TRUFFY Raymond : Différence entre versions
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− | Il est affecté au Bataillon [[Commune de Paris]] de la 11<sup>e</sup> BI. | + | Il est affecté le 12 au Bataillon [[Commune de Paris]] de la 11<sup>e</sup> BI. |
− | Blessé grièvement à la jambe gauche, il se trouvait en juin 1937 à l'hôpital Pasionaria de Murcia. Il sera ensuite transféré à celui de [[S’Agaró]]. | + | Blessé grièvement par balle à la jambe gauche, il se trouvait en juin 1937 à l'hôpital Pasionaria de Murcia. Il sera ensuite transféré à celui de [[S’Agaró]]. |
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+ | Son nom figure sur une liste de la commission médicale de l'hôpital Gota de Leche du 28 septembre 1937. Il sera de nouveau opéré en France et conservera une claudication. | ||
Une note, non signée, du 27 août 1938, pas très indulgente, stipule que c'est un « bon antifasciste sans grande compréhension politique ». | Une note, non signée, du 27 août 1938, pas très indulgente, stipule que c'est un « bon antifasciste sans grande compréhension politique ». | ||
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"Mon tonton me parlait de la guerre là-bas, comment il avait été blessé ( bombardement, ses pieds dépassés de la table sous laquelle il s'était réfugié, ses pieds ont été écrasés..) il était discret sur ses engagements et j'étais petite : je sais qu'il a voyagé dans les pays communistes, il me ramenait des souvenirs... Il était antifasciste et aussi proche des mouvements anarchistes, il avait été déçu par le PCF et l'application du régime communiste dans les pays de l'est. Ensuite, j'ai des souvenirs plus personnels liés à l'homme qu'il était au quotidien. [...] Il était très gentil et très humain. Ce qui caractérise profondément les hommes de sa génération, c'est la croyance en un idéal, plein de convictions, ils s 'engageaient pour rendre la société meilleure pour que tout le monde ait une place décente. C'étaient pour moi avant tout des hommes et femmes de convictions." (Témoignage de sa nièce, Marie-Anne Pasquier). | "Mon tonton me parlait de la guerre là-bas, comment il avait été blessé ( bombardement, ses pieds dépassés de la table sous laquelle il s'était réfugié, ses pieds ont été écrasés..) il était discret sur ses engagements et j'étais petite : je sais qu'il a voyagé dans les pays communistes, il me ramenait des souvenirs... Il était antifasciste et aussi proche des mouvements anarchistes, il avait été déçu par le PCF et l'application du régime communiste dans les pays de l'est. Ensuite, j'ai des souvenirs plus personnels liés à l'homme qu'il était au quotidien. [...] Il était très gentil et très humain. Ce qui caractérise profondément les hommes de sa génération, c'est la croyance en un idéal, plein de convictions, ils s 'engageaient pour rendre la société meilleure pour que tout le monde ait une place décente. C'étaient pour moi avant tout des hommes et femmes de convictions." (Témoignage de sa nièce, Marie-Anne Pasquier). | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | RGASPI (Moscou, F.545. Op. 2 D. 290 | + | RGASPI (Moscou, F.545. Op. 2 D. 290, Op. 3. D. 698, Op. 6 D. 45, 1041 et 1424) - Etat Civil des Hauts-de-Seine, acte n° 426 du 7 décembre 1912, cote E NUM NEU N1912 - Pasquier Marie-Anne, témoignage de sa nièce, mails de 2021 - Maitron (article 133232) - Fernandez Paloma, ''Le retour et l'action des anciens volontaires français des Brigades Internationales en région parisienne de 1937 à 1945'', mémoire de maîtrise (1983-1984), Université Panthéon-Sorbonne. |
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Version du 24 juin 2024 à 18:17
Raymond, Pierre, Emile Truffy est né le 4 décembre 1912, 157 boulevard Bineau à Neuilly-sur-Seine (Seine). Son père, Pierre, était cordonnier et sa mère, Jeanne Alphonsine Soulanet, couturière.
« Dans le MAITRON, il est précisé que son père est cordonnier et sa mère couturière; J'ai une version différente : il a perdu sa mère jeune. Son père s'est trouvé une seconde femme, mon arrière-grand-mère que j'ai connu. Ils étaient employés dans une famille de riches bourgeois à Paris. Mon arrière-grand-mère a eu un enfant avec le père de Raymond Truffy. Le bébé est mort jeune, il a fallu faire un choix, elle était mère nourricière pour les enfants des familles très riches... C'est une vie triste et profondément injuste ... ça a dû nourrir les engagements humanistes et communistes de mon tonton. Son père et mon arrière-grand-mère ont ensuite monté un bar/brasserie à Neuilly sur Seine près des usines automobiles. » (Témoignage de Marie-Anne Pasqiuer, nièce de Raymond Truffy)
Après avoir suivi les cours de l'Ecole primaire, dès l'âge de 13 ans, il commença à travailler comme ouvrier pâtissier. Il adhéra à la CGTU puis à la CGT, après la réunification des deux centrales syndicales.
Il a accompli son service militaire dans l'Artillerie.
En 1934, il a adhéré au comité Amsterdam-Pleyel et aux Jeunesses Socialistes. L'année suivante, il quittait cette organisation pour rejoindre les Jeunesses Communistes. Il était également membre du Secours Rouge international.
Célibataire, il demeurait 4, rue des Petites Ecuries à Paris (10e).
L'Espagne
Il part le 9 octobre 1936.
Il est affecté le 12 au Bataillon Commune de Paris de la 11e BI.
Blessé grièvement par balle à la jambe gauche, il se trouvait en juin 1937 à l'hôpital Pasionaria de Murcia. Il sera ensuite transféré à celui de S’Agaró.
Son nom figure sur une liste de la commission médicale de l'hôpital Gota de Leche du 28 septembre 1937. Il sera de nouveau opéré en France et conservera une claudication.
Une note, non signée, du 27 août 1938, pas très indulgente, stipule que c'est un « bon antifasciste sans grande compréhension politique ».
Le retour
Quand il rentre en juillet 1938, il remarque que la situation politique a changé:
« la majeure partie de la population était indifférente au drame espagnol, certains même se moquaient de nous et ricanaient en parlant de l'armée en espadrille. » (Paloma Fernandez, op. cité p.32).
Son retour est difficile, il ne trouve pas de travail et doit se contenter de faire des « extras » en pâtisserie. L' AVER doit l'aider financièrement.
« Au mois de février 1943, ces messieurs de la police française m'ont embarqué à la gare de l'est pour l'Autriche où je fus affecté comme soudeur (utilisation des compétences!). J'en suis revenu au mois de juin 1945 pour faire 15 mois de sanatorium à Briançon ». (Paloma Fernandez, op. cité p.182)
Il épouse Jacqueline Batisse le 28 décembre 1948, à la mairie du 11e arrondissement de Paris. Ils divorceront le 6 octobre 1956.
Raymond Truffy est mort le 19 août 1990.
Mémoire familiale
"Mon tonton me parlait de la guerre là-bas, comment il avait été blessé ( bombardement, ses pieds dépassés de la table sous laquelle il s'était réfugié, ses pieds ont été écrasés..) il était discret sur ses engagements et j'étais petite : je sais qu'il a voyagé dans les pays communistes, il me ramenait des souvenirs... Il était antifasciste et aussi proche des mouvements anarchistes, il avait été déçu par le PCF et l'application du régime communiste dans les pays de l'est. Ensuite, j'ai des souvenirs plus personnels liés à l'homme qu'il était au quotidien. [...] Il était très gentil et très humain. Ce qui caractérise profondément les hommes de sa génération, c'est la croyance en un idéal, plein de convictions, ils s 'engageaient pour rendre la société meilleure pour que tout le monde ait une place décente. C'étaient pour moi avant tout des hommes et femmes de convictions." (Témoignage de sa nièce, Marie-Anne Pasquier).
Sources
RGASPI (Moscou, F.545. Op. 2 D. 290, Op. 3. D. 698, Op. 6 D. 45, 1041 et 1424) - Etat Civil des Hauts-de-Seine, acte n° 426 du 7 décembre 1912, cote E NUM NEU N1912 - Pasquier Marie-Anne, témoignage de sa nièce, mails de 2021 - Maitron (article 133232) - Fernandez Paloma, Le retour et l'action des anciens volontaires français des Brigades Internationales en région parisienne de 1937 à 1945, mémoire de maîtrise (1983-1984), Université Panthéon-Sorbonne.