FILIAGHI (FILIACHI) Ahmed

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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(1909 -1938)

Ahmed Filiaghi est né en 1909 à Filiache (Biskra - Constantine). Cette localisation explique peut-être le nom « Filiachi ». Dans le Parti on l’appelait Félia.

Il était le fils de Mohamed Saddouk et de Fatma Ben Azouz, qu’il décrivait en juillet 1938 comme

« pauvres paysans d’Algérie, très arriérés, sans aucune opinion politique, fanatiques ».

Il n’avait plus de contact avec sa famille depuis plusieurs années quand il est arrivé en Espagne.

Il exerça plusieurs métiers successifs. Veilleur de nuit au Touring Hôtel d’Alger de 1924 à 1931. Puis ouvrier employé par la société des tramways TA d’Alger de 1931 à 1936 (600 ouvriers). Avant de partir en Espagne, il travaillait à Paris (il était sorti légalement d’Algérie pour aller en France) dans la société de transport Calberson (400 ouvriers), comme manœuvre. Il avait été chômeur de juillet à octobre 1936.

Il avait adhéré au PCA en 1928, à la CGT en 1935, et au SRI en 1930 à Alger.

« Depuis 1927 j’ai fait la connaissance d’un camarade nationaliste algérien, il a éveillé en moi le sentiment national et ensuite je suis devenu communiste par l’intermédiaire d’un camarade du Parti nommé Benlakhel au commencement de l’année 1928 », explique-t-il dans sa fiche autobiographique remplie le 16 juillet 1938.

Il appartenait à la cellule de Bab el Oued, à Alger et il était membre du bureau régional de la région d’Algérie de 1935 à 1936. Il connaissait Mohamed Taib, mort en 1936 à la suite de deux déportations de deux ans dans le sud algérien décidées par « l’impérialisme français ».

Il assurait, selon ses termes, la « Propagande verbale aux indigènes, travail syndical et du parti dans l’entreprise où j’avais organisé une cellule dont j’étais le secrétaire ».

Il avait participé aux grèves de 1934 de la société des TA à Alger, et à la grève des transports à Paris en janvier 1938.

Il avait rencontré à Alger Jean Barthel (Chaintron), et était ami avec Amar Ouzgane, Pierre Fayet, Ben Ali Boukort, responsables SFIC de la région algéroise.

Il avait suivi à Alger, probablement en 1935, « quelques leçons d’économie politique par le camarade Jean Barthel du comité central de notre Parti ». Il a lu : La maladie enfantile (sic) du communisme, L’état et la révolution, Lénine tel qu’il fut, L’éducation bourgeoise et l’éducation prolétarienne.

Intéressé par les questions coloniales, il avait écrit entre 1935 et 1936 des articles sur la « situation des opprimés des colonies » dans le journal La Lutte Sociale, organe du PCA.

Il savait parler, lire et écrire le français, parler l'arabe mais mal l’écrire.

Célibataire, il donne comme adresse, avant de partir pour l'Espagne, Ben Moussa, 7, rue de la Félicité Paris (7e).

L’Espagne

Ahmed Filiaghi arrive en Espagne le 18 février 1938, via Espolla, après avoir traversé illégalement les Pyrénées (voir l'article Passage clandestin des Pyrénées). Il veut « lutter contre le fascisme ennemi ».

Il est affecté au Bataillon Vaillant-Couturier de la 14e BI le 2 avril 1938 comme soldat.

Il participe aux combats de Caspe (voir Offensive franquiste d'Aragon). Il est porté disparu le 26 juillet 1938 à Tortosa, lors du Passage de l'Ebre .

Il figure sur l’inventaire général cartothèque sous le n° 4839.

Sources

RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D.30., D. 36., D.44 et D. 1184)