BAZUEL Pierre
Pierre Bazuel est né le 6 février 1905 à Limoges.
Après « 10 ans de service dans l’armée française », où il a obtenu le grade de sergent, il a exercé la profession de boucher à la Halle centrale.
Il participait activement à la vie sociale et politique : membre du PCF depuis 1930, il a été secrétaire adjoint au rayon de Clichy, délégué du syndicat CGT de l’imprimerie Paul Dupont et enfin conseiller municipal de Gennevilliers (Seine).
C’est dans cette commune qu’il résidait, au 22, rue de l’Arbre Sec, lors de son départ pour l’Espagne.
L’Espagne
Pierre Bazuel arrive en Espagne le 12 décembre 1936 grâce au Comité d’Aide à l’Espagne.
Il est affecté à la 14e BI, 13e Bataillon « Henri Barbusse », 3e Compagnie.
Il participe avec son bataillon à tous les combats de la 14e BI, jusqu’au retrait des brigades. Mais ce n’est pas sans problèmes de discipline liés à la boisson, ni sans blessures.
Il combat à la bataille du Jarama en février 1937, à Valsain en mai-juin, à Santa Maria de la Alameda en juin-septembre, à Cuesta de la Reina en octobre, toujours de la même année.
En septembre, il figure sur les effectifs du service des Transmissions
Une note datée de janvier 1938, non signée, indique : « étant en état d’ivresse, il s’est battu avec des civils espagnols et en a blessé un."
Le 4 avril 1938, à Caspe en Aragon, il est blessé une première fois par balles et éclats de grenade. Hospitalisé à Tarragona, il est transféré à Mataro, puis à Santa Coloma de Farnes jusqu’au 26 avril. Ensuite, il est envoyé à Cambrils.
Rétabli, il participe à la bataille de l’Ebre où il est blessé pour la seconde fois, le 17 juillet. Il est à nouveau hospitalisé, puis arrive en camp de récupération le 25 juillet. Après des allers-retours à Barcelone pour soins, il est hospitalisé à Moya jusqu’au 17 août. Il est envoyé alors à Las Planas et 3 jours plus tard à nouveau à Cambrils.
Pendant ces différents séjours « il s’est conduit comme un provocateur. A manqué à trois appels et est considéré comme déserteur ».
A une date non précisée, il a bénéficié d’une permission de 8 jours à Denia.
Une note datée du 20 octobre 1938, signée Bigouret et François, le décrit ainsi : « A jeun, bon élément. » en état d’ébriété : « querelleur, indiscipliné ».
Son nom figure sur l’inventaire général, cartothèque du 3 mai 1938, n° 250 avec l’appréciation « A.F.»
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/4 , 545.6.1071 et Mfm 880/1, 545.6.1041) (Moscou, F. 545. Op.3 D.385)