Retrait des Brigades Internationales

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Le 21 septembre 1938, dans un discours devant l’assemblée de la Société des Nations, le chef du gouvernement Negrín surprend les gouvernements étrangers, en annonçant le retrait immédiat et unilatéralement des Brigades Internationales.

Celui-ci commence deux jours plus tard, le 23 septembre 1938, alors que la Bataille de l’Ebre fait rage.

Selon Arthur London, ancien brigadiste, « La relève n’est pas joyeuse. La lutte contre le fascisme va se poursuivre sans les volontaires de la Liberté. Et quel soldat accepte en paix de quitter ses frères d’armes en pleine bataille ! Mais les volontaires sont conscients de la portée politique de la décision du gouvernement Negrin. » (Espagne …, p. 372)

Les volontaires se trouvant en Catalogne vont être cantonnés dans divers centres en tenant compte, dans la mesure du possible, de leurs brigades et nationalités. Ainsi la 11e est concentrée à Bisaura de Ter (centre n°4), la 12e à Torello (centre n°5), la 13e à Bellserrat (centre n° 6), la 14e à Calella (centre n° 8), la 15e à Ripoll (centre n° 2).

De nombreux hommages d'adieux eurent lieu pendant le mois d’octobre. Le 28 octobre 1938, à Barcelone, sur l’avenue du 14 avril (aujourd’hui La Diagonal) eut lieu le plus émouvant: plus de 200.000 personnes se concentrèrent pour un dernier adieu aux brigadistes. C’est aussi pendant une de ces cérémonies, le premier novembre 1938, que Dolores Ibarruri, la Pasionaria, prononcera son fameux discours (Hasta pronto Hermanos) :

«¡Camaradas de las Brigadas Internacionales! Razones políticas, razones de estado, la salud de esa misma causa por la cual vosotros ofrecisteis vuestra sangre con generosidad sin limites os hacen volver a vuestras patrias a unos, a la forzada emigración a otros. Sois la historia, sois la leyenda, sois el ejemplo heroico de la solidaridad y de la democracia, frente al espíritu vil y acomodaticios de los que interpretan los principios democráticos mirando hacia las cajas de caudales o hacia las acciones industriales que quieren salvar de todo riesgo. No os olvidaremos, y cuando el olivo de la paz florezca, entrelazado con los laureles de la victoria de la Republica española, ¡volved! “

La Commission de contrôle de la Société des Nations, présidée par le général finlandais Jalander, visitera le 2 novembre 1938 le centre de Ripoll, le 3 ceux de Calella et Campdevanol, le 4 celui de Bisaura de Ter et les 6 et 7 celui de Torello. « Chaque volontaire est interrogé individuellement : nom, grade, nationalité, unité. » (Delperrié, 375)

Le gouvernement français interdira le passage aux volontaires qui ne peuvent plus rentrer dans leurs pays (Allemagne, Italie, Tchécoslovaquie, Bulgarie, Grèce, Hongrie, Pologne, Roumanie, Yougoslavie). Nombreux d’entre eux participeront aux Ultimes combats de Catalogne.

Le premier grand convoi de brigadistes français parti, le 12 novembre 1938, arrivera à Paris le 13 et donnera lieu à une grande manifestation (voir l’article Gare d’Austerlitz). Il sera suivi de nouveaux convois : jeudi 17, 300 volontaires français et belges, le 4 décembre 327 volontaires américains, le lundi un autre convoi de 550 autres volontaires parmi lesquels des français, des belges, des suédois ...

La 129e BI et les volontaires étrangers isolés dans des unités espagnoles se trouvant dans la zone centrale et valencienne sont regroupés dans divers sites Puebla Larga, Alcira … Ce n’est qu’en janvier 1939, que ces volontaires pourront regagner la zone catalane pour être rapatriés (Voir le témoignage de Louis AMPRIMO)

Sources

London, Arthur, Espagne …, Editeurs Français Réunis, 1966