GARSES Pierre
Pierre Garses est né à Mauléon-Licharre (Basses-Pyrénées) le 29 octobre 1913.
Il est pupille de la nation, son père ayant été tué lors de la première guerre mondiale.
Il a suivi les cours de l’école primaire. Il parle espagnol.
Il s’intéresse très tôt au mouvement prolétaire : « depuis que j’ai été exploité par de gros patrons », précise-t-il.
Travaillant dans le Bâtiment comme plâtrier, il devient délégué de chantier. Il participe aux grèves de « 1932 avec les camarades du textile », aux journées de 1934.
Mobilisé en 1934 au 18e RI, il en profite pour diffuser l’Humanité dans la caserne.
Il adhère au PCF en 1936 (section de Mauléon-Soule), recommandé par Raymond Lopez, Manuel Serrano et Auguste Ugarte. Chargé du service propagande, il participe activement aux collages d’affiches et aux distributions de tracts.
Son engagement se manifeste également par son adhésion aux Amis de l’école laïque section de Mauléon
Avant son départ, il est domicilié 4, place de Licharre à Maulèon-Soule.
L’Espagne
Le 6 mai 1938, aidé par le PCF, il traverse les Pyrénées pour « lutter contre le fascisme ».
Pierre Garses est affecté le 15 mai au 4e Bataillon (Henri Barbusse), 2e compagnie, de la 14e BI. A peine arrivé, il s’inscrit au JSU et au SRI (voir article Solidarité).
Il prend part à la bataille de l’Ebre. Blessé à la poitrine et aux reins pendant les combats de Gandesa et de Corbera, les 9 et 20 septembre, il est hospitalisé à Reus et à Cambrils.
Il a été cité à l’OJ n°505.
Un rapport non daté ni signé précise :
« Bonne conduite au front- était observateur- A l’arrière bon activiste –Education politique faible – légère amélioration politique et militaire »
Le rapport du 20 octobre 1938 de Bigouret (voir ce nom) le décrit comme :
« discipliné – courageux – très bon camarade ».
Ayant lu et étudié les 13 points du gouvernement d’union nationale présidé par Negrin, il pense « qu’ils sont justes et que devant le monde ils ont eu une répercussion très grande ».
La politique du front populaire espagnole est bonne « parce qu’elle donne même à ceux qui ont pris les armes contre elle le droit de vivre ».
Interrogé sur le rôle des Brigades Internationales, Pierre Garses
« pense que devant l’unité et le travail qu’ont fait les brigades devant le prolétariat ces faits seront inoubliables »
Il termine le questionnaire en précisant:
« Pendant mon séjour en Espagne, ce que j’ai appris et vu, c’est l’unité entre tous les ouvriers des villes et des campagnes .C’est avec un nouvel élan que je vais raconter cela à mes camarades et amis. […] ».
Il figure sur la liste des volontaires français rapatriés d’Espagne le 12 octobre 1938. Il déclare se rendre à Mauléon.
Mobilisé en septembre 1939, Pierre Garses est fait prisonnier en juin 1940 et envoyé en stalag.
Pierre Garses est décédé le 14 septembre 1962 à Mauléon.
SOURCES
- AVER (MRN, Archives de l’AVER)
- RGASPI (BDIC, Mfm 880/16)