PATOU Polydore
Polydore Patou est né le 23 janvier 1908.
Il s’était engagé pour 4 ans en 1928 et avait été affecté au 97éme régiment d’Infanterie en Rhénanie et au 23éme Colonial. Il y avait effectué un travail « antimilitariste ».
Cordonnier de formation, il travaillait comme mouleur en fonte, à la Fonderie de Wattrelos qui employait 50 ouvriers. Syndiqué à la CGT, Il avait connu en 1931 une période de chômage qui avait duré 18 mois.
Membre des JC, il a participé au congrès des jeunesse à Halluin en 1931, année où il adhère au PCF. Il lisait L’Humanité, L’Enchainé, journal pour lequel, il avait écrit quelques articles sur le travail, et Regards. Il était également membre du Secours Rouge International.
Il avait été arrêté deux fois en 1935 pour « coups et blessures antifascistes » et condamné à trois mois de prison et 50 francs d’amende.
Marié, il demeurait 70 bis, rue des Fleurs à Wattrelos (Nord).
L’Espagne
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir Passage clandestin des Pyrénées, Polydore Patou arrive, via Massanet, à Figueras le 14 janvier 1938. Il est intégré à la 2e Compagnie du Bataillon Vaillant-Couturier de la 14e BI.
Il participe aux combats lors de l’Offensive franquiste d’Aragon ainsi qu’à ceux de la Bataille de l’Ebre. Il est blessé, au genou droit, à Corbera, le 22 septembre 1938, dernier jour de combat avant le retrait des Brigades Internationales. Il est hospitalisé à Reus, Terrasa et Vich. Son camarade Dominique ROBERTY peut l’attester.
Il ne connait pas les 13 points du Gouvernement d’Union Nationale de Negrin et il pense que la politique du Front populaire en Espagne « est bien », qu’elle et bonne et juste « parce que c’est le veux du peuple ». En Espagne, « Je connais beaucoup en plus de politique et militaire »
Il figure sur la cartothèque du 17 mai 1938 (n° 4623) avec la mention BAO.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.36. - D. 45. - D.1039. et D. 1344)