LANDSOGHT Léon
Léon Louis Landsoght est né le 18 novembre 1900 à Saint-Ouen (Seine). Son père, Jean, était tailleur d’habits, sa mère, Marie, a élevé les 7 enfants du couple. Tous deux étaient socialistes.
Léon a fait un service militaire de 28 mois au 32e Régiment d’Artillerie et a participé à la campagne de Syrie en 1921. Il a obtenu le grade de Sergent.
En mai 1924, il s’est marié avec Irma Josep. Le couple s’est installé au 3, rue de Lécuyer à Saint-Ouen. Un enfant est né en 1926.
Membre de l’ARAC, il a adhéré au PCF en 1936. Chauffeur-mécanicien, il s’est aussi syndiqué à la CGT-syndicat des transports.
D’un niveau d’instruction primaire, il lisait L’Humanité et Ce Soir et « aim[ait] étudier l’économie politique ». Il était adhérent aux « Amis de l’URSS ».
Sommaire
L’Espagne
Il arrive en Espagne par la montagne (voir article Passage clandestin des Pyrénées), « pour combattre le fascisme », le 5 mai 1938. Il est incorporé au 1er Bataillon de la XIVe BI dont il est désigné responsable de la mécanique.
Il va être présent en Espagne six mois durant et combattra en première ligne sur l’Ebre, à Campredo et à Gandesa. Il est blessé le 25 juillet 1938 à la main droite par un éclat d’obus lors du passage de l’Ebre. Il séjourne une vingtaine de jours à l’hôpital de Montroig.
Au retrait des brigades, il est rapatrié en France. Son responsable de Parti en Espagne dit de lui qu’il est « toujours en avant des missions, qu’il est discipliné et courageux et qu’il cherche à initier les copains à la politique du Parti Communiste ». Ses camarades ont une bonne opinion de lui.
Il est cité en juillet 1938 à l’ordre du Bataillon : « A réussi à ramener tout le matériel du bataillon dans un passage mitraillé par l’ennemi » (OJ du 15 juillet 1938).
Le Retour
De retour à Saint-Ouen, il reprend son combat de militant politique. Il divorce et réside, en juillet 1939, 22, villa de la Prévoyance à Saint-Ouen.
La Résistance
Il est mobilisé, en septembre 1939 au 22e Train des Equipages et obtient la Croix de Guerre au cours des combats. Démobilisé en septembre 1940 en Gironde, il va se retrouver sans emploi. En juillet 1941, il est contacté par Jean Baillet qui lui confie une activité de diffusion des tracts de l’organisation du PC. Il gère aussi plusieurs dépôts de matériel. C’est au cours d’une visite d’un de ces dépôts (Bercy et Puces de Saint-Ouen) placés sous surveillance par les Brigades Spéciales, qu’il est arrêté le 22 février 1942. Les autorités nazies le considèrent comme gérant de stocks d’armes ou d’explosifs. Elles le considèrent aussi comme tireur possible ayant exécuté le Feldwebel Richard Kramer le 18 janvier 1942. Au tribunal du Gross Paris, lors du procès de la Maison de la Chimie, il est condamné à mort le 13 avril 1942 et fusillé le 17 au Mont Valérien.
Sources
RGASPI (BDIC 545.6.1261), RGASPI (Moscou 545.6.45/2) – Arch.PPo., BA 1752, BA 2117, PCF carton 12, rapports hebdomadaires des Renseignements Généraux, 1 W 0415, 77 W 239, KB 18, KB 72. – DAVCC, Caen, Boîte 5, liste S 1744-219/42 (Notes Thomas Pouty). – Arch.mun. Saint-Ouen.- L’Oeuvre et Le Matin, du 15 avril 1942. – André Rossel-Kirschen, Le procès de la Maison de la Chimie (7 au 14 avril 1942), L’Harmattan, 2002. – Etat Civil – Service Historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 335745 et Caen SHD/AC 21 P 585437 (nc).