LEROUGE André
André Lerouge est né le 23 septembre 1914 à Puy-lesVignes, commune de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Son père, Léonard, puisatier, et sa mère, Marie, étaient sans affiliation politique.
Après des études primaires, il apprend le métier de forgeron et, dès l'âge requis, il est mobilisé pour accomplir son service militaire au 134e Régiment d'Infanterie de Châlon-sur-Saône (Saône-et- Loire) du 23 octobre 1935 au 1er octobre 1937.
De retour à la vie civile, il reprend son métier de forgeron serrurier qu'il exerce à Limoges, 5, place de l'Hôtel de Ville, dans une entreprise employant 5 ouvriers.
Il s'intéresse au mouvement ouvrier à partir d'avril 1933 et participe aux grèves de 1934. Il adhère au PCF à Saint-Léonard ainsi qu'au SRI en 1935. Lecteur de l'Humanité et du Travailleur, il lit également les ouvrages suivants : Fils du peuple, Paysans d'Espagne, Avant l'aube et s'occupe de la propagande du parti.
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, le 21 février 1938, il était célibataire et demeurait rue Georges Perrin à Saint-Léonard-de-Noblat.
Sommaire
L'Espagne
André Lerouge arrivé en Espagne le 25 février 1938, aidé par le PCF « pour lutter contre le fascisme », il est incorporé le lendemain. Affecté à la 14e BI, 10e Bataillon, 3e Compagnie, il intègre ensuite le 1er Bataillon, 1ère Compagnie, ayant la charge du fusil mitrailleur. Sa participation aux combats d'Aragon et de l'Ebre, du 16 mars au 1er octobre 1938, lui vaut d'être blessé le 3 avril à Tortosa. Blessé au bras droit par des éclats d'obus, il est hospitalisé du 3 avril au 6 juin à Gerona puis à Farnes de la Selva. En juillet 1938, il adhère au PCE.
Le retour
Selon une lettre de la préfecture de la Haute-Vienne, datée du 3 janvier 1939, André Lerouge rentre en France, par Cerbère, le 30 décembre 1938. Le 31, il arrive à Limoges. Il déclare vouloir rester dans cette ville.
La résistance
André Lerouge devient l'un des responsables de l'OS (Organisation Spéciale). Arrêté, il est condamné en septembre 1941 à 2 ans de prison par le tribunal militaire de Périgueux « pour propagande et activités communistes » et interné au camp de Mauzac (Dordogne). En juillet 1943, il reprend son activité de résistant en Dordogne sous le pseudonyme de Leblanc et devient membre de l'état-major FTP comme commissaire à l'organisation régionale (COR). Il a été nommé au grade de capitaine puis de commandant en tant que responsable militaire départemental des FTP. Arrêté à nouveau le 26 avril 1944, par la phalange africaine, il est fusillé le 23 juin à Périgueux. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Léonard. Il est également enregistré dans les dossiers du Service Historique de la Défense, homologué FFI et DIR.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. A 1281).
Archives départementales de la Haute-Vienne.
Maitron (Internet).
SDH GR 16P 365346.