CHAFFARDON René : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Il a suivi les cours de l’école primaire.
 
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En 1933-1934, il effectue son service militaire, pendant 12 mois, au 1er régiment de zouaves.
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En 1933-1934, il a effectué son service militaire, pendant 12 mois, au 1<sup>er</sup> Régiment de Zouaves.
  
Brasseur, il adhère à la CGT de l’alimentation ainsi qu’au PCF en 1936. Célibataire, il est domicilié 5, rue de la Banque à Chambéry (Savoie).
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Brasseur, il a adhéré à la CGT de l’alimentation ainsi qu’au PCF en 1936. Célibataire, il était domicilié 5, rue de la Banque à Chambéry (Savoie).
 
==L’Espagne==
 
==L’Espagne==
Arrivé en Espagne le 9 février 1937, il est affecté à la 2ème compagnie, du [[Bataillon Six-Février]] de la 15eBI, le 23 février 1937.
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Arrivé en Espagne le 9 février 1937, il est affecté à la 2<sup>e</sup> Compagnie, du [[Bataillon Six-Février]] de la 15<sup>e</sup> BI, le 23 février.
  
Au cours des combats du Jarama (voir [[le front du Jarama]]), il est blessé le 17 mars 1937. Voici le récit de sa blessure par [[SACCO_Etienne|Etienne SACCO]] (voir biographie de ce volontaire), Commissaire Politique du Bataillon :
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Il est blessé le 17 mars 1937, au cours des combats du Jarama (voir [[le front du Jarama]]). Voici le récit de sa blessure par [[SACCO_Etienne|Etienne SACCO]] (voir biographie de ce volontaire), Commissaire Politique du Bataillon :
<blockquote> « Chaffardon, de la 2° compagnie, est monté tout debout sur le parapet. Nous nous égosillons à lui crier de descendre. En vain, il ne veut rien entendre. Ceux de la cavalerie en font autant, c’est contagieux. Soudain, Chaffardon lâche son fusil et se courbe en deux. Il doit être blessé ; mais où ? Je suis bientôt fixé. Une balle a traversé son bras, un peu au-dessous de l’épaule. Il ne se plaint pas, bien qu’il soit très pâle. Un infirmier le panse aussitôt. Je lui dis au revoir en le raccompagnant vers le poste de secours. » (''Nos combats contre le fascisme, le livre de la 15<sup>ème</sup>''  p 273). </blockquote>  
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<blockquote> « Chaffardon, de la 2° compagnie, est monté tout debout sur le parapet. Nous nous égosillons à lui crier de descendre. En vain, il ne veut rien entendre. Ceux de la cavalerie en font autant, c’est contagieux. Soudain, Chaffardon lâche son fusil et se courbe en deux. Il doit être blessé ; mais où ? Je suis bientôt fixé. Une balle a traversé son bras, un peu au-dessous de l’épaule. Il ne se plaint pas, bien qu’il soit très pâle. Un infirmier le panse aussitôt. Je lui dis au revoir en le raccompagnant vers le poste de secours. » (''Nos combats contre le fascisme, le livre de la 15<sup>ème</sup>''  p. 273). </blockquote>  
 
Il est hospitalisé pendant un mois à Saelices.
 
Il est hospitalisé pendant un mois à Saelices.
  
 
Blessé grièvement par un éclat d’obus, lors d’une attaque à Brunete, le 24 juillet 1937, il est hospitalisé pendant 8 mois au [[Palace Hôtel (Madrid)]]  et à Tarancon.
 
Blessé grièvement par un éclat d’obus, lors d’une attaque à Brunete, le 24 juillet 1937, il est hospitalisé pendant 8 mois au [[Palace Hôtel (Madrid)]]  et à Tarancon.
A son retour de l’hôpital, il est affecté, le 17 avril 1938, à la compagnie de dépôt (OJ du 17 IV 38) de la 14eBI puis à la compagnie des Zapadores.
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A son retour de l’hôpital, il est affecté, le 17 avril 1938, à la compagnie de dépôt (OJ du 17 IV 38) de la 14<sup>e</sup> BI puis à la Compagnie des Zapadores.
 
Responsable de groupe, il est nommé caporal en juin 1938.
 
Responsable de groupe, il est nommé caporal en juin 1938.
 
Il n’a pas bénéficié de permission.
 
Il n’a pas bénéficié de permission.
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Pour lui « les brigades internationales on montré que par leur dicipline l’unité désiré par le prolétariat  mondial peut et doit le faire pour abattre le fascisme ».
 
Pour lui « les brigades internationales on montré que par leur dicipline l’unité désiré par le prolétariat  mondial peut et doit le faire pour abattre le fascisme ».
  
Une note non datée non signée de la 15eBI le décrit comme suit « rien à signaler. Faiblard. Boit beaucoup. Brave au feu ».
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Une note non datée non signée de la 15<sup>e</sup> BI le décrit comme suit : « rien à signaler. Faiblard. Boit beaucoup. Brave au feu ».
Le rapport non daté du commissaire politique [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]] apporte les appréciations suivantes « Bonne volonté dans son travail. Bonne conscience politique. Assez d’activité politique. Conduite personnelle bonne. Discipliné, sérieux, bon camarade ».
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Le rapport non daté du commissaire politique [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]] apporte les appréciations suivantes : « Bonne volonté dans son travail. Bonne conscience politique. Assez d’activité politique. Conduite personnelle bonne. Discipliné, sérieux, bon camarade ».
 
Une mention manuscrite sur le rapport précise « très bon, bonne conscience politique ».
 
Une mention manuscrite sur le rapport précise « très bon, bonne conscience politique ».
  
Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques de mai 1938 sous le n°1041 assorti de l’observation [[BAO]].
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Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques de mai 1938 sous le n° 1041 assorti de l’observation [[BAO]].
 
René Chaffardon n’a pas de travail assuré à son retour d’Espagne et il souhaite être rapatrié à Chambéry auprès de sa famille.
 
René Chaffardon n’a pas de travail assuré à son retour d’Espagne et il souhaite être rapatrié à Chambéry auprès de sa famille.
 
==Sources==
 
==Sources==
RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1116) et (Moscou, F. 545 Op. 3 D. 369 et Op. 6.  D.1038)
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RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1116) et (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 369 et Op. 6.  D. 1038).
  
 
''Nos combats contre le fascisme, Le livre de la 15<sup>ème</sup> Brigade  Internationale", Madrid, 1937
 
''Nos combats contre le fascisme, Le livre de la 15<sup>ème</sup> Brigade  Internationale", Madrid, 1937
 
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Brasseur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Chambéry]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1937]] [[Catégorie: 15e BI]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]
 
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Version actuelle datée du 1 mars 2018 à 12:23

René Chaffardon est né le 15 mars 1912.

Il a suivi les cours de l’école primaire.

En 1933-1934, il a effectué son service militaire, pendant 12 mois, au 1er Régiment de Zouaves.

Brasseur, il a adhéré à la CGT de l’alimentation ainsi qu’au PCF en 1936. Célibataire, il était domicilié 5, rue de la Banque à Chambéry (Savoie).

L’Espagne

Arrivé en Espagne le 9 février 1937, il est affecté à la 2e Compagnie, du Bataillon Six-Février de la 15e BI, le 23 février.

Il est blessé le 17 mars 1937, au cours des combats du Jarama (voir le front du Jarama). Voici le récit de sa blessure par Etienne SACCO (voir biographie de ce volontaire), Commissaire Politique du Bataillon :

« Chaffardon, de la 2° compagnie, est monté tout debout sur le parapet. Nous nous égosillons à lui crier de descendre. En vain, il ne veut rien entendre. Ceux de la cavalerie en font autant, c’est contagieux. Soudain, Chaffardon lâche son fusil et se courbe en deux. Il doit être blessé ; mais où ? Je suis bientôt fixé. Une balle a traversé son bras, un peu au-dessous de l’épaule. Il ne se plaint pas, bien qu’il soit très pâle. Un infirmier le panse aussitôt. Je lui dis au revoir en le raccompagnant vers le poste de secours. » (Nos combats contre le fascisme, le livre de la 15ème p. 273).

Il est hospitalisé pendant un mois à Saelices.

Blessé grièvement par un éclat d’obus, lors d’une attaque à Brunete, le 24 juillet 1937, il est hospitalisé pendant 8 mois au Palace Hôtel (Madrid) et à Tarancon. A son retour de l’hôpital, il est affecté, le 17 avril 1938, à la compagnie de dépôt (OJ du 17 IV 38) de la 14e BI puis à la Compagnie des Zapadores. Responsable de groupe, il est nommé caporal en juin 1938. Il n’a pas bénéficié de permission.

Sur le formulaire de rapatriement daté du 7 novembre 1938, il donne son opinion sur les 13 points du gouvernement Negrin qui « peuve donné à reflechir au monde entier sur la possibilité de vaincre du peuple espagnol ». Pour lui « les brigades internationales on montré que par leur dicipline l’unité désiré par le prolétariat mondial peut et doit le faire pour abattre le fascisme ».

Une note non datée non signée de la 15e BI le décrit comme suit : « rien à signaler. Faiblard. Boit beaucoup. Brave au feu ». Le rapport non daté du commissaire politique Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire) apporte les appréciations suivantes : « Bonne volonté dans son travail. Bonne conscience politique. Assez d’activité politique. Conduite personnelle bonne. Discipliné, sérieux, bon camarade ». Une mention manuscrite sur le rapport précise « très bon, bonne conscience politique ».

Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques de mai 1938 sous le n° 1041 assorti de l’observation BAO. René Chaffardon n’a pas de travail assuré à son retour d’Espagne et il souhaite être rapatrié à Chambéry auprès de sa famille.

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1116) et (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 369 et Op. 6. D. 1038).

Nos combats contre le fascisme, Le livre de la 15ème Brigade Internationale", Madrid, 1937