CASSAGNABERE Rémy : Différence entre versions
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<blockquote> "Le bataillon [[Commune de Paris]], vétéran de la guerre d'Espagne disparaît ce matin-là. Il est submergé, anéanti. Son chef Cazala, grièvement blessé, se tire une balle dans la tête. Le lieutenant Cassagnabert renvoie ses blessés sur le dernier radeau, démonte ses mitrailleuses, jette les culasses dans l'Ebre, et se fait tuer. Sur les 700 hommes qui ont passé à Campredo, une centaine de blessés ont pu être ramenés sur la rive gauche. Les autres, on n'en reverra aucun vivant, mais les jours qui suivent, l'Ebre dépose dans ses criques des cadavres dépecés, mutilés, lancés dans le fleuve par les Marocains : des blessés ont eu le crâne défoncé à coups de pioche." (Delperrié de Bayac, ouvrage cité, p. 362) </blockquote> | <blockquote> "Le bataillon [[Commune de Paris]], vétéran de la guerre d'Espagne disparaît ce matin-là. Il est submergé, anéanti. Son chef Cazala, grièvement blessé, se tire une balle dans la tête. Le lieutenant Cassagnabert renvoie ses blessés sur le dernier radeau, démonte ses mitrailleuses, jette les culasses dans l'Ebre, et se fait tuer. Sur les 700 hommes qui ont passé à Campredo, une centaine de blessés ont pu être ramenés sur la rive gauche. Les autres, on n'en reverra aucun vivant, mais les jours qui suivent, l'Ebre dépose dans ses criques des cadavres dépecés, mutilés, lancés dans le fleuve par les Marocains : des blessés ont eu le crâne défoncé à coups de pioche." (Delperrié de Bayac, ouvrage cité, p. 362) </blockquote> | ||
Version du 10 mars 2018 à 23:46
Rémy Cassagnabère est né le 24 juin 1908 à Pau. (Basses-Pyrénées). Son père Henri Cassagnabère était socialiste. Les autres membres de sa famille étaient politiquement « neutres ».
Après avoir obtenu son certificat d’études, il s’engage dans l’armée pendant 3 ans, de 1927 à 1930, au 18e Régiment d’Infanterie de Pau comme sergent instructeur.
Plâtrier, il adhère à la CGT du bâtiment en juin 1936 et à la FSI. Il devient délégué ouvrier. Employé par l’entreprise Dupont qui compte de 8 à 10 ouvriers, il perçoit 40 francs par jour.
Sympathisant du PCF, il lit l’Humanité, les brochures du parti et « des livres prolétariens ». Célibataire, il était domicilié 44, cours Camou à Pau.
L’Espagne
Arrivé en Espagne le 28 novembre 1936 « pour battre le fascisme », il est affecté le 2 décembre, comme soldat, à la 14e BI, 13e Bataillon Henri Barbusse, Compagnie de mitrailleurs puis à la 12e BI du 14 mars au 2 avril 1937.
En avril [1938], il est évacué du front d’Aragon pour cause de maladie et devient instructeur au camp de récupération et d’instruction de la 14e BI 1ère Compagnie.
Dans sa biographie de militant, rédigée le 29 avril 1938, pour son adhésion au PCE, il précise avoir pris part aux batailles de Lopera, Majadahonda, las Rozas, Jarama (voir article Le front du Jarama), Balsain et Caspe (voir article Offensive franquiste d’Aragon).
Il a été promu sergent (Ordre du jour du 17 mai 1937 , n° 127) puis sous-lieutenaant (Ordre du Jour du 25 août 1937 n° 198) et lieutenant (O.J. du 21 septembre 1937).
En février 1937 à Torrelodones, il adhère au SRI (voir article Solidarité). Le 18 juin 1937, il bénéficie d’une permission en Espagne et le 22 octobre d’une permission en France.
Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques du 5 mai 1938, comme soldat, sous le n° 756 et l’observation AF (voir BAO).
Rémy Cassagnabère est tué, lors du premier jour de la bataille de l’Ebre (voir Ebre, le passage) , à Tortosa le 26 juillet 1938 :
"Le bataillon Commune de Paris, vétéran de la guerre d'Espagne disparaît ce matin-là. Il est submergé, anéanti. Son chef Cazala, grièvement blessé, se tire une balle dans la tête. Le lieutenant Cassagnabert renvoie ses blessés sur le dernier radeau, démonte ses mitrailleuses, jette les culasses dans l'Ebre, et se fait tuer. Sur les 700 hommes qui ont passé à Campredo, une centaine de blessés ont pu être ramenés sur la rive gauche. Les autres, on n'en reverra aucun vivant, mais les jours qui suivent, l'Ebre dépose dans ses criques des cadavres dépecés, mutilés, lancés dans le fleuve par les Marocains : des blessés ont eu le crâne défoncé à coups de pioche." (Delperrié de Bayac, ouvrage cité, p. 362)
Rémy Cassagnabère figure sur la liste « In Memoriam », « Honneur à la mémoire de nos héros », éditée par l’AVER (Epopée d'Espagne, page 187).
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545. 6. 1112) (Mfm 880/2 bis, 545. 6. 1045)
RGASPI, (Moscou. F. 545. Op. 3. D. 365)
AVER, Epopée d'Espagne, Paris, 1956
Delperrié de Bayac, Les Brigades Internationales, Fayard, Paris, 1968