CONTIES Louis
Louis, Michel CONTIÉS est né le 28 juin 1909 rue Auber à Béziers (Hérault), son père Michel, charretier, avait été socialiste de 1902 à 1912, sa mère, Marie Fourquier, était sans profession.
Après des études primaires et une école professionnelle de menuiserie à Béziers de 1924 à 1927, il avait commencé à travailler dans une usine de 1 500 salariés puis, avant de partir pour l’Espagne, dans un atelier de carrosserie de 20 salariés à Alès (Gard).
Il effectua son service militaire (3 mois) en 1931 au 3 e RIA (Régiment d’Infanterie Alpine) à Hyères et au 27 e RTA (Régiment de Tirailleurs Algériens) à Avignon.
Adhérent de la CGTU depuis 1928 (puis de la CGT lors de la réunification) et de la FSI, il était devenu secrétaire du syndicat de la métallurgie d’Alès.
Il s’est intéressé à la politique à partir de 1927 pour la cause de Sacco et Vanzetti. Militant des Jeunesses Communistes depuis 1928, il fut mandaté par la Fédération des JC pour assister au congrès de 1929. En 1932 il adhérait au P.C.F. où il eut plusieurs responsabilités à Béziers (secrétaire régional) puis à Alès (secrétaire de la cellule Alès ville n° 2), chargé du travail antimilitariste pour la région du Gard pendant 2 ans et de la diffusion de la presse du Parti. Il a participé à une école du P.C.F. d’une semaine en 1929 et de 15 jours en 1930.
Il lisait ‘’L’Humanité’’, ‘’Les Cahiers du Bolchevisme’’, ‘’Le Cri du Gard’’ (dans lequel il avait écrit des articles sur l’antimilitarisme), ‘’le Manifeste du Parti Communiste’’ et quelques livres de Marx, Engels, Lénine, Staline. Il était particulièrement intéressé par le matérialisme dialectique et l’économie politique.
L’Espagne
Il arrive le 7 novembre 1936 par bateau en Espagne où il entre illégalement grâce au PCF, « pour lutter contre le fascisme ». Il est affecté au service sanitaire du Bataillon Henri Vuillemin de la 13 e BI dès sa formation dans la 2 e quinzaine de novembre 1936. Il participe aux combats de Teruel en décembre 1936, passe au repos avec son bataillon, début 1937, à Utiel où il participe à l’aide aux enfants évacués de Madrid.
En février, il est avec la 13 e BI en Andalousie, à Aguadulce/Almeria, Combats de la Sierra Nevada et en avril-juin à Pozoblanco sur le front de Cordoue dans le bataillon Juan Marco, formé par des communistes valenciens sur les fronts andalous de Grenade et de Pozoblanco. Blessé à la tête lors d’un bombardement sur l’hôpital de Valsequillo, il est soigné à l’hôpital de campagne. Le 28 juin 1937, il remonte vers Madrid et participe au combat de Villanueva de la Cañada (bataille de Brunete) toujours au service sanitaire de la 13 e BI comme délégué politique.
En juillet 1937, la 13 e BI est dissoute (avant d’être réorganisée). En septembre, il est affecté au centre de rééducation des blessés de Mahora, à l’atelier de menuiserie, où il reste jusqu’au mois d’avril 1938. Il passe ensuite dans différents camps de la 14 e BI. en Catalogne jusqu’au 4 octobre.
Lors du Retrait des Brigades Internationales en septembre 1938, il est regroupé au centre sanitaire de Vich et rentre à Alès en novembre.
Son nom figure sur l’inventaire général de la cartothèque de la nationalité Française du 6 mai 1938 sous le n° 1261, avec son âge (29 ans) et l’observation MBAO (voir BAO).
En 1972, il était adhérent de l’AVER et habitait à Tours, 84 rue de la Chevalerie,.
Sources
AVER (MRN de Champigny-sur-Marne, archives de l’AVER) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D. 1038 et 1130) – Arch départementales de l’Hérault, État Civil cote 3E 32/ 392, acte de naissance H20 du 29 juin 1909 -