Olivet camille

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Camille Olivet est né le 18 juillet 1899 à Bourpeuil, commune du Vigeant (Vienne). Son père, Paul Théodore, était boulanger et conseiller municipal de gauche républicaine. Sa mère, Marie Véronique Bernard, était sans profession.

Il suivit l’école primaire et fut élève dans une école professionnelle durant deux années, à Vierzon (Cher). Il y acquit une formation polyvalente en mécanique, chaudronnerie, plomberie et soudure. Il s’ouvrit à la politique en 1916 sur ses lieux de travail au contact de ses camarades. Il effectua son service militaire en 1918 durant 7 mois à Dijon (Côte-d’Or). Rendu à la vie civile, il reprit son métier qu’il pratiqua dans plusieurs établissements ; il cite le nombre de 40 ateliers dans lesquels il a travaillé.

Il rencontra Eugénie Valentine Colle et l’épousa, à la mairie de Gentilly, le 5 avril 1921. Son adhésion à la CGT eut lieu en 1919, section métallurgie jusqu’en 1922, puis de 1922 à 1925 section des inscrits maritimes. En 1924, il devint membre du PCF cellule 1250 de Gentilly (Seine), puis cellule Aristide Briand de Montrouge (Seine).

En 1936 il adhéra à nouveau à la CGT section bâtiment. Il devint délégué d’atelier et trésorier de section. Dans son dernier emploi, à la S.A.F à Paris, il œuvra comme chef monteur pour un salaire de 560 Francs par semaine.

Fin novembre 1936, lors de son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était père de deux enfants et demeurait 32, rue Barbès à Montrouge (Seine).

L’Espagne

Camille Olivet arrive le 2 décembre 1936 en voiture, par Portbou. Il accompagne comme responsable mécanicien un convoi sanitaire parti de Montreuil pour Albacete avec un camion chirurgical complet avec table d’opérations et instruments, et 6 ambulances, Il est envoyé par le PCF en raison de ses compétences professionnelles afin d’organiser le transport ainsi que la fabrication de matériel médical pour le service sanitaire. Il rejoint Albacete le 5 décembre.

Affecté d'abord à la 11e BI, il participe aux combats du front du centre (Boadilla del Monte), du 12 décembre 1936 au 8 août 1937, Défense de Madrid, Le front du Jarama, Guadalajara (mars 1937). Lors de la bataille de Brunete (juillet 1937), il est commotionné par la déflagration d’une bombe. Camille Olivet est cité à l’ordre de la division « pour avoir fabriqué au front même et avec le plus grand manque de matériel des citernes à eau et des douches avec eau chaude et froide ». Il est nommé lieutenant le 4 avril 1937 par le général commandant du front de Guadalajara.

Affecté à la section "Auto-chir" responsable du centre de rééducation des blessés de Mahora, il est chargé d’organiser un atelier de production d’appareils sanitaires qui fournit par la suite toutes les organisations des BI et même des hôpitaux civils de toutes les Brigades où avaient été installés les ateliers de fournitures aux hôpitaux.

Ensuite, au sein de la 12 BI, il est nommé responsable du parc autos à la maison de prévention de la base d’Albacete.

Il assure la fonction d’intendant à Villanueva de la Jara en avril 1938, puis à Cambrils. En mai 1938 il est nommé à l’Etat-Major de la 14 BI.

Par OJ nº 434 du 13 mai 1938 le lieutenant Olivet est “provisoirement affecté à la Compagnie de zapadores (sapeurs), détaché de l’état-major de la Brigade en qualité d’inspecteur des fortifications et des emplacements des armes automatiques”.

Dans son dossier, figurent 3 rapports établis en langue allemande, datés des 2, 5 et 6 décembre1937, rédigés par le commissaire politique Joseph Gaertner du centre de Mahora. Une note non signée évalue ce volontaire en ces termes : ”bonne qualification pour les fortifications, présente quelques lacunes politiquement sur les problèmes fondamentaux” ; “très bonne influence sur ses subordonnés et a fait son travail au front jusqu’au 10 février 1938” ; “ bon camarade à utiliser mais à suivre sur les questions de discipline”. Son appréciation est notée BAO.

Il obtient une permission le 17 septembre 1938, pour la France. De retour en Espagne, il sera rapatrié en France, après le retrait des Brigades, en novembre de la même année.

La Résistance

Camille Olivet participera à la résistance : il est répertorié sur la liste des résistantes et résistants, homologués FFI, dossier administratif référencé GP 16 P 449818, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense.

En 1979, il était adhérent à l’AVER section de Nice et demeurait à Mézel (Alpes-de-Haute-Provence).

==Sources==

AVER (MRN, Champigny sur Marne, archives de l’AVER, carton n° 106) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 290, Op.3. D. 370 et Op. 6. D. 1338 et 1044) - Archives départementales de la Vienne, Etat-civil acte n° 29 du 19 juillet 1899 - Service Historique du Ministère de la Défense - https://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php? -