GUESSOUM Abderrahman
Abderrahman Guessoum est né le 28 janvier 1912 à Maila (Constantine) en Algérie. Son père, Ahmed, employé dans une maison de primeurs, est mort le 2 juin 1939. Sa mère, qui ne travaillait pas, était morte en 1928. Il a un frère né en 1906, dont il croit qu’il travaille comme représentant de commerce à Alger. Toute sa famille était arabe.
Abderrahman Guessoum parle arabe mais ne sait pas l’écrire. A partir de 8 ans, il a fréquenté l’école française d’Alger où habitait sa famille. Après avoir suivi les cours pendant quatre ans, il a commencé à travailler comme livreur dans une maison de tabac, puis à la fabrication de sandales (Melva), et finalement comme livreur de colis de 1934 à 1936 à la Compagnie Transatlantique.
En 1933 il adhéra à la société des Oulémas.
L’Espagne
Avec l’aide de la section d’Oran du PCA, il arrive le 4 septembre 1936 en Espagne.
Il est affecté à Alicante au bataillon d’Acier puis envoyé à Madrid où il rencontre Jules DUMONT et Brugères. Il quitte alors la colonne d’Alicante et entre dans la centurie Commune de Paris, puis dans le bataillon Commune de Paris de la 11e BI. On l’affecte à la compagnie de mitrailleurs (commandant Brugères).
Du 7 novembre 1936 au 17 février 1937, il est sur le front du Centre (Défense de Madrid). Il est blessé le 17 février 1937 sur Le front du Jarama pendant une attaque des tanks. Il est frappé par une rafale à la jambe et par une autre rafale au bras. Hospitalisé à Ocaña il est amputé du bras gauche et de la jambe droite. Il est alors évacué à Murcie, puis à Elche. Il retourne ensuite à Murcie pour continuer les soins.
Il avait adhéré au [PCE]] en octobre 1936, à Madrid et, en mai 1937, au Secours rouge international (voir Solidarité).
Le retour
Il est rapatrié en France, à Montauban, le 13 mai 1938. Le comité d’aide l’envoie à Paris où il reste jusqu’à son départ pour Moscou le 15 juillet 1939.
En URSS il réside dans la maison des invalides des Brigades internationales à Peredelkino, il lit des livres sur le marxisme-léninisme, l’histoire du parti communiste de l’URSS et il apprend le russe.
B. Andreyer, qui récapitule une note sur lui le 5 avril 1940, indique que c’est « un communiste sérieux et très appliqué » qui a « une intelligence naturelle ».
Il revient en France le 14 septembre 1946. Il appartient à la cellule 113 de Drancy et travaille pour l’AVER. Il est membre du Secours populaire et du bureau de la section du Secours populaire de la gare de Drancy.
Il retourne à Alger en janvier 1947 et y meurt en 1969.
Sources
RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 1218) - Maitron