URFELS Frédéric : Différence entre versions
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− | Frédéric Urfels est né le 25 février 1904 à Trèves, en Allemagne. Son père Georg Urfels était un militant social-démocrate, peintre décorateur de son état. Sa sœur Maria était membre du PC allemand. Il n’avait pas de | + | Frédéric Urfels est né le 25 février 1904 à Trèves, en Allemagne. Son père Georg Urfels était un militant social-démocrate, peintre décorateur de son état. Sa sœur Maria était membre du PC allemand. Il n’avait pas de nouvelles de sa famille depuis 1932. |
− | Il s’engagea dans la Légion étrangère (4<sup>e</sup> Régiment, entre 1925 et 1930) et partit | + | Il s’engagea dans la Légion étrangère (4<sup>e</sup> Régiment, entre 1925 et 1930) et partit pour le Maroc. Cet engagement lui permit d’obtenir la nationalité française. Son temps effectué, il resta au Maroc, où il créa une petite entreprise de peinture en bâtiment. Il passait par l’Algérie pour aller en Abyssinie combattre le fascisme italien quand il rencontra [[VINCENT_Lisette|Lisette VINCENT]]. Il épousa cette dernière à Oran début 1936, après l’avoir rencontrée à l’automne 1935, au camp naturiste du Cap Falcon. Elle le fit ensuite embaucher à l’école Freinet de Vence (Alpes-Maritimes), le Pioulier, où exerçait déjà son jeune frère Lulu. Après quelques mois, ils se séparèrent. |
Il devint en Algérie un des animateurs du syndicat des ouvriers du bâtiment (CGTU) d’Oran, avec Lucien Sportisse (secrétaire du PC d’Oran). Il était secrétaire administratif et trésorier. | Il devint en Algérie un des animateurs du syndicat des ouvriers du bâtiment (CGTU) d’Oran, avec Lucien Sportisse (secrétaire du PC d’Oran). Il était secrétaire administratif et trésorier. | ||
− | Dans sa biographie du 8 octobre 1938 il dit avoir comme profession peintre décorateur (il a exercé cette profession notamment 3 ans au Luxembourg) et « aficionado pedagogo ». | + | Dans sa biographie du 8 octobre 1938 il dit avoir comme profession celle de peintre décorateur (il a exercé cette profession notamment 3 ans au Luxembourg) et être « aficionado pedagogo ». |
− | Depuis 1936, il était membre du Secours Rouge (section d’Oran). Il adhéra au PCF en juin 1936, à Oran | + | Depuis 1936, il était membre du Secours Rouge (section d’Oran). Il adhéra au PCF en juin 1936, à Oran, et participa, dans cette ville, aux manifestions pour le Front populaire. |
Les questions coloniales et pédagogiques l’intéressent. Il parle et écrit l’allemand, le français, l’espagnol. Il parle l’arabe, sans savoir l’écrire. | Les questions coloniales et pédagogiques l’intéressent. Il parle et écrit l’allemand, le français, l’espagnol. Il parle l’arabe, sans savoir l’écrire. | ||
==L’Espagne== | ==L’Espagne== | ||
− | En janvier 1937, il quitte de sa propre initiative l’école de Vence, où il | + | En janvier 1937, il quitte de sa propre initiative l’école de Vence, où il travaille comme instituteur adjoint avec Freinet. Il prend le train à Nice pour l’Espagne où il entre illégalement le 15 janvier, grâce au PCF. Il veut lutter contre le fascisme international. |
En septembre 1937 il adhère au [[PCE]]. | En septembre 1937 il adhère au [[PCE]]. | ||
− | Il est affecté à la 11<sup>e</sup> BI et sert comme infirmier. | + | Il est affecté à la 11<sup>e</sup> BI et sert comme infirmier. Grièvement blessé à Ucles (près de Tarancon, province de Cuenca) par une balle qui lui perfore un poumon il est hospitalisé à Badalona. |
Il a également servi d’interprète militaire. | Il a également servi d’interprète militaire. | ||
− | Il est considéré comme communiste ayant eu une « bonne » conduite et une « bonne activité politique » malgré le fait qu’il | + | Il est considéré comme un communiste ayant eu une « bonne » conduite et une « bonne activité politique » malgré le fait qu’il ait été arrêté par la police à Valence, soupçonné d’espionnage pour les fascistes d’Albacete, d’avoir été en relation avec des éléments fascistes de la 11<sup>e</sup> BI grâce à sa connaissance de l’espagnol. |
Après le retrait des Volontaires, il revient au Pioulier, l’école de Vence. Quand il apprend que l’école Freinet de Barcelone a été évacuée, il part mais ses recherches pour trouver Lisette Vincent restent vaines. | Après le retrait des Volontaires, il revient au Pioulier, l’école de Vence. Quand il apprend que l’école Freinet de Barcelone a été évacuée, il part mais ses recherches pour trouver Lisette Vincent restent vaines. | ||
− | Il semble mobilisé, en septembre 1939, depuis l’Algérie. | + | Il semble avoir été mobilisé, en septembre 1939, depuis l’Algérie. |
==Sources== | ==Sources== | ||
RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 1044 et 1426) - J.-L. Einaudi, ''Un rêve algérien'', PUF, 2001. | RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 1044 et 1426) - J.-L. Einaudi, ''Un rêve algérien'', PUF, 2001. | ||
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : Légion]] [[Catégorie: Instituteur adjoint]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Divorcé]] [[Catégorie: Oran]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Janvier 1937]] [[Catégorie:11e BI]] [[Catégorie: Blessés]] | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : Légion]] [[Catégorie: Instituteur adjoint]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Divorcé]] [[Catégorie: Oran]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Janvier 1937]] [[Catégorie:11e BI]] [[Catégorie: Blessés]] |
Version actuelle datée du 3 juin 2021 à 17:21
Frédéric Urfels est né le 25 février 1904 à Trèves, en Allemagne. Son père Georg Urfels était un militant social-démocrate, peintre décorateur de son état. Sa sœur Maria était membre du PC allemand. Il n’avait pas de nouvelles de sa famille depuis 1932.
Il s’engagea dans la Légion étrangère (4e Régiment, entre 1925 et 1930) et partit pour le Maroc. Cet engagement lui permit d’obtenir la nationalité française. Son temps effectué, il resta au Maroc, où il créa une petite entreprise de peinture en bâtiment. Il passait par l’Algérie pour aller en Abyssinie combattre le fascisme italien quand il rencontra Lisette VINCENT. Il épousa cette dernière à Oran début 1936, après l’avoir rencontrée à l’automne 1935, au camp naturiste du Cap Falcon. Elle le fit ensuite embaucher à l’école Freinet de Vence (Alpes-Maritimes), le Pioulier, où exerçait déjà son jeune frère Lulu. Après quelques mois, ils se séparèrent.
Il devint en Algérie un des animateurs du syndicat des ouvriers du bâtiment (CGTU) d’Oran, avec Lucien Sportisse (secrétaire du PC d’Oran). Il était secrétaire administratif et trésorier.
Dans sa biographie du 8 octobre 1938 il dit avoir comme profession celle de peintre décorateur (il a exercé cette profession notamment 3 ans au Luxembourg) et être « aficionado pedagogo ».
Depuis 1936, il était membre du Secours Rouge (section d’Oran). Il adhéra au PCF en juin 1936, à Oran, et participa, dans cette ville, aux manifestions pour le Front populaire. Les questions coloniales et pédagogiques l’intéressent. Il parle et écrit l’allemand, le français, l’espagnol. Il parle l’arabe, sans savoir l’écrire.
L’Espagne
En janvier 1937, il quitte de sa propre initiative l’école de Vence, où il travaille comme instituteur adjoint avec Freinet. Il prend le train à Nice pour l’Espagne où il entre illégalement le 15 janvier, grâce au PCF. Il veut lutter contre le fascisme international. En septembre 1937 il adhère au PCE.
Il est affecté à la 11e BI et sert comme infirmier. Grièvement blessé à Ucles (près de Tarancon, province de Cuenca) par une balle qui lui perfore un poumon il est hospitalisé à Badalona.
Il a également servi d’interprète militaire.
Il est considéré comme un communiste ayant eu une « bonne » conduite et une « bonne activité politique » malgré le fait qu’il ait été arrêté par la police à Valence, soupçonné d’espionnage pour les fascistes d’Albacete, d’avoir été en relation avec des éléments fascistes de la 11e BI grâce à sa connaissance de l’espagnol.
Après le retrait des Volontaires, il revient au Pioulier, l’école de Vence. Quand il apprend que l’école Freinet de Barcelone a été évacuée, il part mais ses recherches pour trouver Lisette Vincent restent vaines.
Il semble avoir été mobilisé, en septembre 1939, depuis l’Algérie.
Sources
RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 1044 et 1426) - J.-L. Einaudi, Un rêve algérien, PUF, 2001.