DINAH Ivan
DINAH Ivan
Ivan DINAH SALIFOU, né le 12 janvier 1913 à Paris, était d’origine guinéenne par son père marié à Marguerite Renault.
Après un bac philo, il a suivi 2 années d’études de droit, pendant lesquelles il adhérait à l’Union Fédérale des Etudiants (organisation étudiante rassemblant des étudiants membres ou proches du PCF de 1926 à 1938). Il a participé aux manifestations de février 34.
A son retour du service militaire de 2 ans effectué en Syrie au 8ème Régiment A.M.C. (automitrailleuses de combat) comme mitrailleur, il a travaillé comme employé à la Caisse interdépartementale des Assurances sociales et était adhérent de la Fédération CGT des Employés.
Il s’était intéressé au mouvement ouvrier en 1928, influencé par un camarade des Jeunesses socialistes, ainsi qu’au matérialisme historique, à la Constitution de l’URSS, à l’économie politique. Il lisait L’Humanité, Correspondance Internationale, Regards, des extraits de texte de Lénine sur la Commune de Paris, et parlait anglais.
Célibataire, il habitait 4, square Delambre à Paris (14e).
L’Espagne
Il s’enrôle dans les BI rue Mathurin Moreau, et arrive en Espagne par le train, via Perpignan, le 18 novembre 1936. D’abord affecté à la 1ère Compagnie de mitrailleuses du 2e Bataillon de la 13e BI, il passe en janvier 1937 au 13e Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI.
Le 13 avril 1937 il intègre l'Ecole des officiers de Pozo-Rubio jusqu'au 15 mai. A cette date il est nommé instructeur au centre de Madrigueras jusqu’au 15 juillet comme sous-lieutenant.
De retour au 13e Bataillon, il est nommé chef de section de la Compagnie de mitrailleuses, puis lieutenant commandant de cette Compagnie en novembre 1937. Il devient adjoint au commandant, puis commandant du 4e Bataillon Henri Barbusse, le 10 avril 1938 avec le grade de capitaine.
Durant son séjour en Espagne, il participe aux combats de Grenade, Cordoue Bataille de Lopera, Las Rozas, Jarama Le Front du Jarama, Las Navas, Cuesta de la Reina, Cerro Benito, Valdemorillo, Caspe Offensive franquiste d’Aragon, Tortosa, Ebre et Gandesa Bataille de l’Ebre
Il est blessé 2 fois : sur le front du Jarama en allant chercher un blessé, et à Caspe le 26 mars 38.
Il adhère au PCE en 1937, et au SRI en 1938.
Ses supérieurs l’estiment comme un antifasciste sincère et courageux, très instruit, bon commandant de bataillon, bien que politiquement faible, avec certaines incompréhensions sur les problèmes politiques (sectarisme), et s’il progresse militairement, il présente de légères déformations individualistes.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.367) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.1162) -