BOUJARD Louis : Différence entre versions
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<blockquote>« Lorsque nous montons en ligne, Boujard avait obtenu une permission de 48 heures pour Madrid, mais aussitôt qu’il apprend que nous montons, il accourt au bataillon où ses camarades l’accueillent avec enthousiasme, tellement est grande leur confiance en leur chef. Je le vis pour la dernière fois pendant le bombardement qui a commencé sur la 2<sup>e</sup> Compagnie, où il était venu se rendre compte lui-même de ce qui s’y passait. Hélas ! Il devait y trouver son camarade, le capitaine Engel [voir biographie de [[ENGEL_René|René ENGEL]] ] étendu sur le dos, première victime de l’assaut fasciste. Je les vis là pour la dernière fois tous les deux, ces deux jeunes camarades et amis, ces deux combattants d’élite qui ont tout donné pour notre cause sacrée. »</blockquote> | <blockquote>« Lorsque nous montons en ligne, Boujard avait obtenu une permission de 48 heures pour Madrid, mais aussitôt qu’il apprend que nous montons, il accourt au bataillon où ses camarades l’accueillent avec enthousiasme, tellement est grande leur confiance en leur chef. Je le vis pour la dernière fois pendant le bombardement qui a commencé sur la 2<sup>e</sup> Compagnie, où il était venu se rendre compte lui-même de ce qui s’y passait. Hélas ! Il devait y trouver son camarade, le capitaine Engel [voir biographie de [[ENGEL_René|René ENGEL]] ] étendu sur le dos, première victime de l’assaut fasciste. Je les vis là pour la dernière fois tous les deux, ces deux jeunes camarades et amis, ces deux combattants d’élite qui ont tout donné pour notre cause sacrée. »</blockquote> | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | Le Soldat de la République, numéros du 14 octobre et du 25 novembre 1937. | + | ''Le Soldat de la République'', numéros du 14 octobre et du 25 novembre 1937. |
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6 D.1091). | RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6 D.1091). | ||
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Version actuelle datée du 30 septembre 2019 à 15:15
Dans Le Soldat de la République daté du 14 octobre 1937, Louis Boujard décrit ainsi ses motivations pour aller lutter en Espagne :
« Boulanger de mon métier, j’étais à Paris au mois de juillet. Je suivais pas à pas les zig-zags de la guerre en Espagne. Les premiers jours d’octobre, je constate l’avance des fascistes sur Madrid, et je décidai de me rendre en Espagne; seule me retenait ma vieille maman et ma fiancée, avec qui j’avais projeté le mariage pour décembre et qui m’attend toujours; également mon peu de connaissance militaire, je suis réformé de l’Armée française comme 2e classe.
Je voulais me rendre à la frontière à bicyclette, deux jours plus tard, nous embarquions à 800 à Marseille, à bord du « Ciudad de Barcelona ».
Décrire ici avec quel enthousiasme nous reçut ce peuple, que nous avons appris à connaître et à aimer n’est pas possible ; je ne peux pas écrire quand je pense à ses souffrances, à son sacrifice, à sa générosité.
Je ne peux que dire qu’avec lui, j’irai jusqu’au bout pour sa libération, la sécurité de la France et la liberté du monde. »
Un rapport du Commissaire politique de la 1ère Compagnie, Adrien Largentier, daté du 15 juillet 1937, le définissait ainsi :
« Lieutenant commandant la 1ère compagnie, 27 ans, en Espagne depuis le 10 octobre 1936, a fait preuve durant ces dernières semaines de capacité de courage et de compréhension, camarade très sérieux politiquement. »
Le 24 septembre 1937, il est promu capitaine (OJ n° 192).
Il est tué lors de la bataille de Cuesta de la Reina :
« Lorsque nous montons en ligne, Boujard avait obtenu une permission de 48 heures pour Madrid, mais aussitôt qu’il apprend que nous montons, il accourt au bataillon où ses camarades l’accueillent avec enthousiasme, tellement est grande leur confiance en leur chef. Je le vis pour la dernière fois pendant le bombardement qui a commencé sur la 2e Compagnie, où il était venu se rendre compte lui-même de ce qui s’y passait. Hélas ! Il devait y trouver son camarade, le capitaine Engel [voir biographie de René ENGEL ] étendu sur le dos, première victime de l’assaut fasciste. Je les vis là pour la dernière fois tous les deux, ces deux jeunes camarades et amis, ces deux combattants d’élite qui ont tout donné pour notre cause sacrée. »
Sources
Le Soldat de la République, numéros du 14 octobre et du 25 novembre 1937.
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6 D.1091).