DURAND Robert
Robert Edmond Durand est né le 16 février 1904 à Alluy dans la Nièvre.
Son père était cultivateur et sympathisant communiste.
Il était d’un niveau d’instruction primaire.
Engagé volontaire en 1924, il a passé 3 ans à Lorient dans la marine de guerre. Il y a travaillé comme matelot électricien de 2e classe, breveté.
Aide forgeron de métier, il a travaillé comme chauffeur et comme électricien. Il gagnait 300 francs par semaine au Perreux.
Robert Edmond Durand était membre de la CGT. « Sympathisant depuis longtemps », il a adhéré au PCF en mai 1935 au Perreux, cellule 1210. Il y accomplissait un travail qu’il qualifie de « pratique : affiches, tracts et journaux ». Il a participé à toutes les manifestations depuis 1927. Il lisait la presse du front populaire et du PC, et quelques brochures de la Petite Bibliothèque Léniniste. Son beau-frère, cantonnier à la ville de Paris, était sympathisant communiste.
Il était également membre du mouvement Amsterdam-Pleyel.
Marié, un enfant, il demeurait 62, allée Monceau au Perreux-sur-Marne (Seine)
L’Espagne
Robert Edmond Durand passe la frontière, en car, le 1er décembre 1936 pour « abattre le fascisme et poursuivre notre idéal ».
Il est affecté au 13e Bataillon Henri Barbusse de la 14e Brigade.
ll va passer 23 mois au front et participera à tous les combats de la 14e BI.
Il a adhéré au PCE et au SRI (voir l’article Solidarité) en décembre 1937 à Torrelodones.
Dans deux rapports, Bigouret, responsable politique, souligne qu’il « a toujours été courageux au front, chauffeur depuis mars 1937 a fait les ravitaillements malgré les bombardements aviation, camarade courageux et actif » et qu’il « a fait l’impossible pour ravitailler les camarades malgré les difficultés. ». C’est un « camarade courageux et actif », « discipliné, courageux » même s’il a une « éducation politique moyenne ; s’est toujours bien conduit, mais a peu milité du fait qu’étant chauffeur il n’était pas là.»
Une note manuscrite sur le rapport indique « Très bon. Assez bonne éducation polit. »
Robert Edmond Durand connait un peu les 13 points du gouvernement d’union nationale de Negrin. « Dès le début pas assez énergique », tel est sa position sur le Front populaire espagnol et il pense que la politique de Negrin conduira « le peuple espagnol à la victoire». En ce qui concerne les Brigades Internationales
« Tous les camarades des Brigades avec leurs chefs politiques et militaires ceux qui ont vécu tous les fronts de la 14e ont fait leur travail plus ou moins mais à l’arrière il a eu beaucoup de laissez aller. »
Pour lui un seul mot résume ce qu’il a appris en Espagne « unité ».
Source
RGASPI (BDIC, Mfm 880/14, 1173)