REBOUL René Auguste : Différence entre versions
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Appréciations rédigées par Bigouret [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]] de la commission des cadres du PCE section étrangers de la 14BI:<blockquote>« A toujours prêté attention à la santé des hommes en les soignant avec beaucoup de dévouement. A par ses conseils d'hygiène aidé efficacement à l'éducation politique des hommes. Activité militante en tout point excellente. Conduite bonne et sans reproches.»<blockquote> | Appréciations rédigées par Bigouret [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]] de la commission des cadres du PCE section étrangers de la 14BI:<blockquote>« A toujours prêté attention à la santé des hommes en les soignant avec beaucoup de dévouement. A par ses conseils d'hygiène aidé efficacement à l'éducation politique des hommes. Activité militante en tout point excellente. Conduite bonne et sans reproches.»<blockquote> | ||
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Il est rapatrié le 12 novembre 1938 et demande son retour à Bordeaux où il pense retrouver un emploi aux hospices civils. | Il est rapatrié le 12 novembre 1938 et demande son retour à Bordeaux où il pense retrouver un emploi aux hospices civils. | ||
Version du 30 novembre 2024 à 11:56
René Auguste REBOUL est né le 17 octobre 1909 à Saint Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées). Son père, Jean Reboul, était médecin généraliste libéral, sa mère, Marie Rousseu, syndicaliste chrétienne. Après obtention du baccalauréat, puis deux années de mathématiques spéciales et de physique, il s'oriente vers des études de médecine à la faculté de Bordeaux. C'est à ce moment qu'il adhère à l’Union Fédérale des Etudiants affiliée à la CGT. Son diplôme obtenu, il exerce à l'hospice civil ainsi qu'au sanatorium Xavier Arnosan de Pessac (Gironde).
Etant réformé définitif, il n'effectuera pas de service militaire.
Il menait une vie sociale très active à Bordeaux en adhérant au Ciné Art dès 1932, à la Maison de la Culture, puis en 1936 à la société de sociologie scientifique et appliquée de Bordeaux. Il parlait anglais et un peu d’espagnol.
Son intérêt pour la politique lui était venu à partir des années 1928/1929 en lisant la revue « Monde » d’Henri Barbusse et quelques ouvrages marxistes quand il était étudiant en mathématiques supérieures. Il adhérait au PCF en 1937, cellule de l’Alouette, section de Pessac, dont il était trésorier puis secrétaire de cellule, membre de la section Education de la région bordelaise. Il suivra les cours dispensés par les écoles du Parti. Il écrira quelques articles dans le journal de la cellule, dans les journaux La Gironde Populaire et Le Réveil de Pessac, sur des sujets à caractère médical ou sur la lutte antifasciste. Il était membre du S.R.I., des Amis de l’Union Soviétique, du Comité Amsterdam-Pleyel, et en 1937 du mouvement Paix et Liberté dont il sera trésorier et secrétaire Adjoint du comité local, en participant également à la création de nombreux comités girondins.
Il était lecteur de L’Humanité, de Correspondance Internationale, des Cahiers du Bolchévisme, et d’ouvrages marxistes : Le Capital (extraits), Socialisme Utopique et scientifique, Questions coloniales et nationales, La maladie infantile du communisme, A la lueur du Marxisme, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme.
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et demeurait 33, rue Tourasse à Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées).
Sommaire
L’Espagne
Il passe illégalement la frontière à pied (voir article) Passage clandestin des Pyrénées) avec son confrère et ami médecin Raymond Nancel-Pénard (voir la biographie de ce volontaire) le 15 janvier 1938, via Espolla, « pour travailler comme médecin ».
Il est incorporé au service sanitaire des BI à Albacete, et nommé le 22 janvier lieutenant-médecin, affecté à la 14e BI. Le 9 février, il rejoint le 1er Bataillon Commune de Paris de la 14e BI, à Valdemorillo comme chef sanitaire. Il y restera jusqu'à fin octobre 1938. Il adhère au PCE. René Reboul participe avec son Bataillon aux combats d’Aragon de l'Offensive franquiste d’Aragon et à la retraite de Caspe (Miraflores).
Il sera félicité pendant les combats par le capitaine Cazala, commandant du bataillon, pour son courage les 25 et 26 juillet sur la rive droite de l'Ebre Passage de l’Ebre. Blessé par un éclat d'obus à la cuisse droite le 19 sept à Corbera devant son poste de secours, il reste à son poste. Bataille de l’Ebre. Fin octobre, il est transféré au SSI et de là, nommé chef de l'infirmerie du cantonnement de la 14e BI.
Dans le document de démobilisation, diverses questions sont posées aux volontaires. Que penses-tu des Brigades Internationales ? Il répond: du bien dans l'ensemble- organisation bonne. De leur rôle ? Je suis bien forcé de constater qu'il a été énorme, qu'elles ont sauvé l'Espagne au moins à 2 reprises.
Durant son engagement en Espagne, il dit avoir appris la «nécessité de l'union, nécessité de concentrer mon action, nécessité de la ténacité dans un secteur donné. Importance de tenir jusqu'au bout pour la victoire (quelques fois une minute de défaillance change la face d'une bataille). Importance énorme de la lutte contre le défaitisme et les saboteurs mêmes inconscients.» A la question sur ses capacités et expériences militaires, il répond ironiquement « INUTIL TOTAL » (pour mémoire, il n’a pas fait de service militaire).
Quelques appréciations qualifient ce volontaire. Appréciations de Georges Galantier responsable du parti au 1er Bataillon : Bon officier ayant accompli d'une façon exemplaire son travail malgré de grandes difficultés. Très bon travail politique, très bonne conduite politique et morale camarade sobre et sérieux. Bonne éducation politique de ce camarade qui a toujours été à la hauteur des évènements.
Appréciations de Maniou de la commission des cadres du PCE section étrangers: très bon camarade, très conscient, discipliné et dévoué, ayant une bonne éducation politique. Peut-être un peu sensible. A très bien rempli la tâche qui lui était confiée. A fait un bon travail politique dans son entourage. Doit être aidé. A des qualités de propagandiste à utiliser. »
Appréciations rédigées par Bigouret Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire) de la commission des cadres du PCE section étrangers de la 14BI:
« A toujours prêté attention à la santé des hommes en les soignant avec beaucoup de dévouement. A par ses conseils d'hygiène aidé efficacement à l'éducation politique des hommes. Activité militante en tout point excellente. Conduite bonne et sans reproches.»
Le retour
Il est rapatrié le 12 novembre 1938 et demande son retour à Bordeaux où il pense retrouver un emploi aux hospices civils.
La Resistance
Sous l’Occupation, le docteur Reboul fut un militant communiste clandestin actif de la région de Bordeaux et un résistant. Il était recherché par les services de police.
Il était membre de l'AVER et a résidé à Nice (Alpes-Maritimes) de 1958 à 1966.
Sources
AVER MRN, archives de l’AVER-RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 36, 48, 1044 et 1368) - MAITRON