EPSTEIN Joseph alias ANDREY Josef : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Joseph Epstein est né le 19 octobre 1911 à Zamosc (Pologne), dans une famille de la bourgeoisie aisée.
 
Joseph Epstein est né le 19 octobre 1911 à Zamosc (Pologne), dans une famille de la bourgeoisie aisée.

Version actuelle datée du 30 novembre 2024 à 17:12

Joseph Epstein - front de l'Ebre.jpg
Fichier:Joseph EPSTEIN front de l'Ebre été 1938
Joseph EPSTEIN front de l'Ebre été 1938

Joseph Epstein est né le 19 octobre 1911 à Zamosc (Pologne), dans une famille de la bourgeoisie aisée. Il avait commencé des études de droit à Varsovie et s’était engagé au Parti Communiste Polonais clandestin. Il émigra en France, à Tours, en 1931 où il s’inscrivit à la faculté de droit mais, suite à une intervention de l’ambassade de Pologne, il devra quitter la région. Il se rendit alors à Bordeaux où il obtint une licence de droit tout en militant activement. Il s’y maria.


L’Espagne

Joseph Epstein fait partie des tout premiers volontaires étrangers qui participent à la défense de la ville d’Irun en août 1936 ; il y est blessé dans les derniers jours de combat et est rapatrié à Bordeaux où il est soigné à l’hôpital Saint-André.

Une fois rétabli, il y reprend ses activités militantes, en particulier au sein du Comité d’Aide à la République espagnole pour faciliter le passage de la frontière aux militants et aux armes.

Il retourne en Espagne le 8 janvier 1938, via Massanet, et s’enregistre sous le nom de Josef ANDREY ; le 11 janvier il est dirigé sur Barcelone. D’abord délégué politique à la Garde Nationale, on le retrouve en formation à la base d’artillerie d’Almansa près d’Albacete en mars 1938. Avec le grade de lieutenant, il est ensuite affecté à l’artillerie de la 35e Division de l’armée républicaine. Il commande une batterie du groupe Anna Pauker avec laquelle il participe à la bataille de l’Ebre.

Une note signée Edo de mai 1940 sur le lieutenant Josef Andrey (Polonais) résume les informations suivantes :

« Venant de France, nous n’avons pas de données biographiques de ce camarade, mais nous savons qu’il est arrivé avant mai 38, et qu’il est affecté à la batterie Tudor Vladimirescu du groupe d’artillerie Anna Pauker en tant qu’officier et ensuite comme commandant de batterie. Le camarade responsable du Parti de groupe donne sur lui les appréciations les plus positives. Au point de vue militaire, le camarade ANDRE a fait de grands progrès ; au point de vue politique il a été excellent, surtout vis-à-vis des différents groupes de nationalités qui étaient dans « Anna Pauker ». Le comité de Parti de la XIIIe Brigade aussi donne une appréciation positive, quoique le camarade ANDRE n’a jamais fait partie de la XIIIe. Il est très connu parmi les Polonais. Notre commission l’a signalé au Parti communiste polonais comme un cadre discipliné, éduqué politiquement, sérieux. Enfin, il s’agit d’un bon camarade. »

Le retour

Après le Retrait des Brigades Internationales, il est interné à Gurs Internement jusqu’en août 1939.

La Résistance

A la déclaration de guerre, il s’engage dans le 12e Régiment de la Légion étrangère avec laquelle il participe à la campagne de France. Fait prisonnier en mai 40, il s’évade du stalag IV B près de Leipzig et rejoint la France. Pendant la résistance, il se voit confier d’importantes responsabilités par le PCF. Au cours des premiers mois de 1943, un nouveau triangle de direction de l’inter-région de Paris est mis en place avec Edouard Vallerand (responsable technique), Henri Tanguy (responsable politique) et Joseph Epstein sous le nom de Colonel Gilles (responsable militaire). Joseph Epstein est arrêté le 16 novembre 1943 par les policiers français des Brigades Spéciales à Évry-Petit-Bourg alors qu’il attendait Missak Manouchian qui fut lui aussi appréhendé. Torturé pendant plusieurs semaines, il sera condamné à mort par le tribunal allemand de Paris le 23 mars 1944, et fusillé le 11 avril 1944 au Mont Valérien.

Sources

RGASPI (Moscou, F.545. Op.2. D.49) - RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D.653) - « Bordeaux, les Bordelais et la guerre d’Espagne » F. B. et C. Lavallé (Presses Universitaires de Bordeaux) -« Rol-Tanguy, des Brigades Internationales à la Résistance » Roger Bourderon (Tallandier). – https://maitron.fr/spip.php?article24842 -httpsarticle24842, https: https: