ROSSIGNOL Marcel : Différence entre versions
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Marcel, Léonce, Guillaume Rossignol est né le 4 juillet 1905 au 156 rue d’Entraigues à Tours (Indre-et-Loire), dans une famille de commerçants sympathisants communistes. Son père, Jean André était employé de commerce, sa mère Marie Honorine Blottin, sans profession. | Marcel, Léonce, Guillaume Rossignol est né le 4 juillet 1905 au 156 rue d’Entraigues à Tours (Indre-et-Loire), dans une famille de commerçants sympathisants communistes. Son père, Jean André était employé de commerce, sa mère Marie Honorine Blottin, sans profession. | ||
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Marcel, Léonce, Guillaume Rossignol est né le 4 juillet 1905 au 156 rue d’Entraigues à Tours (Indre-et-Loire), dans une famille de commerçants sympathisants communistes. Son père, Jean André était employé de commerce, sa mère Marie Honorine Blottin, sans profession.
De niveau d’instruction primaire, il avait suivi les cours par correspondance d’une école du génie civil pendant son service militaire, effectué comme engagé de 1924 à 1927 dans la marine à Toulon. Il en était sorti breveté électricien avec des connaissances techniques sur la signalisation marine.
Le 21 novembre 1927, il épousait Solange Madeleine Mauger à Saint-Cyr-sur-Loire dont il divorcera le 10 novembre 1932. Il se remaria le 9 janvier 1935 avec Zélie Anne Buguen à Quimper (Finistère).
Devenu adhérent du PCF en juillet 1936, il était secrétaire de la cellule Rabelais Tonnelli de Tours et délégué de rayon chargé de la propagande et de la vente de la presse. Il lisait L’Humanité, la Voix du Peuple de Touraine (dans lequel il avait écrit quelques articles sur les événements d’Espagne, militaires et politiques), la presse de gauche et la littérature du Parti communiste.
Lors de son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était père de 2 enfants, habitait 272, rue Victor Hugo à Tours et exerçait la profession de marchand forain pour un revenu journalier de 80 à 100 francs.
L’Espagne
Il y arrive illégalement par camion en traversant la frontière à Portbou le 28 novembre 1936 avec l’aide du PCF, « pour la cause révolutionnaire ». Il est affecté le 30 novembre à la 1ère Compagnie du 13e Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI.
Il participe à tous les combats de la 14e BI: Andalousie (voir Bataille de Lopera) en décembre 1936, Las Rozas (Défense de Madrid) en janvier 37, Jarama (voir Le front du Jarama en février, Balsain en mai (voir Offensive républicaine sur Ségovie), Santa Maria de la Alameda/Las Navas (Front de Santa Maria de la Alameda) en juillet 37, Cuesta de la Reina octobre 37.
Il est blessé à Caspe lors de l’attaque fasciste le 27 mars 38 (Offensive franquiste d’Aragon) dans un combat à la grenade. A l’occasion de cette blessure, le commissaire politique du bataillon, Guehenneux, le qualifie ainsi : "Energique et courageux, a été blessé à Caspe au moment où il n’y avait plus que sa Cie en ligne, ce camarade a un très grand sang-froid."
Marcel est hospitalisé à Gerona, c’est de là qu’il envoie une lettre à ses camarades datée du 5 avril 1938 et publiée dans le journal « La Voix du Peuple de Touraine » sous le titre « Et si nous avions du matériel pour leur répondre, la guerre ne durerait pas longtemps ». Il est à nouveau au combat, cette fois sur l’Ebre (Tortosa d’avril à août 38), Passage de l'Ebre et dans les sierras de Caballs et Pandols (Corbera, Gandesa) Bataille de l’Ebre jusqu’au Retrait des Brigades Internationales fin septembre.
Il obtient successivement les grades de Cabo, délégué politique en février 1937, Alferez chargé du ravitaillement en août 1937 (Ordre du Jour n° 178 du 25 août 1937) et Lieutenant commandant de Compagnie le 21 novembre 1937 (OJ n° 237). Durant son engagement, il adhère également au SRI (voir Solidarité) et au PCE.
Dans un questionnaire daté du 7 avril 1938, il donne son opinion sur les 13 points du gouvernement Negrin « qui sont arrivés à point. La politique du Front populaire en Espagne, c’est une politique juste pour gagner la guerre, parce qu’on ne peut changer pour le moment, même les armes à la main, comme en Espagne un régime ou il y a tant de diversité de partis ».
Concernant les Brigades Internationales, il estime « le travail énorme qui a été fait pour l’unité et la conserver. Les BI ont été les amis sincères qui ont permis de constituer rapidement l’armée populaire. L’organisation politique était au début très mauvaise, manque de capacité des cadres, pour les militaires de même. Depuis 1 an et demi, on avait palié à ces fautes. J’ai parfait mon éducation politique et me suis beaucoup éduqué militairement. Le travail sans arrêt à faire pour arriver à l’unité, l’aide à apporter a l’Espagne ».
Marcel Rossignol est qualifié comme suit par ses supérieurs hiérarchiques : "Jeune membre du Parti, s’est révélé comme un membre sérieux et dévoué. Blessé 2 fois. En Espagne depuis nov 36. Véritable chef, aimé des hommes, sympathique, ayant une grande conscience de ses responsabilités. D’un moral formidable, courageux, travaillant pour améliorer ses connaissances tant politiques que militaires".
La Résistance
Marcel Rossignol a participé à la résistance. Il fut deux fois arrêté et deux fois réussit à s’évader, dont une du camp de Compiègne (Oise), dans la nuit du 21 au 22 juin 1942, évitant ainsi la déportation en Allemagne. Il est répertorié sur la liste des résistantes et résistants homologués RIF (mouvement Front National) dossier administratif référencé GP 16 P 521139, publiée par le service historique du Ministère de la Défense.
Le 18 juin 1952, il divorce de Zélie Buguen et se remarie le 15 novembre suivant avec Louise Marie Gautier à Saint-Nicolas-des-Motets (Indre-et-Loire).
Marcel Rossignol décède le 30 avril 1978 à Tours.
Sources
RGASPI (Moscou, F.545. Op.3. D.3366 et 367) - RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D.1383) - Archives Départementales d'Indre-et-Loire cote 6NUM8/261/362et 6NUM8/214/031 - "https://maitron.fr/spip.php?article129674-"