KROLICZEK Theodor : Différence entre versions
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Théodor, Johannes, August, Franz Kroliczek est né le 10 février 1905 à Hambourg (Allemagne). Son père Théodor était docker, sa mère se nommait Martha Straus. A 18 ans, il était adhérent aux Jeunesses Chrétiennes. | Théodor, Johannes, August, Franz Kroliczek est né le 10 février 1905 à Hambourg (Allemagne). Son père Théodor était docker, sa mère se nommait Martha Straus. A 18 ans, il était adhérent aux Jeunesses Chrétiennes. | ||
En 1936, il fut incorporé dans l’armée de l’air et désigné pour aller en Espagne avec la légion Condor. | En 1936, il fut incorporé dans l’armée de l’air et désigné pour aller en Espagne avec la légion Condor. |
Version actuelle datée du 19 décembre 2024 à 11:01
Théodor, Johannes, August, Franz Kroliczek est né le 10 février 1905 à Hambourg (Allemagne). Son père Théodor était docker, sa mère se nommait Martha Straus. A 18 ans, il était adhérent aux Jeunesses Chrétiennes. En 1936, il fut incorporé dans l’armée de l’air et désigné pour aller en Espagne avec la légion Condor. Après avoir pris conseil auprès de son père, il désertait après que celui-ci lui ait suggéré de quitter l’Allemagne. Avec un camarade, et après avoir traversé la Tchécoslovaquie, l’Autriche et la Suisse, il arrivait à Paris.
Il rencontra à la Maison des Syndicats rue de la Grange aux Belles les volontaires venant s’inscrire dans les Brigades Internationales, et c’est de là qu’il partira en Espagne.
Sommaire
L’Espagne
Il arrive en Espagne en janvier 1937 et est affecté à la 13BI jusqu’au mois d’août où il intègre le Bataillon Hans Beimler de la 11BI.
Une note établie par Gustav Shinda et datée du 14 février 1940 le définit comme suit : « soldat courageux et discipliné, politiquement analphabète et peu intéressé. A demandé son adhésion au Parti communiste espagnol, mais n'a pas été acceptée en raison d'un passé flou ».
Son nom figure sur l’inventaire par ordre alphabétique de la cartothèque allemande du 2 mai 1938 avec le n°445, âgé de 23 ans, soldat, et l’observation AF voir BAO. Il est rapatrié en 1938 avec le dernier convoi de blessés.
Le retour
Théo revenu à Paris est pris en charge par M. Brujer, militant communiste responsable du syndicat des tailleurs et organisateur de la solidarité auprès des Brigadistes. Théodor fera la connaissance de Saja la fille de ce militant, et l’épousera à la mairie du 19 sup>earrondissement de Paris et le couple résidera 5 avenue Debidour.
Surveillé par la police française, il est expulsé de Paris et envoyé en résidence forcée à Casteljaloux (Lot-et-Garonne), puis au camp de Catus dans le Lot. A la déclaration de guerre en 1939 il est envoyé au camp de Tonneins (Lot-et-Garonne) avec d’autres antifascistes allemands. Conscient du risque encouru par l’arrivée des Allemands, le responsable du camp, un (instituteur dans le civil) leur laisse le choix de s’enfuir. Théo rejoint Paris et son domicile.
C’est dans ce quartier que Théo et sa femme vont commencer un nouveau combat.
La Résistance
Par l’intermédiaire de son beau-père, il prend contact avec les communistes clandestins du quartier, et commence la distribution de tracts, de journaux. Il rencontre à ce moment le colonel Dumont Jules DUMONT (voir la biographie de ce volontaire) qu’il a connu en Espagne. En 1940, il propose à Théo et à sa femme d’installer à leur domicile un dépôt où seront fabriqués des explosifs pour la Résistance. Une jeune chimiste, France Bloch-Serazin, sera chargée de la fabrication. Lors de la découverte par la police de ce local, Théo et Saja parviendront à s’échapper.
Membre de l’OS, le 5 septembre 1941, il participe avec un républicain Espagnol Miret i Muste Conrado à l’incendie d’un parc automobile de la Wehrmatch au N° 1 de la rue de Paris à Vincennes. En mars 1942, il renoue le contact avec des antifascistes allemands et organise le TA (appellation pour ‘’Travail Allemand’’ auprès des troupes d’occupation). Le responsable de ce mouvement est également un ex-Brigadiste allemand, Gustav Muller, qui s’inscrit dans le combat de l’Allemagne libre, le CALPO (Comité Allemagne Libre Pour l’Ouest).
Dans ce cadre, en 1944, il est proposé à Théo de rejoindre le 5 e Bureau auprès du Général de Larminat dans la ‘’poche’’ de Royan avec pour mission, par le biais de puissants haut-parleurs, d’exhorter les Allemands à ne plus mener la guerre de Hitler.
Détenteur de la carte du combattant n°754965, Théo sera membre l’AVER jusqu’en 1978.
Il demeurera jusqu’à son décès, le 9 janvier 1979, dans le 19 e arrondissement de Paris.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 31 . D 348 et 352) - Archiv Départ de Paris, État civil cote 19 D3 55, acte n° 83 du 19 janvier 1979 - 1940 1945 La Résistance dans le 19e arrondissement de Paris, éditions Le Temps des Cerises –