Front du Jarama
« Le Jarama est une rivière.
Tout le monde le sait maintenant.
Mais avant les journées de Février, personne ne le savait, en dehors des frontières de l’Espagne.
Car le Jarama est une toute petite, une insignifiante rivière. »
(Thèodore Balk, la 14e BI, p 109)
Après l’échec de son attaque frontale (novembre 1936), et de ses tentatives de couper les routes de l’Escorial (décembre 1936) et de la Corogne (janvier 1937), le général Franco va lancer une nouvelle offensive.
Cette offensive avait pour but de couper la route de Valence à Madrid et ainsi encercler Madrid et obliger la ville à se rendre.
L’attaque va commencer le 6 février 1937 et elle prendra fin le 28 février.
Les Brigades Internationales sont appelés en renfort. Quatre des cinq Brigades Internationales vont intervenir :
- la XIIe à partir du 10 février
- la XIe et la XVe (qui va connaître ici son baptême du feu) à partir du 12 février
- la XIVe à partir du 14 février
Des noms sont tristement devenus célèbres :
- la colline du Suicide, ainsi surnommée par les quelques survivants du bataillon britannique de la 15eBI.
- la colline du Pingaron ou attaques et contre-attaques entrainèrent des pertes épouvantables.
- le pont du Pindoque où une compagnie du Bataillon André Marty fut pratiquement décimée ( Marc PERRIN (voir la biographie de ce brigadiste) )
- la défense du pont d’Arganda
Cette offensive rebelle va échouer au prix de terribles pertes :
« Elle a couté cher : 20.000 à 25.000 hommes ont été perdus par chaque camp. Pour les seules Brigades Internationales : 1200 morts, plusieurs centaines de disparus, plus de 3.000 blessés.3 (Delperrié de Bayac, p 240)
Elle va inspirer une des chansons les plus mélancoliques (sur l’air de Red River Valley) de la guerre d’Espagne :
« Thre’s a valley in Spain called Jarama
It’s a place that we all know so well [….]
Now we ‘re far from thay valley of sorrow
But it’s Madrid, we’ll never forget “
Témoignages de Brigadistes
voir biographie de Ludovic MONNIER
Sources
Theodor Balk, La Quatorzième, Madrid, 1937
Delperrié de Bayac, Les brigades internationales, Fayard, Paris, 1968