Vaillant-Couturier

On a oublié aujourd’hui la figure de Paul Vaillant-Couturier, écrivain, auteur de chansons populaires, homme politique brillant (maire de Villejuif de 1929 à sa mort, député de la Seine), ses obsèques furent une des dernières grandes manifestations du Front Populaire.

Joseph Bialot, alors âgé de 14 ans, dans Belleville Blues raconte:

« […] le cortège funèbre passant devant l’école pour se diriger vers le Père-Lachaise reste un de mes grands souvenirs de manifestations de rue. J’en avais vu de nombreuses avec les réunions de soutien et les quêtes pour les combattants républicains espagnols, énormes défilés où les drapeaux violet, sang et or du gouvernement de Madrid, déployés à l’horizontale, servaient à recevoir des dons, le tout scandés : « Des a-vions ! Des ca-nons ! Pour l’Espagne !

Mais ce jour de 1937, la vue de cette foule immense, avec à sa tête les ténors du Front popu, ses banderoles, ses étendards rouges et tricolores, son orchestre et sa myriade d’hommes et de femmes qui s’opposaient, de près ou de loin, au fascisme, a laissé une empreinte indélébiles chez tous ceux qui ont vu passer les restes de Vaillant-Couturier. » (p 49)

Paul Vaillant-Couturier et l’Espagne

Il publie son premier article dans le L’Humanité du 23 juillet 1936 qui porte le titre « L‘union du peuple espagnol écrasera le mouvement fasciste ! », vibrant hommage à l’unité en France et en Espagne.

Le 24 juillet, il publie son deuxième article, où il conclue :

« Aider et défendre le peuples espagnol contre les organisateurs de la guerre civile, c’est défendre le peuple français, c’est travailler à la sécurité du pays ! C’est agir conformément aux engagements du Front Populaire, conformément aux intérêts de la France ».

Il va se rendre dans le nord de l’Espagne et L’Humanité publie son premier reportage « Sur le front de la liberté » du lundi 27 au vendredi 31 juillet 1936.

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