LOPEZ Paul

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Révision datée du 16 décembre 2023 à 23:57 par Bernard2 (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Paul Lopez est né le 17 février 1910 à Mauléon Soule (Basses-Pyrénées).

Il a effectué son service militaire, comme chauffeur, au 36e groupe d’aviation basé à Pau (Basses-Pyrénées). Il déclare y avoir fait « un peu de propagande, sympathisant ».

Chauffeur-auto, il travaillait aux usines Chausson d’Asnières qui employaient environ 1 500 ouvriers et techniciens. Il y gagnait 9 francs 30 de l’heure. Il était délégué titulaire d’atelier CGT.

Avant d’y travailler, il avait connu une période de chômage de trois mois (de juin à septembre 1934).

En juin 1936, il participe activement au grand mouvement de grève.

Il a commencé à s’intéresser à la vie politique en 1933 :

« Je suis venu tout seul au parti par la lecture de L’Humanité et des lectures léninistes et de Staline. »

En février 1935, il adhère au PCF. Il va exercer de nombreuses responsabilités au sein de l’usine Chausson jusqu’à son départ pour l’Espagne : secrétaire de cellule de 1936 à 1938, secrétaire adjoint (à partir d’avril 1937) et membre de la commission d’organisation du PCF.

Les « questions de politique intérieure et extérieure. La ligne du parti et sa tactique » l’intéressent particulièrement.

Marié, un enfant, Paul Lopez demeurait 2, rue de la Concorde à Asnières (Seine).

L’Espagne

« Aidé par le P. », Paul Lopez passe illégalement, la frontière le 31 mars 1938. Il désire être un « combattant de l’armée populaire ».

Le 17 avril il est affecté à la 2e Compagnie du 2e Bataillon Vaillant-Couturier de la 14e BI.

Il va participer à la bataille de l’Ebre et il sera félicité par ses chefs pour « bonne conduite au front ».

En Espagne, il adhère au PCE et au SRI (voir l’article Solidarité).

Lorsqu’il remplit son formulaire de démobilisation en octobre 1938, il répond qu’il n’a pas lu et donc pas étudié les 13 points du gouvernement d’union nationale de Negrin.

Paul Lopez pense :

« que la politique du front populaire est bonne parce qu’elle s’appuie sur les organisations ouvrières sans lesquelles on ne pourrait pas gagner la guerre. »

et qu’elle est « juste parce qu’elle défend son indépendance. »

« Dans la politique du F.P. j’y vois une extension plus large des libertés démocratiques et une démocratie plus avancée. Les BI auront été un exemple d’internationalisme prolétarien du point de vue militaire elles auront donné confiance au prolétariat international et signifie que le prolétariat peut s’organiser tout seul sans le concours de la bourgeoisie.

A la question sur ce qu’il a appris en Espagne, il répond :

« J’ai appris la grande nécessité de l’unité, dans le domaine militaire j’ai appris à installer les lignes téléphoniques. »

Dans son rapport du 24 octobre 1938, Bigouret signale que Paul Lopez « a toujours fait son devoir au front comme au repos. Est d’une santé assez faible. » Il précise qu’il a « une assez bonne éducation politique, participant assez bien à la rédaction des articles du Volontaire et du journal mural » et qu’il bénéficie de la « Bonne opinion de l’ensemble des camarades sur son compte. »

Source

RGASPI (Moscou, 545.6.1289)