NEDELEC Lucien : Différence entre versions
Ligne 27 : | Ligne 27 : | ||
==L’Espagne== | ==L’Espagne== | ||
Lucien Nédélec arrive en Espagne « pour s’engager dans les Brigades » aidé par le PCF le 20 octobre 1937 après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]). Avec un groupe de 25 volontaires, il rejoint [[Figueras]], via Massanet. | Lucien Nédélec arrive en Espagne « pour s’engager dans les Brigades » aidé par le PCF le 20 octobre 1937 après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]]). Avec un groupe de 25 volontaires, il rejoint [[Figueras]], via Massanet. | ||
+ | |||
+ | [[Fichier:Nedelec Lucien.jpg|vignette|droite|Lucien Nedelec]] | ||
Affecté à la 14<sup>e</sup> BI, il est nommé délégué de Compagnie, puis adjoint au commissaire politique du Bataillon. Il assurera le fonction de secrétaire du commissaire politique de la Brigade « sans nomination officielle », précise-t-il. | Affecté à la 14<sup>e</sup> BI, il est nommé délégué de Compagnie, puis adjoint au commissaire politique du Bataillon. Il assurera le fonction de secrétaire du commissaire politique de la Brigade « sans nomination officielle », précise-t-il. | ||
Ligne 43 : | Ligne 45 : | ||
Lucien Nédélec est rapatrié le 13 novembre 1938. | Lucien Nédélec est rapatrié le 13 novembre 1938. | ||
+ | |||
==La Résistance== | ==La Résistance== | ||
Il semblerait qu’à son retour il ait repris une activité militante et lors de la déclaration de guerre il résidait à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans le quartier ouvrier de la Belle de mai. | Il semblerait qu’à son retour il ait repris une activité militante et lors de la déclaration de guerre il résidait à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans le quartier ouvrier de la Belle de mai. |
Version du 9 juin 2024 à 13:19
Lucien Nédélec est né le 22 janvier 1909 à Paris (18e). Son père, Joseph, était employé du gaz et sa mère, Louise Lamare, sans profession.
Après l’obtention du CEP, il suit pendant un an une école professionnelle.
Réformé pour asthme, il n’effectue pas de service militaire.
Il s’ouvre à la politique dès 1925 durant la guerre du RIF et vient au communisme avec l’activité syndicale.
Syndiqué à le CGTU section bois de 1925 à 1932, membre du conseil syndical, il occupe durant cette période la profession de tourneur sur bois.
En 1926 il adhère aux Jeunesses Communistes et sera membre du Comité Central durant 3 ans, délégué au congrès de Saint Denis en 1929 et trésorier général durant 10 mois.
Il subit une période de chômage de 6 mois en 1930. Son adhésion au PCF a lieu en 1931, cellule Citroën (Javel) Paris 15. Il est membre du bureau régional de la région Paris-Nord pendant un an et membre permanent de l’appareil clandestin anti-militariste durant 16 mois.
Il adhère à la CGT de 1932 à 1935, section métallurgie, assure la fonction de trésorier de la section syndicale aux usines Renault, délégué d’atelier et membre du conseil syndical. Durant 6 mois, entre 1935 et 1936, il est employé dans un restaurant, toujours syndiqué à la CGT, section des aides de cuisine, et membre du conseil syndical. Ses activités militantes l’amènent à participer à divers mouvements : grèves chez Alstom, manifestation de soutien à Sacco et Vanzetti, manifestation du 6 février 1934.
Lecteur de ‘’L’Humanité’’, de ‘’La correspondance internationale’’ et de ‘’Front rouge’’, il cite également les ouvrages élémentaires sur le marxisme, Marx, Lénine, Hengels. Il éprouve un intérêt plus particulier pour les questions d’organisation des luttes contre la guerre, et les problèmes de la jeunesse. Sa dernière cellule fut celle de Monjauvis de Renault où il suivit durant 1 mois en mars 1936, les cours d'une école du parti. Il indique avoir écrit quelques articles pour les jeunes syndiqués sur la guerre d’Espagne dans le périodique ‘’l’Avant-garde’’ et ‘’la Voix populaire de Saint Denis’’.
Lors de son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il exerçait la profession de tôlier, était salarié chez Renault pour un salaire de 96 Frs par jour. Célibataire, il résidait 51, rue Ordener dans le 18e arrondissement de Paris.
L’Espagne
Lucien Nédélec arrive en Espagne « pour s’engager dans les Brigades » aidé par le PCF le 20 octobre 1937 après avoir franchi illégalement la frontière (voir article Passage clandestin des Pyrénées). Avec un groupe de 25 volontaires, il rejoint Figueras, via Massanet.
Affecté à la 14e BI, il est nommé délégué de Compagnie, puis adjoint au commissaire politique du Bataillon. Il assurera le fonction de secrétaire du commissaire politique de la Brigade « sans nomination officielle », précise-t-il.
Le 22 août 1938, il est nommé au 10e Bataillon (Ordre du jour du n° 300)
Avec la Brigade il participe aux combats du front d’Aragon Offensive franquiste d’Aragon et de l’Ebre (voir Bataille de l’Ebre). En mars 1938, il adhère au SRI (voir Solidarité).
Dans sa biographie militante il indique avoir comme relations en France, Maurice Thorez, Raymond Guyot et Charles Tillon.
A la date du 13 septembre 1938, il se trouve à Barcelone en qualité de rédacteur du Volontaire de la liberté, édition Française.
Des articles signés de son nom figurent dans Le volontaire de la liberté du 1er mai, 5 juillet et 26 juillet 1938.
La commission des cadres le qualifie ainsi : « fort politiquement. Très bon camarade. Travaille bien. Jugement juste. A tendance à rabaisse certaines choses à des questions personnelles. N’est pas entraîneur. Très studieux. »
Lucien Nédélec est rapatrié le 13 novembre 1938.
La Résistance
Il semblerait qu’à son retour il ait repris une activité militante et lors de la déclaration de guerre il résidait à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans le quartier ouvrier de la Belle de mai.
Lucien Nédélec, alias Marcel Langlois, participa à la résistance, avec le mouvement Front National. Suite à un arrêté du 20 décembre 1941 il est interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn).
Son nom figure sur la liste des résistantes et résistants, homologués FFI et RIF dossier administratif référencé GR 16 P441595, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense.
Le 3 février 1949, Lucien épouse Gilberte Manguine à Marseille. Il décèdera le 3 juin 1989 à Toulon.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 34, 1044 et 1332, Op. 2. D. 370. - ‘‘Le volontaire de la liberté’’, du 1er mai, du 5 et du 26 juillet 1938 - Archives départementales de la Seine-Etat-civil, acte n° 365 du 21 janvier 1909 - Maitron (article 123804) - Service Historique du Ministère de la Défense –