DEMARIA Maurice
Ce volontaire est né le 14 février 1912.
Il a effectué un service militaire d'un an dans l'Infanterie et ne faisait partie d'aucune formation politique ni syndicale.
Boulanger de son métier et célibataire, il résidait avenue Frédéric Mistral à La Seyne-sur-Mer dans le Var au moment de son départ pour l'Espagne.
L'Espagne
Maurice Demaria arrive en Espagne le 12 octobre 1936.
Affecté à la 11e BI, (Bataillon Commune de Paris, 1ère Compagnie), il participe aux combats de la Casa de Campo, Ciudad Universitaria, Molino de Viento, Boadilla del Monte, Majadahonda. D'abord brigadier, il est nommé lieutenant le 27 décembre 1936 par le ministère de la guerre. Le 4 janvier 1937, il a une jambe fracturée au cours des combats de Remisa et passe 10 jours à l'hôpital. Le 12 février 1937, une balle le blesse à la jambe droite lors de la bataille qui a lieu sur Le front du Jarama. Il est alors soigné au Palace Hôtel (Madrid) et à celui de l'Union républicaine de Madrid. Son hospitalisation va durer 5 mois.
En juillet 1937 il participe aux combats de Brunete. Le 14 août, il intègre la 14e BI (12e Bataillon André Marty ) et le 5 octobre il est nommé capitaine. Il participe alors à la bataille de Cuesta de la Reina où il prend le commandement du Bataillon Pierre Brachet, remplaçant René NOLOT nommé à l’Etat-major, qui le présente ainsi : « C’est un bon copain en qui vous pouvez avoir pleine confiance » (Rapport Nolot, page 38).
Rétrogradé au grade de lieutenant pour cause d'incapacité physique et affecté au 14e Bataillon (ordre du jour n° 218 du 30 décembre 1937), il est envoyé, à son retour de 4 jours de permission à la 3e Division comme officier de liaison (ordre du jour n° 268 du 31 décembre 1937).
Il aura été successivement chef de groupe, chef de section, chef de compagnie, adjoint au chef de bataillon, chef de bataillon par intérim et officier d'opérations. Maurice Demaria a été nommé à l'ordre de la brigade le 25 septembre 1937 "pour mon travail" et proposé pour la médaille du devoir le 6 octobre 1938. Il demande à être rapatrié à La Seyne où il a ses parents et cite le commandant Marcel Sagnier comme garant de ses déclarations.
Dans un rapport signé le 28 octobre 1938, Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire) le décrit comme très courageux au front, sérieux, discipliné et bon camarade. Il ajoute: " Au service d'information de la division il a très bien fait son travail à l'arrière. Bon antifasciste, il ne discute jamais politique. Très bonne conduite personnelle."
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/12, 545.6.1153).
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 367 et 368).