Bataille de Lopera
Alors que les 11e et 12e Brigades internationales se battent pour la défense de Madrid et que la 13e lutte sur le front de Teruel la 14e, fraîchement formée, est envoyée en Andalousie. En effet, depuis le 14 décembre 1936, les rebelles partis de la région de Cordoue progressent vers l’est. Après avoir pris Bujalance, ils visent Andujar, le monastère de Santa Marỉa de la Cabeza (où des forces factieuses se sont retranchées) et Jaén. Successivement les 9e, 10e,12e et 13 e (voir Bataillon Henri Barbusse) bataillons de la 14e brigade internationale quittent Albacete pour ce front.
Arrivé le premier, le 22 ou 23 décembre, le 9e (voir Bataillon « Sans Nom » ou des « Neuf nationalités »), est pratiquement décimé le 24.
« Le 24 décembre au soir, alors que le 9e Bataillon est en train d’être détruit, le gros de la XIVe brigade internationale est arrivé en gare d’Andujar. Son commandant, le général Walter, Polonais, a pour chef d’état-major l’Italien Morandi, ex-officier de marine, et pour commissaire politique le communiste français André Heussler. » (Delperrié de Bayac, p. 155)
C’est autour du village de Lopera entre les 25 et 30 décembre que les combats sont les plus intenses.
Les trois bataillons vont stopper l’avance des troupes rebelles, sur Andujar et Jaén, au prix de très lourdes pertes. C’est dans ces combats que les poètes anglais Raph Fox et John Cornford sont tués.
Le commandant du 12e Bataillon, Gaston Delassalle, est arrêté et fusillé. Selon Skoutelsky, « Arrêté pour « désorganisation et abandon volontaire de poste » l’officier français servit de bouc émissaire après la déroute de la 14e BI à Lopera. » (ouvrage cité, p. 253)
Sources
Delperrié de Bayac, Les brigades internationales, Fayard, Paris, 1968 - Skoutelsky, Rémi, L’Espoir guidait leurs pas, Grasset, 1998