CHARPENTIER Emile Henri

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Emile Charpentier est né le 15 mars 1899 à Laon (Aisne). Son père Alfred était boulanger.

A la fin de ses études primaires, il a obtenu le Certificat d’études.

En 1919, il est mobilisé pendant deux ans comme soldat au 5e Régiment de Hussards de Neufchâteau (Vosges).

Maçon, il a connu des périodes de chômage. Avant son départ pour l’Espagne, il était salarié, pour 6 francs de l’heure, par l’entreprise Bertrand, rue de la République à Charenton qui employait 150 personnes. Adhérent de la CGT, il était membre de la commission de contrôle de la section d’Enghien-les-Bains.

En mai 1935, il a adhéré au PCF et est devenu trésorier de cellule de février à novembre 1936 et membre du Comité du Rayon. Il a suivi les cours d’éducation primaire du Rayon. Cette même année, il a aussi adhéré au SRI et au comité Amsterdam Pleyel. En 1936, il a participé aux grèves.

Dès 1925, par ses lectures, il est sensibilisé aux questions politiques. Il lisait ‘‘l’Humanité’’, ‘‘Tribune Populaire’’, l’organe régional du PCF et les brochures du parti. Il s’intéressait plus particulièrement « aux doctrines marxistes [et] à la ligne politique du parti ».

Célibataire, il était domicilié 12, rue des Thermes à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise).

L’Espagne

Emile Charpentier arrive de façon illégale en Espagne, par l’intermédiaire du Comité d’Aide à l’Espagne, le 23 novembre 1936, pour apporter son « aide au peuple espagnol contre le fascisme ».

Affecté au 4e Groupe du peloton de Cavalerie de la 14e BI, il participe à tous les fronts du 23 décembre 1936 au 24 septembre 1938. Il cite notamment la Bataille de Lopera, le Front du Jarama, les combats de Balsain (Offensive républicaine sur Ségovie), le Front de Santa Maria de la Alameda, Cuesta de la Reina et la Bataille de l’Ebre.

Après une « chute de cheval pendant une prise de contact avec l’ennemi à Villa del Río », le 26 décembre 1936, il est hospitalisé pendant un mois et demi à Ciudad Libre (nom républicain de Ciudad Real) et à Benicassim.

En novembre 1937, il avait adhéré au SRI (voir Solidarité) et le 23 juillet 1938, il rédigea sa biographie pour son adhésion au PCE.

Sur le formulaire de rapatriement daté du 7 novembre 1938, il donne son avis sur le Front Populaire espagnol qui pour lui, a une « politique claire et concrète d’union du peuple espagnol pour vaincre le fascisme et sauver l’indépendance de l’Espagne ».

Le rapport, non daté, du commissaire politique Lucien BIGOURET, le qualifie de « très peureux au front, avait souvent à critiqué pour des futilités de rien, prenait toute une série de prétextes pour ne pas assisté aux réunions, aimait boire, ne prenait aucunement part aux discutions ». Sa conduite personnelle est jugée « moyenne » et l’opinion courante parmi ses camarades à son sujet est « moyenne ».

Emile Charpentier fait partie du convoi de volontaires rapatriés d’Espagne qui arrive à la Gare d’Austerlitz le 13 novembre 1938. Il déclare se rendre à Savigny–sur–Orge où résident ses parents.

Son nom figure sur l’inventaire général de la cartothèque du 5 mai 1938, sous le n° 978, avec les mentions « 39 ans, soldat, BAO »

Sources

AVER (MRN, archives de l’ AVER, carton n° 28) - RGASPI (Moscou, F.545 Op.6. D.1038, D.1044, D.1117 et D.1118.)