il est nommé chef de l’état-major de la 14e BI. Il participe à la bataille de Cuesta de la Reina. En novembre 1937, il est affecté à l’état-major de la 35e Division.

En décembre, il bénéficie d’une permission. De retour en janvier 1938, il participe aux combats lors de l’Offensive franquiste d’Aragon.

En juillet, il quitte l’Espagne.

Boris Guimpel a écrit un rapport de quelques pages sur ses activités en Espagne du 28 novembre 1936 au 7 janvier 1937 qui peut être consulté sur le site RGASPI F.545 Op.3 D.394.

La Résistance

Boris Guimpel est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service Historique de la Défense, dossier administratif GR16 P 280 152, homologué FFI.

L’Espagne au cœur

Boris Guimpel fera partie du Comité National de l’AVER.

Selon le témoignage de Claire Rol-Tanguy, il va accompagner Jacques Delperrié de Bayac lorsque celui-ci entreprend un voyage en Espagne pour écrire son livre Les Brigades Internationales.

Décédé le 10 avril 1979, il repose dans le caveau de l’AVER, « Aux volontaires français des Brigades Internationales » du cimetière du Père-Lachaise de Paris, aux côtés de Gabriel Fort et Tadeuz Oppman.

Sources

Balk, Théodore, La quatorzième, Editions du Commissariat des Brigades Internationales, Madrid, 1937.

Delperrié de Bayac, Jacques Les Brigades Internationales, Paris, Fayard, 1968.

Mabille, Léon Cinq semaines en Espagne avec le bataillon Henri Barbusse (brochure), Ed. Paix et Liberté, Paris

RGASPI (Moscou, F.545 Op.3 D.394 et Op.6 D.1221).